Dieu peut-il exister?


Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Religion, Spiritualité, Paranormal

bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Mar Oct 24, 2006 12:13 pm    Sujet du message:
torres a écrit:
Néanmoins, la pensée que Dieu engloberait toute la création et qui formerait un ensemble où tout est emmêlé et intriqué me tracasse toujours.


Dieu n'englobe rien. Si je devais faire une analogie, je dirais que la création serais comme un bouton sur la peau de Dieu. Elle n'existe que par Dieu, s'en nourrirait, mais son existence serait indifférente à Dieu. L'image est vilaine et a un contenu négatif, mais si on fait abstraction de la part négative de cette image, le concept est là.

torres a écrit:
Bien qu'ayant lu certains articles sur la mécanique quantique, cela ne m'a pas tellement dissuader. Par analogie, Dieu serait une lumière blanche. La lumière blanche étant elle-même constitué d’une infinité d’autres couleurs, et donc la création. Mais dans ce cas, on ne peut pas vraiment parler de création.


Deux concepts intéressants que l'on peut trouver dans la théorie physique, ce sont le trou noir et la "fontaine blanche" relié par le "trou de vers". La fontaine blanche est le contraire du trou noir. Dieu y serait l'inverseur de phase. Dieu devenant à la fois, la cause premier et l'effet dernier. C'est juste une spéculation pour ta réflexion.

torres a écrit:
Or par analogie avec les êtres humains, il a souvent été comparé à une personne. En effet, dans le judaïsme, le christianisme et l'islam, Dieu est conçu d'abord en termes de transcendance, d’unité mais aussi de personnalité.


La connaissance est une démarche personnelle et son progrès est fonction des avancées de chacun. Chacun à notre niveau, nous sommes obligés d'utiliser l'outil analogique. Je n'ai donc rien contre les images mentales que l'on se forge des concepts qui ne trouvent pas leur équivalent dans l'état de nos connaissances propres. La religion est un outil analogique de ce type, et tant mieux si cela peut permettre à chacun d'évoluer à son rythme. L'important est de ne pas figer sa pensée dans des certitudes. La pensée doit rester dynamique, à l'image de la réalité de l'univers.

torres a écrit:
Le problème qui se pose alors : ces attributs de base doivent-ils être perçus dans un sens anthropomorphique ? Par exemple, dans le Coran « Dieu voit tout ». Et pour ma part, je ne crois pas que ça a un quelconque sens anthropomorphique. Car Allah, pour communiquer avec sa création, doit parler le langage de l’homme. Obligatoirement, en parlant ce langage, il est déjà entrain de s’anthropomorphiser.


Les attributs de Dieu peuvent être perçus au sens anthropomorphique, si cela aide à la compréhension de Dieu. Chacun son niveau, et une lecture du Coran à son niveau.

C'est Mahomet qui disait lui-même :
"Méditez sur la création d'Allah et ne méditez pas sur Allah car vous ne l'apprécierez pas à sa juste valeur".

Il est évident que prophète ou pas, celui-ci avait déjà compris que nos exercices intellectuels ne mènent qu'à une impasse, et renvoyait chacun au rôle qui doit être le sien dans la communauté humaine Very Happy

bien à toi,
bassanio
Arsenic
De passage
De passage




Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 85

Message Posté le: Mar Oct 24, 2006 19:52 pm    Sujet du message:
J'ai de la peine a suivre la vitesse de votre débat donc je me borne à répondre partiellement à vos dialogues Very Happy (très intéressants)


bassanio a écrit:


Il est évident que prophète ou pas, celui-ci avait déjà compris que nos exercices intellectuels ne mènent qu'à une impasse, et renvoyait chacun au rôle qui doit être le sien dans la communauté humaine Very Happy



Voila je pense le moteur principal de vos argumentations (qui se rejoignent finalement passablement). L'existence de Dieu serait donc complètement impossible à prouver par l'entendement humain.

