Supériorité. Une question simple.


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Criterium
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Message Posté le: Jeu Oct 21, 2010 23:13 pm    Sujet du message:
Voici un bel exemple de mauvaise foi. Cachés derrière une discussion qui pourrait être rationnelle, je vois surtout du ressentiment et une manière plus sournoise de me reprocher quelque chose, quoi que cela pût bien être. Et ce n'est pas la première fois, et tu le sais très bien.

La thèse égocentrique est d'ailleurs — si tu t'en souviens, mais sans doute accuseras-tu mon incompréhension d'alors — quelque chose que tu avais à une époque adopté en la formulant pratiquement en ces termes. Mais maintenant que c'en devient une occasion d'y coller le mot d'égoïsme ou d'égocentrisme...

D'où l'insistance lorsque la troisième vision en revient au point 1 ; quand bien même je n'ai en rien explicité en quoi ma vision se rapportait à l'une de ces trois visions.

Je ne vois pas en quoi l'allusion à Marc Lévy a lieu d'être ici.
Le hasard faisant d'ailleurs que je mentionnais justement son nom, ailleurs, avec une autre personne, au moment même où tu y passais. — Coïncidences?

Le but de ce topic n'est pas non plus de savoir qui a mieux lu ou compris de manière différente un certain livre de Martin Buber.

Nulle part ne fut affirmé ou paraphrasé que "Moi" serait la description d'une petite histoire. Il n'était pas non plus question d'amour dans ce topic.

Ensuite, je ne suis pas de ces orientalisants pensant qu'il faut nécessairement rejeter ce qui est trop proche — mystique chrétienne, judaïque, grecque ou romaine — pour aller systématiquement explorer, selon le gré de la mode, Tibet ou fin fond de la Polynésie. Cette insinuation est déplacée, tout comme celle des termes-compliqués-donc-respectables.

Quant aux vicissitudes de ma vie amoureuse, et à mes dernières années, cela te va bien de me dire cela. Là encore, ce n'est pas le sujet, et cela n'en transparaît que parce que tu veux bien les y voir.

Qu'as-tu besoin de toutes ces insinuations?
Tu voulais m'écrire une lettre, et n'a finalement pas su/pu/voulu/qu'en-sais-je, mais il fallait bien dire quelque chose, alors autant le faire ici, c'est cela?

Laisse-moi donc en paix.
Je ne vois pas pourquoi tu te soucies de tout ça.
Si tu as un problème, ou une question, dis.
Vas, vis, fleuris.
Laisse l'égoïste pourrir.
Lyriss
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Message Posté le: Jeu Oct 21, 2010 23:30 pm    Sujet du message:
Criterium a écrit:
Le premier modèle, extrême, correspondrait à "Je existe ; les autres n'existent pas : ils existent par moi." — Cela ne dit pas pour autant que l'on considère les autres comme des objets, ni comme des choses, mais principalement comme des personnes qui ne sont pas le Référentiel : le Référentiel, l'axis mundi, c'est le Je. Tout autour tournent d'autres humains, qui n'existent que parce que le Je les perçoit.


Je pense que foncièrement, cette description du monde est indépassable en terme de compétence humaine, mais face a l'impossibilité physiologique de percevoir l'autre en tant qu'un autre Je, j'opposerais l'existence d'un second monde ; celui que la conscience colle sur le premier. En ceci qu'étant incapable de saisir l'autre par les sens l'homme a la faculté de projeter dans cette autre vaporeux la caractéristique sémantique et cognitive de l'autre en tant que concept intellectuel d'autre. L'homme sait que l'autre est aussi un Je tout en étant incapable de le sentir par aucun sens.

D'où mon postula d'un univers double dont la base est saisi par les sens et dont tout ce que les sens ne peuvent saisir est animé par l'esprit seul.

L'esprit construit l'autre par intuition de son existence.
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Message Posté le: Jeu Oct 21, 2010 23:36 pm    Sujet du message:
Dans mon souvenir, c'était ce que je voulais exprimer avec la deuxième et troisième "visions", mais à les relire c'est exécrablement écrit. Oui, c'est a priori indépassable, et la déduction la plus logique qu'un homme peut faire.

