LEPEN


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Lepen elu en 2007 c'est
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alcibiade
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Message Posté le: Lun Nov 10, 2008 18:44 pm    Sujet du message:
Citation:
La frontière est donc bien, selon moi, la séparation stricto sensu entres des altérité culturelles, synthétisées au plus haut point par la nation et l'état qui la régit.


Vraiment n'importe quoi, on te transporte à la frontière franco belge, je te mets au défi de m'expliquer en quoi la culture diffère si profondément entre les gens d'un coté et de l'autre Rolling Eyes Et quand les frontières changent, la culture change aussi immédiatement j'imagine ? Regarde en Afrique, on a découpé les frontières n'importe comment, ça n'a rien à voir avec la culture.

Citation:
La guerre est la conséquence d'un besoin primaire et inhérent à la vie : la survie.


Là, il va falloir aller à tes cours d'histoire mon garçon. Quand Rome envahit la Gaule, quand Napoléon envahit la Prusse, ce n'est pas pour la survie, c'est pour mille raisons différentes, en gros tout sauf ça...
Romulus
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Message Posté le: Lun Nov 10, 2008 18:51 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:

Citation:
La guerre est la conséquence d'un besoin primaire et inhérent à la vie : la survie.


Là, il va falloir aller à tes cours d'histoire mon garçon. Quand Rome envahit la Gaule, quand Napoléon envahit la Prusse, ce n'est pas pour la survie, c'est pour mille raisons différentes, en gros tout sauf ça...


Oui d'ailleurs je n'avais même pas percuter cette phrase de Ariston, mais c'est vachement malsain et dangereux comme réflexion. A partir de là tu peut justifier n'importe quelle guerre de l'histoire sous prétexte que c'est pour la survie (qui est à priori une cause justifiée).

Ca me fait beaucoup pensé à la théorie de "l'espace vitale" d'un certain Adolf Rolling Eyes
alcibiade
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Message Posté le: Lun Nov 10, 2008 19:03 pm    Sujet du message:
Citation:
A partir de là tu peut justifier n'importe quelle guerre de l'histoire sous prétexte que c'est pour la survie (qui est à priori une cause justifiée).


En effet. Moi ça me fait penser à une tout petit état du proche orient.

Indice: il a 5500 chars et 300 têtes nucléaires.
Ariston
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 01:41 am    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Citation:
La frontière est donc bien, selon moi, la séparation stricto sensu entres des altérité culturelles, synthétisées au plus haut point par la nation et l'état qui la régit.


Vraiment n'importe quoi, on te transporte à la frontière franco belge, je te mets au défi de m'expliquer en quoi la culture diffère si profondément entre les gens d'un coté et de l'autre Rolling Eyes Et quand les frontières changent, la culture change aussi immédiatement j'imagine ? Regarde en Afrique, on a découpé les frontières n'importe comment, ça n'a rien à voir avec la culture.


La Belgique pays ou la souveraineté nationale est justement remise en cause en raison des antagonismes culturels, l'alibi économique ne servant en réalité que de prétexte à une défiance identitaire. Certains évoquent d'ailleurs un rattachement de la Wallonie à la France..
Concernant l'Afrique on a bien vu le résultat du découpage arbitraire, si bien que ton commentaire appuie mes propos et je t'en remercie.



alcibiade a écrit:
Citation:
La guerre est la conséquence d'un besoin primaire et inhérent à la vie : la survie.


Là, il va falloir aller à tes cours d'histoire mon garçon. Quand Rome envahit la Gaule, quand Napoléon envahit la Prusse, ce n'est pas pour la survie, c'est pour mille raisons différentes, en gros tout sauf ça...

