Imperfections II


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uacuus
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Message Posté le: Ven Mai 30, 2008 18:32 pm    Sujet du message:
Dans Les travailleurs de la mer, on peut enlever la plupart des pages, et même les plus sublimes (qui relèvent de la prose poétique), sans nuir à la construction romanesque, qui est assez ténue.[/i]
alcibiade
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Message Posté le: Ven Mai 30, 2008 19:45 pm    Sujet du message:
Citation:
certainement pas : tu enlèves la poéticité d'un roman, il en restera tout de même un roman.


La "poéticité" dans un roman c'est subjectif.

Citation:
tu peux aussi enlever des pages à un roman, tout comme en rajouter, il n'en reste pas moins une histoire qui en fait un roman.


Dans n'importe quelle oeuvre tu peux retirer des pages, des lignes, et cela nuira plus au moins à la totalité de l'oeuvre. Je ne vois pas à quoi ça mène ton affaire.
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Mai 30, 2008 20:07 pm    Sujet du message:
Rien de plus traître que le mot "poésie". Vous avez parlé de la versification et de la prose, Cocteau parle de la poésie au théâtre, Rimbaud de la poésie dans la vie. Si les commentaires d'alcibiade me semblent absolument caricaturaux, il faut lui concéder que le XXe siècle abonde en créations littéraires que l'on hésite parfois à classer dans la poésie ou dans le roman. Je pense par exemple à certains écrits de Joyce, aux romans de Cocteau, à la prose surréaliste...

J'aurais beaucoup de mal à définir le mot poésie, et quand bien même, ma définition serait tout ce qu'il y a de plus éphémère. C'est un de ces mots qui évolue au rythme des générations.
alcibiade
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Message Posté le: Ven Mai 30, 2008 20:16 pm    Sujet du message:
De toute manière, un roman peut etre poétique, une pièce de théatre aussi, ça n'est pas pour autant que ça en devient des poésies, je pense.

Il me parait néanmoins nécessaire de pouvoir classifier correctement les choses en définissant chaque style littéraire par des critères objectifs, techniques. Définir la poésie par le vers ne me parait pas si caricatural, d'ailleurs ça n'est pas de moi mais du Littré.
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Mai 30, 2008 20:18 pm    Sujet du message:
Le Littré c'est pas ce qui se fait du plus récent comme dico.
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Message Posté le: Sam Mai 31, 2008 16:53 pm    Sujet du message:
Méphistophélès a écrit:
Le Littré c'est pas ce qui se fait du plus récent comme dico.


Les dico sont fourbes : le larousse classe sous l'appellation "allitérations" tous les retours de sons, assonances inclues.

sinon, alcibiade, pour le fait d'enlever des pages d'un roman, c'est toi qui est parti dessus.

rappel : je t'ai dis "un poème ne prose est un tout auquel on ne peut rien ôter"
tu as répondu "comme le roman"
je t'ai répondu "non"

qu'est ce que tu n'as pas compris?
princess_boy
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Message Posté le: Lun Juin 02, 2008 18:42 pm    Sujet du message:
Désolé, rien à voir, j'ai juste une petite question de technique :

lorsque dans un vers il y a un "e" suivit d'une consonne, il sera prononcé même s'il est suivit d'une virgule?

Par exemple : être, tangible ...
Méphistophélès
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Message Posté le: Lun Juin 02, 2008 19:04 pm    Sujet du message:
Ah bha vi, bien fur.
uacuus
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Message Posté le: Mar Juin 03, 2008 11:40 am    Sujet du message:
princess_boy a écrit:
Désolé, rien à voir, j'ai juste une petite question de technique :

lorsque dans un vers il y a un "e" suivit d'une consonne, il sera prononcé même s'il est suivit d'une virgule?

Par exemple : être, tangible ...


La ponctuation n'a aucune influence sur la métrique.
alcibiade
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Message Posté le: Mer Juin 04, 2008 19:37 pm    Sujet du message:
Citation:
rappel : je t'ai dis "un poème ne prose est un tout auquel on ne peut rien ôter"
tu as répondu "comme le roman"
je t'ai répondu "non"

qu'est ce que tu n'as pas compris?