EDIT: Ceci-dit, cela nous mène à des années-lumières du sujet initial, qui est tout autant exécrablement écrit, et tout entier voilé par les lourdes connotations que porte malgré lui le mot de "supériorité".
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Message Posté le: Jeu Oct 21, 2010 23:43 pm    Sujet du message:
Criterium a écrit:
La thèse égocentrique est d'ailleurs — si tu t'en souviens, mais sans doute accuseras-tu mon incompréhension d'alors — quelque chose que tu avais à une époque adopté en la formulant pratiquement en ces termes. Mais maintenant que c'en devient une occasion d'y coller le mot d'égoïsme ou d'égocentrisme...

Oui, effectivement, j'ai mariné dans un égocentrisme conscientisé et théorisé entre 10 ans et 22 ans et 11 mois, cf l'église. Et je le nommais déjà égocentrisme, ce à quoi un ami m'avait dit, d'ailleurs (en mai 2006) : «Il faut que tu passes le cap de la phénoménologie.» Bah ça a mis du temps mais c'est fait. 

Le terme d'égocentrisme n'est pas nécessairement péjoratif. 

Criterium a écrit:
D'où l'insistance lorsque la troisième vision en revient au point 1 ; quand bien même je n'ai en rien explicité en quoi ma vision se rapportait à l'une de ces trois visions.

Le terme désespéré signifie : «qui a perdu l'espoir». Le mots n'ont pas que des connotations. 

Criterium a écrit:
Je ne vois pas en quoi l'allusion à Marc Lévy a lieu d'être ici.
Le hasard faisant d'ailleurs que je mentionnais justement son nom, ailleurs, avec une autre personne, au moment même où tu y passais. — Coïncidences?

Je n'en savais rien. Je pensais à ce livre de lui que j'avais lu et qui parlais de manière extrêmement confortable de ce mythe de l'âme sœur. 

Criterium a écrit:
Le but de ce topic n'est pas non plus de savoir qui a mieux lu ou compris de manière différente un certain livre de Martin Buber.

Quand je parle d'un auteur, ce n'est pas pour éblouir les autres de mes connaissances ou les écraser sous le poids de ma rhétorique ; les livres créent un langage commun, les références permettent de savoir exactement ce dont on parle et d'affiner la compréhension. Si j'ai tort sur Buber, montre-le moi ; je serai peut-être vexée d'avoir mal compris mais globalement, je serai heureuse d'être passée à côté d'une méprise. C4est là la tradition de l'interprétation et du commentaire. 

Criterium a écrit:
Nulle part ne fut affirmé ou paraphrasé que "Moi" serait la description d'une petite histoire. Il n'était pas non plus question d'amour dans ce topic.

J'emploie moi aussi volontiers le "je" impersonnel quand il est question de discours sur la conscience. Je ne m'y suis pas trompée. C'est ton propos en lui-même qui m'a fait sourire, le parallèle était trop flagrant pour que le langage savant déguise tout à fait le récit personnel derrière la pseudo-pensée. 

Criterium a écrit:
Ensuite, je ne suis pas de ces orientalisants pensant qu'il faut nécessairement rejeter ce qui est trop proche — mystique chrétienne, judaïque, grecque ou romaine — pour aller systématiquement explorer, selon le gré de la mode, Tibet ou fin fond de la Polynésie. Cette insinuation est déplacée, tout comme celle des termes-compliqués-donc-respectables.

Alors justifie. Ou si c'est vraiment "déplacé", tu es modérateur, tu peux éditer mes messages et me coller un averto. 

Criterium a écrit:
Quant aux vicissitudes de ma vie amoureuse, et à mes dernières années, cela te va bien de me dire cela. Là encore, ce n'est pas le sujet, et cela n'en transparaît que parce que tu veux bien les y voir.

Qu'est-ce à dire ? 

Criterium a écrit:
Qu'as-tu besoin de toutes ces insinuations?
Tu voulais m'écrire une lettre, et n'a finalement pas su/pu/voulu/qu'en-sais-je, mais il fallait bien dire quelque chose, alors autant le faire ici, c'est cela?

Non. Elle est rédigée mais ne me va pas. Je ne la sens pas complète. Le débat qui se déroule ici n'a rien à voir. 

Criterium a écrit:
Laisse-moi donc en paix.
Je ne vois pas pourquoi tu te soucies de tout ça.
Si tu as un problème, ou une question, dis.
Vas, vis, fleuris.
Laisse l'égoïste pourrir.

