Oel
Suprème actif


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Posté le: Dim Nov 28, 2010 20:47 pm Sujet du message:
Pour moi, le caractère égalitaire (ou méritocratique) social et humaniste
d'un système est une considération qui doit surpasser toutes les autres.
Bien sur que le capitalisme est l'évidence de l'humanité : il faut lutter
contre.
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Romulus
Suprème actif


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Posté le: Dim Nov 28, 2010 20:53 pm Sujet du message:
Juste un truc : le capitalisme n'a pas duré le plus longtemps bien au
contraire. Il ne s'est étendu qu'au cours du XIXe siècle, il n'est établi
mondialement que à la fin du XIXe siècle. Soit il y a à peine plus de 100
ans, ce qui est une période très courte à l'echelle de l'Histoire.
Par comparaison le système de monarchie aristocratique a existé en France
pendant plus de 1000 ans puis le système de monarchie absolue pendant plus de
200 ans.
Au cour de la courte histoire du capitalisme, il a connu plusieurs violentes
crises inhérentes à sa nature : crise fin XIXe siècle, crise de 29, crise
de 73.
Inhérente à sa nature, car il y a des problèmes de débouchés
économiques. Je passe sur les détails, mais ces crises de débouchés sont
en grandes partie les causes des deux guerres mondiales.
Dans la dernière crise en date...celle de 73 qui ne fait que connaitre des
paliers supplémentaires avec 1980 et 2007, plusieurs problèmes nouveaux
viennent s'ajouter. Le problème des ressources dont on commence à percevoir
le caratère limité, et le problème de l'endettement des états. Très
importants problème car la grave crise de 29 a été réglée à coup
d'investissement des états (ex: new deal de Roosveldt) or cette solution
n'est plus viable aujourd'hui avc des états déjà surendéttés qui ne
peuvent plus apporter de cautions suffisantes aux banques pour emprunter
massivement (à moins de remettre largement en cause le système banquaire qui
est une composante du capitalisme).
Tout ceci ne changeant en rien le problème de base du capitalisme qui a
besoin d'une extension permanente, ce qui est impossible dans un espace
limité avec une population limitée et des ressources limitées.
A l'heure actuelle ces limites ne sont pas encore atteintes, je ne sais pas si
elles sont proches, à priori je dirais que ce n'est pas imminent car il y a
encore des zones d'extension possibles mais quoi qu'il en soit....
Citation: | l'amnésie est-elle si aiguë pour oublier que ce système
économique est le seul à avoir survécu aux différentes révolutions
industrielles, sociales, politiques et économiques. |
Ce que tu dis là est dénué de sens. Déjà un certains nombre de
révolutions sont antérieures au capitalisme comme la française ou
l'américaine.
Par ailleurs à chaque époque ses évenements, et les différents systèmes
n'ont pas connus les mêmes contraintes donc ta comparaison n'est pas
valables.
En outre la révolution industrielle n'a aucune raison d'abbattre ou
d'affaiblir le capitalisme.
En fait c'est comme si tu disais que la monarchie avait survécu à la guerre
de 100 ans! Woaouw vachement impressionnant! Sauf que la guerre de 100 ans ne
visait pas à abbatre la monarchie mais est une lutte entre dynasties.
Le capitalisme a cessé d'exister à plusieurs reprises dans de vastes zones
du monde comme après la révolution Russe de 1917, ce qui montre bien qu'il
ne survit pas à toutes les crises (comme la première guerre mondiale qu'il a
amplement provoqué), ce qui ne veut pas dire non plus qu'il faut le remplacer
par n'importe quoi, comme ce fut le cas avec la tournure qu'a pris l'URSS.
Enfin bref juste pour dire que ta théorie ne tenait pas debout.
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clochette88
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Posté le: Lun Nov 29, 2010 00:13 am Sujet du message:
Vous partez trop dans tous les sens. Au final, on ne sait pas de quoi vous
parlez.
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Georges
Super actif


