Dark_Bear
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Posté le: Dim Juin 17, 2007 11:35 am Sujet du message:
moi au sii j'hésite entre plusieurs ouvrages :
"1984" de Georges Orwell
"Huis clos" de J-P Sartres
"l'écume des jours" de Boris Vian.
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Méphistophélès
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Posté le: Dim Juin 17, 2007 11:42 am Sujet du message:
Voilà trois livres superbes.
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princess_boy
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Posté le: Dim Juin 17, 2007 17:52 pm Sujet du message:
"Voyage au bout de la nuit" de
Celine..
Magnifique..
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Méphistophélès
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Posté le: Dim Juin 17, 2007 18:05 pm Sujet du message:
Superbe oui, particulièrement - je trouve - le passage relatant le voyage en
bateau menant Ferdinand en Afrique. Toutefois, ce livre n'est pas d'une
lecture facile: il faut un peu de maturité littéraire je pense pour
s'attaquer à Louis-Ferdinand Céline et apprendre à l'apprecier.
A ceux qui seraient intéréssés par un ouvrage très court de cet auteur, je
conseille Entretien avec le professeur
Y. Il s'agit là d'un dialogue entre Céline et un journaliste
imaginaire le détestant. L'auteur y définit son écriture par cette
expression que je trouve très amusante: "la
locomotive tout nerf rails magiques à traverse trois points".
Dernière édition par Méphistophélès le Dim Juin 17, 2007 19:51 pm; édité 1 fois
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Harry's tote
Petit nouveau
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Posté le: Dim Juin 17, 2007 19:14 pm Sujet du message:
J'ai acheté Voyage au bout de la nuit
pour le lire pendant les vacances ; après une année de Terminale chargée,
j'ai envie de lire quelques bons livres... Sinon,
pour moi, un des plus beaux livres du monde (car il ne peut y en avoir qu'un
seul), je dirais... La vie est ailleurs de Milan
Kundera à égalité avec L'insoutenable légèreté de
l'être bien sûr.
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Dark_Bear
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Posté le: Lun Juin 18, 2007 10:45 am Sujet du message:
"voyage au bout de la nuit" est une valeur sure mais je n'aime pas du tout les
idées de l'auteur. Céline était un fascite...
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uacuus
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Posté le: Lun Juin 18, 2007 11:57 am Sujet du message:
Céline n'était pas un fasciste: aucun fasciste véritable n'aurait écrit ce
qu'il a écrit sur la guerre. Par contre il a été ignoblement antisémite et
collabo dans une certaine mesure. Ce qui transparait de sa pensée est du
reste incompatible ave le pétainisme. Ne mélangeons pas tout.
Du reste ses"idées" ne se limitent pas à cette pauvre idéologie: par
exemple Voyage au bout de la nuit
avait été lu et commenté avec intérêt par Léon Trotski, qui disait que
toutes les aliénations y étaient décrites, mais que l'ensemble était trop
désespéré pour être révolutionnaire (dans le sens marxiste). Son oeuvre
est donc beacoup plus complexe, bien plus propre à exciter la pensée qu'un
bréviaire fasciste, ou qu'un bréviaire anti-fasciste.
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Méphistophélès
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Posté le: Lun Juin 18, 2007 21:29 pm Sujet du message:
Voilà tout le drame d'un auteur méprisé par une jeunesse ignorante et
consensuelle: il suffit de coller à un auteur l'étiquette de "fasciste" pour
que tous le fuient comme la peste.
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van2
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 09:27 am Sujet du message:
Le fait qu'on ne lise céline parce qu'il a écrit dans les années 30 qu'il
fallait exterminer les juifs ne me paraît pas un "drame". Mais bon, je dois
être insensible aux malheurs de ce pauvre bébé...
On peut décider de ne pas lire Céline en connaissance de cause ; et si c'est
une attitude consensuelle, eh bien ce n'est pas grave ; ce n'est pas toujours
un défaut de ne pas être original dans certains domaines.