Dans quelle section dois-je aller, Herr General
Lyriss
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Message Posté le: Jeu Oct 21, 2010 23:57 pm    Sujet du message:
a/b=c/d a écrit:

Quand je parle d'un auteur, ce n'est pas pour éblouir les autres de mes connaissances ou les écraser sous le poids de ma rhétorique ; les livres créent un langage commun, les références permettent de savoir exactement ce dont on parle et d'affiner la compréhension. Si j'ai tort sur Buber, montre-le moi ; je serai peut-être vexée d'avoir mal compris mais globalement, je serai heureuse d'être passée à côté d'une méprise. C4est là la tradition de l'interprétation et du commentaire. 


Au contraire, les livre – et l'érudition d'une manière générale – détruit le langage commun en le transformant en langage technique basé sur un référentiel et une liaison par symboles.

Le vrai érudit est celui qui extrait des livres l'essence conceptuelle purifiée de toute références particulières. Aussi au lieu de parler du bouddhisme ou du buberime (qui sont des symbole), l'érudit parlera des concepts qui y sont rattachés.

C'est pourquoi j'ai toujours eu en horreur les discussions de gens cultivés qui se rapproche a mon sens d'un dialogue de wikipédia avec lui même.
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 00:01 am    Sujet du message:
Certes, les mots n'ont pas que des connotations. — Désolé d'avoir réagi vivement.

Pour Buber, je n'ai pas dit que tu avais tort ; au contraire, c'est tout à fait ça, je reconnais sa pensée et ce que j'en avais compris, ou cru comprendre. — Mon message ayant entraîné ton long commentaire était, à la relecture, extrêmement mal écrit. Cela tenait probablement à la fois de l'énervement, ou de la dépression de ces journées-là. Les termes de mysticisme ou d'âme-sœur n'avaient en fait rien à faire là-dedans, je voulais — dans mon souvenir — aborder le fait que l'on pouvait aborder l'Autre comme le dit Lyriss, intuitivement comme un autre Je, plutôt que comme, au final, un objet. Bref : oui, l'on dirait des mots d'un adolescent.

J'ai encore beaucoup de questions irrésolues à me poser et à poser à d'autres, et de choses à apprendre pour m'en donner les moyens — la clarté de pensée et de formulation en font partie —, c'est évident. La raison qui me fait poster néanmoins de telles demi-amorces de pensées est de les confronter justement avec des personnes qui ont pu aborder le problème différemment ou su mieux y répondre : c'est en se mettant en danger que (i) l'on apprend le plus (ii) l'on interagit avec autrui.

Je ne me fais pas d'illusions quant à la valeur de ces pensées.

Quant à la modération, ne sont éditées que les insultes.
Il n'y a pas de section à aller ou à quitter que selon ton bon vouloir, comme tous les membres de ce forum.

Sur ce,
Et en te présentant mes excuses,
À ailleurs.
Invité








Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 00:31 am    Sujet du message:
Lyriss a écrit:
C'est pourquoi j'ai toujours eu en horreur les discussions de gens cultivés qui se rapproche a mon sens d'un dialogue de wikipédia avec lui même.

On étudie pour se mettre d'accord avec ses pairs avant de commencer la conversation, en philosophie comme en toute matière. La médecine serait bien hasardeuse sans son vocabulaire technique ; la philo, c'est pareil. Et nous mentionnions Buber parce que l'un et l'autre nous avoins lu ce livre et que le Je et le Tu dont nous parlons sont pour beaucoup des concepts venus de chez lui. Sans cette mention, on aurait pu comprendre autre chose. Désolée si c'est abscons ou pédant. 

-------------------------------

Criterium a écrit:
Et en te présentant mes excuses,

C'est entendu. 
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 00:40 am    Sujet du message:
Je viens de relire tout le topic — pour en revenir au sujet initial — et, avec le recul, je pense que la meilleure formulation en était effectivement l'estime de soi. Merci la Bête et merci au message développé, en particulier les premiers paragraphes, de Romulus.

Ce qui y varierait, c'est que l'estime de soi est souvent bien mal placée, et trop souvent se construit non pas rationnellement, sur des choses effectivement présentes et construites, mais soit sur du vent, soit par rapport à autrui, ce qui s'apparente alors à une recherche de supériorité — là, le mot devient juste. Comme l'on dit : “l'on est trop souvent fier pour les mauvaises raisons.” (fier d'être anglais, fier d'être français, fier d'être de tel village, fier d'être de telle religion, fier d'être supporter de telle équipe de football, etc. : lorsque l'on entend le mot "fier", l'on peut être presque certain que ce à quoi cela sera associé sera foncièrement déplacé et vulgaire).