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Posté le: Lun Nov 29, 2010 00:32 am Sujet du message:
Je ne comprend pas, Romulus a fait preuve d'arguments clairement énoncés et
développés, mais je ne parviens pas à être convaincu...
Pour cela, j'aimerai qu'on soit renseigné sur la qualité du "renouvellement"
des employés. En gros, es-ce que un départ en retraite signifie
systématiquement un emploi qui se libère ? Je ne pense pas, après si cette
dimension est minime alors ça n'a que peu d'intérêt. N'empêche qu'il
arrive que départ en retraite rime avec suppression d'un emploi sans frais.
Si les vieux travaillent deux ans de plus, es-ce que cela va pas emmerder plus
les entreprises condamnées à se farcir un mec bien en place, peu enclin à
l'effort ("ben c'est bientôt la retraite, je vais pas m'tuer à la tache
sinon j'aurais cotisé pour rien") qu'ils auraient avec plaisir viré
("surtout que jacquot il est mignon mais il sert vraiment plus à rien"). Sauf
qu'un licenciement ça coûte plus cher qu'un départ en retraite...
Et virer un vieux ne fait pas pour autant venir un jeune, comme il en existe
pour les handicapés physique, les stagiaires, il y a des aides à l'état
pour pousser les entreprises à embaucher des "sénior" (à 50 ans sénior, je
les trouve d'ailleurs un peu vache)
Ensuite, le départ à la retraite est fixé à 60 ans, il s'agit d'un minima
ou d'un quota strict ? Sinon je connais des fraudeurs qui vont peut-être
rerentrer dans la légalité...
Une autre idée me vient (je ne l'ai pas éprouvé, elle ne tend qu'à être
contredite). Mais le salaire d'un "senior" est majoritairement logiquement
supérieur à celui d'un "jeune" nan ? Ne serais-ce qu'avec les primes
d'ancienneté... Alors si les cotisations sont faites au prorata du salaire,
un vieux encore en plus rapporte plus aux caisses des retraites qu'un p'tit
jeune, enfin ça me paraitrai logique.
Tout ça pour dire que limiter l'appréciation d'une réforme portant sur les
retraites à son incidence sur le chômage me semble un peu réducteur...
Alors j'ose espérer que les points positifs omis compensent les effets
pervers décriés...
Ils nous dirigent, ils ne peuvent pas complètement être cons... pitié...
Pour ce qui est du capitalisme, je pensais qu'il était ce qui a toujours
été en place même avant qu'on ne le théorise. Après tout ce n'est pas
l'application de la loi du plus fort à l'économie ?
N'est ce pas la fond même de la nature humaine que de "survivre" (qui à
depuis évolué en "vivre le mieux") en jouant des coudes ? Et n'est ce pas la
l'essence même du capitalisme ? ^^'
Je dis pas que c'est le meilleure système, j'étais juste persuadé que
c'était le plus "naturel" pour l'homme. Presque au point qu'on y retombait
tôt ou tard fatalement.
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Oel
Suprème actif


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Posté le: Lun Nov 29, 2010 21:26 pm Sujet du message:
Effectivement il est réducteur den ne critiquer que les effets sur le
chômage. La répartition de la partivipation des différentes classes
sociales au financement des retraites est aberrant, c'est également aberrant,
et ce mêem sans réforme (mais alrb éforme aggrave ça).
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Georges
Super actif


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Posté le: Mar Nov 30, 2010 02:13 am Sujet du message:
Oel a
écrit: | La répartition de la
participation des différentes classes sociales au financement des retraites
est aberrant, c'est également aberrant, et ce même sans réforme (mais la
réforme aggrave ça). |
Qu'entends tu par "classe sociale" ? Les catégories socioprofessionnelles ?
Comment se caractérise cette répartition de la participation ?
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Oel
Suprème actif


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Posté le: Mar Nov 30, 2010 16:32 pm Sujet du message:
J'y entends une catégorie socio-économique qui a de toute évidence une
palce et des intérêts différents dans l'économie. (pour pas trop sortir du
politiquement correct). De toute évidence, celle qui dirige ne contribue
nullement assez au financement des retraites (comme n'importe quoi d'autre) en
tenant compte de leurs moyens bien plus grands et de leur utilité plus
minime.
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Le Phoenix
Actif

