Quand les lesbiennes ont le tatouage dans la peau.

Sofiiiii

Hé les filles, voici un article très intéressant paru sur le site du magazine Têtu (rubrique Têtue, chez les filles) le mardi 19 avril.

En images: Quand les lesbiennes ont le tatouage dans la peau

Par Lucile Roger mardi 19 avril 2011, à 12h19

Pourquoi y a-t-il tant de lesbiennes tatouées? Est-ce une marque identitaire? Des filles ont accepté de nous expliquer leur démarche... et de nous dévoiler leurs tatouages. Regardez.

Il suffit de faire un tour dans les soirées lesbiennes pour s'en rendre compte: le nombre de filles tatouées y est souvent impressionnant. D'où vient cet amour pour l'encre chez les filles qui aiment les filles? Répond-il à une démarche identitaire? Many (photo ci-dessus), tatoueuse à Eurotribal à Paris, voit passer beaucoup de filles homos dans le salon où elle travaille. «Je tatoue pas mal de gouines, décrit-elle. Comme j'évolue un peu dans le milieu lesbien, les filles se passent le mot. Mais je ne pense pas qu'il y ait de "tatouage type" pour la gouine. C'est davantage une question d'individualité et de goûts perso...». Et d'ajouter qu'elle ne perçoit «pas spécialement de codes lesbiens»: «j'ai quand même déjà tatoué des signes féminins, sur les poignets ou les épaules, mais c'est rare.»

Il ne faudrait donc pas confondre l'importance numérique des lesbiennes tatouées avec un sentiment identitaire... Many en témoigne: «Il n'y a pas plus perso qu'un tattoo. Chacun met ce qu'il veut dans sa démarche, que ce soit symbolique ou esthétique.».

Extérioriser un sentiment

Faire un tatouage c'est surtout faire ce que l'on veut de son corps. Ce qui est loin d'être toujours le cas: difficile de choisir les traits de son visage, la taille de nos jambes, la teinte de notre peau. Le tatouage est, au contraire, entièrement choisi, de son style à sa signification. On aime être belle? Bien dans sa peau? Aujourd'hui, on s'aime aussi tatouée...

Mais un tatouage, ce n'est pas seulement un dessin, c'est aussi un acte en soi. Et se faire tatouer peut être un moyen pour certaines d'extérioriser un sentiment, une pensée, une revendication. Justine (photo ci-contre) avoue se faire parfois tatouer d'une manière impulsive. «Par exemple ce tatouage, "no love lost", je l'ai vraiment fait sur un coup de tête. J'ai eu besoin de le faire tout de suite, alors je l'ai fait...».

Mi princesse mi bûcheron?
D'ailleurs, Justine n'en est ni à son premier tatouage, ni à son dernier. Les tatoué(e)s en témoignent, le tattoo a quelque chose d'addictif. Car au-delà de son effet cathartique, il peut donner un sentiment de puissance. Certainement parce qu'il permet de s'entourer d'éléments plaisants, forts, intimes... Et intimidant pour les autres, parfois. Imaginez un pendentif porte-bonheur, que vous ne perdrez jamais. Ou encore, bien sûr, le nom de votre copine gravé sur votre peau... Forever.

Certaine profitent de l'encre pour initier un jeu avec les genres. Comme Elvis, qui s'est tatouée sur son épaule une hache et un diadème entrecroisés. Elle nous explique avoir déliré sur le slogan de la futch «prends ta hache et ton diadème», mais surtout avoir joué avec les codes masculins/féminins... «D'autant qu'un tatouage sur l'épaule est plutôt normé masculin», précise-t-elle. Mais un tatouage n'enlève rien à la féminité de qui en veut. N'ayons pas peur des bombes, pensez à Angelina Jolie (photo), avec sa dizaine de tatouages... CQFD.

Alors, qu'en pensez vous ? Un tatouage enlève t'il sa féminité à celle qui l'arbore ? Êtes vous tatouées ? Êtes vous sympathisante ? Le tatouage est-il un cliché typiquement lesbien ? Si vous êtes tatouées, pourquoi avez vous franchi le pas ? Est-ce un argument de séduction ?