Tout le monde recherche-t-il l'estime de soi? — Dans la mesure où chacun agit, à tout instant, en fonction de ce qu'il croit être ses possibilités et choisit ce qu'il croit être la meilleure (terme volontairement vague), l'on pourrait considérer qu'agir, c'est déjà faire le premier pas de cette recherche, et donc que oui. — A priori, la réponse à la question principale du topic est trouvée. Merci Genaisse.
La Bête
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 10:45 am    Sujet du message:
Criterium a écrit:
Je viens de relire tout le topic — pour en revenir au sujet initial — et, avec le recul, je pense que la meilleure formulation en était effectivement l'estime de soi. Merci la Bête et merci au message développé, en particulier les premiers paragraphes, de Romulus.

de rien... puisqu'il a fallu toutes ces pages pour y arriver, je ne suis pas certaine d'y avoir été tant utile.
mon défaut principal a toujours été le même, en quatrième je me tapais déjà des murs en mathématiques pour ne livrer que le résultat de mes calculs sans leur développement... ça prend plus de temps à mettre en mots que je n'en mets à y venir dans ma tête.
pauvre crâne handicapé. Sad

Criterium a écrit:
lorsque l'on entend le mot "fier", l'on peut être presque certain que ce à quoi cela sera associé sera foncièrement déplacé et vulgaire

pour toi peut-être... dans mon esprit le mot fier n'est pas nécessairement associé à des raisons triviales ou injustifiées.
être fier de ses enfants, être fier de son travail, être fier de s'être sorti d'un situation épineuse, être fier d'avoir obtenu une marque de mérite ou de confiance...
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 13:05 pm    Sujet du message:
Oh, oui, il y a de bonnes raisons d'être fier ; mais — perception tout à fait subjective — j'ai l'impression que c'est bien rare, par rapport à tous ceux qui mettent en avant les autres raisons. Peut-être ne croisé-je trop de cons, ou que je leur ai porté trop d'attention.

EDIT: Au sens où, si l'on construit son estime de soi sur des bases concrètes, c'est très bien ; mais il y a des gens — ceux-là même que l'on critiquait car ils ne pensent s'élever qu'en abaissant les autres — pour qui l'estime de soi est soit mal adaptée (basée sur du vaporeux), ou alors nécessairement dirigée contre les autres (et dans un monde où la compétition est particulièrement encouragée, il y a forcément de ceux-là qui apparaissent).

(Sinon, je voudrais re-préciser aux lecteurs éventuels que l'idée originelle du topic n'est ni mon estime de moi, ni le fait de savoir si elle est bien ou mal placée ; tout est venu d'une réflexion sur les prosélytes musulmans qui sévissaient alors dans la section d'à côté).


Dernière édition par Criterium le Ven Oct 22, 2010 13:17 pm; édité 1 fois
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 13:16 pm    Sujet du message:
on est bien d'accord sur le fait que les gens présomptueux sont très répandus, mais je voulais juste souligner que ça n'est pas vraiment un phénomène exclusivement inhérent au concept de fierté ni au mot "fier". ^^
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 13:19 pm    Sujet du message:
Oh, nous sommes d'accord : le mot en lui-même n'a rien de mauvais.
Papillon

C'est juste que moi, naïf comme je suis, je pensais que ce mot positif serait utilisé majoritairement positivement, et plus j'apprends, plus je vieillis, plus je découvre que ce n'est trop souvent pas le cas. Confused
Lyriss
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 13:39 pm    Sujet du message:
Moi d'une manière générale je regrette le petit nombre des gens présomptueux. Car je ne trouve rien de plus horrible qu'un modeste, personnage flasque et ne fonctionnant qu'en réaction dans un élan mou et invisible. En opposition, le présomptueux attise la compétition, galvanise l'esprit de conquête et de de confrontation, il provoque, va chercher l'autre, il construit, fait naitre et élève le groupe. C'est un élément fondamentalement dans la mise en branle d'une mécanique de partage et d'émulation au sein d'une communauté humaine.