Tu ferais bien de lire l'intégralité de mes propos. Je me proposais d'expliquer à Romulus la genèse du processus guerrier, qui n'est qu'une manifestation des besoins primaires et inhérents à la nature humaine. C'est-à-dire, l'acquisition, la défense, puis le lègue d'un territoire avec tout ce qu'il suggère en termes de besoins vitaux. Si tu avais lu l'intégralité de mon développement, tu aurais compris que je ne nie pas qu'un conflit puisse être la conséquence de l'ambition d'un souverain (Napoléon) ou d'une classe dirigeante (La république Romaine).
Mais c’est un processus très complexe à mon sens que vous réduisez à une simple instrumentalisation, quant il s’agit là aussi de l’expression d’une nécessité et d’une volonté collective, dont la classe dirigeante n’est que l’émanation.. Or il faut comprendre que l’instinct guerrier est inscrit en chaque individu, au même titre que celui de procréer, d’aimer, de créer ou détruite. Tout ces instincts sont liés à la race, à sa nature même et à son but premier : sa conservation. C’est comportement primaires, se retrouvent dans tout groupe humain où ils se syncrétisent et s’institutionnalisent. De fait l’armée d’une nation (d’une tribu, d’une cité) n’est que l’instrument de cet instinct de conservation, elle n’est pas seulement le jouet des volontés et caprices du prince comme semble le suggérer Romulus. Penses tu, Alcilbiade, que la république romaine n’ait pas eu, à travers l’ensemble des individus qui la composait, la conscience profonde de la nécessité de sa puissance en vue de sa conservation et du lègue de ses richesses et valeurs aux génération à venir ? Crois tu, que les romains n’aient pas garder en mémoire les saccages et les pillages de la jeune république par les barbares. Crois tu qu’ils n’aient pas garder le souvenir de la chute de la prospère Carthage et de son empire sous l’avancée de leurs légion ? De sorte qu’ils aient assimilés, de manière si profonde, en leur inconscient collectif, que la prospérité et la félicité de leur peuple passait par la puissance de leurs légions et leur capacité militaire à soumettre les peuples barbares. D’ailleurs le mythe fondateur de Rome est témoin de cet enracinement guerrier et conquérant dans la représentation populaire. N’est il pas stupéfiant que les empires les plus admirables et les plus glorieux se sont battis sur le terreau d’un contexte hostile: la toute jeune Rome régulièrement menacée et pillée par les barbares, les cités grecques menacées par l’empire perse, la jeune république française menacée par les monarchies voisines. Ainsi il me semble que la conquête des Gaules n’est que le résultat de cette volonté de la république, d’un accroissement de territoire, donc d’un accroissement de puissance en vue de sa conservation. L’empire romain aurait-il perduré si longtemps si ces préceptes n’avaient pas imprégner en sa racine, son modèle militaire et administratif? Je ne le pense pas. Jules César n’était qu’un général, il ne s’agit donc pas là de l’ambition d’un homme, mais de la politique expansionniste d’une république, elle-même dictée par un socle de valeurs socio-culturelles acquises par héritage. De fait, il me semble qu’il s’agit là du témoignage d’une volonté collective, dans une communauté de valeurs et de destins et non pas le fait de l’instrumentalisation d’un pouvoir. Si un pouvoir peut exalter les valeurs guerrières d’un peuple, je ne le nie pas, il ne les crée pas. Il ne fait que les émuler, celles-ci étant naturellement présentes en chaque individu. Il n’agit donc que comme catalyseur de la volonté collective d’une communauté.

D’ailleurs, Romulus, ton évocation de la théorie de « l’espace vitale » d’Hitler va tout à fait dans le sens de ma réflexion, tu as tout à fait raison. Ce qui induit que c’est ce même ressort qui a entraîné les velléités expansionnistes nazies. Mais je ne fais que le constater, je ne légitime rien du tout.
Ariston
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 01:56 am    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Soit dit en passant, Le Pen ce n'est pas QUE la question de l'immigration (la seule chose dont Ariston parle depuis qu'il a remonté ce topic), il a de nombreuses autres idées, dangereuses.

Et Ariston, si tu as décidé de ne plus me répondre parce que tu n'as simplement rien à me dire, évite au moins d'utiliser mes posts comme tampon entre les tiens doubles. Je vais finir par t'en vouloir non pas pour tes opinions mais pour ton incivilité caractérisée.

Le Pen n'est dangereux que de part le discours de vérité qu'il professe depuis toujours. La classe politique a tendue à le marginaliser depuis toujours, en ce sens qu'elle n'est que trop consciente de l'hypocrisie et de la démagogie de son discours, et du danger que représente le discours de vérité frontiste pour sa préservation et son intégrité. Il n'y a que l'opportuniste Sarko, avec son flair politique hors du commun, qui a rompu ce cycle, en prenant leçon de 2002. il a compris que la réalité rattraperait et briserait le discours convenu et consensuel de politiques dont leurs seules ambitions prévalaient, en dépit de l'intérêt général.
En parlant d'idées dangereuses, tu ne te fais que le relai d'un comportement moutonnier.
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 12:18 pm    Sujet du message:
Décidement Ariston tu connais bien mal l'histoire. Cesse de t'y référer. Et comme d'habitude tu pose trop facilement des généralités.

L'invasion de la Gaule est bien liée à l'ambition personnelle de Cesar qui a profité du premier prétexte qu'il avait sous la main pour envahir les peuples gaulois (car il n'y a pas d'unité politique chez les gaulois avant l'invasion romaine). Et il a fait ça contre l'avis du sénat qui représente les puissants de la république romaine.
Avec cette guerre il est devenue plus riche et populaire que jamais.

Bien sur certaines invasions romaines sont liées à une volonté expansioniste du sénat mais ce n'est pas toujours le cas.

De plus il y a de nombreuses guerres qui ne sont pas des expansions de térritoire.

Et ajoutons qu'elle ne servent que très rarement (jamais?) les intérêts de la majorité, vu qu'en général les gens du peuple sont les premiers à se faire tuer, la guerre provoque un appauvrissement de leur niveau de vie,...

Evidement ça ne veut pas dire qu'il n'y a jamais de volonté guérrière qui émane du peuple, mais quand il y en a il se fait toujours à son détriment.