Petit intermède :

Je suis assez desolé de constater à quel point les humains de nos jours sont sceptiques. C'est sans aucun doute la philosophie à la mode. Peut on savoir que Dieu existe? non. Peut-on prouver son existence ? non. Peut-on affirmer que la science est au dessus de toute religion ? non. Et enfin, peut-on être sur que Tom Cruise et Katie Holmes vont se marier en Italie le 18 novembre ? non.

De nos jours il n'y a rien de plus à la mode que de dire :"On ne peut être sur de rien, oublie ta religion, arrête la télé-réalité" Car oui, même la télé-réalité n'est pas réelle ! C'est incroyable. Donc, si on ne peut pas être sur que ce que nous disent les médias de nos pays est vrai, que nos présidents sont honnêtes ou encore que le bleu sera a la mode en hiver, comment, je vous le demande, savoir si Dieu existe?

Ne reflechissez y pas, le sceptissisme est la solution à tout.

Mais hélas, moi j'ai envie d'y reflechir, je ne veux pas avoir l'air d'un type se croyant révolutionnaire mais qui marche en fait dans des traces deja recouvertes. Je veux simplement dire mon desespoir face à une génération qui n'a pour but que de regarder au jour le jour, de boire du "carpe diem" sans même connaître Sénèque ou Epicure. Il n'y a plus de projets (qui est pourtant la liberté chez Sartre), il n y a plus que l'impression que le monde va mal, mais c'est juste une impression.Cool

Tout ça pour dire que l'on peut avoir la certitude absolue de l'existence de Dieu, il suffit de realiser que votre âme a la possibilité de trouver, en elle, la preuve de l'existence d'une transcendance qui, quelle qu'en soit sa forme, ses aspirations, son attachement à l'humain, a mis en l'homme l'ébauche de son existence. Et contrairement à un article Wikipedia, cette ébauche possède un statut "complet", mais il est propre à chaque être humain qui se conçoit comme possession de la vérité ultime, et c'est ça être humain.
torres
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 15 Mar 2006
Messages: 204

Message Posté le: Mar Oct 24, 2006 22:05 pm    Sujet du message:
Citation:
"Méditez sur la création d'Allah et ne méditez pas sur Allah car vous ne l'apprécierez pas à sa juste valeur".


En effet, en disant cela, Mohammed souligne l'aberration et la quasi-impossibilité à aborder un tel concept. Nous sommes alors dans une dimension toute enfermée.

Mais dans ce cas, il est tout aussi absurde de se représenter un Dieu homme, qui pense et qui agit. Tout est issu de Dieu implique que le temps provient également de Dieu. Dieu ne peut pas s'inscrire dans le temps tandis qu'en associant Dieu à un "principe-pensant" ou encore « agissant », on fait catégoriquement le contraire.

Mais n'osez pas affirmer que Dieu est imparfait. Sinon, quel est l'intérêt à croire en un extraterrestre surpuissant? La peur et la crainte, mais nullement le respect.

Finalement bassanio, tu dis vrai. L'homme peut s'imaginer Dieu, imagination qui sera différente de la réalité et notre argumentation ne fera que confirmer cette imagination, et pas la réalité. Dieu fait parti d’une autre réalité, indépendante de la nôtre, excepté le lien de causalité. L'homme ne doit pas être l'observateur de Dieu, mais de la création.

Mais quand même, Dieu ne crée pas par volonté, mais seulement par l’unique et le seul fait de son existence.

Donc en résumé, Dieu peut-il exister ? En vérité bassanio, c’est alors nous qui le faisons exister par notre perception de la réalité. La réflexion du topic prend elle fin déjà?

Et voilà que l’homme devient hanté par des questions qui le troublent sans obtenir aucune réponse. Alors que faire? Continuer à chercher ou abandonner? L'homme cherche la vérité, il ne peut pas se permettre d'abandonner. Mais s'il continue à chercher, il ne trouvera jamais la réponse.

Sad
Torres.


