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Invité
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uacuus
Super actif ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753 |
Pour qu'un choix soit véritable, il faut que se propose une alternative
claire, et que les raisons d'aller vers un choix plutot que l'autre ne soient
pas évidentes, sans quoi il n'y airait pas besoin de choisir. Le choix
suppose donc que les valeurs ou les motifs qui animent normalement ne sont pas
évidents, ou se heurtent à une contradiction. Il n'y a de choix que dans la
contrariété. Il serait faux de traiter le choix d'une manière purement
métaphysique en disant qu'il est toujours possible en toute occasion, il est
possible, mais dépend de circonstances qui entrent en contrariété. Alors
dans ces circonstances, le choix n'est pas un cadeau, qui signifie
magistralement notre liberté, ce n'est pas une illusion, c'est une plaie.
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Invité
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Mais nous avons la conscience dans le choix, ou du moins on croit l'avoir. Par
exemple lorsque je fais quelque chose je me dis que j'ai fait un choix, mais
l'ai-je réellement fait? Est-ce que de par l'influence de ce qui m'entoure
n'avais-je qu'une seule issue?
Par exemple lorsque je mets un éffervescant dans un verre d'eau, par expérience on connait la réaction et l'effervescant a réagit ainsi. Ne sommes-nous pas un effervescant et le verre d'eau serait le monde? Il serait tout ce qui nous altére, de la pure alchimie? et l'on réagit par conséquent en ayant peut-être l'illusion du choix car contrairement à l'effervescant et le verre d'eau, l'être humain et le monde nous dépassent, mais serait-il aussi prévisible par quelqu'un de "supérieur"? |
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uacuus
Super actif ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753 |
On peut objectivement dire qu'on a fait un choix, à partir du moment où
plusieurs conduites contradictoires se présentent à la conscience, avant
d'éxécuter l'une d'elle. La question que tu poses concerne moins la
réalité du choix, que la raison qui le motive. Cette raison peut être
imposée par une passion, un besoin, une nécessité. Par exemple, un employé
a le choix d'aller au travail ou non. Mais par nécessité sociale, par
crainte d'une situation précaire ou d'une réprobation, il choisit d'y aller.
A la limite dans ce cas, il est tellement intégré qu'il faut aller au
travail, que cela ne se présente que rarement comme un choix. "On n'a pas le
choix", en fait, tout contraint. Mais si par exemple cet employé a une
possibilité de changer de travail, alors se posera un véritable problème
dans lequel diverses passions ou contraintes entrent en jeu, sans qu'il soit
facile de déméler les unes des autres. C'est dans ce genre de cas, que se
fait un véritable choix, mais rien n'indique que la motivation qui pousse à
trancher, et à trouver comment agir, soit l'effet d'une liberté souveraine.
Et je pense que le véritable problème n'est pas de savoir si nous avons des
choix (ces choses là arrivent réellement) mais si l'on choisit librement.
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Invité
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Mais ne penses-tu pas qu' il faut voir les choses dans son contexte,
l'employé dis-tu, dans cette nouvelle optique d'aller voir ailleurs (de
changer de travail...), a certe, une influence nouvelle face à cette
situation, et libre a lui de se pencher sur le sujet, mais en revanche (dslé
je m'acharne encore sur l'exemple de tout à l'heure) l'effervescant, a lui
aussi des influences nouvelles, car, lorsqu'on le place ailleurs que dans
l'eau, il réagit et nous observons sa réaction, tout simplement parce que
nous pouvons le faire, nous avons les capacités pour. Imagines donc, que
nous pouvons "calculer l'homme" que nous pouvons prévoir toutes ces
influences reçus (actions) afin de prévoir ses mouvements (réactions) et
par conséquent calcifier tout celà, en essayant même de calculer les
multitudes de variantes possibles (car tout le monde est différent) celà
nous dépasse totalement, mais serait-il possible de le faire? Peut-on se
l'imaginer?
( et afin, que peut entrainer pour l'être, l'idée et l'intégration que tout est illusoir?) |
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uacuus
Super actif ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753 |
Le problème de cette supposition, que tout est déterminé en nous, même si
on ne peut se rendre compte de nos déterminations, reste une supposition
indémontrée. Il faut que tu décrètes que tout agit sous la contrainte
d'une cause, et que tu nies la possibilité d'une cause libre. Une cause est
dite libre si elle ne dépend pas d'autre chose. Si rien n'agit de soi même,
mais purement par le jeu des causes extérieures, il sera difficile de
considérer comment chaque chose pourrait se déterminer de lui même, avant
d'influencer autre chose (si on prend la réciproque du raisonnement). Il est
peut être nécessaire d'accorder aux choses et aux êtres une détermination
propre. Mais cette détermination propre, diras-tu agit à l'intérieur, comme
une contrainte agit de l'extérieur. Certes, mais du moins la causalité
extérieure n'est pas purement subie. Si la pierre tombe c'est certes en
raison du poids de la terre, mais aussi du sien propre. La pierre ne fait pas
que subir la contrainte extérieure, c'est sa propre nature, son poids, sa
densité, qui la font tomber dans telles circonstances. Si elle tombe sur la
tête de quelqu'un, elle se trouve aussi cause de quelquechose.
