Don du sang interdit aux homosexuels


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Message Posté le: Sam Jan 17, 2009 21:41 pm    Sujet du message:
Le fait est que selon les statistiques, sur 100 homosexuels, 14 sont contaminés, contre 0.2 sur 100 des hétérosexuels.
Les risques sont donc plus important de tomber sur du sang contaminé en prenant du sang d'un homosexuel, qu'en prenant du sang chez un hétéro.

C'est un fait. Et dire quoi que se soit n'y changera rien...XD
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Message Posté le: Sam Jan 17, 2009 22:13 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
L'heure H c'est comme la mauvaise herbe, ça repousse. En tout cas monsieur l'intélligent qui a tout compris et qui comprend tellement bien qu'il copie-colle des textes, il a pas compris que c'était les pratiques et non l'orientation qui élevait les risques de séroposivité.
Après j'attend de voir les stats qui disent qu'il y a un taux d'erreur dans les analyses.


je ne vois pas ce qu'il y a de médiocre à citer un texte, explique-moi ça m'intéresse

concernant le taux d'erreur, même si le test est fiable à 100%, il reste une fenêtre où on est aveugle pour le sida

d'autre part, faire des tests a un coût, et même si tous les sangs sont analysés on veut quand même éviter d'avoir un taux trop élevé de de dons de sang rejetés suite aux tests, donc c'est normal qu'on élimine à la
source par souci d'économie

pour le reste je pense que c'est comme morbidy, c'est peine perdue que d'essayer de t'expliquer certaines choses
Capucine
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Message Posté le: Sam Jan 17, 2009 23:35 pm    Sujet du message:
Je résiste à la tentation de citer le texte.
Romulus a écrit:
... les pratiques et non l'orientation qui élevait les risques de séroposivité

Shadiel a écrit:
Le fait est que selon les statistiques, sur 100 homosexuels, 14 sont contaminés, contre 0.2 sur 100 des hétérosexuels.


L'orientation implique POUR CERTAINS les pratiques à risque. Comme cela a été dit, la sécurité des transfusés est primordiale. Les injustices envers les gays existent et sont bien tristes, mais le milieu médical n'est pas là pour en traiter, il est là pour sauver des vies. Le risque est déterminé trop grand, point. De même que le risque est déterminé trop grand pour les personnes ayant séjourné dans certains pays, comme cela a été dit. Ce n'est pas de la discrimination, c'est de la sécurité. Wink
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 09:35 am    Sujet du message:
Pour ce qui est de la période d'incubation, question con, si on congèle le sang, ca bloque le développement du virus ou non ?
Car je sais que quand je donnais du plasma, ils le congelaient et me rappelaient 4/6 mois plus tard pour faire une sécurisation. Ca ne sufft pas pour être sur du sang ?

Pour les plaquettes ca ne peut pas fonctionner car elles sont utilisées de suite après le don.
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 17:42 pm    Sujet du message:
On congèle le plasma, pas le sang. Et ça ne tuerait pas les virus.

J'aimerais insister sur le fait que le test du VIH est ajusté de telle façon à ce qu'il y ait le moins de faux négatifs possibles, quitte à avoir beaucoup de faux positifs. Cela veut dire qu'il y a plus de chance d'être testé séropositif alors que l'on ne l'est pas, que d'être testé séronégatif alors que l'on est bien porteur du virus.

Admettons une valeur de 0,1% de faux négatifs - des gens donc contaminés mais passant le test sans encombres. Il faut savoir que ce chiffre est bien trop grand, d'ailleurs - et 1% de faux positifs - là encore un chiffre exagéré.

Prenons 1000 personnes.

Hétérosexuels: 998 n'ont pas le sida, parmi eux 10 sont pourtant testés positifs et rejetés, par précaution. 2 autres ont le sida, et il y a 1 chance pour 500 pour que l'un des deux soit considéré négatif, et passe le test, donnant du sang contaminé. Il y a donc, en tout, 1 personne sur 500000 qui donnera du sang contaminé.

Homosexuels: 900 n'ont pas le sida, parmi eux 9 sont faux positifs, rejetés. 100 ont le sida, il y a 1 chance sur 10 pour que l'un parmi eux ait le sida et soit testé faux négatif; il y a donc, en tout, 1 personne sur 10000 qui donnera du sang contaminé.

