Eponine
Madame Casse-Pieds
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Posté le: Ven Mar 09, 2012 10:35 am Sujet du message:
| louiserie a
écrit: |
| Eponine a écrit: | | Plasma a
écrit: | Je suis d’accord
même si certains emplois sont tellement crades qu’ils ne satisferont
personne. Ils seront quand même pourvus, on les refilera à ceux qui n’ont
pas le choix.
Et je trouve ça assez dégueulasse, dans la mesure où l’on pourrait quand
même les améliorer au lieu de les multiplier. |
Il ne peut pas y avoir que des professions intellectuelles dans un pays. Ça
me semble juste évident. Et s'offusquer contre ça, c'est un peu
étrange. |
Effectivement, par contre on pourrait songer à mieux "indemniser" les sales
métiers.
Je ne trouverais pas absurde de mettre en place un salaire minimum sur-côté
pour les emplois vraiment pénibles : ramassages des ordures à l'aube,
travaux de gros-oeuvre, etc ... à la louche une sur-côte de 30% ou 40%, soit
1400-1500 net sur la base du smic actuel.
Sans stigmatiser les étrangers, ça éviterait que tous ces "sous-emplois"
soient quasi-systématiquement rejetés par les
français. |
Je n'ai jamais dit le contraire, et je suis même plutôt d'accord.
Maintenant, de là à ce que des métiers non qualifiés deviennent mieux
payés que des métiers très qualifiés, il y a un pas. Mais trouver une
compensation à des conditions pénibles, je suis plutôt pour.
|
Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013
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Posté le: Ven Mar 09, 2012 12:36 pm Sujet du message:
| FromTheSouth a
écrit: | | Qu'est ce qui t'empeche
alors d'être éboueur ? |
Rien.
|
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012
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Posté le: Ven Mar 09, 2012 13:57 pm Sujet du message:
| louiserie a
écrit: | | Et la maxime "il n'y a
pas de sots métiers" c'est aussi à l'échelle de la société ? (c'est une
vraie question) |
Tout dépend ce qu'on met derrière le terme « sot ». Passer sa journée à
faire des photocopies, c'est humainement sot et aliénant ; il n'empêche que
c'est utile à qui a réclamé les dites photocopies.
|
louiserie
Suprème actif
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Posté le: Sam Mar 10, 2012 11:16 am Sujet du message:
| Eponine a
écrit: |
| louiserie a écrit: |
| Eponine a
écrit: |
| Plasma a écrit: | Je suis d’accord même si certains emplois sont tellement
crades qu’ils ne satisferont personne. Ils seront quand même pourvus, on
les refilera à ceux qui n’ont pas le choix.
Et je trouve ça assez dégueulasse, dans la mesure où l’on pourrait quand
même les améliorer au lieu de les multiplier. |
Il ne peut pas y avoir que des professions intellectuelles dans un pays. Ça
me semble juste évident. Et s'offusquer contre ça, c'est un peu
étrange. |
Effectivement, par contre on pourrait songer à mieux "indemniser" les sales
métiers.
Je ne trouverais pas absurde de mettre en place un salaire minimum sur-côté
pour les emplois vraiment pénibles : ramassages des ordures à l'aube,
travaux de gros-oeuvre, etc ... à la louche une sur-côte de 30% ou 40%, soit
1400-1500 net sur la base du smic actuel.
Sans stigmatiser les étrangers, ça éviterait que tous ces "sous-emplois"
soient quasi-systématiquement rejetés par les
français. |
Je n'ai jamais dit le contraire, et je suis même plutôt d'accord.
Maintenant, de là à ce que des métiers non qualifiés deviennent mieux
payés que des métiers très qualifiés, il y a un pas. Mais trouver une
compensation à des conditions pénibles, je suis plutôt
pour. |
Qu'un métier qualifié soit mieux payé qu'un métier non qualifié pour un
même niveau de pénibilité, je peux l'admettre.
