X-x-La Déjantée-x-X
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Posté le: Lun Jan 14, 2008 17:42 pm Sujet du message:
Moi c'est mon animal preferé donc tu vas me dire normal que je le mange pas
mais moi je voulais dire que genre les vaches? Appart pour le lait elles
servent à rien, tandis que le cheval ca toute une histoire et tout afin je
sais pas si je me fait comprendre
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Morbidy
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Posté le: Lun Jan 14, 2008 18:21 pm Sujet du message:
Moi je mange pas de viande ..Comme ça c'est réglé! J'ai du mal à croire
qu'on puisse manger de la viande crue , avoir le gout du sang dans la bouche
quand on est contre la chasse.
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oeildenuit
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Posté le: Lun Jan 14, 2008 18:27 pm Sujet du message:
Et pourtant , un bon steack tartare ; hummm
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GROLUX
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Posté le: Lun Jan 14, 2008 23:19 pm Sujet du message:
Ben ouais, je suis civilisé moi, je mange bien.
Pi je vois pas bien la différence pour l'animal, qu'on le cuise ou qu'on
l'accompagne de capres, à vif.
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Lucinda
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 09:01 am Sujet du message:
X-x-La Déjantée-x-X a
écrit: | Moi c'est mon animal
preferé donc tu vas me dire normal que je le mange pas mais moi je voulais
dire que genre les vaches? Appart pour le lait elles servent à rien, tandis
que le cheval ca toute une histoire et tout afin je sais pas si je me fait
comprendre  |
Non c'est pour moi un sentiment tout à fait inexpliqué. J'ai eu une lapine
chez moi, j'ai pas pour autant arrêter de manger du lapin.
La vache grâce à son lait est tout aussi utile (voire plus aujourd'hui) que
le cheval. Le cheval de nos jours, à part pour satisfaire les gens qui aiment
l'équitation, il sert à que dalle.
Donc autant le manger.
Et puis tout comme GROLUX, cuit ou pas cuit, tu as quand même le goût du
sang, et ça ne change rien à l'acte de manger de la viande. D'ailleurs, ne
dit-on pas : "Un steack saignant s'il vous plait" ?
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X-x-La Déjantée-x-X
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 12:41 pm Sujet du message:
Bon ok je suis d'accord !
Moi c'est comme je ne mange pas de cheval !
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Lucinda
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 14:16 pm Sujet du message:
???
Tu es d'accord sur quoi ? Je viens de te montrer que ne pas manger de cheval
était selon moi tout à fait inexpliqué et purement sentimental... et toi tu
es d'accord.
J'avoue ne pas comprendre.
Dernière édition par Lucinda le Mar Jan 15, 2008 14:21 pm; édité 1 fois
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X-x-La Déjantée-x-X
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 14:20 pm Sujet du message:
Me suis trompée !
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Clarence
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 14:22 pm Sujet du message:
la chasse c'est comme une cerise, une fois épluché elle se fait manger
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GROLUX
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 14:41 pm Sujet du message:
??? Faut être retraité pour éplucher les cerises
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sousmarin
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 19:40 pm Sujet du message:
Les « accidents » de chasse étant plus nombreux et plus mortels que les
animaux tueurs d’humains, la chasse devrait en toute logique être
interdite. Laisser des guignols armés déambulés dans nos forêts est une
insulte à l’intelligence humaine.
Quand on prend plaisir à tuer, il ne faut pas aller chasser, il faut aller
voir un psy…
Tuer pour réguler la nature, je trouve cela hilarant…quand on connaît les
dégâts causés par l’homme sur les équilibres naturels …et puis les
lâchers d’animaux la veille de l’ouverture de la chasse, c’est
vachement « régulateurs »…
|
vince le chat
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Posté le: Mar Jan 15, 2008 22:05 pm Sujet du message:
Le chasseur, la mort et l'opinion publique
Comment expliquer qu'en deux ou trois décennies l'opinion publique soit
passée d'une attitude bienveillante à l'égard de la chasse à une attitude
sceptique défiante voire parfois hostile ? C'est à cette question que je
voudrais essayer d'apporter des éléments de réponse. Pour cela je poserai
deux hypothèses de départ :
Les pratiques irresponsables ou simplement imbéciles de certains chasseurs
(braconnage de la Tourterelle au mois de mai en Gironde...) n'ont fait
qu'aggraver l'image négative du chasseur mais n'en sont pas à l'origine.