La question est: à quelle point veut-on éviter les faux négatifs? Considère-t-on qu'un taux "acceptable" c'est 1 poche contaminée pour 10000, pour 1000000? (ne dites pas: il n'en faut aucune - il faut toujours calculer un risque minimum). On peut faire plusieurs tests à la suite pour réduire les faux négatifs, pour réduire le 0,1% à 0,1*0,1%, ce qui est minuscule. Je ne sais pas si c'est ce qui est fait actuellement.

Compte tenu de cela d'une part, et de ce qu'on a pu voir des "taux de risques acceptables" que l'on a pu avoir pour l'hormone de croissance ou d'autres cas, ça ne me gène pas que des homosexuels donnent leur sang, à partir du moment où l'on trie en premier lieu le vrai facteur de risque, les comportements sexuels à risque.

Désolé à Heure H de paraître con Confused
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 18:05 pm    Sujet du message:
non je n'ai rien à redire sur ce que tu dis, et c'est d'ailleurs pas en contradiction avec ce que je disais

tes explications chiffrées sont parfaites et pertinentes, sauf qu'ici c'est des cons qui comprennent rien, n'oublie pas ça ...

ce débat dans sa globalité pose une question compliquée et qui n'a à priori pas de réponse absolue ... mais si on veut améliorer la sécurité au final pour le transfusé, il y a un moment où il faut savoir faire des choix pour "cleaner" la population des donneurs, aussi injustes puissent être ces choix pour certains individus du fait du caractère très hétérogène des individus d'une même population catégorisée

oui le vrai facteur de risque ce sont les comportements sexuels à risque nous sommes d'accord, mais il y a une corrélation entre les comportements sexuels à risque et la sexualité d'un individu

ne serait-ce qu'une chose déjà : quelque part rien que le fait d'être homosexuel c'est un peu "un comportement sexuel à risque" ... puisque à priori un homo A entretient une relation avec un autre homo B et donc l'exposition au risque de homo A est bien plus élevée que s'il était hétéro et entretenait une relation avec un hétéro X (hétéro X étant moins susceptible d'être porteur que homo B)

autre question : il y a la question du virus du sida avec un test effectivement très fiable (hormis la fenêtre de quelques jours où on est aveugle), mais qu'en est-il de la fiabilité pour les autres tests épidémiologiques ?

bref c'est compliqué mais pour autant ce refus du don aux homosexuels se justifie selon moi, ou en tout cas ne me scandalise pas

ce qui me scandaliserait c'est qu'on revienne sur cette interdiction à cause d'arguments moraux et non scientifiques
Romulus
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 18:27 pm    Sujet du message:
Enfin permettre la récupération de plus de dons du sang c'est un argument scientifique.

Comme je le disais au final la question porte sûr quelles est la fiabilité des questionnaires? (qui permettent de déterminer un comportement à risque ou pas). Et quelle est la fiabilité des tests?
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 18:32 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
Enfin permettre la récupération de plus de dons du sang c'est un argument scientifique.


c'est comme pour tout, ça dépend à quel prix ...
(je dis des chiffres sans fondement mais qui illustrent mon propos : si augmenter les dons de sang de 10% conduit à multiplier le risque de contamination final par 10, est-ce vraiment un bon calcul ... )



pour le reste, je pense que tu as raison mais qu'à moitié : je m'explique : on estime peut-être que la fiabilité des tests et/ou des questionnaires n'est pas suffisante*, auquel cas il faudrait trouver d'autres manières de réduire le risque, par exemple en supprimant parmi les donneurs des populations jugées trop exposées, avec le caractère arbitraire que ça comporte

* : criterium l'a bien expliqué : on fixe un seuil de risque acceptable
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 19:01 pm    Sujet du message:
Oui mais encore une fois un individu peut mentir sur son homosexualité, surtout si il veut donner son sang et qu'il sais qu'il peut pas.
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 19:12 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
Oui mais encore une fois un individu peut mentir sur son homosexualité, surtout si il veut donner son sang et qu'il sais qu'il peut pas.


