Capitalisme et Être Humain.


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Romulus
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Message Posté le: Dim Nov 07, 2010 12:01 pm    Sujet du message:
Que le capitalisme se transforme oui bien sur on est d'accord. Il est capable de s'assouplir, de muter, de s'adapter au contexte... Un exemple flagrant est le social-libéralisme très présent en Europe.

Après je crois qu'il faut distinguer la partie du tout. Et que le capitalisme désigne avant tout le système économique (=partie) au sein du système global (=tout), après bien sur il y a des interdépendances entre l'économique, le social, le politique et le culturel.

Quand à la "lecture XIXe siècle" du capitalisme, je ne trouve pas qu'elle domine sauf peut être chez les marxistes purs et durs mais qui ne sont plus si nombreux.
Criterium
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Message Posté le: Dim Nov 07, 2010 15:10 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
1 -Propriété privée (=Réglementation et protection stricte des possessions).
2 -Accumulation non limitée du capital.
3 -Economie de marché.
4 -Libre-échange (=Déréglementation en termes d’échanges et d’acquisition de bien)
5 -Système basé sur la recherche du profit

Merci pour la correction, Romulus. — J'ai cependant une question : autant les points 1-4 me paraissent objectifs, enfin tout du moins aisément compréhensibles, autant le point 5 me paraît relever de quelque chose de plus subjectif (même s'il est évident qu'il est respecté avec soin dans le capitalisme que nous vivons actuellement). Voilà la question que je me pose : ce point 5 ne découle-t-il pas quasi-automatiquement des quatre points précédents, lorsque l'on tient en compte la nature de l'homme? La concurrence totale, l'accumulation globale, peuvent-elles instinctivement donner autre chose que l'envie, pour chacun, d'accroître au maximum sa part de propriété privée — dès lors que les quatre points ne sont pas tempérés par autre chose?

En ce sens, j'aurais tendance à croire que le point 5 n'est pas inhérent au capitalisme, mais inhérent au manque de régulation des quatre points précédents par une valeur morale qui serait placée au-dessus. — Valeur morale qui ne serait certainement pas forcément de nature religieuse (elle pourrait être éthique et laïque), mais il est intéressant de voir que justement, une énorme quantité de personnes refusant le capitalisme réclament justement cette régulation religieuse. — Peut-être n'est-ce qu'une vision de l'esprit de ma part, mais j'aurais tendance à penser que le renouveau religieux du XXIe siècle n'est pas seulement dû à des intérêts géopolitiques (cf. p.ex. Moyen-Orient) ou un refus de l'esprit scientifique (cf. p.ex. guérisseurs & homéopathes), mais constitue surtout une contre-partie naturelle d'un système capitaliste dont la plus haute valeur est la recherche du profit.

Qu'en penses-tu?

(J'assume mon incompétence en histoire, en géopolitique et en économie ; aussi, considérez cela juste comme les questions qui viennent à un esprit curieux)
Romulus
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Message Posté le: Dim Nov 07, 2010 19:55 pm    Sujet du message:
Criterium a écrit:
Romulus a écrit:
1 -Propriété privée (=Réglementation et protection stricte des possessions).
2 -Accumulation non limitée du capital.
3 -Economie de marché.
4 -Libre-échange (=Déréglementation en termes d’échanges et d’acquisition de bien)
5 -Système basé sur la recherche du profit

Merci pour la correction, Romulus. — J'ai cependant une question : autant les points 1-4 me paraissent objectifs, enfin tout du moins aisément compréhensibles, autant le point 5 me paraît relever de quelque chose de plus subjectif (même s'il est évident qu'il est respecté avec soin dans le capitalisme que nous vivons actuellement). Voilà la question que je me pose : ce point 5 ne découle-t-il pas quasi-automatiquement des quatre points précédents, lorsque l'on tient en compte la nature de l'homme? La concurrence totale, l'accumulation globale, peuvent-elles instinctivement donner autre chose que l'envie, pour chacun, d'accroître au maximum sa part de propriété privée — dès lors que les quatre points ne sont pas tempérés par autre chose?


Mouais c'est pas faux, d'autant plus que des cinq points c'est le seul qui n'a pas vraiment des sources légales ou institutionnelles. Il n'y a véritablement aucune loi ou principe qui instaure la recherche du profit, contrairement aux autres point qui ont besoin d'être établis.

La recherche du profit serait donc plus la conséquence des autres points. Bonne analyse en effet.