C'est le rôle social du chasseur dans une société moderne qu'il faut
interroger pour comprendre le processus d'exclusion ségrégation qu'il subit.
En simplifiant, un groupe est exclu d'un corps social :
- Quand il sert de bouc émissaire dans une situation instable.
- Quand les valeurs morales dont il est porteur contredisent (ou semblent
contredire) des valeurs dominantes (ou en cours de domination) dans une
société. C'est donc la moralité de la chasse que je vais interroger.
I - LE CŒUR DE L'ARGUMENTATION ANTI-CHASSE
Il est évident que la mouvance anti-chasse est multiple : elle va de la
personne ayant un vague sentiment contre la chasse au militant du parfois
d'une extrême agressivité mais aussi capable de débat.
Discuter d'arguments ne peut se faire que de façon ordonnée : j'utiliserai
donc ceux du R.O.C (Rassemblement des opposants à la chasse) pour porter mon
analyse. Non parce que cette organisation est particulièrement puissante mais
parce que, de toutes façons, elle couvre un champ suffisamment large pour
englober toutes les sensibilités. De plus son "centre de gravité"
argumentaire systématise très bien une opinion beaucoup plus largement
répandue.
Ce "centre de gravité" anti-chasse s'exprime facilement :
"aujourd'hui, dans un pays moderne, il est inadmissible de prendre du plaisir
à tuer un animal sauvage".
Il est évident que l'argumentaire anti-chasse ne s'arrête pas à cette
immoralité (ce qui est inadmissible dans un comportement). Les adversaires de
la chasse peuvent s'intéresser aux problèmes écologiques (la chasse facteur
d'aggravation de la fragilité des milieux par exemple) et aux problèmes
juridiques (la chasse organisée peut nuire au droit de propriété (loi et
surtout au droit à la non chasse).
Ces arguments sont essentiels. Mais surtout pour les chasseurs responsables
("écologiquement responsables " devrais-je dire...). Ils permettent
d'ailleurs des points d'accord voire des actions communes entre chasseurs et
non chasseurs : preuve qu'il n'y a pas nécessairement fracture entre eux.
Mais ces arguments ne sont pas essentiels pour le militant anti-chasse : ils
ne servent que d'enrobage cynégétique, technique ou juridique du seul
argument pesant et profond : " le chasseur est immoral ". On revient donc bien
à ce que j'ai appelé le " centre de gravité " du discours anti-chasse.
D'ou vient cette immoralité affirmée qui fait que le chasseur sortirait peu
ou prou du cercle des humains respectables ?
1 - Tuer un animal sauvage ?
Est ce le qualificatif de " sauvage " qui est déterminant du jugement
d'immoralité. Y a- t'il une différence morale entre tuer un animal
d'élevage et tuer un animal sauvage ? La logique doit répondre : non.
(Attention : il est bien évident que j'élimine ici tout argument écologique
: il est bien sûr immoral - qui va a l'encontre des principes devant guider
notre conduite - de tuer un animal sauvage en voie de disparition !). Nul ne
peut scientifiquement différencier sur une échelle hiérarchique de valeur,
l'animal sauvage et l'animal d'élevage. Ils peuvent être d'ailleurs
biologiquement les mêmes.
Paradoxalement, il reste la possibilité d'identifier l'animal sauvage à
l'animal domestique (le chien, le chat) pour utiliser les lois de protection
spécifiques aux animaux de compagnie (une loi est une norme d'application
d'une morale dominante). Mais l'absurdité de cette adéquation est telle
qu'à ma connaissance, elle n'a jamais été tentée...
Première conclusion : le chasseur n'est pas condamnable et condamné parce
qu'il tue des animaux sauvages. D'ailleurs, par l'absurde, les lâcher de "
gibier de tir " (animaux d'élevage) devraient conduire à une acceptation
plus grande de la chasse. Or c'est le contraire !
2 - Tuer un animal ?
