Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013

Sexe: 
Inscrit le: 10 Oct 2011
Messages: 3977
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 21:03 pm Sujet du message:
J'ai l'impression d'assisté à un match de foot.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 21:13 pm Sujet du message:
Gentillefille a
écrit: |
Une direction collégiale c'est une bonne idée.
J'ai du mal à comprendre le pourquoi de cette élection alors qu'on avait un
président tout fait sous la main en la personne de Juppé co-fondateur du
parti.
|
Oh...la voix du parti
Ben alors pourquoi donc il ne s'est pas présenté à l'élection, ton Juppé
? C'est ses 67 ans ? Il n'a même pas eu le courage de présenter aux
législatives devant le faible score de Sarko. C'est sans doute cela, son
handicap.
Mais Fillon suit ton raisonnement, dans le chantage:
Citation: |
PARIS (Reuters) - François Fillon a déclaré mercredi soir qu'il renonçait
à la présidence de l'UMP mais qu'il n'excluait pas de saisir la justice pour
contester l'élection de son rival Jean-François Copé.
"Je ne revendique pas la présidence de l'UMP, je renonce à la présidence de
l'UMP", a déclaré sur TF1 l'ancien Premier ministre, qui déclare ne pas
avoir confiance dans l'impartialité de la commission de recours de l'UMP.
"L'UMP ne peut pas vivre sur un mensonge", a-t-il ajouté, précisant qu'il se
réservait le droit d'intenter un recours judiciaire si une direction
collégiale, qu'il souhaite confier à Alain Juppé, n'était pas instituée
à la tête de l'UMP.
Il a ajouté qu'il n'entendait pas quitter l'UMP.
|
La fable de l'UMP resemble de plus en plus aux fils Aymon là...
|
Will.i.am
Mister Genaisse 2012

Sexe: 
Inscrit le: 19 Jan 2011
Messages: 8632
Localisation: Var
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 21:15 pm Sujet du message:
Quelle différence fais tu entre l'explosion d'un parti et sa mort ?
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
|
Will.i.am
Mister Genaisse 2012

Sexe: 
Inscrit le: 19 Jan 2011
Messages: 8632
Localisation: Var
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 21:56 pm Sujet du message:
Ok.
Pourquoi s'assoir sur le choix des militants ? Pq Fillon aurait il plus raison
que cope qui a été élu vainqueur d'après la comission ?
Je trouve que Fillon en a trop fait (et pourtant je ne suis pas tant favorable
a cope)
En tout cas ils se tirent vraiment une balle dans le pied je suis tout a fait
d'accord pour dire que c'est pitoyable.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 22:17 pm Sujet du message:
Will.i.am a
écrit: |
En tout cas ils se tirent vraiment une balle dans le pied je suis tout a fait
d'accord pour dire que c'est pitoyable. |
Oui, mais le spectacle n'est pas fini et je vous propose cette fin d'article:
Citation: |
Nouvel Obs
UMP: Fillon "renonce à la présidence de l'UMP", mais menace d'aller en
justice
Créé le 21-11-2012 à 21h40 - Mis à jour à 21h50
[...]
Mercredi soir, le blocage était donc total et le risque de scission réel.
"C'est l'existence même de l'UMP qui est en jeu", s'est alarmé Alain Juppé,
quand le député Gérald Darmanin, un proche de Xavier Bertrand, en appelait
désormais dans un communiqué à la "réunion de la Commission des Sages" et
à Nicolas Sarkozy. Le député UDI Yves Jego, lui, annonçait au même moment
sur twitter "presque 3.000 nouveaux adhérents" pour le parti de Jean-Louis
Borloo "depuis dimanche".
|
|
Will.i.am
Mister Genaisse 2012

Sexe: 
Inscrit le: 19 Jan 2011
Messages: 8632
Localisation: Var
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 22:24 pm Sujet du message:
au PS il ne faut pas oublier qu'ils ont vécu à peu près la même chose il y
a quelques années...
des bureaux de vote favorables à Aubry auraient rouvert après 21h...
et pourtant le PS est encore debout.
je suis impatient de voir comment tout ça va se terminer...
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mer Nov 21, 2012 23:47 pm Sujet du message:
Will.i.am a
écrit: |
je suis impatient de voir comment tout ça va se
terminer... |
Moi aussi: mais qu'en pense Guaino ?