Et pour que le peuple ait envie d'aller se faire tuer à la guerre contre son intérêt, c'est en général parce que dérrière tout ça il y a une idéologie religieuse ou politique.

Citation:
D’ailleurs, Romulus, ton évocation de la théorie de « l’espace vitale » d’Hitler va tout à fait dans le sens de ma réflexion, tu as tout à fait raison. Ce qui induit que c’est ce même ressort qui a entraîné les velléités expansionnistes nazies.


La théorie de l'espace vitale c'est justement prétexter que la "race" allemande a besoin de s'étendre pour survivre. Donc ça serait normal pour elle de chercher à envahir les autres.

L'espace vital, c'est un prétexte, pas une cause réèlle.

Les causes réèlles de la 2e guerre mondiale c'est principalement :
- Crise économique des années 30
Qui ajoute du mécontentement dans les classes populaires.
Qui favorisent la montée des fascisme en Europe.
Qui incite les pays à trouver des débouchés économiques qu'ils n'ont plus, à cause de la suproduction (Une guerre permettrait de "régler" ce problème).
- Humiliation et frustration de l'Allemagne au traité de Versailles
- Dans une moindre mesure : Ambition démesurée d'un homme : Hitler.
Ariston
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 13:14 pm    Sujet du message:
Ta vision de l'histoire est bien réductrice et manichéenne Romulus. L'expansionnisme est l'essence même des valeurs martiales liées à la fondation de Rome. Si la conquête des Gaules sert l'ambition d'un homme, elle n'en est pas pas la seule cause, c'est aussi le fruit d'une volonté collective émanant de sa base, incarnée au plus haut point par ses consuls, ses généraux et ses légions. D'ailleurs Jules César a lui même avancé l'argument de pacification des barbares, sécurisant de fait la république, pour justifier son entreprise. Même si je t'accorde, que son ambition personnelle y est sûrement pour beaucoup, mais celle-ci n'est en elle même pas le fruit de cette volonté collective, dont Jules César nourri en son sein n'est que le produit?

Et pour ce qui est de ton développement sur l'espace vital, tu as démontré toi-même que c'était la l'émanation d'une volonté collective, si bien que tu valides ma implicitement ma proposition il me semble.
La Bête
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 13:52 pm    Sujet du message:
Ariston a écrit:
dont leurs seules ambitions prévalaient, en dépit de l'intérêt général.

tu disais l'autre fois que Lepen militait pour la France de sa tendre enfance, si c'est pas égocentrique... moi je ne veux pas de la France d'un fils de paysans, et peu de gens en veulent, donc l'intérêt général, permets-moi d'en douter.

Ariston a écrit:
En parlant d'idées dangereuses, tu ne te fais que le relai d'un comportement moutonnier.

lol


Dernière édition par La Bête le Mar Nov 11, 2008 14:37 pm; édité 2 fois
Romulus
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 13:58 pm    Sujet du message:
Je te serai gré de ne pas déformer mes propos Ariston (d'autant plus que c'est pas la première fois).

Citation:
D'ailleurs Jules César a lui même avancé l'argument de pacification des barbares, sécurisant de fait la république, pour justifier son entreprise


En effet comme tu l'a dits ce sont des arguments qui lui permettent de justifier ses actes.
Mais ce n'est pas parce que Jules Cesar dits que c'est pour sécuriser la république que c'est forcément vrai.
Et ce n'est pas parce que Hitler dits qu'il conquiert pour la survie de la race allemande que c'est vrai non plus.

Citation:
Et pour ce qui est de ton développement sur l'espace vital, tu as démontré toi-même que c'était la l'émanation d'une volonté collective, si bien que tu valides ma implicitement ma proposition il me semble.


Encore une fois non. Je n'ai pas dits cela, j'ai dits que c'est Hitler qui a avancé cette idée et qui s'en est servi.
Avant Hitler il n'y avait pas de théorie de l'espace vitale vu que c'est son invention.
Certes un certains nombre d'allemands l'ont suivis dans ses idées (pas tous d'ailleurs), mais comme je l'ai dits c'est lié au contexte de mécontentement (traité de Versailles et crise économique). Et finalement ce phénomène est assez réduit dans le temps. Car aujourd'hui quel allemand prône une extension et des conquêtes de l'Allemagne en faveur de sa survie? (à part peut être quelques groupusules néo-nazis ultra-minoritaires, personnes)

Ce n'est donc pas du tout inscrit dans la volonté collective comme tu le suggère.

Citation:
Ta vision de l'histoire est bien réductrice et manichéenne Romulus


Cette réflexion me fait beaucoup pensé à un "c'est toi qui l'a dits c'est toi qui l'est". Aurait-tu mal pris la réflexion que je t'ai faite sur tes lacunes en connaissance historiques et ton manichéisme?