Si le qualificatif de sauvage n'est pas opérant, est ce alors le fait de tuer
un animal qui rend le chasseur condamnable. Cette position est strictement
intenable sauf pour l'infime minorité de personnes végétariennes ou
végétaliennes (qui refusent, aussi, de reconnaître une validité au
classement sauvage/élevage domestique que j'utilise). Je remarque d'ailleurs
que c'est le cas du Professeur Théodore Monod, Président du R.O.C. Il
n'empêche que l'écrasante majorité des opposants à la chasse ne sont pas
végétarien. Et le monde dans lequel nous vivons (je parlerais plus tard des
sociétés primitives) tue chaque jour des millions d'animaux dans le cadre
d'élevages familiaux, artisanaux ou industriels et de la pêche maritime.
Banalité incontournable : La mort animale est au centre de la vie des hommes.
Seconde conclusion : le chasseur n'est pas condamnable et condamné parce
qu'il donne la mort à un animal.
II - DONNER LA MORT OU LA MONTRER ?
Alors comment expliquer cette disqualification morale du chasseur. A ce stade
de l'étude une première réponse s'impose :
- parce que seul le chasseur MONTRE la mort animale.
Tous les autres " donneurs de mort " la cachent.
Ils la cachent :
- soit physiquement : le tabou de l'abattoir est devenu un des grands tabous
de nos société modernes (excluant la mort de la vie). Pas une personne sur
100 000 ne peut dire où et comment sont morts les animaux qu'ils consomment.
- soit socialement, les " tueurs " se cachent derrière un exercice
professionnel : en "professionnel, de la viande ", le boucher et le charcutier
ont depuis longtemps aseptisé leurs boutiques de l'image de la mort du boeuf
ou du porc : où sont donc passés, dans nos villes, les têtes de veaux
empersillées sur les étals ? Il reste de la viande et du papier Cellophane.
Le chasseur montre la mort animale, est capable de s'exhiber, souriant, sur
une photographie à côté d'un cadavre. Il la montre et il la revendique
puisque objectif ultime de son art .
[Dans nos sociétés modernes, l'autre montreur de mort animale est le torero.
La corrida n'est-elle pas immédiatement reliée à la chasse dans la plupart
des comportements " anti ". Dans leurs exceptions ces deux pratiques se
ressemblent : même animal sauvage, même construction traditionnelle de
l'exercice. La force symbolique voire mythique de la corrida étant
spécifique.]
En ces temps il devient un barbare au sens étymologique. [barbare signifie "
dont le discours est inintelligible "]
Comment en est on arrivé là ?
1- De la campagne à la ville
En s'interrogeant donc sur l'image négative de la chasse, on aboutit à une
interrogation sur l'image négative (l'absence d'image) de la mort animale
depuis deux ou trois décennies (il faut noter qu'il y a bien concomitance
historique des deux phénomènes de dégradation d'image : de la chasse et de
la représentation de la mort animale).
La première réponse est banale. Elle est liée à l'urbanisation. Intégrée
au mode de vie rural, la mort animale était un élément de cette vie et la
chasse une composante. Avec la ville, le poulet saigné dans la cour de la
ferme est remplacé par le poulet en barquette. De l'impossibilité technique
d'élever un poulet, de le tuer, de le plumer (!) dans un appartement va
naître une méconnaissance (comment tuer un poulet ? Puis comment peut-on
tuer un poulet ?)
Il y a bien apparition d'une inconnue (la mort animale) qui produit rejet et
peur. Il y a bien apparition d'un étranger dans la ville : le chasseur. Celui
qui fait ce que l'on ne sait plus faire et que l'on n'aime pas.
Je ne veux pas tomber dans le simplisme. Les rapports de l'Homme à l'animal
sont complexes. Et pas seulement avec sa mort. Mais si l'analyse va plus loin,
elle confirme l'aspect mal intégré du chasseur aujourd'hui dans sa
société.
Depuis longtemps, l'Homme connaît une trivalente dans ses rapports à
l'animal :
[ l'animal dans la culture humaine a une place bien plus large. Il appartient
aussi à ses mythes, ses croyances, ses peurs : l'ours, le loup, le renard, le
dragon...]
celle de l'élevage à des fins d'alimentation
celle de la domesticité à des fins de service mais aussi d'affection
celle de la chasse à des fins de plaisir de quête (de conquête) complément
de son rapport à l'animal libre/sauvage.