et alors ?
Romulus
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 19:16 pm    Sujet du message:
Et alors c'est bizarre de remettre en cause la fiabilité des questionnaires et prendre en compte ce paramètre qui fait partie du questionnaire.
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 19:23 pm    Sujet du message:
il n'a jamais été dit qu'un questionnaire est fiable à 100%, et le fait que des personnes puissent mentir fait partie des erreurs à prendre en considération pour calculer le risque

sans vouloir t'offenser, j'ai l'impression que tu ne comprends pas grand chose à la problématique posée romulus
Romulus
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 20:37 pm    Sujet du message:
Ah bon et qu'est ce que d'après toi j'ai pas compris?
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 20:57 pm    Sujet du message:
je pense que tu n'as pas compris que le risque ça se quantifie mathématiquement, le risque n'est pas le résultat d'appréciations à la louche

pour juger du risque, c'est pas une réunion de 4 mecs (typiquement 4 inscrits de genaisse) qui discutent autour d'une table en disant "là y a un peu de risque, là y en a pas, là on sait pas trop, puis faut penser aux homos parce que ils vont pas être contents les homos si n leur dit non hein ... bon ok les gars on choisit ça puis on verra si ça marche ou pas "

non heureusement il y a des gens compétents qui calculent mathématiquement le risque encouru en fonction des différentes scénarios envisagés pour ce qui est de la sélection des donneurs de sang

en fonction des résultats on statue sur qui on accepte et qui on refuse comme donneurs de sang

c'est pas si compliqué, non ?
Romulus
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 21:17 pm    Sujet du message:
Heure H a écrit:
je pense que tu n'as pas compris que le risque ça se quantifie mathématiquement, le risque n'est pas le résultat d'appréciations à la louche


Si j'ai très bien compris c'est pour ça que je disais ça :

Romulus a écrit:

Comme je le disais au final la question porte sûr quelles est la fiabilité des questionnaires? (qui permettent de déterminer un comportement à risque ou pas). Et quelle est la fiabilité des tests?



En revanche toi je me demande si tu ne fais pas exprès de ne pas comprendre ce que disent les autres. Vu cette aptitude que tu as à occulter les argments des autres. C'est sûr que c'est plus simple de se dire qu'ils sont cons Rolling Eyes
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Message Posté le: Dim Jan 18, 2009 21:39 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:

C'est sûr que c'est plus simple de se dire qu'ils sont cons Rolling Eyes



"le mépris est l'arme des faibles" mais ... oui ça facilite beaucoup de choses !



pour le reste, c'est très bien si tu as compris, tant mieux Wink
La Bête
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Message Posté le: Mer Jan 21, 2009 19:12 pm    Sujet du message:
Par ailleurs, il y a, en plus de l'augmentation du risque de contamination, un deuxième facteur qui doit également avoir son importance dans la décision.

C'est que pour procéder aux prélèvements, aux tests, et au traitement du sang, ainsi qu'au traitement administratif des donneurs et de leurs informations, il faut du temps, des personnes qualifiées, du matériel, des locaux, une quantité de choses qui représentent à mon avis un budget non négligeable, consacré à cette bonne oeuvre.

Si vous introduisez parmi les donneurs une proportion plus importante de gens contaminés, cela signifie une proportion plus importante de dons qui n'auront servi à rien, mais qui auront coûté quelque chose...

Enfin, si on veut être exact, ces dons inutilisables peuvent être donnés à la recherche et aux étudiants en médecine. Mais la transfusion, qui est pour ainsi dire en pénurie quasi constante, reste le but premier de toute cette organisation.

Donc même en supposant que les tests soient sans faille et en écartant le danger pour la santé des malades, c'est le budget consacré à la transfusion qui part à la poubelle.
Ptitange
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Message Posté le: Jeu Jan 22, 2009 14:24 pm    Sujet du message:
A ce moment-là, je pense qu'on devrait évincer du processus toutes les personnes (hétéro ou homosexuelles) ayant eu des rapports à risque durant leur vie. On est mal barrés, hein ?
La Bête
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Message Posté le: Jeu Jan 22, 2009 17:51 pm    Sujet du message:
il y a certains critères qui éliminent à vie, oui...

du reste, ça reste une question statistique, il faut que la population prélevée tienne un pourcentage assez important de gens dont on pourra transfuser le sang pour que l'investissement soit utile.
Morbidy
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Message Posté le: Jeu Jan 22, 2009 17:57 pm    Sujet du message:
On y avait pas pensé ...

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