Gentillefille
Habitué(e)

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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:15 pm Sujet du message:
FromTheSouth a
écrit: | Gentillefille je suis
d'accord avec ce que tu dis, mais ça implique d'avoir des patrons
compréhensifs et attentifs, et ça, c'est pas toujours le cas. Moi aussi je
suis passée par là et maintenant j'ai le boulot dont je rêvais. Mais je
pense que c'est aussi parce qu'avec la direction ça se passait
bien. |
Je vais te dire un petit secret...
Les lycées savent quels sont les patrons qui jouent le jeu et ceux qui ne le
jouent pas et de ce fait on peut donc recommander ou non les entreprises à
nos élèves. Quand ils disent "j'ai trouvé chez untel" et qu'on sait qu'il
ne jouera pas le jeu on lui demande si il n'a pas d'autres pistes et on essaye
de l'aiguiller ailleurs.Au contraire on a aussi les entreprises où à chaque
stage on envoie du monde parce qu'on sait qu'ils seront suivis correctement et
qu'il peut y avoir quelque chose de bon après (des CDI).
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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:31 pm Sujet du message:
vous êtes tous des malheureux exploités contre votre gré dans une
entreprise où vous êtes tombés par hasard, pieds et poings liés.
et à cause de ça vous ne pouvez pas vous acheter des fringues de marque.
snif.
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Fromthesouth
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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:34 pm Sujet du message:
euh non, c'est l'inverse... enfin ça dépend de qui tu parles en fait ^^
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clochette88
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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:34 pm Sujet du message:
Tu vois comme je suis malheureuse et triste?!! (et en plus, j'ai même pas de
home cinema...)
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clochette88
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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:35 pm Sujet du message:
On s'en fout on y va pas! On a qu'à se cacher sous les draps...
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Fromthesouth
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Posté le: Dim Mar 21, 2010 19:36 pm Sujet du message:
on commandera des pizza ?
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clochette88
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Posté le: Dim Mar 21, 2010 20:25 pm Sujet du message:
Toi, la télé et moi!
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Mar 21, 2010 20:56 pm Sujet du message:
J'aime les gens qui savent mieux que moi ce que je pense. Vous êtes trop
forts. C'est vrai, je fais une petite prière tous les soirs pour mon patron,
et je lui reverse intégralement tout l'argent que je n'utilise pas à la fin
de chaque mois. Parce que mouah, je l'aiiiiiime, mon patron ! Heureusement
qu'il est là.
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Gentillefille
Habitué(e)

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Posté le: Mer Mar 24, 2010 11:46 am Sujet du message:
J'étais ce matin au magasin pour une réunion où justement on a évoqué les
stagiaires et le changement de loi depuis le
1ier janvier 2010.
Voilà ce qui est dit :
Citation: | Obligation de verser une gratification pour les stages
supérieurs à 2 mois consécutifs (3 précédemment) |
|
Pacifica
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Posté le: Mer Mar 24, 2010 12:55 pm Sujet du message:
Grande nouvelle.
Enfin dans la mesure où chaque stage même un dans un but pédagogique
devrait être gratifié d'une rémunération pour le travail fourni et ce pour
ce qui est inférieur ou équivalent à 2 mois.
|
damfo
De passage


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Posté le: Jeu Avr 22, 2010 21:37 pm Sujet du message:
Gentillefille a
écrit: | J'étais ce matin au
magasin pour une réunion où justement on a évoqué les stagiaires et le changement de loi depuis le 1ier janvier
2010.
Voilà ce qui est dit :
Citation: | Obligation de verser une gratification pour les stages
supérieurs à 2 mois consécutifs (3 précédemment) |
|
C'est exact, la précédente loi sur la gratification d'un stage s'il
dépassait 3 mois consécutifs date de 2006. La loi a été changé en 2009,
pour donner droit à une rémunération du stagiaire si son stage dépasse 2
mois et dès le premier jour. Et ce sans que le nombre d'heures effectuées ne
rentrent en ligne de compte à partir du moment où il y a eu 40 jours de
présence à l'entreprise.