Le milieu rural contenait dans sa culture ces trois aspects.
L'agriculteur-chasseur les intégrait parfaitement : Ainsi il représentait le
rapport du chasseur et de son chien (animal domestique aimé) du chasseur et
du gibier (animal sauvage tué), de l'agriculteur et de sa basse-cour (animal
d'élevage tué)
L'urbanisation de nos sociétés a fait exploser cette unité qui donnait peut
être un sens au rapport homme-animal en Europe. Ainsi avec la quasi
disparition de la culture rurale, la ville a fait disparaître le côté "
prestataire de service " de l'animal domestique (le chat pour les souris ; le
chien pour la garde, le troupeau ou la chasse) pour ne garder que le côté
affection. En évacuant en plus l'image de la mort animale de la vie sociale,
la société fait du chasseur non seulement une survivance sociologique mais
aussi un individu incompréhensible: de nouveau un barbare.
Mais l'urbanisation n'est pas la seule explication de l'exclusion de la mort
animale.
2 - De la mort animale à la mort humaine.
L'autre cause est beaucoup plus récente et est une conséquence de la prise
de conscience par l'opinion publique des risques écologiques et du combat
mené par les organisations de défense de l'environnement.
La nécessaire protection des espèces animales a conduit les associations à
développer un anthropomorphisme généralisé vis à vis de l'animal. Ceci
pour faciliter sa défense en le rendant plus " aimable ". Moyen efficace
certes mais qui a participé à une transformation du statut de l'animal, le
posant comme sujet à égalité avec l'Homme. L'utilisation systématique du
bébé animal et l'adresse de cette image aux enfants est exemplaire de cet
anthropomorphisme.
Mais ce phénomène ne s'arrête pas là. Il semblerait bien qu'à contrario
de l'exclusion totale de l'image de la mort animale se développe une
valorisation considérable de la VIE animale.
Mon but n'est pas ici de reprendre le procès qui a été mené ces dernières
années contre des écologistes dits " intégristes " que l'on accusait de
défendre davantage l'animal que l'Homme et d'adopter plus facilement un
dauphin qu'un enfant. Mais je voudrais simplement faire un constat
significatif : aujourd'hui dans les médias, l'image donnée de la mort est
presque uniquement celle de l'Homme ; l'image idéale de la vie est celle de
l'Animal. La médiatisation de la mort humaine (guerre) a donc entraîné un
renversement paradoxal : plus on montre la mort de l'Homme (impitoyable loup
pour lui-même...) moins on montre la mort de l'animal et plus on valorise sa
vie.
[l'incapacité de l'Homme à mettre un terme à son auto destruction, et le
désarroi qui en résulte dans sa conscience, l'ont-ils conduit aussi à se
tourner vers la protection de la vie animale au premier abord plus facilement
accessible ? " Plus je regarde les hommes, plus j'aime les animaux " ? La
disparition de la conception traditionnelle (au sens de pré-industrielle) qui
voyait une nature hostile à l'Homme (les calamités, les loups, les ours...)
a laissé la place à une conception strictement inverse - mais loin d'être
fausse sur le plan écologique - qui voit l'Homme hostile à la nature. Il en
ressort bien qu'aujourd'hui l'Homme n'a qu'un seul ennemi : lui même. Et que,
si on ne peut pas le protéger contre ses propres actes alors on peut essayer
de protéger son autre victime: la nature... ]
Dans sa pratique, le chasseur non seulement ne participe pas à ce processus
totalement hypocrite. Mais il fait l'inverse : l'incompréhension devient
sociologiquement très lourde.
[ il faut dire deux mots du pêcheur. Outre que seule la pêche
professionnelle nourrit des millions d'hommes, d'animaux sauvages,
l'indifférence de l'opinion vis à vis du pêcheur amateur (voire sa
bienveillance légendaire pour sa soi disant bonhomie) est significative de
l'anthropomorphisme des rapports de l'Homme à l'animal : le poisson, vivant
dans l'eau, classé inférieur, n'a droit à aucune considération. Pourtant
l'assimilation des comportements des chasseurs et des pêcheurs est facile :
même prédation, même organisation associative, même type de fédération,
mêmes gestions des milieux (alevinage ou repeuplement, réserves) même
pseudo-gestion contestable (déversement des truites d'élevage portions,
lâchers de " gibiers " de tir) etc... J'ajouterai cependant que la
différence d'outil pour pêcher et chasser (la canne à pêche et le fusil !)
n'est pas neutre pour le regard que les autres portent sur ces deux pratiques.