Toujours est il que l'Histoire c'est l'essentiel de mes études et à peu de choses prêt mon métier. Bien sûr je ne prétend pas avoir la science infuse en la matière, cette discipline étant bien trop vaste pour tout savoir.
Mais outre la connaissance d'un certains nombre de faits, il y a une chose qu'en même qu'on acquiert en étudiant l'Histoire c'est une capacité à critiquer les sources historiques et à réflechir sur le contexte des évènements.

Chose que tu ne sais pas faire du tout. Puisque tu prend des affirmations de personnage historiques (Cesar, Hitler, De Gaulle) comme des informations au premier degré. Une des erreurs les plus basiques en histoire.

Et d'ailleurs même quand un personnage est sincère dans ses affirmations, ça ne veut pas dire qu'il est dans le vrai. Surtout si il est directement concerné. Un allemand des années 30 aura du mal à se faire une véritable idée de ce qu'est le nazisme (qu'il soit pour ou contre) parce qu'il manque trop de recul.

Pour y voir clair, il faut prendre du recul et voir l'ensemble du contexte.
alcibiade
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Message Posté le: Mar Nov 11, 2008 19:39 pm    Sujet du message:
Citation:
Penses tu, Alcilbiade, que la république romaine n’ait pas eu, à travers l’ensemble des individus qui la composait, la conscience profonde de la nécessité de sa puissance en vue de sa conservation et du lègue de ses richesses et valeurs aux génération à venir ? Crois tu, que les romains n’aient pas garder en mémoire les saccages et les pillages de la jeune république par les barbares. Crois tu qu’ils n’aient pas garder le souvenir de la chute de la prospère Carthage et de son empire sous l’avancée de leurs légion ?


Les romains n'étaient pas tous naifs au point de croire que leurs conquètes dureraient toujours, et Scipion sur les ruines de Carthage songeait déjà à la fin de Rome. Je maintiens que la guerre est un phénomène beaucoup plus complexe que l'envie primaire de conservation. Elle est même parfois à l'opposé, des gens vont se faire tuer au loin alors qu'ils auraient pu rester tranquillement chez eux.
Ariston
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Message Posté le: Mer Nov 12, 2008 18:52 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
Citation:
D'ailleurs Jules César a lui même avancé l'argument de pacification des barbares, sécurisant de fait la république, pour justifier son entreprise


En effet comme tu l'a dits ce sont des arguments qui lui permettent de justifier ses actes.
Mais ce n'est pas parce que Jules Cesar dits que c'est pour sécuriser la république que c'est forcément vrai.
Et ce n'est pas parce que Hitler dits qu'il conquiert pour la survie de la race allemande que c'est vrai non plus.
Je n'ai jamais prétendu que l'ambition de Jules César n'ait pas eu sa part d'importance dans la campagne de conquête des Gaules. Je dis simplement que c'est bien plus complexe que ça or toi, tu réduis l'ensemble des conflits à l'ambition et la folie de quelques un au détriment de la multitude. C'est là une simplification bien grossière et une méconnaissance des aspirations guerrières des individus et de la collectivité, dont les souverains ne sont que l'émanation et l'incarnation dirigeante.[/quote]

Romulus a écrit:
Citation:
Et pour ce qui est de ton développement sur l'espace vital, tu as démontré toi-même que c'était la l'émanation d'une volonté collective, si bien que tu valides ma implicitement ma proposition il me semble.


Encore une fois non. Je n'ai pas dits cela, j'ai dits que c'est Hitler qui a avancé cette idée et qui s'en est servi.
Avant Hitler il n'y avait pas de théorie de l'espace vitale vu que c'est son invention.
Certes un certains nombre d'allemands l'ont suivis dans ses idées (pas tous d'ailleurs), mais comme je l'ai dits c'est lié au contexte de mécontentement (traité de Versailles et crise économique). Et finalement ce phénomène est assez réduit dans le temps. Car aujourd'hui quel allemand prône une extension et des conquêtes de l'Allemagne en faveur de sa survie? (à part peut être quelques groupusules néo-nazis ultra-minoritaires, personnes)

Ce n'est donc pas du tout inscrit dans la volonté collective comme tu le suggère.

Bien sûr que si mais soit, passons..

Romulus a écrit:
Citation:
Ta vision de l'histoire est bien réductrice et manichéenne Romulus


Cette réflexion me fait beaucoup pensé à un "c'est toi qui l'a dits c'est toi qui l'est". Aurait-tu mal pris la réflexion que je t'ai faite sur tes lacunes en connaissance historiques et ton manichéisme?

Toujours est il que l'Histoire c'est l'essentiel de mes études et à peu de choses prêt mon métier. Bien sûr je ne prétend pas avoir la science infuse en la matière, cette discipline étant bien trop vaste pour tout savoir.
Mais outre la connaissance d'un certains nombre de faits, il y a une chose qu'en même qu'on acquiert en étudiant l'Histoire c'est une capacité à critiquer les sources historiques et à réflechir sur le contexte des évènements.

Chose que tu ne sais pas faire du tout. Puisque tu prend des affirmations de personnage historiques (Cesar, Hitler, De Gaulle) comme des informations au premier degré. Une des erreurs les plus basiques en histoire.