Mais dans cet exemple physique, c'est le jeu des diverses déterminations, extérieures et internes, qui motive le mouvement des choses. Il n'est pas prouvé que ton analogie fonctionne avec les êtres humains, et même avec les animaux, car les animaux sont dotés d'une certaine autonomie, qui les rend capable d'être les auteurs de leur propre mouvement par impulsion interne, et qui n'obéit pas à une loi physique telle que la gravité. Après il faudrait savoir si cette impulsion interne est causée toujours par une nécessité contraignante, comme dans le cas des mouvements organiques obligatoires comme le battement du coeur, ou comme dans le cas des réflexes, et dans ce domaine, il n'est pas interdit de penser que les mouvements spontanés existent, il n'est pas non plus interdit de penser qu'entre la délibération et l'action, il y a un délai tel, qu"on peut penser que la réflexion parvient à créer quelquechose qui ne soit pas du pur ordre de la nécessité. Mais si je dis qu'on est libre, et l'affirme, je ferais aussi dans l'autre sens une proposition indémontrable. |
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Fr.
Membre ![]() Inscrit le: 30 Mai 2007 Messages: 446 |
Pourquoi puisque les éléments extérieurs aussi déployés ds leur influence que peut l'être la gravité sont corrélatifs à chaque élément, y compris les animaux. Pourquoi mettre en principe qu'il y ait une relation entre les éléments internes et externes pour ensuite désapprouver cette idée ds une certaine mesure, tout en tenant compte que chaque élément n'exerce pas nécessairement un lien réciproque, un lien tout court ? Sinon je dirais que la notion de liberté peut être entendu mais seulement à travers un cas de conscience, malgrès l'évolution possible de nos possibilités, il n'en restera pas moins que chaque chose n'est finalement qu'une finalité. |
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sonny
De passage ![]() Inscrit le: 20 Aoû 2007 Messages: 41 |
Bonjour , voici une réponse sur un blog :
http://scipio-roma.blogspot.com/ extrait plus bas interessant. Dernière édition par sonny le Lun Aoû 20, 2007 15:15 pm; édité 1 fois |
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alcibiade
Suprème actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 36 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608 |
Le déterminisme a un coté calviniste qui me dérange. Je ne vois pas sur
quels arguments philosophiques il s'appuie. C'est bien beau de dire que tout
est écrit d'avance, chaque action, chaque pensée, chaque choix, mais qu'est
ce qui appuie cette hypothèse ?
Si le choix est déterminé d'avance par des causes, celle ci sont inconnaissables et on revient à la mythologie de la prédestination, à un grand manitou qui choisit tout à notre place. ça enlève tout sens à la vie et en prime rien ne le prouve. |
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Invité
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Rien ne prouve l'inverse aussi. Il me semble que l'illusion et le sens à la vie sont étroitement liées, mais celà ne m'étonnerait guère que cette réalité pèse comme un fardeau, c'est une des possibilités et je choisirais de vivre dans cette illusion, sauf que, je n'ai pas le choix ![]() (Je me demande ou ce sujet peut-il nous mener) |
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Invité
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Ce n'est pas forcement de la prédestination, certe on peut l'associer à celà, mais je tentais de l'expliquer ainsi: telle une "logique des choses" fondées sur le tout: qu'est l'univers, une sorte de grande alchimie en relation avec l'ensemble des corps et des substances pouvant l'entourer. Celà n'a pour l'instant aucune relation avec le destin tant que ce binône "illusion/sens de la vie" ne sera pas résolu. (ça dépasse notre concsience, il faut prendre en compte ce que propose uacuus avec l'exemple de la pierre....) |
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sonny
De passage ![]() Inscrit le: 20 Aoû 2007 Messages: 41 |
Epitècte nous enseigne qu’il faut reconnaître les choses qui dépendent de
nous de celles qui n’y dépendent pas. Dans ses Maximes
(http://sergecar.club.fr/textes/epictete2.htm), il faut accepter ce qui nous
arrive car on y peut rien, et se donner de la peine si on souhaite changer le
reste. Marc Aurèle reprenant ces pensées écrit : « Mon Dieu, donne moi le
courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter
celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux.