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Posté le: Mar Nov 30, 2010 19:46 pm Sujet du message:
Est-ce une catharsis, pour certains, de dénaturer les propos du quidam à des
fins d'étalage cognitif lacunaire ?
Mon propos partant d'un constat, se voulait à travers un oxymore plus
problématique que théorique, or, seuls quelques esprits éclairés par une
albâtre érudition, sont parvenus, tel un saint vaticinateur, à lui extirper
quelque obscurantisme.
Qu'y a t-il de pire qu'une fatuité qui s'assume sinon une ignorance qui
s'admire ?
Je vous laisse entre sommités luminescentes.
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Romulus
Suprème actif


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Posté le: Mar Nov 30, 2010 20:41 pm Sujet du message:
T'enerves pas. Sur un forum de discussion, il ne faut pas se vexer dès que
quelqu'un t'opposes quelques arguments. Si tu préfères les discussions à
sens uniques, ouvres plutôt un blog.
Mais bon pas la peine d'en arriver là Le Phoenix, je suis sur que tu va finir
par t'en renaître .
Tu annonces direct deux trois postulats en affirmant que c'est de l'amnesie ou
de l'ignorance que de ne pas savoir que le capitalisme est le système ultime
tout ça pour des raisons fausses et sans exemples évidemment.
Par ailleurs tu fais une confusion : tu penses que le système capitaliste est
solide parce qu'il survie et qu'il s'adapterait bien. En fait c'est le
caractère de la social-démocratie que
tu décris là, c'est elle qui pour l'instant assure la survie du système et
non pas le capitalisme. Au contraire, le capitalisme est un facteur
d'instabilité dont les dégats sont récupérés (pour l'instant) par la
social-démocratie.
Explication :
Le "social" : L'intrusion de l'état
dans le marché permet d'arrondir les angles du capitalisme (salaire minimum,
alloc, droit du travail,...) de limiter l'excès de misère et d'injustice et
donc d'éviter une trop grande instabilité sociale.
La "démocratie", qui n'est en fait que
la démocratie représentative. Elle génère une alternance des dirigeants et
de leurs discours politiques respectifs, ce qui donne pour les individus une
perspective de changement. Donc quand les choses vont mal à cause de
problèmes inhérents à la nature du capitalisme la crise sociale et
politique qui se développe est amortie par l'illusion du changement.
Exemple : l'effet Obama aux Etas Unis.
Inversement, en Chine pour l'instant tout va bien niveau croissance, ce qui
génére une forte stabilité, mais le jour ou la croissance est à 1% il y a
fort à parier que ça se casse la gueule car le système politique ne peut
pas alterner vu que c'est un parti unique qui est au pouvoir.
La question étant de savoir jusqu'à quel point la social-démocratie peut
maintenir et sauver le capitalisme.
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Georges
Super actif


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Posté le: Mar Nov 30, 2010 20:42 pm Sujet du message:
Phoénix : Rassures moi, tu es en train de les caricaturer en ce moment ? ^^'
Rassurmes moi encore, je ne fais pas partie de "les" si ? :w
Oel : je suis perlexe, j'ai l'impression de lire dans ton discours une espèce
de résurection de la lutte des classes. Mais jusque la elle me semble
infondée. Les côtisations, celles-la même qui financent les retraites, sont
calculées au prorata du salaire brut.
En fait je viens de faire une recherche pour m'en assurer. Je ne suis
nullement sur de ma source ni de ma lecture mais le site
d'observatoire-retraite affirme que :
Citation: | En
France, le système de retraite, d’inspiration bismarckienne et fonctionnant
par répartition, est principalement financé
par les cotisations sur les revenus
versées par les employeurs et les salariés (près de 60% des
ressources des régimes de base en 2005) et par impôts et taxes
affectés. Les taux de cotisations retraites des salariés du secteur
privé (70% des actifs et 78% des dépenses de retraite) sont de 26% sur le salaire brut en 2007 : 10,5% sont à la
charge du salarié, le reste à la charge de son
employeur |
A partir de la, sauf sur les "taxes affectés" (qu'est ce qui se cache
derrière?) je ne vois pas ou se trouve ton facteur inégalité.
Si c'est vrai, tu as raison, la classe dirigeante ainsi que les "riches" ne
finance pas comme ta "classe défavorisée" la caisse des retraites mais excessivement plus proportionnellement à ses
salaires... (ainsi certains payent des côtisations retraites plus fortes que
la salaire du voisin)
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