Le fusil peut aussi tuer des hommes, pas la canne à pêche ? Je doute que
cela soit essentiel.]
Enfin, je dirai quelques mots sur le dernier argument entendu qui permet de
montrer du doigt celui qui (parait-il) tue pour le plaisir.
III TUER POUR LE PLAISIR ?
L'argument est beaucoup plus précis. De fait ? on peut même considérer
qu'il pourrait être le point d'orgue de l'argumentation anti-chasse si
l'analyse précédente (l'exclusion de la mort animale) n'avait pas de
validité.
Pourtant nous allons voir que ces deux points sont intimement liés et ne
peuvent être compris l'un sous l'autre.
Cet argument opposerait toujours sur le plan moral le chasseur moderne du
chasseur des sociétés primitives ou traditionnelles :
le chasseur moderne tuerait sans nécessité donc par plaisir (puisque la
chasse est un loisir)
le chasseur primitif tuerait par nécessité pour se nourrir.
Serait-ce là, dans cette opposition du nécessaire au plaisir, que
résiderait l'immoralité de l'acte de chasse moderne ? Le chasseur moderne
aurait-il perverti la chasse (en devenant pervers lui-même) en introduisant
le plaisir là où il n'y avait que triste nécessité ?
Cet argument est un véritable contresens ethnologique. Il n'y a pas une
étude scientifique qui ne montre la joie des chasseurs primitif à partir à
la chasse : chez les Esquimaux de Thulé, chez les Guayaki d'Amazonie, chez
les Sioux, chez les Pygmées d'Afrique...
Primitif ou moderne, le chasseur intègre le plaisir à son activité. Pour se
nourrir pour le premier. Pour mieux se nourrir pour le second. Dois-je
renvoyer au rôle de la gastronomie dans les cultures humaines ?
[ cette continuité de l'exercice de la chasse dans les sociétés humaines ne
signifie pas que la chasse soit " naturelle " (inscrit dans ses gènes) pour
l'Homme. Rien ne l'est vraiment pour lui. Elle est au contraire un des aspects
diversifié et évolutif de sa culture.]
Si le chasseur ne tue pas par plaisir, il chasse par plaisir. Si on
réfléchit à l'analyse de la mort animale développée ci-dessus on
s'aperçoit alors que seul le chasseur banalise cette mort animale (en la
montrant) alors que le reste de la société la refuse tout en la pratiquant
massivement. Si pour le chasseur, la mort animale n'a rien de sacré ou de
tabou, le plaisir d'une pratique intégrant cette mort n'a donc rien
d'immoral. Mieux, si la mort animale est banale, il ne peut y avoir aucune
valorisation de celle-ci par celui qui la donne, encore moins d'un plaisir
qu'il y prendrait. Cela confirme une vieille hypothèse : le plaisir de la
chasse (la chasse en réalité) est toute entière dans la quête du gibier,
dans sa possession. Pas dans sa mort. Expliquer pourquoi ne manque pas
d'intérêt. Mais cela dépasse le cadre de cette étude.
La chasse moderne ne partage donc pas le monde en deux camps : d'un côté,
une bande de beaufs armés et assoiffés du sang des animaux et de l'autre
d'aimables citadins ou néo-ruraux souriant à la vie. La chasse ne connaît
pas une crise morale. Elle est d'abord confrontée à des bouleversements
sociologiques qu'elle ne maîtrise pas et ensuite aux effets pervers du combat
écologique.
Il est certes urgent que les chasseurs balayent devant leurs portes tous les
comportements imbéciles et suicidaires et qu'ils deviennent des gestionnaires
écologiquement responsables : qu'on en finisse avec la chasse en période de
fermeture légale, avec les classements de gibier en nuisibles, avec les
lâchers intempestifs... Mais tant qu'il y aura des lapins de garenne, ceux
qui les tirent au fusil, qui les regardent courir, qui les photographient ou
qui ne les voient jamais seront d'une égale dignité.