Sur LCI:
Citation: |
Scission de l'UMP ?
Appelant à l'apaisement et à la réconciliation, Jean-François Copé a dit
à François Fillon sa "disponibilité totale pour le voir, parce qu'en
réalité, le problème n'est pas juridique, il est politique". "J'appelle
François Fillon et ceux qui le conseillent à retrouver le sens des
responsabilités et de l'intérêt général. La France a besoin d'une UMP
solide et rassemblée", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avant
l'intervention de François Fillon sur TF1. Un appel qu'apparemment les
soutiens de Fillon n'ont pas entendu : 134 parlementaires et ex-ministres UMP
pro-Fillon ont appelé mercredi l'ancien président fondateur de l'UMP Alain
Juppé à "organiser à la tête" du parti "une direction collégiale" pour
sortir "le mouvement de la situation dans laquelle il se trouve".
En somme, l'heure est grave au sein du premier parti de France. L'ex-plume de
Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qui a voté Copé, a d'ailleurs évoqué la
perspective d'une scission de l'UMP si la crise perdurait. "Un certain nombre
de gens sont en train de déshonorer ma famille politique. (...) Ce ne sera
pas la fin de l'UMP mais si certains veulent partir, moi je ne les retiens
pas", a-t-il déclaré à l'adresse des "fillonistes".
|
|
Bulbizarrexx
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 12 Fév 2011
Messages: 1372
Localisation: Saint-Denis (93)
|
Posté le: Jeu Nov 22, 2012 10:01 am Sujet du message:
Pour moi l'UMP a déjà symboliquement explosé depuis le départ de Sarko,
seul véritable leader.
Ceci dit entre Copé et Fillon, ce dernier aurait été mieux (ou moins pire
comme vous voulez) selon moi.
Mais ça m'indiffère assez.
|
Lyriss
Habitué(e)

Sexe: 
Inscrit le: 20 Mar 2008
Messages: 10770
Localisation: Grenoble
|
Posté le: Jeu Nov 22, 2012 21:33 pm Sujet du message:
Sarko doit jubiler.
Je crois que j'ai jamais vu un départ aussi habile que le sien.
Son retour en sauveurs finira définitivement d'assoir sa posture de chef
naturel.
Ce mec est bon, y'a rien a dire.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Ven Nov 23, 2012 21:34 pm Sujet du message:
Lyriss a
écrit: |
Ce mec est bon, y'a rien a dire. |
Ce "mec" va surtout douiller avec des juges et comme il l'a dit, ce "mec" va
chercher à se faire oublier.
Car d'une part, ce n'est plus celui qui contrôle les dossiers.
D'autre part, Sarkozy est désormais un looser reconnu et cette fragilité
d'appareil, c'est à lui et à sa campagne égïste et nombriliste que l'UMP
la doit.
Donc au final, à l'UMP, on semble s'orienter vers une direction collégiale.
C'est à dire qu'on essaye de s'assoir sans vergogne sur le vote des
militants, qui suppose un gagnant...puisqu'ils ont voté. Comme quoi, être
militant à l'UMP, en ce moment, c'est un peu le gavage de couleuvres là...
Avec cependant une filouterie de Fillon qui en renonçant à la présidence,
tend à forcer Copé à faire comme lui le saint-François, tout en nommant
Juppé qui est proche de lui. Il est plus fourbe qu'il en a l'air le Fillon !
En attendant, Copé risque de jouer malgré lui le "frère musulman
d'Algérie": officiellement il a gagné, mais en réalité on essaye d'annuler
le scrutin, le temps de le liquider fédé par fédé...
Et le pire c'est que le nouveau dispositif ne résout absolument rien:
l'attelage collégial est toujours bancal et à court terme, donc ils vont
encore s'entretuer sous peu!
Dans ce futur triumvirat à venir, si Juppé joue le Crassus, lequel de Fillon
et Copé jouera César et lequel jouera Pompée ?
En attendant, c'est l'UDI qui se frotte le mains et les militants qui se
désespèrent.