Et d'ailleurs même quand un personnage est sincère dans ses affirmations, ça ne veut pas dire qu'il est dans le vrai. Surtout si il est directement concerné. Un allemand des années 30 aura du mal à se faire une véritable idée de ce qu'est le nazisme (qu'il soit pour ou contre) parce qu'il manque trop de recul.

Pour y voir clair, il faut prendre du recul et voir l'ensemble du contexte.

Aucunement vexé, juste un peu blasé de voir la mauvaise fois manifeste qui imprègne tes remarques. Ca ne me gène aucunement que tu apportes une rectification ou un développement à mes références historiques. Ce qui m'amuse, c'est que j'ai exactement le même avis te concernant que celui que tu me portes. Je trouve que tu as une lecture très partiale et incomplète de l'histoire, de sorte que tu extrapoles très facilement à partir de faits, en occultant volontairement ce qui ne sied pas à ta vision des choses. Je pense en outre avoir un esprit d'analyse bien supérieur au tiens.
Ce qui me gène dans ton mode de pensée, c'est que tu as tendance à cloisonner l'étude historique d'autres disciplines, de sorte que ta conclusion sur des phénomènes s'avère parfois simpliste. Mon mode de pensée est porté vers la généralisation et la synthèse, je ne le nie pas, c'est en cela que tu réprouves mes conclusions. Mais toi ta démarche est inverse, tu pars de cas particuliers pour en ériger des généralités. Quand je cite quelqu'un, c'est toujours pour appuyer mon développement et mon propos, et non l'inverse. [/quote]
Ariston
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Message Posté le: Mer Nov 12, 2008 19:01 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Citation:
Penses tu, Alcilbiade, que la république romaine n’ait pas eu, à travers l’ensemble des individus qui la composait, la conscience profonde de la nécessité de sa puissance en vue de sa conservation et du lègue de ses richesses et valeurs aux génération à venir ? Crois tu, que les romains n’aient pas garder en mémoire les saccages et les pillages de la jeune république par les barbares. Crois tu qu’ils n’aient pas garder le souvenir de la chute de la prospère Carthage et de son empire sous l’avancée de leurs légion ?


Les romains n'étaient pas tous naifs au point de croire que leurs conquètes dureraient toujours, et Scipion sur les ruines de Carthage songeait déjà à la fin de Rome. Je maintiens que la guerre est un phénomène beaucoup plus complexe que l'envie primaire de conservation. Elle est même parfois à l'opposé, des gens vont se faire tuer au loin alors qu'ils auraient pu rester tranquillement chez eux.

D'une part je n'ai jamais nier que la guerre fut complexe, contrairement à certains. Ensuite ma définition de la guerre était : un conflit d'intérêt entre des communauté de valeurs et non pas l'instinct primaire de conservation.

D'autre part quelqu'un qui va se faire tuer au loin, dans la version moderne de la définition, c'est son métier.. et bien que loin de son pays, il ne fait que défendre les intérêts de la nation dont il est le produit.
Romulus
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Message Posté le: Mer Nov 12, 2008 20:28 pm    Sujet du message:
Ariston a écrit:
Je n'ai jamais prétendu que l'ambition de Jules César n'ait pas eu sa part d'importance dans la campagne de conquête des Gaules. Je dis simplement que c'est bien plus complexe que ça or toi, tu réduis l'ensemble des conflits à l'ambition et la folie de quelques un au détriment de la multitude.


Encore une fois tu déforme mes paroles. Est-ce involontaire? ( donc tu est incapable de comprendre ce qu'on te dits) ou est-ce volontaire? Auquel cas c'est juste de vaines tentatives de manipulations réthoriques.

Concernant la guerre des Gaules j'ai développé cet exemple car c'est toi qui l'a évoqué sans le connaître, mais je n'ai pas dits que toutes les guerres étaient causés par l'ambition d'un homme. D'ailleurs je me permet de me citer :

Citation:
L'invasion de la Gaule est bien liée à l'ambition personnelle de Cesar qui a profité du premier prétexte qu'il avait sous la main pour envahir les peuples gaulois


Et

Citation:
Bien sur certaines invasions romaines sont liées à une volonté expansioniste du sénat mais ce n'est pas toujours le cas.


Sans parler de la manière dont j'ai évoqué la seconde guerre mondiale, où je précise bien que les principales causes ne sont pas liées à la volonté de quelques hommes.

C'est bien toi qui pose des généralités du genre "toute guerre est l'expression d'une volonté collective". Hors dès qu'une généralité est démenti par un seul fait elle est fausse. C'est de la logique pure.

Si tu affirme "tout les chats sont noirs" et qu'on t'en montre un gris, alors l'affirmation est fausse.

D'ailleurs il y aurait encore des dizaines d'autres contre-exemples comme les innombrables guerres dynastiques ou guerres de clans qui ont lieu au moyen âge et dans l'antiquité.