Dernière édition par torres le Mar Oct 24, 2006 23:37 pm; édité 1 fois
torres
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 15 Mar 2006
Messages: 204

Message Posté le: Mar Oct 24, 2006 23:16 pm    Sujet du message:
bassanio a écrit:
Pourquoi es-tu déçu?(...)Donc, ne parles pas de l'incapacité des autres à intégrer ce débat, parce que par réciprocité, tu n'y aurais, alors, pas ta place non plus.(...)Avant cela, on lui doit le respect qui est du à tout être humain en apprentissage, qu'il soit faible d'esprit ou surdoué.


Je suis déçu car je m'attendais à débattre avec plus de membres. J'ai certes parler d'incapacité car il est incontestable de nier que certains membres ne possédent pas encore la connaissance suffisante pour aborder ce concept. Du moins, ils doivent se croire incapables. Ensuite, j'ai parlé de volonté: certains ne daignent même pas visité la section religion et spiritualité, d'autres perdent leur motivation en appercevant la quantité de texte écrite, etc.

Pourquoi tu me parles de respect envers les autres? Ai-je insinué le contraire? Surement pas. L'homme a le droit d'être déçu, c'est une emotion humaine.

bassanio a écrit:
Bien sûr qu'il faut chercher Dieu, d'abord pour être certain que nous n'adorons pas le Diable, par ignorance, et puis parce que le doute, s'il est formateur, est aussi atroce. "Heureux les simples d'esprits", disait un Dieu ou un prophète (c'est selon). On ne peut lui donner tort.


Exact. L'incertitude entraîne-t-elle le malheur de l'individu qui en fait preuve? Qui importe le plus: le cheminement vers la vérité ou vers le bonheur? Que gagne l'homme à se procurer de la vérité? Rien, tous les hommes sont égaux et sont victimes de deux facteurs: l'hérédité et la nature (conditions de vie).

Ainsi, on ne peut pas reprocher à un criminel de tuer, ni à un voleur de voler, ni à un terroriste de s'exploser. L'homme ne décide rien, il ne fait que subir. Par ailleurs, on peut se poser la pertinance de l'existance du paradis et de l'enfer.

Pourquoi envoyer en enfer un terroriste, victime d'un bourrage de cerveau depuis son plus jeune âge?

Torres.
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 07:38 am    Sujet du message:
Arsenic a écrit:
J'ai de la peine a suivre la vitesse de votre débat donc je me borne à répondre partiellement à vos dialogues Very Happy (très intéressants)


N'hésite pas à intervenir. Il ne m'intéresse pas de monologuer, mais de communiquer. Ce que je sais, je le sais. J'aime connaître ce que les autres savent. Aucune option n'est ridicule, tant que l'on a le désir de la rencontre.

Arsenic a écrit:
Petit intermède :

Je suis assez desolé de constater à quel point les humains de nos jours sont sceptiques. C'est sans aucun doute la philosophie à la mode. Peut on savoir que Dieu existe? non. Peut-on prouver son existence ? non. Peut-on affirmer que la science est au dessus de toute religion ? non. Et enfin, peut-on être sur que Tom Cruise et Katie Holmes vont se marier en Italie le 18 novembre ? non.


Il y a une différence entre figer sa pensée dans des certitudes et lui conserver sa dynamicité. Chacun peut choisir la direction de ses recherches. En fait les choses se passent comme ci chacun ramassait les indices qui vont dans le sens qu'il a choisis et délaissait les autres.

Si certains croient en Dieu et d'autres pas, cela prouve que deux options existent et qu'elles sont toutes les deux argumentables.

Arsenic a écrit:
De nos jours il n'y a rien de plus à la mode que de dire :"On ne peut être sur de rien, oublie ta religion, arrête la télé-réalité" Car oui, même la télé-réalité n'est pas réelle ! C'est incroyable. Donc, si on ne peut pas être sur que ce que nous disent les médias de nos pays est vrai, que nos présidents sont honnêtes ou encore que le bleu sera a la mode en hiver, comment, je vous le demande, savoir si Dieu existe?

Ne reflechissez y pas, le sceptissisme est la solution à tout.