Cela dis je pense que c'est le point fondamental à souligner qui caractérise le capitalisme.
La recherche du profit personnel, et d'ailleurs même plus largement du profit communautaire ou national. Car si on parle de capitalisme d'état pour des systèmes comme l'URSS, c'est que là l'objectif c'est la recherche du profit non pas personnel mais étatique. La recherche de la puissance de l'état au détriment des autres états. Pourtant dans ce cas les points 1, 3 et 4 n'existent pas. Bon sans doute que le terme capitalisme d'état est un abus de langage. Toutefois dans l'esprit duquel il est utilisé c'est bien comme recherche de profit et accumulation de pouvoir/puisssance.

Criterium a écrit:
Peut-être n'est-ce qu'une vision de l'esprit de ma part, mais j'aurais tendance à penser que le renouveau religieux du XXIe siècle n'est pas seulement dû à des intérêts géopolitiques (cf. p.ex. Moyen-Orient) ou un refus de l'esprit scientifique (cf. p.ex. guérisseurs & homéopathes), mais constitue surtout une contre-partie naturelle d'un système capitaliste dont la plus haute valeur est la recherche du profit.

Je suis bien d'accord. D'ailleurs un certains nombre d'analystes justement associent le développement de l'intégrisme religieux au moyen orient à la fin du bloc soviétique. Ce dernier avait depuis longtemps dévié de la voie socialiste, pourtant jusqu'à la fin chez beaucoup demeurait l'espoir que l'URSS réaliserait le socialisme et soit la seule alternative au capitalisme. Avec sa chute cette perspective disparait mais les injustices du capitalisme demeurent donc les mécontentements restent et se tournent vers un nouvel ennemi (ou se prétendant comme tel) du capitalisme : l'intégrisme religieux.

Dans ce même sens on pourrait noter que les idéologies fascistes se sont aussi prétendus être des alternatives du capitalisme en leur temps, ce qui leur a permis de séduire les classes moyennes. Mais dans les faits, excepté un fort interventionisme de l'état au service de la guerre les régimes fascistes ne sont pas du tout sortis du capitalisme. Les enrichissements personnels et le développement d'entreprises privées ont d'ailleurs été très fort pendant la guerre en Allemagne, France, Italie...

Citation:
En ce sens, j'aurais tendance à croire que le point 5 n'est pas inhérent au capitalisme, mais inhérent au manque de régulation des quatre points précédents par une valeur morale qui serait placée au-dessus. — Valeur morale qui ne serait certainement pas forcément de nature religieuse (elle pourrait être éthique et laïque), mais il est intéressant de voir que justement, une énorme quantité de personnes refusant le capitalisme réclament justement cette régulation religieuse. —

Oui en fait je pense qu'on peut bien voir le rapport des religions au capitalisme comme cela. Pas seulement l'islam radicale d'ailleurs puisque un certain courant au sein de la chrétienté estime aussi qu'il faudrait moraliser le capitalisme.
Après concernant les courants politiques contraires au capitalisme (socialisme, communisme, altermondialisme,...) je ne suis pas sur qu'il faille y voir une morale, une sorte d'éthique laïque mais surtout une question de rationalisation du système.
Quoi qu'au fond "ethique laïque" et rationalisation sont peut être la même chose. Il n'y a qu'à voir les notions de bien et de mal vues par Diderot, Rousseau et Spinoza pour se dire qu'on peut les associer.
Warren
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 00:44 am    Sujet du message:
Je viens apporter le facteur humain que j'ai glisse en titre du sujet afin de le recadrer, si vous permettez.

Donc, il reste une question ultime : Après l'effondrement du " communisme " ou, plus précisément de l'étatisme soviétique, cette "nouvelle réalité" que nous nommes " capitalisme " est-elle la voie unique, nécessaire, incontournable vers l'humanité future ? Est-elle par elle-même porteuse de la modernité, du progrès, de la démocratie, de la grande société : Bref, est-elle la voie humaine ?
Nous ne le pensons pas car si nous le pensions, nous l'appellerions " la voie humaine ". Nous ne le pensons pas d'abord parce que nous ne pensons pas que l'histoire humaine a un sens ou une finalité donnée a priori : elle est ce que, à travers une pluralité de décisions de poids inégaux, en font les hommes.
Nous ne le pensons pas, ensuite, parce que le capitalisme a des relations contradictoires avec la démocratie et qu'il peut très bien prospérer sous les régimes autoritaires; il a des relations ambivalentes avec le marché dont il se sert en usant ( et parfois abusant ) des rapports de forces inégaux; et les firmes les plus combatives cherchent sans cesse à échapper aux contraintes du marché par la recherche de positions monopolistes; enfin il biaise ( à ne pas confondre avec baise Smile ) le progrès en n'en développant que les formes susceptibles de permettre de faire de l'argent. Nous sommes d'accord ?