Mais en vertu de quoi un emploi qualifié et
non-pénible doit être forcément mieux payé qu'un emploi non-qualifié et pénible ?
|
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012
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|
Posté le: Sam Mar 10, 2012 15:17 pm Sujet du message:
Le problème c'est qu'effectivement on rémunère la qualification et pas la
pénibilité. Voir l'incapacité du gouvernement à réfléchir sur la
question de la pénibilité concernant la réforme du régime des retraites...
|
louiserie
Suprème actif
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Posté le: Sam Mar 24, 2012 15:17 pm Sujet du message:
J'ai regardé le film De bon matin avec
Jean-Pierre Darroussin, et d'une certaine manière ce film est un excellent
documentaire sur un certain monde du travail.
|
Souki
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Posté le: Sam Mar 24, 2012 15:55 pm Sujet du message:
| Eponine a
écrit: |
| Plasma a écrit: | Je suis d’accord même si certains emplois sont tellement
crades qu’ils ne satisferont personne. Ils seront quand même pourvus, on
les refilera à ceux qui n’ont pas le choix.
Et je trouve ça assez dégueulasse, dans la mesure où l’on pourrait quand
même les améliorer au lieu de les multiplier. |
Il ne peut pas y avoir que des professions intellectuelles dans un pays. Ça
me semble juste évident. Et s'offusquer contre ça, c'est un peu
étrange. |
Travail intellectuel ? What the fuck ?
La production d’objets et l’agriculture, pour ne prendre que deux
exemples, ne sont pas des domaines particulièrement intellectuels. Il y a de
beau métiers mais on en a fait de la merde. Des tâches ingrates. Parce que
l’artisanat a été supplanté par la production en série et que
l’agriculture intensive a imposé des cadences infernales tout en réifiant
les bêtes.
Il ne faut pas être une lumière pour se rendre compte qu’un agriculteur
qui s’occupe d’animaux heureux n’a pas du tout la même vie que celui
qui s’occupe de poules en batterie.
|
Eponine
Madame Casse-Pieds
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Posté le: Lun Mar 26, 2012 08:17 am Sujet du message:
Mais qu'est-ce que tu racontes ?!
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Will.i.am
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Posté le: Lun Mar 26, 2012 08:27 am Sujet du message:
Je pensais être le seul à ne pas saisir le rapport...
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Souki
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Posté le: Lun Mar 26, 2012 15:20 pm Sujet du message:
Le lien c’est que vous semblez me faire dire que seules les professions
intellectuelles peuvent être source de satisfaction… Or ce n’est
absolument pas ce que je dis. Outre certaines techniques de management, il me
semble que le monde du travail actuel détériore nombre de professions en
leur ôtant les sources d’épanouissement que n’importe qui peut trouver
dans le travail :
- le sentiment d’utilité sociale.
- la reconnaissance de soi, de son œuvre dans le résultat final.
- la satisfaction d’avoir acquis une technique, voire un art, et de pouvoir
progresser, voire exceller.
Ce n’est absolument pas l’apanage des professions intellectuelles ou du
secteur tertiaire ; mes exemples tentent de tisser des liens avec les autres
secteurs d’activité. Et je ne vois pas ce qu’il y a de désagréable à
faire n’importe quel métier si ces conditions citées dessus sont
réunies.
Est-ce plus clair pour vos esprits ?
|
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012
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Posté le: Lun Mar 26, 2012 17:30 pm Sujet du message:
Ça m'avait semblé clair dès le départ, en fait.
Pour connaître quelqu'un qui bosse dans l'agriculture, c'est effectivement un
plaisir (parfois difficile mais quand on aime ce qu'on fait...) si on a des
cadences de travail raisonnables.
|
Intherealworld
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Posté le: Lun Mar 26, 2012 21:15 pm Sujet du message:
Limiter volontairement son temps de travail est un luxe. Sinon tu as les
gosses, la bouffe, la voiture, le loyer et le don au téléthon à payer.
C'est con le capitalisme.
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Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 00:57 am Sujet du message:
Tu veux dire, "C'est con un régime économique dans lequel les moyens de
productions sont propriété privée" ?
|
Intherealworld
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 10:37 am Sujet du message:
Non, je suis pour le capitalisme. Depuis que l'humanité est sédentaire, nous
ne pouvons que fonctionner sous la propriété.