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sousmarin
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kadrastor
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Posté le: Mer Jan 16, 2008 02:06 am Sujet du message:
COntre la chasse.
Pour tiré sur des boutteille en plastique pleine d'eau.
jamais fait mais le verre ca casse c'est chiant de rammassé.
|
GROLUX
Suprème actif


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Posté le: Mer Jan 16, 2008 09:33 am Sujet du message:
Le seul argument que je trouve en faveur des chasseurs c'est qu'ils
connaissent trés bien le milieu où ils vivent.
Le problème c'est que c'est le cas pour une bonne partie des ruraux
non-chasseurs, donc ce n'est pas lié.
|
vince le chat
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Posté le: Mer Jan 16, 2008 09:57 am Sujet du message:
Citation: | Plaidoirie pro chasse à peine déguisée…
|
Non ça explique de manière précise et profonde les raisons qui font que les
chasseurs sont mal vu par la société... D'ailleurs tes réponses et ton
attitudes confirment ses raisons...
Citation: |
1) Laisser des individus tirer avec des armes à feu dans la nature est non
seulement dangereux mais crée une source de détention d’armes à feu (pas
encore vu de braquage avec une canne à pêche moi…).
|
C'est pas les chasseurs qui braquent les banques... faut arrêter de faire des
mauvais amalgames... Les armes ne sont pas en vente en libre service en
France... Il faut soit une licence de tir sportif ou un permis de chasse... De
plus les chasseurs ne peuvent pas acheter n'importe qu'elle type d'arme, il
y'a une réglementation... Ensuite, il faut déclarer les armes à la
gendarmerie...
Ce ne sont pas les chasseurs qui ont fait des trafiques d'armes avec l'Afrique
ou d'autres dictatures... faut pas faire de mauvais amalgames...
Citation: |
2) La chasse ne régule rien et contribue, le plus souvent, à l’inverse en
ciblant les prédateurs, plus valorisant pour nos pauvres petits chasseurs qui
veulent montrer qu’ils sont des hommes. |
C'est faux, la chasse ne vise pas les prédateurs... Les chevreuils, les
chamois, les sangliers, les cerfs, les lièvres, les blanchots , les
oiseaux... Ne sont pas des prédateurs... Et les chasseurs ne chassent que ses
espèces...
Le loup, le lynx, les aigles, l'ours... sont des espèces protégés...
D'ailleurs le nombre de loup augmente de manière très importante dans l'arc
Alpin... La population est estimé à une centaine...
Je vois qu'on va me dire que c'est les chasseurs qui ont tués tous ses
prédateurs... Je vais donc faire un petit rappel historique: les derniers
loups, les derniers ours dans les alpes on été tués à la fin du 19ème
siècle... Pourquoi? Car a l'époque l'état donnait des primes aux personnes
qui tuaient un ours ou un loup... C'était une société beaucoup plus
rurale... Et le loup était un véritable problème...
Pourquoi le loup revient maintenant en France: car il a été relâché par
des associations écologistes (pas toujours de manière réfléchie)dans
plusieurs régions, un petit nombre seraient revenu d'Italie, car les forêts
ont progressé avec l'exode rural, car les loups ont de quoi mangé : les
moutons des bergers, et les chevreuils qui ont fortement augmentés ses
dernières années grâce au travail des chasseurs...
Faudra t'il réguler et chasser le loup dans les années a venir: La réponse
est oui...
Citation: |
3) Le plaisir que l’on ressent en tuant un animal parce que cela nous
apporte de quoi nous nourrir n’a rien à voir avec le plaisir de le
détruire pour se sentir supérieur. Quand l’on ressent ce type de plaisir,
il est temps de consulter un psychiatre. De plus, nous ne sommes pas obligé
de calquer nos comportements sur des pratiques passées, après tout quand un
homme désire une femme, il ne l’attrape plus par les cheveux pour
l’emmener dans une grotte… |
Je te renvois au chapitre 3 de mon post précèdent...
III TUER POUR LE PLAISIR ?