Vous ne vous souvenez pas des jeunes étudiants cachant leur identité sous un
masque blanc qui défilaient dans la rue en 2009 ? Ils dénonçaient une
situation de quasi-esclavagisme. Citer cette loi n'est pas suffisant, il faut
aussi rappeler le contexte qui a entraîné son renforcement. Et c'est
précisément les abus qui étaient montrés du doigt.
Le stage est fondamentalement un bon outil pédagogique, formateur et
responsabilisant. C'est pour les plus jeunes une découverte du monde de
l'entreprise et du travail qui n'est ni inutile ni absurde. Certains ont
affirmé que se contenter d'observer n'a aucun intérêt, je ne suis pas
d'accord, surtout quand on est un collégien. C'est un avant-goût qui a son
impact, qui ouvre les yeux. Cette expérience nous enrichis et permet de
constater concrètement en quoi consiste le métier qu'on souhaiterait faire
par la suite.
Plus tard, en rapport direct avec son cursus, on peut être amené à
effectuer d'autres stages. Ces stages consistent à mettre en pratique ses
connaissances et à développer ses compétences en condition réelle.
L'entreprise a ici un rôle déterminant dans la réussite de cette première
incursion: elle se doit d'être formatrice, d'accompagner l'étudiant et lui
faire découvrir une large palette du métier qu'il prépare. L'étudiant est
lui pleinement investit, enthousiaste à l'idée de faire ses preuves.
Tout ça, c'est en théorie. La réalité est hélas bien plus nuancée...
Les stages sont une réussite dans les pays du Nord. Les entreprises sont
conscientes de leur rôle social et de l'enjeu qu'un stagiaire représente
(c'est à dire l'avenir, la génération de salariés suivante). Tout se passe
très sainement, les retours à ce sujet sont très positifs. Mais autre pays,
autre mentalité...
En France, c'est très contrasté. Il y a des stages qui se passent très
bien, où la relation est gagnant-gagnant entre l'employeur et le stagiaire.
Un juste équilibre entre l'engagement de former d'un côté et l'engagement
d'être investis de l'autre.
Il y a aussi des stages qui se passent mal, parfois très mal, où des abus en
tous genres pourrissent la vocation de ce dispositif. Le système du stage
devient trop souvent de l'exploitation pure et simple. Ainsi, comment ne pas
citer l'exemple de certaines grandes chaînes présentes partout en France qui
prennent des stagiaires à la pelle lors des périodes de fortes affluences ?
Que ce soit le prêt-à-porter, la parfumerie ou la grande distribution, leur
volonté d'avoir une main d'œuvre gratuite et volontaire pour faire 40 % de
leurs bénéfices en 4 semaines est nauséabond. Les lycéens en bac
professionnel, en BEP ou en CAP se retrouvent à emballer des produits dans du
papier cadeau toute la journée. Où est l'intérêt pédagogique, quelle
utilité a encore le stage dans ces conditions?
Comment ne pas citer ces boutiques qui tournent constamment avec 3 ou 4
stagiaires qui passeront leurs journées ô combien épanouissantes et
intéressantes à porter des cartons ou à faire du ménage. C'est une
pratique quasi-institutionnelle dans certains secteurs. La convention de stage
est pourtant claire (qui est un contrat à valeur juridique) : les
principales tâches effectuées par le stagiaire doivent avoir un rapport avec
les objectifs du stage. Passer sa journée à faire du ménage quand on est en
bep vente n'a absolument aucun intérêt.
Ces deux exemples concernent les stages qui n'ont aucun intérêt pour
l'étudiant. Mais il y aussi tous les autres, bien plus pervers, qui donnent
l'illusion de la prise de responsabilités du stagiaire pour remplacer
purement et simplement un salarié ou pour combler un manque dans les
effectifs (pratique pourtant formellement interdite par la convention de
stage).