Eponine · Posté le: Ven Avr 22, 2011 15:15 pm Sujet du message:

Moi et les tatouages, on n'est pas amis. Malgré tout, je peux comprendre qu'on se fasse tatouer (hormis ceux qui se tatouent "A+B pour la vie", ça je peux pas...). Et à la question de la féminité, tout dépend le tatouage en question. Certains peuvent être très féminins, quand d'autres seront plus masculins.

Au niveau du cliché, humpf. Dans l'imaginaire, la lesbienne est une femme camionneuse, très masculine, tatouée de partout, avec des épaules de nageuse. Je pense qu'on sera tous d'accord pour dire que c'est un cliché particulièrement atroce, donc après, je pense qu'il en est de même pour l'association tatouage/lesbienne.

Sofiiiii · Posté le: Ven Avr 22, 2011 15:25 pm Sujet du message:

Oui mais quand tu vois des lesbiennes tatouées, est-ce que tu penses que celles-ci seraient plus féminines sans leurs tatouages par exemple ?

Les tattoos et moi on est amis, sauf pour le "A+B pour la vie" comme tu dis.

Eponine · Posté le: Ven Avr 22, 2011 15:27 pm Sujet du message:

Will.i.am · Posté le: Ven Avr 22, 2011 15:30 pm Sujet du message:

oui suis d'accord avec ta dernière phrase... c'est plus une question d'attitude que de comportement...
le même tatouage peut ne rien donner sur une personne, mais être très sympa sur qq1 d'autre.

BunnyJr · Super actif Sexe: Inscrit le: 23 Fév 2011 Messages: 2275

Les tatouages me fascinent, comme beaucoup d'autres choses certes mais les tatouages, d'après moi, c'est un moyen d'expression comme un autre. C'est comme écrire une histoire, la publier et la vendre: à la base c'est une envie. Et, au fil du temps, cette envie évolue, elle prend forme et devient une chose magnifique.
Certains tatouages peuvent être très laid mais pas pour la personne qui l'a sur lui, pour lui c'est SON tatouage, Sa chose, et elle emmerde le monde. Et c'est ça que j'aime dans les tatouages, dans les livres, et autres: c'est beau pour celui qui l'a voulu. Surtout le premier.

Je l'ai déjà dit à Sofiiiii mais je compte me faire au moins 2 tatouages, ils sont un peu cliché certes mais c'est mon envie.

Après je dirais que ce n'est pas un cliché chez les lesbiennes, c'est vrai qu'il est très présent mais, toujours d'après moi, c'est comme quand on fait son coming out: on l'assume.

Mais comme je l'ai dit: d'après moi.

BunnyJr · Super actif Sexe: Inscrit le: 23 Fév 2011 Messages: 2275

Mais et toi sofiiiii, ton avis?

Sofiiiii · Posté le: Ven Avr 22, 2011 15:47 pm Sujet du message:

Hum, je pense qu'effectivement les tatouages restent l'un des plus gros clichés chez les lesbiennes. Mais ce cliché est véridique et justifié. C'est vrai que si on se balade dans le milieu, plus d'une fille sur deux que l'on va croiser sera tatouée. Donc oui ça c'est un fait.

Par contre je pense que les tatouages n'enlèvent en rien la féminité de celle qui les arborent ; au contraire. Pour moi c'est plus un argument de séduction, un atout qui en dit plus sur la personnalité de la propriétaire du dessin, une plus value artistique en quelque sorte.

J'ai toujours craqué sur les tattoos, ils m'ont toujours attirée et je ne suis pas prête de m'arrêter. En tout cas j'espère que les personnes qui me croisent dans la rue ne se disent pas que j'ai perdu ma féminité à cause d'eux. Sinon tant pis, c'est comme ça.