En outre, l'histoire humaine est faite d'avancée et de régressions, d'actions, de résistances et d'affrontements, de marches en avant et de choc de retour. Or, face aux problèmes, maux, périls et menaces - recensés ou latents - de notre temps, auxquels les dynamiques capitalistes contribuent abondamment, il serait absurde d'exclure a priori que, dans un avenir plus ou moins proche, puisse(nt) s'ouvrir une autre ( ou d'autres ) voie(s).
louiserie
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 10:35 am    Sujet du message:
Ces gros pavés m'empêchent de vous lire. Désolé.
Lyriss
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 10:49 am    Sujet du message:
Le capitalisme (le contrôle des flux financiers globaux par une minorité), est une réponse naturelle a un rapport de force dans un système donné ; ceux qui ont le connaissance et les moyens l'utilisent afin de s'octroyer des privilèges et une position dominante.

Le vrai problème réside dans la monnaie, qui est le vrai systeme.
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 11:40 am    Sujet du message:
la preuve que le capitalisme n'est pas efficace, les crises fortes meme trés forte qu'il subissent et qui met tous le monde dans la m***

j'aime plutôt :

Naître => Découvrir ==> Trouver une raison pour vivre====> Vivre ========> Produire ==========> Mourir(c'est mieux que crever je crois Smile ) Smile
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 11:44 am    Sujet du message:
Bilel4248 a écrit:

Naître => Découvrir ==> Trouver une raison pour vivre====> Vivre ========> Produire ==========> Mourir(c'est mieux que crever je crois Smile ) Smile


Mourir et crever c'est à peu près la même chose.

Peut-on dire que la découverte n'est "qu'une partie de la vie"? Ne peut-on pas découvrir toute sa vie (et n'est-ce pas là l'intérêt de cette vie justement, découvrir constamment, redécouvrir, porter un regard nouveau sur chaque chose)?

N'est-ce pas ce que le capitalisme a tué, justement, la découverte? Nous devons répondre a des besoins mais n'avons plus le temps de découvrir, il faut déjà passer à autre chose. (C'est simplifié et grossier, sûrement hors sujet)
Lyriss
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 11:54 am    Sujet du message:
Lenina a écrit:

N'est-ce pas ce que le capitalisme a tué, justement, la découverte? Nous devons répondre a des besoins mais n'avons plus le temps de découvrir, il faut déjà passer à autre chose. (C'est simplifié et grossier, sûrement hors sujet)


Hors sujet, certes, mais surtout faux. Le capitalisme et l'organisation moderne du travail tend invariablement a augmenter la productivité par tête et par corrélation de diminuer grandement le temps de travail.

Le paysans de l'an mille travaillais, lui, réellement 24h sur 24.
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 14:01 pm    Sujet du message:
Lyriss a écrit:
Le capitalisme (le contrôle des flux financiers globaux par une minorité), est une réponse naturelle a un rapport de force dans un système donné ; ceux qui ont le connaissance et les moyens l'utilisent afin de s'octroyer des privilèges et une position dominante.


Dans un sens oui. Mais je ne dirais pas "réponse naturelle" mais plutôt réponse mécanique à...
De la même manière que l'intégrisme religieux est une réponse mécanique (ou naturelle dans le sens que tu utilises) au capitalisme et à l'impérialisme occidental comme phénomène de repli identitaire.
De même que le nazisme est une réponse mécanique aux frustrations du traité de Versailles associée à une identité déjà militariste et à un certains nombre d'autres choses en Allemagne...

Mais du coup c'est pas parce qu'on arrive à percevoir la logique du mécanisme en œuvre qu'on doit le cautionner.
D'autant plus que dans toute cette mécanique il y la connaissance ou l'ignorance des uns et des autres qui donne ce résultat. Si on modifie ce "paramètre" on peut déjà envisager une réponse mécanique différente.
Par exemple il "suffit" de mettre des limites à l'accumulation du capital pour déjà changer la donne. Il suffit de taxer des spéculations pour les limiter.

Je trouve d'ailleurs que le post de Warren illustre bien en quoi le capitalisme n'est pas une voie unique et incontournable.

Citation:
Le vrai problème réside dans la monnaie, qui est le vrai systeme.

Je ne crois pas que le problème réside dans la monnaie qui existait déjà avant le capitalisme qui existera encore sans doute après.
Après tout à la base c'est jamais qu'un outil qui permet de fluidifier les échanges de biens en leur créant une référence commune. Et faciliter le transport de bien en en faisant de petits objets relativement facile à manipuler (pièces, billets et maintenant carrément données numériques).