Mais je vois pas trop en fait le consensus : Voyage au bout de la nuit doit
être en tête des livres cités (même devant le Petit prince !)
A part ça, notons qu'on ne voit pas l'antisémitisme de Céline dans ses
livres ; et comme le remarque uacuus , on remarque des thèmes anti-fascistes.
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Méphistophélès
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 09:49 am Sujet du message:
Je ne te parle pas de coeur mais d'intelligence. A défaut d'avoir du second,
les gens se contente du premier: c'est très classique.
Et oui, Voyage au bout de la nuit
véhicule par moment des idées tout à fait anti-fascistes, tel que la longue
éthopée des passagers du navire à destination de l'Afrique: il nous décrit
le cheminement moral qui conduit un groupe de personne à fuir, puis
mépriser, puis hair jusqu'au meurtre une personne parce qu'elle est
différente, cela, même si cette différene paraît infime à nos yeux. Le
tout avec un style eblouissant.
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PorcoRosso
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 13:33 pm Sujet du message:
Voyage au bout de la nuit, ça m'a profondement fait chier ce bouquin.
Mais De Sang Froid, de Truman Capote...
je pense pas que l'avis soit unanime, mais c'est assez personnel. Ca ouvre la
pensée sur un être humain maintenant mort. Ca donne envie de l'avoir connu.
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Isleen
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 13:37 pm Sujet du message:
Dark_Bear a
écrit: | moi au sii j'hésite
entre plusieurs ouvrages :
"1984" de Georges Orwell
"Huis clos" de J-P Sartres
"l'écume des jours" de Boris Vian. |
Très bon choix oui ^^
En ce qui me concerne je serais bien incapble de trouver seulement trois
livres ^^
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KSY3092
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 19:23 pm Sujet du message:
Tout les livres de Amélie Nothomb!
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uacuus
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 19:41 pm Sujet du message:
KSY, j'ai un grand secret: le mot "de" s'élide devant un mot commençant par
une voyelle, ce qui est marqué à l'écrit par l'usage de l'apostrophe.
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KSY3092
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 19:52 pm Sujet du message:
waou! je vous remercie....
D'Amélie Nothomb.
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Mercutio
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 21:20 pm Sujet du message:
[Message supprimé]
Dernière édition par Mercutio le Mar Juil 03, 2007 23:07 pm; édité 2 fois
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Méphistophélès
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 21:50 pm Sujet du message:
Le Voyage au bout de la nuit est
reconnu comme étant le livre ayant causé le plus de suicides en France.
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Mercutio
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 22:00 pm Sujet du message:
[Message supprimé]
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uacuus
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 22:03 pm Sujet du message:
Les souffrances du jeune Werther ont poussé à bien plus de suicides que le
Faust, pourtant Faust est des deux oeuvres, la plus terrible.
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Méphistophélès
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Posté le: Mar Juin 19, 2007 22:18 pm Sujet du message:
Ce n'est pas tant ce que véhicule une oeuvre qui agit à ce niveau, je pense,
mais plutôt l'atmosphère et les émotions qu'il nous transmet. "Emotion", le
terme est galvaudé à force d'être ressorti à toutes les sauces, et
pourtant, certaines oeuvres nous touchent sans trop que l'on comprenne
pourquoi, peut-être renvoient-elles simplement à notre empirisme, à notre
vécu.
Et à cela, viennent s'ajouter certains vecteurs plus prosaïques: il est
évident que plus une oeuvre sera lue, plus elle sera connotée, plus elle
risquera d'avoir d'effet sur le lectorat.
Le livre fait sens, disait le
linguiste Roland Barthes, le sens fait la
vie.
PS: Et je ne sais pas à quelle version de Faust tu fais allusion, uacuus,
mais en ce qui concerne celles que j'ai lues, il s'agit d'écrits plus
intellectuels que sensibles, elles éblouissent plus qu'elles ne touchent.
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