L'argument est beaucoup plus précis. De fait ? on peut même considérer
qu'il pourrait être le point d'orgue de l'argumentation anti-chasse si
l'analyse précédente (l'exclusion de la mort animale) n'avait pas de
validité.
Pourtant nous allons voir que ces deux points sont intimement liés et ne
peuvent être compris l'un sous l'autre.
Cet argument opposerait toujours sur le plan moral le chasseur moderne du
chasseur des sociétés primitives ou traditionnelles :
le chasseur moderne tuerait sans nécessité donc par plaisir (puisque la
chasse est un loisir)
le chasseur primitif tuerait par nécessité pour se nourrir.
Serait-ce là, dans cette opposition du nécessaire au plaisir, que
résiderait l'immoralité de l'acte de chasse moderne ? Le chasseur moderne
aurait-il perverti la chasse (en devenant pervers lui-même) en introduisant
le plaisir là où il n'y avait que triste nécessité ?
Cet argument est un véritable contresens ethnologique. Il n'y a pas une
étude scientifique qui ne montre la joie des chasseurs primitif à partir à
la chasse : chez les Esquimaux de Thulé, chez les Guayaki d'Amazonie, chez
les Sioux, chez les Pygmées d'Afrique...
Primitif ou moderne, le chasseur intègre le plaisir à son activité. Pour se
nourrir pour le premier. Pour mieux se nourrir pour le second. Dois-je
renvoyer au rôle de la gastronomie dans les cultures humaines ?
[ cette continuité de l'exercice de la chasse dans les sociétés humaines ne
signifie pas que la chasse soit " naturelle " (inscrit dans ses gènes) pour
l'Homme. Rien ne l'est vraiment pour lui. Elle est au contraire un des aspects
diversifié et évolutif de sa culture.]
Si le chasseur ne tue pas par plaisir, il chasse par plaisir. Si on
réfléchit à l'analyse de la mort animale développée ci-dessus on
s'aperçoit alors que seul le chasseur banalise cette mort animale (en la
montrant) alors que le reste de la société la refuse tout en la pratiquant
massivement. Si pour le chasseur, la mort animale n'a rien de sacré ou de
tabou, le plaisir d'une pratique intégrant cette mort n'a donc rien
d'immoral. Mieux, si la mort animale est banale, il ne peut y avoir aucune
valorisation de celle-ci par celui qui la donne, encore moins d'un plaisir
qu'il y prendrait. Cela confirme une vieille hypothèse : le plaisir de la
chasse (la chasse en réalité) est toute entière dans la quête du gibier,
dans sa possession. Pas dans sa mort. Expliquer pourquoi ne manque pas
d'intérêt. Mais cela dépasse le cadre de cette étude.
La chasse moderne ne partage donc pas le monde en deux camps : d'un côté,
une bande de beaufs armés et assoiffés du sang des animaux et de l'autre
d'aimables citadins ou néo-ruraux souriant à la vie. La chasse ne connaît
pas une crise morale. Elle est d'abord confrontée à des bouleversements
sociologiques qu'elle ne maîtrise pas et ensuite aux effets pervers du combat
écologique.
Il est certes urgent que les chasseurs balayent devant leurs portes tous les
comportements imbéciles et suicidaires et qu'ils deviennent des gestionnaires
écologiquement responsables : qu'on en finisse avec la chasse en période de
fermeture légale, avec les classements de gibier en nuisibles, avec les
lâchers intempestifs... Mais tant qu'il y aura des lapins de garenne, ceux
qui les tirent au fusil, qui les regardent courir, qui les photographient ou
qui ne les voient jamais seront d'une égale dignité.
Citation: | 4)
Je ne vois pas ce qu’il y a de digne à cribler un lapin de plomb. A la
rigueur l’attraper au collet requière de l’habilité mais lui tirer
dessus pour le voir exploser ne montre que de la perversion.
|
Quand on tire sur un lapin, il n'explose pas.... mais il faut aussi de
l'habilité... Cette remarque illustre bien mon post précèdent...
[quote]
Citation: | 5)
Nous mangeons des animaux, il n’y a pas à en avoir honte mais la façon
dont nous nous comportons avec eux montre ce que nous
sommes |
Cette remarque illustre aussi bien mon post précèdent...