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Souki
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 11:04 am Sujet du message:
| Intherealworld a
écrit: | | Limiter volontairement
son temps de travail est un luxe. Sinon tu as les gosses, la bouffe, la
voiture, le loyer et le don au téléthon à payer. C'est con le
capitalisme. |
Il n’est pas seulement question de temps de travail, il est question de
cadence et de productivité. Or, pour reprendre l’exemple de la
productivité dans le monde agricole, une augmentation de la productivité
passe par une détérioration considérable de la qualité des denrées
alimentaires, qui du coup sont injectées sur le marché à très bas coût et
consommées en grande quantité.
ex : le bœuf élevé au soja plein de graisse servi par les "restaurants" Mc
Donald’s. Il y en a plus donc c’est moins cher mais c’est très mauvais
pour ceux qui le consomment. Autant dire que pendant que le groupe amasse
beaucoup d’argent, la société doit gérer les dommages collatéraux :
obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète de type B, cancers, morts
prématurées. En dehors du simple aspect humain, qui consiste à pointer le
cynisme de ce mode de fonctionnement, et donc pour en rester à des
considérations purement pragmatiques, tout cela représente un coût pour les
sociétés. D’une part, il y a des frais médicaux, évidemment importants,
d’autre part parce qu’un individu pris en charge depuis son enfance est un
investissement ; les écoles ne sont pas gratuites pour rien, par exemple.
Ainsi, chaque individu a une dette envers la société et s’il meurt
prématurément, soit il ne l’a pas remboursée, soit il l’a à peine
remboursée. On a donc tous intérêt, quel que soit notre parti pris
idéologique, à vivre dans une société relativement équilibrée.
Mon argument ne consiste pas à dire qu’il faut essayer d’en faire le
moins possible ; il consiste juste à dire que pour augmenter la
productivité, on a franchi un pallier inquiétant, à partir duquel la
demande a été dopée artificiellement et le management revu de manière trop
souvent (mais pas toujours) destructrice. Et je ne comprends pas que l’on
donne son assentiment à un modèle de société qui, par attrait de la
performance, détruit ses membres.
On notera au passage que ma remarque concernant la malbouffe fonctionne aussi
en quelque sorte pour le tertiaire : certes, nous produisons. Mais que
seraient les clients sans les crédits et que seraient les employés sans le
remboursement des antidépresseurs ? Et, finalement, à qui tout cela
profite-t-il ?
|
Intherealworld
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|
Posté le: Mar Mar 27, 2012 14:50 pm Sujet du message:
C'est là que la magie du capitalisme actuel opère. En soi, on s'en branle
que tu sois en mauvaise santé, tant que tu as consommé, t'as au moins servi
à enrichir.
Mais si t'es en mauvaise santé, un cercle vicieux s'engrange qui est, en
gros, "t'es pas productif, tu consommes pas, et en plus tu coûtes cher gros
porc".
Alors à coup de campagnes, on va te dire de manger 5 fruits et légumes par
jour, de ne pas fumer ... Donc tu vas être plus productif et l'État aura pas
à te payer ta thérapie.
La demande est depuis toujours dopé artificiellement avec l'innovation, sur
lequel repose le capitalisme, et le premier à l'avoir dit - que le
capitalisme est dépendant à l'innovation (enfin dénoncé dans son cas) -
c'est Marx. Mais la vrai question c'est : "Cette nouvelle demande est-elle
aussi inutile que ça ?".
Exemple, le patient qui a guéri du SIDA va te dire oui, les laboratoires
pharmaceutiques ayant trouvé une solution (il me semble 4 solutions possibles
pouvant être exploitées). Et celui qui a une maladie tellement rare que tout
le monde s'en fout, non.
Subjectivité, quand tu nous tiens ...
|
Will.i.am
Mister Genaisse 2012
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 18:43 pm Sujet du message:
| Intherealworld a
écrit: | | Alors à coup de
campagnes, on va te dire de manger 5 fruits et légumes par jour, de ne pas
fumer ... Donc tu vas être plus productif et l'État aura pas à te payer ta
thérapie. |
c'est vrai que l'Etat ne gagne pas un centime avec la vente de tabac...
critiquer pour critiquer ne fait pas avancer les choses
|
Intherealworld
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 19:05 pm Sujet du message:
Ok. Mais déjà de un l'État se tue dans l'œuf avec le tabac. Et de deux :
Et alors ?
Donc t'es inutile :/
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Will.i.am
Mister Genaisse 2012
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 19:07 pm Sujet du message:
Lol si ça peut te faire plaisir
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Intherealworld
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Posté le: Mar Mar 27, 2012 19:28 pm Sujet du message:
Ne te rétracte pas comme ça jeune dominé, dis-moi tout.
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