Après je pense que les tattoos forment un tout avec le reste. Une lesbienne complètement butch, aux cheveux rasés, à la démarche de cow boy, avec ses santiags et sa clope roulée là ouais si on y ajoute quelques tatouages bien masculins c'est sur qu'elle aura perdu sa féminité. Par contre une lesbienne un peu plus "passe partout" (la clé la clé !!) avec de jolis tattoos bien travaillés c'est hyper craquant, y'a pas à dire !

P!nk et Angelina Jolie en sont deux très beaux exemples :

Brrr Oh My God !!

Eponine · Posté le: Ven Avr 22, 2011 16:08 pm Sujet du message:

Les ptits noeuds sous les fesses sont POUR MOI immondes, mais j'approuve pour le reste ^^

Liloo · Super actif Sexe: Inscrit le: 20 Nov 2009 Messages: 1713

Moi je pense que les filles (lesbiennes ou pas) se font tatouer beaucoup plus que les garçons et il y en a aujourd'hui énormément parmi les 16/18 ans...

Un article intéressant de LP qui date de 6 mois par SassyGirl

"J’aime bien m’en prendre aux stéréotypes et être sarcastique car je trouve que la société en générale fait des amalgames qui sont simplistes. C’est pourquoi je vais aborder l’équation « lesbienne = adepte des modifications corporelles » car je suis une gay passionnée par le tatouage mais je trouve la combinaison systématique des deux assez énervante, loin des raisons qui nous poussent à nous faire piercer, scarifier, marquer, tatouer... Au nom de quelle logique la sexualité serait liée à la modification de son apparence physique?
La plupart des « body modified » sont hétéros, tout comme les tatoueurs/pierceurs donc l’équation est d’ores et déjà invalide.
Par contre, il me semble pertinent de se demander pourquoi de nombreuses lesbiennes (des femmes qui ont un petit quelque chose en plus!) sont attirées par ces pratiques.
J’ai envie de commencer par dire que c’est logique dans la mesure où l’histoire des modifications corporelles (dans la société occidentale comme dans les sociétés dites primitives) est liée à l’appartenance à un sous-groupe : les jeunes hommes Masai se font circoncire quand ils entrent dans l’âge adulte, les marins se faisaient tatouer des porte-bonheur (une hirondelle qui guide le navire, une lady luck, l’encre…).

Une pléthore de modifications a été adoptée depuis des millénaires par des catégories diverses. Etre gay, c’est appartenir à une minorité qui est fière et qui cherche des signes distinctifs pour s’identifier, se démarquer. Pas étonnant que les tatouages et compagnie soient populaires parmi les hommes et les femmes homosexuels, mais là encore ce n’est pas une généralité.
Pour ce qui est des femmes en généra l, entreprendre des modifications corporelles est lié à une valeur symbolique: modifier son corps montre qu’on l’aime, qu’on se l’approprie, qu’on veut y ajouter une touche personnelle dont on puisse être fière. Pas si évident finalement dans une société où on doit être mince, jolie, féminine… D’ailleurs de nombreuses femmes qui ne s’aimaient pas physiquement font la démarche d’avoir un « bijou corporel » pour marquer un avant/après quand finalement elles s’acceptent comme elles sont.
Avoir recours à des rituels ornementaux, c’est également érotiser certaines parties de son anatomie : les lèvres, les tétons, le nombril, le clitoris. Mettre l’accent sur ce qui fait notre féminité pour la sublimer et jouer de nos atouts dans le but de séduire. Pour la petite anecdote, j’ai un piercing au coin de la lèvre inférieure et c’est assez amusant d’intriguer et d’attirer l’attention d’une personne grâce à cette zone que je mets en avant.
Il existe également une lecture féministe des modifications corporelles : le corps féminin a longtemps été la propriété du père, du frère, du mari… mais pas de la femme elle-même. Ainsi, poser sa propre empreinte sur son corps relève de l’acte symbolique car les femmes s’extraient de la domination masculine pour montrer que leur corps leur appartient et qu’elles en font ce qu’elles veulent. Modifier son corps, de façon discrète (un piercing au nombril) ou plus radicale (scarification) est un acte militant, qu’on en soit conscient ou pas