Ne crois pas ça, aujourd'hui, nous sommes justement dans un monde où chacun affirme ses certitudes. Je ne vais pas faire une liste, mais elle pourrait être très longue. Ce qui est intéressant, ce n'est pas de nier la certitude de l'autre, mais au contraire d'y porter son attention afin d'y trouver ce qui pourrait nous faire progresser.

Arsenic a écrit:
Mais hélas, moi j'ai envie d'y reflechir, je ne veux pas avoir l'air d'un type se croyant révolutionnaire mais qui marche en fait dans des traces deja recouvertes. Je veux simplement dire mon desespoir face à une génération qui n'a pour but que de regarder au jour le jour, de boire du "carpe diem" sans même connaître Sénèque ou Epicure. Il n'y a plus de projets (qui est pourtant la liberté chez Sartre), il n y a plus que l'impression que le monde va mal, mais c'est juste une impression.Cool


La connaissance n'est jamais fermée. Ce qui se ferme, c'est notre envie d'en connaître plus.

Arsenic a écrit:
Tout ça pour dire que l'on peut avoir la certitude absolue de l'existence de Dieu, il suffit de realiser que votre âme a la possibilité de trouver, en elle, la preuve de l'existence d'une transcendance qui, quelle qu'en soit sa forme, ses aspirations, son attachement à l'humain, a mis en l'homme l'ébauche de son existence. Et contrairement à un article Wikipedia, cette ébauche possède un statut "complet", mais il est propre à chaque être humain qui se conçoit comme possession de la vérité ultime, et c'est ça être humain.


L'homme est le centre de sa propre réalité. La question est de savoir s'il doit prouver à d'autres centres d'autres réalités que la sienne est la vraie? C'est le choix de la communication. Si cette communication n'est pas faite à sens unique, chacun a à y gagner, mais chacun risque aussi de voir ces certitudes ébranlées, non?

Parle-nous de l'âme et de ce que l'on peut y trouver. Nous nous contenterons, dorénavant, de poser des questions.

Qu'est-ce que l'âme?

Bien à toi,
bassanio
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 07:57 am    Sujet du message:
Oserais-je citer un fragment de l'une de mes nouvelles qui tourne autour de ce sujet ? Il s'agit d'un dialogue.

Citation:
- Croyez vous au destin ? Lança t’elle brusquement alors qu’il allait prendre congé.

Il marqua un temps d’arrêt avant de répondre, d’un ton agacé :

-Le destin ? Je le croise tous les jours, il vous suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de vous. Il porte de nombreux noms : Routine, Hasard, Fatalité, Autrui… Peu importe le visage qu’il nous montre il est omniprésent.

Alors qu’il avait caressé l’espoir de l’impressionner par sa tirade, celle-ci ne répondait pas. Son visage demeurait inexpressif, vide, pourtant ses yeux le fixaient avec acharnement.
Un silence carnassier.
Finalement, la femme porta la cigarette à ses lèvres.

- Le matin en vous penchant à votre fenêtre, reprit-elle lentement, vous voyez des formes défiler à vos pieds. Elles suivent toutes un trajet prédéterminé et pourtant vous comme moi nous savons bien qu’elles ignorent absolument où elles vont. En fait, elles obeissent à une logique qui les depasse. Et vous les plaignez n’est-ce pas ? Leur existence vous est insupportable. A l‘instant vous parliez de routine et de fatalité, vous en avez déduit que tout était sombre et que la vie n’avait aucune valeur, aucune originalité. Le destin, voilà tout.

- Comment pourrait-il en être autrement ? On nous a appris un jour que celui qui ne décidait pas de son propre avenir était moins que rien. On nous a appris à admirer les héros de l’histoire morts pour la liberté. Que reste-il de cette liberté ? Une vague impression, rien de plus. C'est un mensonge que l'on se répète d'une generation à l'autre parceque le contraire nous répugne. Voyez comme l'homme use puis se détourne tout à tour de la logique selon qu'elle l'aventage ou non. « Pensez par vous-même », « soyez unique ». Quand on est six millions à répéter chaque jour la même chose, aussi étrange que cela puisse vous paraître, on finit par se ressembler drôlement… Pourtant cette tolérance a des limites : allez donc parler de dictature, d’extrémisme ou de scepticisme à cette joyeuse assemblée, c’est tout juste si vous échapperez au bûcher. On est contre la peine de mort, mais on tolère que les gens « méchant », ceux qui ne pensent pas comme nous, périssent de la manière la plus abjecte et moderne qui soit.