à l'UMP , c'est plus belle l'UDI !
|
Romulus
Suprème actif


Sexe: 
Inscrit le: 24 Fév 2007
Messages: 4360
|
Posté le: Ven Nov 23, 2012 21:51 pm Sujet du message:
Tout ça est drôle mais aussi assez logique. Il n'y a jamais eu de culture de
la démocratie à l'UMP alors forcément dès qu'ils organisent des élections
ça part en couille.
chiron a
écrit: |
Dans ce futur triumvirat à venir, si Juppé joue le Crassus, lequel de Fillon
et Copé jouera César et lequel jouera Pompée ?
|
C'est clair que dans ce clan de requins affamés de pouvoir, ça tiendra
jamais une direction collégiale.
Vu que tu as l'air de suivre ça de près, n'oublie pas de nous prévenir
quand l'un d'entre eux essayera de franchir le Rubicon (parce que ça va
arriver) qu'on rigole .
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Ven Nov 23, 2012 22:29 pm Sujet du message:
Romulus a
écrit: | Tout ça est drôle
mais aussi assez logique. Il n'y a jamais eu de culture de la démocratie à
l'UMP alors forcément dès qu'ils organisent des élections ça part en
couille.
|
Sans doute mais le PS n'est pas mieux et côté PG, la démocratie de plus en
plus centralisée m'a fait prendre certaines distances...
Donc faut pas non plus trop jeter de pierres à l'UMP. Faut juste leur faire
jeter le "P"
Citation: |
chiron a
écrit: |
Dans ce futur triumvirat à venir, si Juppé joue le Crassus, lequel de Fillon
et Copé jouera César et lequel jouera Pompée ?
|
C'est clair que dans ce clan de requins affamés de pouvoir, ça tiendra
jamais une direction collégiale.
Vu que tu as l'air de suivre ça de près, n'oublie pas de nous prévenir
quand l'un d'entre eux essayera de franchir le Rubicon (parce que ça va
arriver) qu'on rigole .  |
Il faut dire que pour mes potes et moi, l'UMP actuelle est un très grand
moment de rigolade dont on ne se lasse pas . C'est vrai c'est pas très
chrétien, mais après tout, nous ne sommes pas chrétiens puisque libres
penseurs
Mais bon, ce qui m'intéresse, c'est plutôt la chronique sur le long terme.
Pas tant l'information instantanée.
De toute manière l'UMP telle qu'on l'a connue me semble condamnée car
composés de mouvements en nette opposition les uns aux autres.
Ces courants ne pouvaient être maîtrisés que par un homme à poigne
au-dessous des courants. Mais l'ancien président a refusé d'installer un tel
homme de son vivant politique et, ayant joué à "après moi le déluge", a
déclenché le déluge, après lui.
Juppé va tenter le très difficile, mais il n'a pas le pouvoir de calmer le
jeu sur le moyen terme. Néanmoins, il faut reconnaître que le Juju est le
plus intelligent des trois. Mais il est vieux, n'est plus député et reste
assez misanthrope.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Dim Nov 25, 2012 11:58 am Sujet du message:
Pendant qu'Juppé se désespèèèère, je vais remettre le couvèèèèrt.
Je suis tombé sur un très bon article avec lequel je suis si parfaitement
d'accord que j'aurais pu l'écrire, et que je vous soumets:
Citation: |
Duel Copé-Fillon : Sarkozy
coupable... d'avoir décérébré l'UMP
Olivier Picard, Nouvel Obs
L'UMP en déroute, dans ce feuilleton digne
d'une série à suspense, n'en finit plus de nous stupéfier. Mais pour
Olivier Picard, si aujourd'hui le parti sarkozyste joue peut-être sa survie,
l'hystérie actuelle n'est pas un accident. Officiellement neutre dans la
guerre entre partisans Copé et Fillon, Nicolas Sarkozy a personnellement
inoculé le poison qui les a tous rendus fous !
Est-ce le symptôme d'une ultime dépendance ? Les militants UMP sont en
colère mais pas rancuniers, ça non. À un mois de Noël, ils continuent de
mettre l'icône Nicolas Sarkozy sur la cheminée.
Sarkozy au sein de l'UMP : idole des
militants, bête noire des dirigeants
C'est leur préféré, majoritaire, y compris dans une triangulaire, loin
devant François Fillon et Jean-François Copé, pour être leur candidat
préféré pour 2017.
Qu'il ait échappé à la mise en examen, épreuve de gladiateur dans l'arène
à huis clos du Palais de Justice de Bordeaux ne fait que conforter son image,
et les regrets de ses admirateurs. Son avenir judiciaire dira si, oui ou non,
il a une responsabilité dans l'affaire Bettencourt.