Concernant la guerre, la seule généralité que j'ai posé c'est "Les guerres sont toujours liés à des enjeux de pouvoir". Et quand je dits pouvoir je ne parle pas forcément du pouvoir de quelques hommes, ça peut s'étendre à beacoup plus. Les guerres de religions par exemple doivent définir selon quels principes sera régit la cité. Donc c'est le pouvoir qui est en jeux. Même les guerres civiles pour la démocratie, c'est une lutte pour mieux répartir le pouvoir entre dirigeants et dirigés. Ce que Marx appelait "lutte des classes" est aussi un enjeux de pouvoir. Là encore il s'agît de mieux répartir le pouvoir politique et/ou financier.

Bien sûr si tu trouve un seul contre-exemple, un cas de guerre ou il n'y a aucun enjeux de pouvoir, alors cette généralité sera fausse. Mais si tu n'appuis pas tes arguments par tes exemples ils ne valent pas grand chose. Donc j'attend ton/tes exemples.

Ariston a écrit:

Romulus a écrit:
Citation:
Et pour ce qui est de ton développement sur l'espace vital, tu as démontré toi-même que c'était la l'émanation d'une volonté collective, si bien que tu valides ma implicitement ma proposition il me semble.


Encore une fois non. Je n'ai pas dits cela, j'ai dits que c'est Hitler qui a avancé cette idée et qui s'en est servi.
Avant Hitler il n'y avait pas de théorie de l'espace vitale vu que c'est son invention.
Certes un certains nombre d'allemands l'ont suivis dans ses idées (pas tous d'ailleurs), mais comme je l'ai dits c'est lié au contexte de mécontentement (traité de Versailles et crise économique). Et finalement ce phénomène est assez réduit dans le temps. Car aujourd'hui quel allemand prône une extension et des conquêtes de l'Allemagne en faveur de sa survie? (à part peut être quelques groupusules néo-nazis ultra-minoritaires, personnes)

Ce n'est donc pas du tout inscrit dans la volonté collective comme tu le suggère.

Bien sûr que si mais soit, passons..


Bien sûr que non, et je viens de te le démontrer. Si tu en est si persuadé tu n'as qu'à le développer, mais je te préviens quand même que tu ne fait que colporter les thèses fascistes et nazis de l'histoire qui sont apparus au moment où l'ultranationalisme battait son plein. Thèses qui ont été renvoyées depuis longtemps aux oubliettes par les historiens, tant elles ont une vision simpliste et lacunaire des faits historiques.


Ariston a écrit:
Ce qui m'amuse, c'est que j'ai exactement le même avis te concernant que celui que tu me portes. Je trouve que tu as une lecture très partiale et incomplète de l'histoire, de sorte que tu extrapoles très facilement à partir de faits


Là c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Déjà sache que tout développement doit se baser sur des faits. Les faits que j'apporte sont plus là pour briser tes généralités fausses que pour apporter des vérités universelles.
Tu est libre de penser que ton analyse est "supérieure" à celle des autres, le problème c'est que ici, La Bête, Alcibiade, Grolux et encore d'autre ont mis à mal ta "supériorité d'analyse". Je ne suis même pas sûr que Lyriss qui a un point de vue proche du tien partage tes analyses dîtes "supérieures".
Evidemment tu est libre de penser qu'on est tous des imébiciles qui ne comprennent rien, mais tu devrais quand même te poser quelques questions juste au cas où...

J'en profite pour faire référence ce que j'ai dits dans mon premier post sur ce topic, où j'ai pu sembler un peu hors sujet en parlant de facteurs émotionnelles qui définissent un système de pensée.
Mais en voyant le ton employé dans tes textes j'ai préssenti que tu étais le genre d'individu irréduictiblement convaincu par ses thèses, desquelles rien ne pourrait le détourner, pas même la raison ou les faits.

Tu est attaché à ton petit système de valeur qui repose sur quelques valeurs comme la nation ou la culture française (méconnues par ailleurs, vu qu'il y a encore peu tu confondais état, culture et nation), et quelques soit la logique et la véracité des arguments qu'on y oppose ça ne change rien.

Je ne trouve pas ça du tout réjouissant, d'autant plus que j'estime que l'instruction est la base du progrès, mais je constate à nouveau que l'individu qui ne veut pas comprendre ne comprendra jamais.
siwa
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Message Posté le: Jeu Nov 13, 2008 12:03 pm    Sujet du message:
Sincèrement désolée de m'immiscer dans votre débat, Je voulais juste préciser un truc.

Romulus a écrit:
Encore une fois non. Je n'ai pas dits cela, j'ai dits que c'est Hitler qui a avancé cette idée et qui s'en est servi.
Avant Hitler il n'y avait pas de théorie de l'espace vitale vu que c'est son invention.