Enfin, et c'est bien le cas le plus grave, il y a les stagiaires un peu plus
âgés qui ont ce statut pour ne pas qu'on estime ce travail comme étant au
noir. La justice est intraitable pour ce cas de figure (considéré comme un
emploi déguisé) et pourtant il se produit de plus en plus. Voilà comment
ça fonctionne: un individu postule à une entreprise, celle-ci accepte de le
prendre mais en tant que stagiaire rémunéré, l'individu s'inscrit donc à
un centre de formation pour adulte. Ce n'est plus la formation qui débouche
vers un stage mais un stage qui débouche sur une formation, ce qui est
absurde. Inutile de préciser que les gens qui acceptent ces conditions sont
dans un inconfort financier et moral, ils n'ont pas le choix pour être
clair.
Tous ces exemples sont loin d'être anodins et innocents. D'une part ils
pervertissent la raison d'être du stage, ils trompent le stagiaire et sa
bonne volonté mais surtout ils dégradent la situation du marchés du
travail. Tous ces stagiaires sont utilisés à la place de salariés, qui
auraient une juste rémunération par leur effort, dont l'entreprise payerai
des charges sur les bénéfices réalisés qui financent -entre autres-
l'école et la formation. Ces comportements sont d'autant plus scandaleux
quand il y a 3 872 900 chômeurs, dont 282 000 de plus l'année dernière.
Gentillefille a
écrit: | La formation d'un
stagiaire sur 4 semaines entraine donc un certain coût pour l'entreprise mais
offre à l'entreprise comme au stagiaire une opportunité pour + tard. Si le
stagiaire a fait un bon stage il a déjà la quasi garantie d'être
prioritaire pour une embauche + tard car il est déjà formé au métier et
aux méthodes particulières de l'entreprise dans laquelle il a fait son
stage. L'entreprise y trouve également son compte car ayant formé elle-même
la personne elle se retrouve avec un employé qui peut démarrer
immédiatement le travail sans aucune période d'adaptation à l'entreprise et
à ses méthodes qui lui sont propres. |
Ce témoignage est presque un cas d'école qui illustre bien le détournement
d'un stage. Il y a, en passant, quelques rappels à la loi à faire.
On franchis déjà les limites juridiques lorsqu'on place "formation", "coût"
et "entreprise" dans la même phrase en parlant d'un stagiaire. Les stages en
milieu professionnel ne relèvent pas de la formation professionnelle qui est
régie par le code du travail. L'entreprise ne forme donc pas un stagiaire à
ses "méthodes particulières" de travail, elle offre un cadre à l'étudiant
pour effectuer ses objectifs pédagogiques notifiés dans sa convention de
stage. Il n'est donc question ni de retour sur investissement, ni de coût
direct. De plus, la loi limite le stage à un complément de formation pour
l'étudiant dans le cadre de son cursus scolaire "par acquisition d'une
expérience pratique et par familiarisation avec la vie professionnelle". Le
stage n'est en rien une période de formation gratuite d'un futur salarié.
C'est important de faire cette nuance, parce que les abus sont nombreux et les
notions ambigües. Dans un autre contexte, l'embauche d'un étudiant suite à
un stage est une bonne chose, le meilleur des cas.
Cette intervention que je cite correspond presque en tous points au contrat
d'apprentissage ou de professionnalisation. L'apprentissage représente
effectivement un coût pour l'entreprise qui va former un apprentis durant les
premiers mois sans bénéficier de retours directs dans un premier temps.
C'est un investissement, et la description que je cite se prête
merveilleusement bien au cas de l'apprentissage. Même si en apparence ces
contrats sont semblables au stage, ils n'ont pourtant rien à voir. Ces
contrats, d'un type particulier, sont des contrats de travail au sens strict
et les apprentis sont considérés comme des salariés. Un stagiaire est et
reste un étudiant même lorsqu'il franchit la porte de l'entreprise.