Je simplifie à l'extrême mais : Le marchand d'ordinateur peut vouloir acquérir des tomates, mais difficile de troquer un ordinateurs contre des tomates, d'autant plus qu'il ne veut peut être que 3 tomates et que son ordinateur vaut 2000 tomates et aussi parce que le marchand de tomates a déjà un ordinateur et ne veut pas en changer avant longtemps.

Lyriss a écrit:
Lenina a écrit:

N'est-ce pas ce que le capitalisme a tué, justement, la découverte? Nous devons répondre a des besoins mais n'avons plus le temps de découvrir, il faut déjà passer à autre chose. (C'est simplifié et grossier, sûrement hors sujet)


Hors sujet, certes, mais surtout faux. Le capitalisme et l'organisation moderne du travail tend invariablement a augmenter la productivité par tête et par corrélation de diminuer grandement le temps de travail.

Le paysans de l'an mille travaillais, lui, réellement 24h sur 24.


Oulah c'est faux, c'est le progrès technique qui a permis d'augmenter la productivité des individus et surtout c'est le progrès social qui a permis de réduire le temps de travail par tête.
Au contraire la logique capitaliste tend vers un temps de travail le plus élevé possible et un salaire le plus faible possible.

Le capitalisme cherche surtout à accroitre par tout les moyens la productivité du capital. C'est à dire le plus de bénéfices possibles à partir du moins d'argent investi possible.

Par exemple disons que le salaire minimum pour qu'un individu puisse vivre soit 500 €, et bien l'idéal dans le sens du capitalisme serait de faire travailler ses salariés 18h par jour pour 500€ chacun, car c'est ainsi que cela serait le plus rentable. Quitte à ce qu'il y ait trois chômeurs à coté.
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 14:43 pm    Sujet du message:
En affirmant que le capitalisme réduit le temps travail Lyriss veut peu-être dire sans le dire que le capitalisme associé à une politique sociale étatique parvient à ce résultat. Le progrès social est sous-jacent des progrès techniques et économiques. Tout du moins dans les régimes raisonnables, mais existe-t-il encore des économies nationales ultra-libérales ? Même les Etats-Unis ont une base sociale...
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 18:36 pm    Sujet du message:
Lyriss a écrit:
Lenina a écrit:

N'est-ce pas ce que le capitalisme a tué, justement, la découverte? Nous devons répondre a des besoins mais n'avons plus le temps de découvrir, il faut déjà passer à autre chose. (C'est simplifié et grossier, sûrement hors sujet)


Hors sujet, certes, mais surtout faux. Le capitalisme et l'organisation moderne du travail tend invariablement a augmenter la productivité par tête et par corrélation de diminuer grandement le temps de travail.

Le paysans de l'an mille travaillais, lui, réellement 24h sur 24.


Je ne parlais pas de travail mais de consommation. On n'a pas le temps de réellement profiter de ce que l'on consomme que l'on doit / veut (poussé par une idéologie de consommation) consommer autre chose.

Le paysan de l'an mille couvrait la totalité de son travail : de la semence aux récoltes, c'était lui (ou quelques autres personnes mais "lui" quand même) qui travaillait. Il n'était pas le maillot d'une chaine, son travail était un travail de création, de production dont il maitrisait toutes les étapes. Aujourd'hui l'ouvrier est un maillon dans une chaîne, ça change tout, ça change tout le rapport que l'on a avec ce que l'on produit (je dis de banalités mais elles n'en restent pas moins lucide)
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 19:51 pm    Sujet du message:
C'est le prix à payer pour être "riches". Accepter d'avoir des vies spécialisées, et stupides.
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 19:54 pm    Sujet du message:
gelmah de rothmir a écrit:
Le progrès social est sous-jacent des progrès techniques et économiques.


Non. Les progrès techniques avancent sans cesse. Les progrès sociaux changent au gré des forces politiques. C'est bien que les deux ne sont pas corrélées.

Lyriss a écrit:
Le paysans de l'an mille travaillais, lui, réellement 24h sur 24.


Un peu avant la guerre de cent ans, un jour sur deux était férié. Par contre le paysan consommais très peu de richesses.
Warren
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 21:03 pm    Sujet du message:
Lyriss a écrit:


Le vrai problème réside dans la monnaie, qui est le vrai systeme.



Je suis d'accord Lyriss.
Regardons avec l'eau, l'air et la santé pour voir les tournures folles que cela prend. Une sorte de rapt des biens naturels.