Bref, j'aime vraiment pas les modestes xD (car au final ce ne sont que des présomptueux timide)
La Bête
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 14:02 pm    Sujet du message:
eh oui lyriss, mais qui peut se vanter d'avoir une vision simplement juste de ce qu'il est ?
il semblerait qu'une grande majorité soit vouée à se sur ou sous-estimer, et si jamais on le rencontre, le juste milieu est fugace.
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 14:36 pm    Sujet du message:
J'aime bien Lyriss. — En plus c'est loin d'être faux.
Il y a certain types d'arrogance qui aboutissent au final sur des choses positives, concrètes ; la fin justifie-t-elle les moyens? — Je crois que oui.
louiserie
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 14:52 pm    Sujet du message:
Je me considère supérieur à une majorité de ceux qui m'entourent. Pour autant, je ne fais pas part de ce sentiment à ces personnes - contrairement à ce que je fais ici en quelque sorte - et je demeure quoiqu'il en soit pleinement insatisfait de mon état dans l'absolu.

Car n'importe qui est un peu ambitieux comprend vite qu'être juste supérieur à la moyenne est une toute petite ambition. Voilà le pourquoi de mon sentiment.
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 15:18 pm    Sujet du message:
louiserie a écrit:
Je me considère supérieur à une majorité de ceux qui m'entourent. Pour autant, je ne fais pas part de ce sentiment à ces personnes - contrairement à ce que je fais ici en quelque sorte - et je demeure quoiqu'il en soit pleinement insatisfait de mon état dans l'absolu.

Car n'importe qui est un peu ambitieux comprend vite qu'être juste supérieur à la moyenne est une toute petite ambition. Voilà le pourquoi de mon sentiment.

OMG, pour une fois je suis d'accord avec Louiserie. Enfin, sur ces quelques lignes, faut voir la suite après. ^^

Le problème, c'est pas de se faire une image de soi toute petite ou minuscule - il y a objectivement des gens qui ont causé plus de faits que les autres, en canalisant ce qui vient des autres, souvent. Le seul problème que ça me pose, c'est ce que sert le pouvoir, la direction donnée à la force.

En tout cas, à mes yeux, la supériorité n'incombe pas à une essence mais à des effets ; qui peut plus - et réalise ces potentialités - vaut plus, mais en tant qu'acteur. En tant qu'être, une vie n'a pas de prix, de valeur, ne souffre pas la comparaison ou la pesée et donc il n'y a pas de mérite ou quoi que ce soit de douteux dans ce genre. 

En d'autres termes, est supérieur ce qui est comparable, soit ce qui est évaluable, quantifiable, échangeable. On peut mesurer une efficacité face à un problème, on peut quantifier tout ça mais l'être ne se résumera jamais qu'à cela. En somme, pour dire "Je suis supérieure à vous", je dois au préalable admettre que "Vous et moi, nous sommes des choses" et ça m'irrite de m'inclure dans le tas des choses ou de me résumer à des propriétés. 
La Bête
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 16:46 pm    Sujet du message:
Criterium a écrit:
Au sens où, si l'on construit son estime de soi sur des bases concrètes, c'est très bien ; mais il y a des gens — ceux-là même que l'on critiquait car ils ne pensent s'élever qu'en abaissant les autres — pour qui l'estime de soi est soit mal adaptée (basée sur du vaporeux), ou alors nécessairement dirigée contre les autres (et dans un monde où la compétition est particulièrement encouragée, il y a forcément de ceux-là qui apparaissent).

oui, tout à fait.
en fait, je crois que si j'ai tenu à le préciser, c'est parce que ces considérations -quoique vraies- insinuent dans nos cerveaux l'idée que se vanter, être fier de soi, c'est "mal".

dans une certaine mesure, ça peut effectivement conduire à une certaine mollesse : la satisfaction d'un état intermédiaire peut mener à ne faire aucun effort pour s'améliorer, et à l'immobilisme propre à ceux qui ne se remettent jamais en question.

mais je n'aime pas non plus l'idée tacitement admise que par opposition aux gens présomptueux, les personnes valeureuses soient nécessairement discrètes et en retrait, presque complexées de s'avouer qu'elles ont quelque chose de bien en elles, et osant à peine le faire savoir.