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Lucinda
Suprème actif


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Age: 39
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Messages: 5243
Localisation: Lyon/Grenoble
|
Posté le: Mer Jan 16, 2008 10:29 am Sujet du message:
Alors là je t'arrête quand même, car un oiseau est un prédateur (je
pourrais même étendre aux autres animaux cités, mais je crois que ça ne
t'atteindrait pas). Les oiseaux ne vivent pas d'amour et d'eau fraiche. Ils
mangent bien des animaux vivants. Alors oui, il s'agit d'insectes et de petits
animaux (pour les plus gros). N'empêche que les insectes peuvent devenir
très ravageurs s'ils ne sont pas régulés par les oiseaux.
Et je vois mal un chasseur réussir à exterminer un certain nombre d'insectes
au fusil
Et quand même, je serai tentée d'essayer de t'expliquer que les herbivores
ont justement un rôle essentiel dans la forêt, mais...
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GROLUX
Suprème actif


Inscrit le: 20 Nov 2007
Messages: 4876
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Posté le: Mer Jan 16, 2008 11:29 am Sujet du message:
La classification montre que les espèces les moins grosses se reproduisent
plus, c'est normal puisque l'embryon est plus simple à concevoir.
Nous faisons partie de la nature, qu'on le veuille ou non, et si nous
arrétions la viande, nous eclaterions toute la chaine alimentaire, puisque
nous avons déjà éclatés un max de prédateurs.
Les régulations inter-espèces sont trés importantes et "calculées" au
milimettre (ce n'est pas calculé bien sur, les évolutions paralléles ont
crées ça, autrement ça n'a pas marché)
Einstein pensait que la race humaine ne survivrait pas longtemps à
l'extinction des abeilles qui s'occupent de la majeure partie de la
pollinisation des plantes à fleurs.
Pas d'abeilles, pas de transport de pollen, pas de fruits, pas de
reproduction, pas de légumes, pas d'herbivores ...
Il est donc tout à fait normal que nous nourissions d'herbivores ou
d'insectes, notre race s'est construite comme ça.
Les vers ne sont pas de la viande mais des tubes digestifs vivants, les
oiseaux sont rarement carnivores.
Je reste sur ma position concernant le plaisir de tuer.
Sinon, les gamins qui font des carnages aux usa le font avec des armes de
chasse non ?
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sousmarin
Membre


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Messages: 351
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Posté le: Mer Jan 16, 2008 11:31 am Sujet du message:
Comme Lucinda l’a très justement fait remarquer, prédateur ne veut pas
dire obligatoirement impressionnant aux yeux des chasseurs…néanmoins, le
surnombre de beaucoup d’animaux herbivores s’explique par le fait que
l’homme (en particulier les chasseurs) a tué leurs prédateurs en masse…
Les chasseurs ont le même argument fallacieux que l’industrie des produits
insecticides qui, après avoir tuer les insectes prédateurs, propose ses
services pour faire face au surnombre des insectes herbivores dont elle est,
en grande partie, responsable…c’est pitoyable…
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vince le chat
Membre


Inscrit le: 18 Déc 2007
Messages: 177
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Posté le: Mer Jan 16, 2008 13:20 pm Sujet du message:
J'ai expliqué mon point de vue... J'ai fais le tour de ce sujet... Je suis
juste triste des amalgames fait dans ce débat... Je pense que c'est un
dialogue de sourd...
Alors... oui vous avez raison... En tant que chasseur, je suis responsable des
guerres dans le monde... Oui en tant que chasseur, je suis reponsable de la
violence dans les banlieux... Oui en tant que chasseur, je suis responsable de
la criminalité aux Etas-Unis... Oui en tant que chasseur, j'encourage le
trafic d'armes... Oui en tant que chasseur, je suis pour la destruction de
toute vie annimale sur Terre... Oui en tant que chasseurs je suis pour la
destruction de toutes les forêts du monde... Oui en temps que chasseurs, je
me considère comme un psychotique en puissance et je demande mon
hospitalisation d'office en psychiatrie... Oui en tant que chasseurs je suis
un alcoolique... Oui en tant que chaseur, je suis un gros bourin assoiffé de
sang... Oui en tant que chasseur, je prend du plaisir a tuer, et je suis un
criminel...
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