- Pourtant, ils sont heureux ainsi, n’est-ce pas le principal ? Si tous se réfèrent aux mêmes croyances et abhorrent les même ennemis, il en découle un certain équilibre : que celui-ci soit justifié ou non importe peu. La fin justifie les moyens.

- Heureux ? Quand bien même il le serait, c’est parce qu’ils ne connaîtraient rien d‘autre. Heureux, oui, par défaut. Les gens se complaisent de plus en plus dans leur ignorance. Combien ais-je croisé de jeunes dans la rue parler avec mépris de ceux qu’ils nomment « les intellos », tout en revendiquant leurs propres carences intellectuelles comme s'il s'était d'agis d'une qualité indéniable ? Les imbéciles sont à la mode, nous allons vers une société dite "égalitaire" au sens où les gens d'esprits sont tirés vers le bas par le reste de leurs concitoyens. Nous allons vers une société uniformément bête. A la réflexion se substitue tout un recueil d’idées préconçues permettant de s'exprimer, de se socialiser sans avoir à produire le moindre effort. La télévision et les medias contribuent largement à rependre ce cancer: "ceci est bien", "ceci est mal", "ceci est beau", "ceci ne l'est pas"... Ces paroles son scandées par une foules toujours plus extatiques, toujours plus enthousiaste, dotées elle même - et c'est là le plus grand drame - de la certitude absolue qu'elle pense par elle même. C'est à vomir. Chaque jour, nous sommes amené à faire des choses que nous ne voulons pas faire. Nous obéissons docilement et pour nous consoler, nous nous répétons que c’est pour notre bien : on travail pour gagner de l’argent en pensant à l’avenir, on mange sans faim car c’est l’heure, ou on contraire, on s’abstient pour rester mince. Il n’y a pas de libre arbitre, tout ce que nous faisons est la conséquence d’une équation mathématique dans laquelle vient tantôt s’ajouter, tantôt se soustraire une infinité de données allant des exigences du corps au conditionnement d’autrui. J’ai conscience que la société s’embourbe dans ses beaux principes, mais cela ne suffit pas, il faut encore s’en persuader. Je discerne le monde tel qu’il est, dans toute sa noirceur : sans surprise ni charme ; et je ne peux croire en ce que je vois.

- Vous jugez sur les principes et les idées, c’est puéril. Qu’y a-t-il de plus douteux et changeant qu’une idée ? Cette philosophie élitiste est digne d’un Hesse, grand bien l’en fasse, vous valez mieux que ça. Non, la véritable question est : qu’est-ce qui fait la valeur d’un individu ? Sont-ce ses capacités mentales ? Sa position sociale ? Sa compatibilité au bonheur ?

- Rien de cela, le secret réside dans la compréhension de soi.

- Vous vous mettez à parler en lieux communs.

- Ecoutez moi. L’homme idéal revient à sa nature profonde, il se débarrasse de cette âme incapacitante et assume pleinement son existence en tant qu’être de chair. Vous vous trompez sur mon compte, j’abhorre l’intelligence, j’exècre la réflexion, et par-dessus tout, j’abomine toutes ces idées préconçues. L’homme n’a pas même le mérite d’être mauvais, il est tout juste stupide.

- L’homme idéal est donc selon vous, un animal ?

- Je n’ai pas dit ça, l’animal possède une part de perversion. Il est rusé lui aussi, simplement, l’homme à plus d’expérience dans ce domaine ; il a su affiner sa technique. Leur malice à tout les deux tient à la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes. Ils cessent de se percevoir comme de la matière animée, ils commencent à se projeter dans l’avenir, à élaborer des projets, et déjà, insidieusement, la notion d’intérêt s’est frayée un chemin dans leur esprit. Elle n’en sortira plus : les voilà condamner à évoluer.