Mais dans le dossier UMP, la cause est entendue : le demi-Dieu a fait un sale
coup aux siens. Tout au long de son quinquennat, jour après jour, l'ancien
président de la République a inoculé à ses troupes, et à ses affidés, le
poison de la folie qui, aujourd'hui, produit ses effets sous nos yeux.
Comment s'étonner que le mal soit à ce point incontrôlable, échappant à
la raison politique la plus élémentaire ? Il était installé depuis
longtemps. Inévitable, le passage à l'acte agressif n'était plus qu'une
question de déclencheur.
Une affaire pourtant bien engagée... Il y a
longtemps
C'est le syndrome de l'araignée. Si, tous les matins, on détruit la toile
qu'elle a patiemment retissé la veille, elle finit par faire n'importe quoi.
Elle oublie, son art, son savoir-faire. Elle est totalement désorientée.
Autocentré, Nicolas Sarkozy, lui, a privé ses "ami(e)s", petites araignées
disciplinées, de tous leurs repères, y compris ceux qu'il leur avait
donnés.
Car tout avait plutôt bien commencé, avec une certaine rigueur
intellectuelle. Entre sa conquête du parti en 2005 et son entrée à
l'Élysée, en 2007, le candidat avait structuré la réflexion idéologique
de sa famille.
Dans cet exercice équilibriste, il avait fait de l'UMP un outil à sa main,
certes, mais il avait veillé à préserver le fragile compromis entre
bonapartistes gaullistes, libéraux et démocrates-chrétiens qui fondait la
réunion des fameuses trois droites en un parti unique de la majorité. Il le
savait, c'était la condition de son existence et de sa longévité !
Une fois dans le costume de chef de l'État, son but atteint, le président
Sarkozy s'est désintéressé du parti qui l'avait porté au pouvoir. Il l'a
traité avec une totale désinvolture.
Sarkozy, sous son propre règne, a mis l'UMP
dans l'embarras
Ce n'était plus, à ses yeux, qu'une garnison parlementaire au service du
chef, avec à sa tête un caporal, simple "secrétaire général" à qui l'on
avait confié la fonction comme un lot de consolation : Patrick Devedjian.
Qu'importe s'il n'avait vraiment pas le profil du poste ! La vieille tradition
du parti godillot, celle de l'UNR, de l'UDR et du RPR, ressurgissait. La
logique du quinquennat aidant, il la poussa plus loin pour inaugurer la
culture du parti présidentiel pur et dur.
Le problème, c'est que Sarkozy n'était pas de Gaulle ! Il a fallu que l'UMP
s'adapte en permanence aux multiples changements de cap, reniements, et autres
humeurs réformistes aléatoires du big boss.
Ce fut une ligne accidentée, souvent illogique et régulièrement
contradictoire, qui exigeait une aliénation totale des petits soldats de
l'UMP. Un ordre nouveau césariste, plus encore que bonapartiste dont
l'obligatoire loyauté au souverain supposait d'avaler couleuvre après
couleuvre.
On vit alors des parlementaires contraints successivement d'avaliser le
libéralisme des premières semaines (avec une loi Tepa et un bouclier fiscal
dont ils devineraient qu'elle serait forcément impopulaire) avant de devoir
se convertir à un nouveau concept dirigiste, de chanter les louanges de
l'écologie avec le Grenelle de l'environnement avant d'y mettre des bémols
puis des silences, de se faire les promoteurs de la diversité avant
d'approuver par omission les outrances du discours de Grenoble.
Une présidence vulgaire, aliénant
l'UMP
S'ajoutait à ces "demi-tours, droite !", l'acceptation forcée des
transgressions répétées de l'image de la fonction présidentielle. Il
fallut en effet trouver des excuses à ce président nerveux, velléitaire,
prompt à l'invective qui se permettait d'asséner un vulgaire "Casse-toi
pauvre con" à un grossier contradicteur devant toutes les caméras, en plein
salon de l'agriculture. Inimaginable pour un Gaulliste, pour un Chiraquien,
pour un Giscardien...
Des états d'âme, il y en avait. Nous, journalistes, en étions les témoins
quotidiens, recueillant les confidences off des uns et des autres. Les
effarements, parfois, devant les égarements du débat imprudent lancé sur
l'identité nationale...