Bien sûr que si cette idée existait avant Hitler. Il n'a pas sorti l'espace vital de son chapeau, l'idée existe depuis la fin du XIXème siècle. Le lebensraum est inventé par un certain Friedrich Ratzel puis le terme est repris par Karl Haushofer (début XXème) & transformé par Hitler dans Mein Kampf. Haushofer ne parle pas d'éliminer les peuples qui gèneraient l'expansion allemande, mais pour lui un Etat n'est puissant que par son expansion. Hitler se sert de cette idée pour justifier la domination des autres pays.

Par ailleurs, la théorie d'espace vital n'est véritablement utilisée qu'à partir de 1939. Avant l'annexion de Dantzig, l'extension du Reich se faisait au nom de l'unité du territoire allemand, pour regrouper les minorités allemandes un peu partout eu Europe centrale (par exemple celles de Pologne, ou encore les Sarrois ou les Sudètes). Depuis 39, il y ajoute la notion d'espace vital, puisque Dantzig mène à la Prusse orientale, et l'annexion des Slaves commence à ce moment-là.
Romulus
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Message Posté le: Jeu Nov 13, 2008 17:57 pm    Sujet du message:
Oups désolé pour l'inexactitude de mes propos. Enfin quand je disais que Hitlet avait inventé la notion "d'espace vitale", je m'avançais un peu mais la confusion viens du fait que c'est lui le premier à l'avoir utilisé pour justifier une guerre, d'ailleurs comme tu le dits toi même :

Citation:
Par ailleurs, la théorie d'espace vital n'est véritablement utilisée qu'à partir de 1939


Ce n'est donc certainement pas une théorie qui sous-tend toutes les guerres de toute l'histoire humaine mais juste un fruit du contexte ultranationaliste qui germe fin XIXe siècle et qui prend son ampleur dans les années 20, 30, 40.
siwa
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Message Posté le: Jeu Nov 13, 2008 19:05 pm    Sujet du message:
Oui, qui plus est dans le contexte de l'unification allemande. Je suis d'accord avec toi pour dire que ce concept n'a été utilisé pour faire la guerre que par Hitler, toujours est-il que ce n'est pas lui qui l'a théorisé - c'est juste ce que je voulais dire Wink Même si par ailleurs pour Haushofer il explique beaucoup de guerres passées, par le fait qu'un Etat, naturellement, cherche à agrandir son territoire.
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Message Posté le: Ven Nov 14, 2008 19:27 pm    Sujet du message:
Les guerres sont trop complexes pour qu'on puisse leur donner une cause, une fois pour toutes. Ariston, tu dis que les guerres sont des conflits entre des communautés de valeurs, mais souvent les guerres n'ont rien à voir avec les valeurs. Crois tu que quand les rois Assyriens allaient faire des razzias au proche orient, c'était une question d'idéologie ?
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Message Posté le: Ven Nov 14, 2008 20:29 pm    Sujet du message:
Citation:
La Belgique pays ou la souveraineté nationale est justement remise en cause en raison des antagonismes culturels, l'alibi économique ne servant en réalité que de prétexte à une défiance identitaire.

Ratatata... Qu'est-ce qu'on lit parfois...
Comment peux tu prétendre une chose aussi fausse alors que tu ne connais pas bien du tout le cas belge ? Tous tes derniers posts étaient erronés sur ce sujet. Je te ferai simplement remarquer que le mouvement séparatiste existait au niveau wallon lorsque la Wallonie était plus riche que la Flandre. Lorsque les forces économiques se sont inversées, le mouvement séparatiste a lui aussi changé de côté. Il s'agit donc principalement d'une question précunière.

Citation:
Certains évoquent d'ailleurs un rattachement de la Wallonie à la France..

1% du vote wallon et au final 0,4% du vote belge Rolling Eyes

J'ai de plus en plus l'impression que tu es le deuxième compte d'un autre membre de ce forum.

Celeborn
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 18:14 pm    Sujet du message:
Ratatata.. Qu’est ce qu’on lit sur wikipedia parfois…

Citation:
L'histoire récente du pays a été marquée par une industrialisation précoce, par la colonisation du Congo, par les deux guerres mondiales et par l'émergence de conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays, les Flamands et les francophones.


Je t’invite à aller rectifier cette erreur grossière Celeborn et aller remplacer « deux principales communautés linguistiques » par « deux principaux bassins économiques ».

Romulus, tu es affligeant sincèrement. Je ne sais pas si cela relève de la malhonnêteté intellectuelle ou de la pathologie. Quel bel exemple de verbiage pompeux et de rhétorique rhétoricienne. D’une part je te serais gré de ne pas parler à la place des autres, Lyriss peut exprimer son opinion s’il le désire. D’autre part, tu fantasmes sur un vaincu et des vainqueurs. Tu te fais omniscient, suprême vanité. Tu as ainsi su saisir l’essence de toute vérité et tu peux statuer la qualité de toute proposition. Ainsi ai je été réfuté par la bête, toi-même, Grolux,, tout le monde en somme. Car ce n’est pas tel argument de mon discours qui est contestable, c’est l’ensemble de mon raisonnement, puisque minoritaire, puisque fondamentalement frontiste. C’est très péremptoire et sot en soit.