»
(http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/empereurs_2siecle/marc_aurele/i
ndex.html)
Il me semble que cela n’est pas si simple, et qu’il ne suffit pas de vouloir pour le pouvoir, les choses qui dépendent de nous, ne sont pas si libres qu’ Epitècte le prétend. Une constante existe entre les choses supposées dépendre de nous et celles qui n’y dépendent pas, c’est le lien de causalité. Une action provoque une réaction, une cause un effet. Dans les choses qui prétendument dépendent de nous, une action serait d’origine volontaire, issue de notre libre arbitre, d’un choix exempt de toute force.Or le choix a-t-il cette vertu ou est-il une illusion ? Avez-vous eu le choix de votre emploi ? De votre partenaire ? De votre vie ? Tous les choix que vous avez faits sont issus de la voie de conséquence, celle de votre nature profonde. Que la personnalité soit innée, ou façonné par l’environnement, peu importe. Le choix n’est que le résultat mathématique d’une équation systémique. La causalité, pas moyen d’y échapper, nous y sommes à jamais asservie. Notre seul espoir, notre seule paix, consiste à la comprendre, à comprendre le pourquoi. Confronter à un choix, beaucoup se pose la question de savoir, lequel faire, mais en réalité le choix est déjà fait, la bonne question est pourquoi le faire, et le comprendre. Celui qui détient cette réponse aura le vrai pouvoir, ceux qui pensent avoir le choix n’en ont que l’illusion. Le hasard n'a pas de place, la providence a tout prévu. Il nous appartient de bien tenir le rôle qu'on nous a attribué, en accord parfait avec la nature universel, mais surêment pas de le choisir. |
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Invité
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sonny
De passage ![]() Inscrit le: 20 Aoû 2007 Messages: 41 |
Celui qui à a faire un choix à l'illusion du pouvoir, par exemple si tu
tiens une arme et que tu braques une personne, tu as le pouvoir de lui ôter
la vie ou pas.
Autre exemple tu joues au poker ( jeu de hasard ![]() |
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alcibiade
Suprème actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 36 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608 |
Je ne comprends pas à quoi ça nous avance de dire que nos choix sont
illusoires. Car à brule pourpoint, j'ai bien le choix de taper un a, un b, un
c sur mon clavier, ou les trois. Pourquoi l'univers m'aurait programmé pour
faire ça dès le début des temps ?
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sonny
De passage ![]() Inscrit le: 20 Aoû 2007 Messages: 41 |
Je ne dis pas que connaître la vertité est bien ou mal, comme je ne dis pas
que de vivre dans l'illusion est un bien ou un mal, je décrit un fait qui a
été démontré par d'émminant philosophe comme Descartes, ou plus
contemporain Baudrillard (philosophie sceptique) . Si ça te fais plaisir de
croire que tu est libre alors tant mieux, surtout ne te réveille pas,
continue à dormir ce n'est peut être pas plus mal.
Maintenant pourquoi? je ne sais pas, je ne suis pas un gourou, je ne suis pas venu ouvrir les portes, mais seulement donner les clés. |
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Invité
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Mais je pourrai très bien te répondre: pourquoi viens-tu taper un a, un b et
un c, là maintenant? Tu as reçu une influence...Tu répliques comme ça
parce que tu fonctionnes comme ça...
Pourquoi l'univers t'aurait programmé ainsi? Parce que tu fais parti de l'ensemble, tu constitues une partie de l'univers, comme un être humain avec ses deux bras, un corps, une tête, il faut que tout fonctionne pour qu'il y est une entité, je ne tiendrai pas à dire que nous faisons partie d'une certaine entité, je reste juste sceptique sur le sujet. Et...On ne choisit pas sa place, d'ailleurs on ne choisit pas du tout si tout est illusoir ![]() |
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alcibiade
Suprème actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 36 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608 |
Ce genre d'expression frise le mépris et me fait penser aux religieux ![]() Je demande simplement des arguments qui puissent laisser penser que le choix est une illusion. Certains disent qu'un homme est prisonnier de lui même parce que ses choix sont déterminés par ce qu'il est, et qu'il est le résultat de ses choix. Mais alors comment expliquer les revirements soudains d'opinion, de croyances ? |
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sonny
De passage ![]() Inscrit le: 20 Aoû 2007 Messages: 41 |
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Invité
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