Mais personne n'osait vraiment parler à haute voix, ravalant ses rancœurs et
ses doutes, taisant ses réticences, voire ses aversions, sur le style musclé
et la droitisation finale à la Buisson.
Plus ils étaient sceptiques et plus, devant micros et caméras, ils
faisaient, au contraire, assaut de veulerie, psalmodiant de "comme l'a très
bien dit le président de la République" le moindre de leur commentaire,
comme s'ils se déniaient volontairement toute opinion personnelle. Ils
n'avaient pas le choix : leur sort, leur carrière, leur place dans le
système étaient liés à la réélection de leur champion. Bref, ils se
couchaient, se forçant à ne plus avoir publiquement de pensée autonome,
gommant toute nuance et toute sensibilité.
Ce refoulement permanent a conduit à une aliénation intellectuelle –
encouragée par un Nicolas Sarkozy infantilisant – qui a étouffé les
désaccords et les frustrations. La défaite du 6 mai a délivrée tout ce
pathos, et avec lui le potentiel de violence contenue qu'il entretenait.
Diviser pour régner, en toute
discrétion
La suite, on la connait. L'illusion de relatif unanimisme (sur le mode du "ce
qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous sépare" de
Jean-François Copé) n'a pas résisté au combat entre les deux rivaux qui
était bien plus qu'une rivalité de styles, de tempéraments ou de
générations comme on l'a d'abord cru. Tous les deux étaient assis sur des
barils de poudre dont ils n'avaient pas eux-mêmes mesuré le pouvoir
explosif.
Une victoire large de l'un ou de l'autre aurait pu prolonger l'état second,
hypnotique et parfois schizophrène de la famille UMP. La tension née d'un
résultat serré a eu l'effet d'un court-circuit qui a tout embrasé du jour
au lendemain. La peur de la défaite (qui signifiait au mieux une mise à
l'écart des perdants, au pire une demi-mort politique) a libéré la
brutalité d'une guerre civile, laissant les haines en liberté. Les
décérébrés se sont réveillés en sursaut comme si le courant revenait
brutalement. Le pétage de plombs général était prévisible. Programmé.
Après avoir soufflé le chaud et le froid, Nicolas Sarkozy s'est
officiellement tenu à une vraie-fausse distance. On découvrira après coup
que sa neutralité affichée n'était sans doute pas totalement neutre. Ce
n'est qu'une hypothèse qui reste à vérifier mais il n'est sans doute pas
pour rien dans les méthodes décomplexées de Jean-François Copé (soutenu
par son propre fils, Jean, et par son principal porte-flingue, Brice
Hortefeux).
Il l'a probablement encouragé, en sous main, à ne rien lâcher. Flinguer
Fillon, c'est une priorité. Il sera facile, ensuite, de ne faire qu'une
bouchée de Copé. Mais cela peut attendre. Quant au trop libre Juppé,
l'éternel tourmenteur, il n'est évidemment pas un allié et il faut le
marginaliser.
En attendant, l'ancien président joue les Ponce Pilate. Et si l'affaire
tourne mal, qu'on ne compte pas sur lui pour culpabiliser, comme ces pères de
famille tyranniques qui n'assument jamais les dégâts qu'ils ont infligés à
leurs propres enfants.
|
|
alcibiade
Suprème actif


Sexe: 
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608
|
Posté le: Dim Nov 25, 2012 17:03 pm Sujet du message:
Rarement vu une élection aussi chiante et une post election aussi vulgaire et
mesquine.
|
Tommy Angello
Administrateur


Sexe: 
Inscrit le: 05 Sep 2006
Messages: 4354
Localisation: dans ton cpu
|
Posté le: Dim Nov 25, 2012 21:17 pm Sujet du message:
Ce n'est pas vrais, après avoir perdu la présidentielle, les fanboys de
Sarko lui ont demandé de faire un coup d'état et certains élus UMP n'ont
pas reconnu Flamby comme vainqueur de l'élection.
Ils l'ont ensuite acclamé comme "grand homme" et "plein d'abnégation" par
les militants pour ne pas avoir lancé une guerre civile.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Dim Nov 25, 2012 22:45 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | Rarement vu une
élection aussi chiante et une post election aussi vulgaire et
mesquine. |
Chiante ? Non et cette élection est très importante pour l'avenir de la
France. Mais cette crise s'annonçait dès la défaite de Sarkozy.