Je crois que cette vision de la pratique de modifications corporelles est d’autant plus vrai pour les lesbiennes qui, par définition, rejettent la société hétéro-patriarchale dominante car elles y sont étrangères et qu’elle ne leur convient pas. C’est une chance de pouvoir se dire « contre-culture » quand on a un recule suffisant sur le fonctionnement de la société et qu’on n’y est pas soumis… De là à dire que toutes les lesbiennes sont des féministes!!
Je ne suis pas impartiale parce que personne n’ait indifférent vis-à-vis des body mods (curiosité, passion, critique…) et je sais pourquoi on rentre dans un salon de tatouage: pour se faire plaisir. Les personnes qui ont des marquages ne s’encombrent pas de l’avis de ceux qui sont contre, la liberté sociale exprimée à travers la liberté de corps. Une sensation incroyable!"

Mimie-Fish · Posté le: Ven Avr 22, 2011 18:31 pm Sujet du message:

Sofiiiii · Posté le: Ven Avr 22, 2011 20:45 pm Sujet du message:

Il est super cet article Liloo, merci de l'avoir partagé avec nous ! Je me reconnais complètement dans l'argumentation de l'auteure, et maintenant du coup je me comprends un tout petit peu mieux moi-même.

Bulbizarrexx · Posté le: Ven Avr 22, 2011 22:34 pm Sujet du message:

J'en ai fait un il y a un an, très simple mais chargé de signification et je n'ai pas vraiment envie de m'en faire un autre pour l'instant...ou alors si mais je sais que c'est pas pour tout de suite et je ne suis pas pressé : ce serait un gros dans le haut du dos étalé sur toute la largeur, si je le fais ce sera dans longtemps, quand j'aurais les moyens et que j'aurais fait réaliser le dessin que je veux par un ami dessinateur : il représenterait un aigle qui déploie ses ailes avec un serpent enroulé autour de son cou et les lettres calligraphié "Amor Fati" en dessous, le symbole de l'éternel retour, de l'amour du destin que décrit Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra : l'aigle et le serpent ne sont plus ennemis mais alliés.... Quand je l'imagine dans ma tête, je le vois splendide mais je ne sais pas si je le ferais un jour.
Qui vivra verra!

Copekaa · Posté le: Ven Avr 22, 2011 22:51 pm Sujet du message:

Pichimini · Petit nouveau Age: 34 Inscrit le: 23 Avr 2011 Messages: 5

Eponine · Posté le: Dim Avr 24, 2011 10:51 am Sujet du message:

BunnyJr · Super actif Sexe: Inscrit le: 23 Fév 2011 Messages: 2275

J'pense à ça: Les haïtiens ils sont pratiquement tous tatoués... Ça aussi c'est un cliché, non?

Zen · Super actif Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2011 Messages: 2524

Sofiiiii · Posté le: Dim Avr 24, 2011 12:18 pm Sujet du message:

Zen, quand tu parles d'endroits très sex', à quel/s endroit/s penses tu ?

Zen · Super actif Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2011 Messages: 2524

Selon la personne, sa corpulence, sa peau.

Mais je dirais la chute de rein, sur la hanche (à l'avant ou sur le côté), la nuque (quand les cheveux cachent) je pense que j'aime les tatouages un peu cachés. La hanche a ma préférence.
Les petits tatouages à l'intérieur du poignets et la cheville pk pas, faut voir le tatouage vraiment, parce que pour ces deux derniers endroits ça ne va pas à tout le monde, c'est pareil pour l'omoplate.

Pas de réelle préférence. Très sex dépend de la personne et de son motif.
Je pense que l'endroit et le charme qui se dégage de la personne sont un ensemble.

Ma copine a un tatouage sur la chute des reins, j'aime bien mais plus discret ça aurait été sympa. J'aime l'endroit parce qu'au long de l'année je suis la seule à le voir et à la plage ça donne qqchose de sympa. Même si cet endroit est très commun on peut pas inventer d'autres parties du corps humain, on n'est pas extensible.