Pour en revenir à la définition de la guerre, puisque ce point semble t’obséder et te hanter. Tu me demandes un cas où la guerre n’est pas le fait d’un enjeu de pouvoir. J’aime revenir au fondement des comportements, comme tu le sais. Je vais donc prendre l’exemple des premiers hommes, des primitifs, qui vivaient en petites communautés, en groupes qui peuvent s’apparenter à des tribus. Ce n’est pas le pouvoir qui motivait ces primitifs à faire la guerre à une tribu rivale, en l’occurrence, mais c’était tout simplement la protection de leur espace de subsistance, en clair de leur territoire de chasse ou de cueillette. Tu vas me rétorquer bien sûr, qu’il s’agit bel et bien d’un enjeu de pouvoir, du pouvoir revendiqué et exercé sur un territoire, pouvoir d’en jouir et de le posséder. Si tel est le cas, si c’est la définition que tu donnes au mot, soit tout ce qui est relatif au pouvoir, ce qui est très large au demeurant, je suis d’accord avec toi. Mais le problème que je vois dans ta définition, si elle est celle-ci, c’est que tout est grossièrement relatif au pouvoir dans les interactions humaines. Puisque la nature humaine tend toujours à un accroissement de pouvoir, soit de puissance, ceci résulte de l’instinct de survie inscrit en chacun de nous, tendant à la procréation. Tu peux juger que chaque homme tend à un accroissement de richesses (le pouvoir de l’argent), d’une amélioration esthétique (le pouvoir de séduction), d’un accroissement de ses connaissances (le pouvoir du savoir), d’un accroissement de biens, de sa situation, de ses amitiés (prestige social, pouvoir de décision, réseau social). J’oublie beaucoup de choses mais ce que je veux montrer c’est que tout être social tend vers ce que son idéal inconscient se représente du pouvoir, donc de la puissance, donc de la perpétuation de sa lignée et de sa survie. Si telle est ta définition, elle n’est pas fausse en outre concernant la guerre, mais je la trouve relativement insuffisante puisque globalement vraie pour toute action humaine, qui s’inscrit et s’inscrira toujours d’un rapport dominant/dominé, hérité de notre animalité originelle, et portant sur des enjeux de pouvoir.

Ensuite, je ne confonds pas les notions, j’avais lu trop vite ton exposé que j’avais trouvé aberrant au demeurant, je pensais l’avoir précisé mais tu réitères tes petites piques mesquines. Soit.. Ce que je trouve aberrant dans ton discours sur les nations, c’est que tu prétends qu’elles sont des illusions entretenues par l’esprit. Je pense que ta position est à la fois stupide et révisionniste. Le concept de nation est un simple positionnement identitaire de la part d’entités, réunies dans une communauté de destins et de valeurs. Le concept de nation est né au sein des peuples, englobés dans des empires dont les frontières ne représentaient et ne respectaient pas leur singularité. Ce n’est pas là un fantasme, mais une nécessité première de l’homme, animal social par excellence ; celui-ci a de tout temps ressenti le besoin de se regrouper en groupe, tribus, cités, nations, en une communauté en somme, unie face à son environnement et l’adversité. Ce n’est pas un fantasme, mais un atavisme, un lien, dont la famille est le primat, et la nation la manifestation la plus évoluée. En outre, si tu nies la réalité de la nation, tu peux contester toute conceptualisation intellectuelle de la même manière.

Pour finir personne n’a daigné me répondre sur le paradoxe que j’ai soulevé dans un développement antérieur. On considère que la colonisation a été criminelle, à juste titre sans doute, dans le sens où outre le fait d’asservir les populations autochtones, elle a dénaturé leur culture propre. Pour ce qui est de la colonisation de peuplement que nous observons en Europe, il en est tout autre, il s’agit d’un enrichissement culturel, et non d’une aliénation de la culture originelle. Comment expliquer cela ? J’aimerai entendre ta réponse sur ce point Romulus.
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 21:23 pm    Sujet du message:
Ariston a écrit:
Pour finir personne n’a daigné me répondre sur le paradoxe que j’ai soulevé dans un développement antérieur. On considère que la colonisation a été criminelle, à juste titre sans doute, dans le sens où outre le fait d’asservir les populations autochtones, elle a dénaturé leur culture propre. Pour ce qui est de la colonisation de peuplement que nous observons en Europe, il en est tout autre, il s’agit d’un enrichissement culturel, et non d’une aliénation de la culture originelle. Comment expliquer cela ? J’aimerai entendre ta réponse sur ce point Romulus.


je me permets de donner la mienne :
La différence majeure est que ce qui arrive aujourd'hui est consenti et non imposé, et que les population immigrantes ne nous exploitent pas, mais l'inverse.

Puis, nous accueillons les étrangers, ce serait un comble de dire qu'ils nous colonisent. Et ce n'est pas parce que toi tu es contre que c'est une effraction à l'échelle de l'état.

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