Sur le plan juridique il y a deux principaux éléments qui séparent le
salarié du stagiaire:
- l'entreprise ne peut pas exiger d'un stagiaire un travail productif (qui
pourrait être confié à un salarié). C'est un motif de requalification en
contrat de travail dans le cas contraire.
- le stagiaire n'est pas lié à l'employeur par un lien de subordination,
bien qu'il doit respecter les règles de l'entreprise (horaires, hygiène,
etc.).
C'est un motif de requalification en contrat de travail dans le cas contraire.
Les motifs de requalification sont nombreux. Si vous estimez lors d'un stage
accomplir un travail qui ne relèvent pas de votre convention de stage vous
êtes en droit de demander la requalification de votre stage en contrat de
travail en saisissant le juge civil de droit commun. Sachez aussi que l'URSSAF
et l'inspection du travail peuvent le faire lors d'un contrôle si la
convention de stage est détournée. Je n'ai pas de chiffres, mais il est
presque certain que le nombre de recours est très faible, la perspective
d'aller aux prud'hommes après une première expérience professionnelle
étant assez décourageante et le préjudice limité.
Dans ce débat, ce n'est pas tant ce que subit le stagiaire individuellement
qui pose le plus gros problème mais ce sont tous ces comportements qui, mis
bout à bout, contribuent à dégrader encore l'emploi.
|
Invité
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Posté le: Jeu Avr 22, 2010 21:43 pm Sujet du message:
Woaw.
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 22, 2010 22:43 pm Sujet du message:
au lieu de discutailler sur les compensations à verser aux stagiaires ou pas,
il faudrait songer à fournir des emplois pour les diplômés, car c'est là
l'essentiel et actuellement c'est loin d'être le cas
|
Gentillefille
Habitué(e)

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Posté le: Ven Avr 23, 2010 09:50 am Sujet du message:
Il y a trop de "trop diplômés".
Si tu as 100 postes à pourvoir qui nécessittent un certain long cursus et
que tu as 600 personnes qui font ce cursus forcément à la fin tu en as 500
qui doivent aller chercher du travail ailleurs.
|
Tommy Angello
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Posté le: Ven Avr 23, 2010 22:03 pm Sujet du message:
Ça dépend dans quel domaine.
Après, c'est sur que si sur 100 postes t'a 10 stages, 30 prestataires, 20
CPE(heureusement qu'elle est pas passé celle là), 20 en alternance, 10
intérimaires ca laisse pas beaucoup de place pour les 100 diplômés.
|
Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Avr 25, 2010 13:12 pm Sujet du message:
Gentillefille a
écrit: | Il y a trop de "trop
diplômés".
Si tu as 100 postes à pourvoir qui nécessittent un certain long cursus et
que tu as 600 personnes qui font ce cursus forcément à la fin tu en as 500
qui doivent aller chercher du travail ailleurs. |
Je dirais aussi qu'il y a trop de "trop diplômés" qui pensent valoir des
millions là où ils ne valent pas grand chose. Et qui refusent de
"s'abaisser" alors qu'ils pensent tout savoir.
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Invité
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Posté le: Dim Avr 25, 2010 17:06 pm Sujet du message:
il y a aussi des domaines où le nombre de diplômés ne suffit pas à
pourvoir les emplois
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Avr 25, 2010 17:54 pm Sujet du message:
Aussi. Mais vu qu'on se refuse à limiter le nombre d'inscrits dans telle ou
telle voie, il y aura toujours des inégalités avec trop de diplômés dans
certaines filières et pas assez dans d'autres.
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Invité
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Posté le: Dim Avr 25, 2010 19:14 pm Sujet du message:
arrête d'asséner des vérités qui n'en sont pas
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Avr 25, 2010 19:18 pm Sujet du message:
Oui. Servlet. Va faire un tour au pôle emploi et on en reparle.
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