Monétarisation, marchandisation, extension du capitalisme à tous les champs des sociétés. Formules rébarbatives par leur abstraction et qu'il convient peut-être d'illustrer.
un enfant et son père se promènent dans la campagne; soudain l'enfant s'arrête inquiet et demande : " Dis, papa, à qui on paie ? " Parcs de loisirs, pistes de ski de fond à péage, plage payante ... de moins en moins d'activités de plein air échappent à l'argent, sauf peut être consommer des fruits des bois, dans les bois ...
L'eau de la fontaine était gratuite; l'eau du robinet est payante et la vente ( en bouteilles, bonbonnes ou " fontaines "pour les collectivités ) des eaux minérales ou de " la source " progresse dans tous les archipels d'opulence de notre monde; tandis que, dans nombres de bidonville, le contrôle d'un robinet d'eau douteuse est occasion de racket. Pour tous les pays, la production de l'eau potable est entrain de devenir une activité économique à part entière. Pour les pays qui en manquent, l'eau va devenir un produit d'importation. L'eau va être un enjeu majeur du début du prochain siècle. A quand l'eau plus chère que le pétrole ?

Un processus semblable a commencé pour l'air : air purifié; bouffées d'oxygènes payantes à certains carrefours de Mexico; construction de plus en plus nombreuses impliquant l'air conditionné; projet de " cités artificielles " que préfigurent quelques prototypes ( Google : " Biosphère 1 et 2 " ) : insidieusement se met en place l'air-marchandise.

Prenons la santé : apparemment, il a toujours fallu payer médecins et apothicaires; en profondeur, tout a changé : système de santé de plus en plus couteux, enjeux de recherche, de production et de marché des laboratoires pharmaceutiques, groupes de pressions médicaux.
En témoigne, si besoin est, l'affaire du sang contaminé : intérêt national, nécessité d'écouler les stocks, compétition des laboratoires, les principales explications relèvent de l'économie, des logiques étatique et marchande.
En témoignent aussi la multiplication des " affaires d'argent " touchant la médecine, la chirurgie, la procréation, les prélèvements d'organes ou de tissus. L'argent domine; comme il tend de plus à le faire pour l'éducation et la formation, la presse, la culture, l'art ...

De même, je pourrais continuer avec le domaine nouveau du stockage, de la diffusion et du traitement électroniques de l'information : On aurait pu imaginer que s'instaure une gratuité de type " service public " ou d'un type nouveau; mais c'est la logique marchande qui prédomine, avec monopoles, contrôle des marchés, création de raretés ( Eh oui, l'économie étant une science de lutte contre la rareté ... )

C'est la logique du marché et du profit qui anime les énormes transformations en cours dans tous les domaines...

Pauvre être humain, il se fait injecter par tous les pores de sa peau ...
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 21:15 pm    Sujet du message:
Mai lan a écrit:
Assez de diagnostic, un remède !


Douce utopie lorsque l'on voit le directeur du FMI et ses soubresauts avec sa secrétaire ...

( Edit : Mai Lan, trop tard ^^ )
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 21:50 pm    Sujet du message:
Pourtant remède il semble y en avoir.

Si l'on ne peut "abattre" le capitalisme comme le scande l'extreme-gauche barbare on pourrait certainement en revanche l'exploiter, lui, le violer. Tout en le laissant en vie. Pour un temps, jusqu'à ce qu'il s'eteigne de lui-même. (Methode tout aussi barbare nous en concederons).

Soit. Mais par quel moyen pourrait t'on affecter la machine capitaliste ? Comment puis t'on le baiser et en tirer jouissance ? Le blesser et s'en trouver honoré ?

La solution se trouverait presque dans la métaphore sexuelle puisqu'il s'agirait non pas de viol mais du Vol.

Le Vol dans un système décrit ici comme reposant sur la Propriété et l'Argent semble incarner le crime n°1.

Pourtant le Vol est bien le seul l'Acte qui permette de Jouir des avantages offert par l'argent sans en subir les Inconvénients, les Contraintes.

Et d'ailleurs qui sont ceux qui peuvent ainsi le mieux Jouir ? Les Propriétaires, les Rentiers. Mais être Propriétaire n'est-ce pas avoir légalement volé ?

La Limite semble si arbitraire.
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 21:55 pm    Sujet du message:
Bah si on y pense la Révolution est tout sauf légale.
Warren
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 22:46 pm    Sujet du message:
gelmah de rothmir a écrit:
Bah si on y pense la Révolution est tout sauf légale.


Pourtant, c'est avec les Révolutions que le Capitalisme a évolué. Je pense notamment à l'industrielle.
louiserie
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Message Posté le: Lun Nov 08, 2010 22:53 pm    Sujet du message:
Le sens premier du mot Révolution : la fin d'un cycle.

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