mon prof de philo disait que les talents 'cachés' n'existent pas, il n'y a pas de génie dormant, et ça fait du sens : n'est génial que celui dont le génie se manifeste dans ses actions, n'est talentueux que celui qui exerce son talent, un bon chanteur n'en est un que s'il chante, un bon écrivain n'est pas quelqu'un qui n'a jamais rien écrit, une personne gentille est une personne qui se montre gentille, on n'est pas gentil par essence sans jamais l'avoir montré.
tant qu'une qualité n'est pas exprimée, on peut considérer la personne prédisposée, ayant un potentiel, mais pas comme étant dores et déjà détentrice de ladite qualité.

avoir une qualité, un talent, ça implique donc nécessairement de l'appliquer à quelque chose, et possiblement que ce quelque chose, une fois concrétisé à l'extérieur de notre insondable petite caboche, soit vu et reconnu par autrui.
il n'y a donc rien de mal ou d'anormal à l'accepter ou à le faire valoir, ça fait partie des conséquences logiques au fait d'avoir des qualités.

la seule chose qui soit vraiment déplacée, c'est donc de vouloir faire reconnaître des qualités que l'on n'a pas et/ou qu'on ne peut pas démontrer.
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 17:15 pm    Sujet du message:
Je suis d'accord.

Et ce passage est celui qui à mes yeux l'explicite le mieux :
la Bête a écrit:
n'est génial que celui dont le génie se manifeste dans ses actions, n'est talentueux que celui qui exerce son talent, un bon chanteur n'en est un que s'il chante, un bon écrivain n'est pas quelqu'un qui n'a jamais rien écrit, une personne gentille est une personne qui se montre gentille, on n'est pas gentil par essence sans jamais l'avoir montré.

L'on connaît tous des gens qui se considèrent comme des excellents écrivains (un exemple parmi d'autres), et qui n'ont jamais écrit, ou que des minuscules, et souvent minables, débuts de romans. — Et l'on a tous, soi-même, parfois des idées ou des inspirations qui semblent lumineuses, qui pourraient peut-être l'être, dans l'absolu ; mais tant qu'il n'y a rien de concret, la seule chose qui en existe, c'est du vent. Ça rejoint ce que dit abcd.

Je repensais d'ailleurs à cela l'autre soir, par rapport au fait de trop souvent mal m'exprimer. La pire solution serait de ne plus s'exprimer. La meilleure, de continuer, peu importe si l'on commence très mal, du moment que l'on progresse (de ses erreurs, de ses lectures, de la formulation pour autrui, et de la confrontation avec les solutions parfois différentes qu'a donné aux mêmes problèmes autrui).
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Message Posté le: Ven Oct 22, 2010 18:17 pm    Sujet du message:
Criterium a écrit:
Je suis d'accord.

Et ce passage est celui qui à mes yeux l'explicite le mieux :
la Bête a écrit:
n'est génial que celui dont le génie se manifeste dans ses actions, n'est talentueux que celui qui exerce son talent, un bon chanteur n'en est un que s'il chante, un bon écrivain n'est pas quelqu'un qui n'a jamais rien écrit, une personne gentille est une personne qui se montre gentille, on n'est pas gentil par essence sans jamais l'avoir montré.

L'on connaît tous des gens qui se considèrent comme des excellents écrivains (un exemple parmi d'autres), et qui n'ont jamais écrit, ou que des minuscules, et souvent minables, débuts de romans. — Et l'on a tous, soi-même, parfois des idées ou des inspirations qui semblent lumineuses, qui pourraient peut-être l'être, dans l'absolu ; mais tant qu'il n'y a rien de concret, la seule chose qui en existe, c'est du vent. Ça rejoint ce que dit abcd.

Je repensais d'ailleurs à cela l'autre soir, par rapport au fait de trop souvent mal m'exprimer. La pire solution serait de ne plus s'exprimer. La meilleure, de continuer, peu importe si l'on commence très mal, du moment que l'on progresse (de ses erreurs, de ses lectures, de la formulation pour autrui, et de la confrontation avec les solutions parfois différentes qu'a donné aux mêmes problèmes autrui).

Comment peut-on concilier intellectuellement :
- un refus affiché du machiavélisme
- et un discourt tel que celui ci-dessus ?


Le machiavélisme LUI est efficace ...
--> Car tu proposes de remplir le silence pour remplir le silence.
--> Tu ne fais que nourrir les erreurs et les incapacités.

Remarquons que forcer le silence serait un acte à peut près aussi stupide.
--> Tellement stupide que tu le montes en contre exemple !

Il suffit de laisser son cerveau fonctionner, non ?
Enfin, c'est votre choix ...

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