Avec Fillon qui déclare porter l'affaire en justice, c'est probablement très
bientôt une partition qui s'annonce avec le départ de la plupart des
parlementaires ainsi que des financements qui leur sont liés.
De plus, avec la fuite des adhérents et militants, ce sont les finances qui
vont en (re)prendre un sérieux coup.
Et avec la saisie de la justice, on peut s'attendre à un déballage
d'affaires grandiose.
A moins de voir un Sarko qui irait au-delà de coups de fils à des relais
dans les médias pour gérer enfin le souk qu'il a produit, je suis désormais
très pessimiste pour l'avenir de l'UMP.... et des mairies UMP.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Lun Nov 26, 2012 21:03 pm Sujet du message:
Pas de grandes nouvelles ce jour: rien n'a filtré - à ma connaissance - de
l'entretien Fillon-Sarkozy. Ce qui en soi est quand même révélateur.
Copé s'est proclamé à nouveau président et a mis à la manœuvre ses
relais médiatiques en appelant gaullement au grand pardon.
Mais demain aura lieu une réunion entre les parlementaires UMP et Fillon.
La seule arme possible de Fillon étant la création d'un groupe parlementaire
indépendant qui enlèverait 45000 € par député, tout se jouera avant
vendredi: date ultime de déclaration d'affiliation à un parti pour les
députés.
En attendant j'ai trouvé sur le blog de Fillon une déclaration de soutien de
Xavier Bertrand, tout à fait visionnaire dans le contexte actuel:
« J’ai l’intention de voter Fillon. Parce qu’il me semble que François
Fillon, c’est l’homme du moment pour garantir l’unité de notre famille
politique. »
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Lun Nov 26, 2012 21:24 pm Sujet du message:
Voici une dépêche de dernière minute:
chiron a
écrit: |
21h05. Sarkozy estime préférable de revoter.
L'ancien chef de l’État serait partisan de l'organisation d'un
nouveau vote, selon plusieurs sources concordantes citées par l'AFP. Nicolas
Sarkozy déconseillerait par ailleurs à François Fillon de saisir la
justice, pour contester les résultats de l'élection de Jean-François Copé
à la présidence de l'UMP, selon ces mêmes sources.
|
Donc la balle est sur la tempe de Copé. Votera, votera pas ? D'un côté,
cela permettrait à Copé de passer le cap de vendredi. De l'autre, c'est
quand même un camouflet à Copé qui s'est proclamé élu, et le remet à sa
place.
Mais d'un point de vue militant, cela prouve qu'on n'arrive pas à déterminer
simplement le gagnant et donc que cela gruge de tous bords dans ce parti
maffieux.
En plus à faire la queue en hiver, ils vont tous être malades, les UMpiens!
Donc la feuille de route de Fillon semble simple: proposer aux parlementaires
qu'on s'engage sur un revote avant vendredi ou sinon la création d'un autre
groupe parlementaire.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mar Nov 27, 2012 23:06 pm Sujet du message:
Et bien les choses sont encore plus détériorées que je ne le croyais et je
dois dire que Fillon et Copé me surprennent.
Tout d'abord l'intervention de Sarkozy n'a rien donné et pire, alors qu'il
est sensé représenter la France, il subit un échec de médiation dans une
querelle de parti.
En ce mardi, Fillon a donc déposé les statuts d'un groupe parlementaire de
68 députés.
Copé a proposé un référendum pour revoter, ce qui est très vicieux car
beaucoup de fillonistes risquent de vouloir éviter de revoter, pour arrêter
le jeu de massacre.
Aussi il est étonnant que Fillon l'aie accepté. Mais de toute manière le
blocage concerne maintenant la structure de contrôle du vote.
On en arrive quand même au fond du ridicule:
Citation: |
20h26 : un soutien de Copé réclame une "société indépendante"
Le député UMP Yves Censi, pro-Copé, a déclaré que le référendum à
l'UMP devait "être organisée par une société indépendante",
|
Faire sous-traiter la démocratie. Il fallait oser quand même
Donc à ce stade de décomposition, le risque n'est plus une simple scission
ou une explosion, mais bien la mort du mouvement. Et cela semble
s'accélérer...
Du coup, si cette crise de l'UMP continue, elle va fragiliser le PS (qui peut
lui aussi exploser sous deux ans) et peut même changer les règles de la
Vème République. En ce sens, elle est désormais historique.
|