Oh bordel, rien n'empèche personne de retrancher un bout de n'importe quelle oeuvre, et selon le passage enlevé, le tout sera plus ou moins altéré. Ridicule ton histoire.
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 08:31 am    Sujet du message:
mon dieu, en fait, le problème c'est que tu ne comprends rien, c'est ça ?
alcibiade
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 10:26 am    Sujet du message:
Tu es d'une bétise rare. Pourquoi pourrait on enlever un passage dans un roman ou dans une pièce de théatre, d'ailleurs qui le fait ? Ou as-tu été pêcher cette histoire, je n'ai jamais lu ça nulle part. Depuis quand définit-on les genres littéraires par ce genre d'opération d'alchimiste ? D'ailleurs, juger que la trame de l'histoire est altéré ou pas est subjectif, et ne peut donc suffire à définir un genre.
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 17:08 pm    Sujet du message:
Je crains que ce genre de considérations ne te mènent pas bien loin, handsome.
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 17:46 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Tu es d'une bétise rare. Pourquoi pourrait on enlever un passage dans un roman ou dans une pièce de théatre, d'ailleurs qui le fait ? Ou as-tu été pêcher cette histoire, je n'ai jamais lu ça nulle part. Depuis quand définit-on les genres littéraires par ce genre d'opération d'alchimiste ? D'ailleurs, juger que la trame de l'histoire est altéré ou pas est subjectif, et ne peut donc suffire à définir un genre.


Le problème, je le répète, c'est que tu n'y connais rien, tout en faisant celui qui connait tout. Les techniques de pages arrachées et de pastiches existent, même si toi, Alcibiade, tu ne connais pas. Ce n'est pas parce que tu ne connais pas une chose qu'elle n'existe pas. Les brouillons d'auteurs sont des exemples flagrants de "rétrécissements" sans que cela n'altère l'histoire finale du roman (voir éditions de la Pléiade pour les manuscrits)

Et je confirme : l'une des composantes de la définition du poème en prose est qu'il est un tout inaltérable. Et même si ça t'offusque, je n'y peux rien.
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 18:07 pm    Sujet du message:
Je m'excuse mais un poème surréaliste en prose auquel il manque un bout on y voit que dalle !!! Very Happy
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 18:12 pm    Sujet du message:
Parce que tu n'es pas assez convulsif.

Citation:
...
je reçois les baisers d'ivresse des cyclones
les raz de marée viennent mourir à mes pieds
les tremblements de terre ne m'ébranlent pas mais font tout crouler à mon ordre
la fumée des volcans me vêt de ses vapeurs
et celle des cigarettes me parfume
et les ronds de fumée des cigares me couronnent
les amours et l'amour si longtemps poursuivis se réfugient en moi
les amoureux écoutent ma voix
Les vivants et les morts se soumettent et me saluent
les premiers froidement les seconds familièrement
les fossoyeurs abandonnent les tombes à peine creusées et déclarent que moi seul puis commander leurs nocturnes travaux
les assassins me saluent
les bourreaux invoquent la révolution
invoquent ma voix
invoquent mon nom
les pilotes se guident sur mes yeux
les maçons ont le vertige en m'écoutant
les architectes partent pour le désert
les assassins me bénissent
la chair palpite à mon appel
...
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Message Posté le: Jeu Juin 05, 2008 18:38 pm    Sujet du message:
Voici un poème en prose. Lilith, j'en ai retiré un morceau, je t'invite à me dire ce qui manque, et puisque c'est un poème en prose, "la trame du récit en est altérée", et c'est évident de dire ce qui manque au tout, je présume... Enfin évidemment tu peux toujours aller pécher ça sur le net mais je compte sur ton honnêteté.

"Harlem, cette admirable bambochade qui résume l'école flamande,
Harlem peint par Jean Breughel, Peeter-Neef, David Téniers et Paul
Rembrandt;

Et le canal où l'eau bleue tremble, et l'église où le vitrage
d'or flamboie, et le stoël (*) où sèche le linge au soleil, et les
toits, verts de houblon;


Et les cigognes qui battent des ailes autour de l'horloge de la
ville, tendant le col du haut des airs et recevant dans leur bec les
gouttes de pluie;

Et l'insouciant bourguemestre qui caresse de la main son menton
double, et l'amoureux fleuriste qui maigrit, l'oeil attaché à une
tulipe;

Et la bohémienne qui se pâme sur sa mandoline, et le vieillard
qui joue du Rommelpot (*), et l'enfant qui enfle une vessie;"

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