- Cette évolution dont vous parlez avec tant de mépris ne me semble pas aussi monstrueuse que vous le laissez entendre. Prendre conscience de soi, de ses besoins, de ses envies, et tout faire pour les assouvir : n’est-ce pas louable ? L’idéal que vous défendez est un homme sans subtilité, sans sensibilité, sans but. Il n’est aucun bonheur possible dans ces conditions.

- Il en reste un au contraire, il est moins raffiné, certes, mais il perdure. Il s’agit du bonheur physique, celui que l’on ressent quand on a le ventre plein, quand notre proie gît devant nous en se vidant de son sang, quand la chaleur du soleil, au matin, vient réchauffer nos corps endoloris. Que demander plus ?

- Le mythe du bon sauvage ? C’est contestable, mais admettons. Quelle avantage tirez vous de cette existence singulière ?

- Le monde est ainsi fait que l’on ne peut se voir et observer dans le même temps ce qui nous entoure. En d’autres termes, la conscience de soi et ses conséquences - la réflexion, la pensée, la philosophie en générale - nous empêchent d’appréhender le réel. Nos sens autant que notre esprit nous trompent. Le concept du vrai et du faux est seul responsable de ce dualisme, lui-même représentatif de nos raisonnements métaphysiques stériles. On retrouve un peu partout ce besoin compulsif de juger tout ce qui nous tombe sous la main ; à force on finis bien par trouver un petit air de ressemblance entre nos joyeuses frimousses et le tas de sable sur lequel on marche ; seulement un tas de sable avec un visage humain, ce n’est déjà plus un tas de sable.

- Je comprends où vous voulez en venir, s’exclama t’elle un léger sourire aux lèvres.

Un nouveau silence.


Extrait de la nouvelle: "Vivre le temps d'un sourire".
torres
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 15 Mar 2006
Messages: 204

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 17:57 pm    Sujet du message:
torres a écrit:
Finalement bassanio, tu dis vrai. L'homme peut s'imaginer Dieu, imagination qui sera différente de la réalité et notre argumentation ne fera que confirmer cette imagination, et pas la réalité. Dieu fait parti d’une autre réalité, indépendante de la nôtre, excepté le lien de causalité.


En fait, je reviens à cette citation qui m'a fait penser autre chose. L'homme posséde tellement peu d'informations sur Dieu, qu'essayer de le décrire en se basant uniquement sur le concept de cause première fait perdre non seulement la réalité elle même, mais aussi la perception de cette réalité.

En effet, décrire une réalité par le seul biais d'une seul information de cette réalité parmi tant d'autres fait naitre une nouvelle réalité uniquement incluse dans la vrai réalité, qui est alors globale. Ne constituant qu'une partie d'elle, la réalitée perçue est donc différente de la vrai réalité.

Finalement, qu'est ce que l'homme peut faire avec une si faible pensée, à part se maudire Very Happy

Torres.


Dernière édition par torres le Mer Oct 25, 2006 20:36 pm; édité 1 fois
torres
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 15 Mar 2006
Messages: 204

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 18:30 pm    Sujet du message:
bassanio a écrit:
Dieu n'englobe rien. Si je devais faire une analogie, je dirais que la création serais comme un bouton sur la peau de Dieu. Elle n'existe que par Dieu, s'en nourrirait, mais son existence serait indifférente à Dieu. L'image est vilaine et a un contenu négatif, mais si on fait abstraction de la part négative de cette image, le concept est là.


Enormément tordu Very Happy
Si j'avais bien compris, toi aussi tu es passé par cette réflexion. Mets toi alors dans le même cas que moi: réussirais-tu à être convaincu par un pareil discours analogique? Mais bon, tu as fait ton chemin tout seul. Si tu ne veux pas me "bien" me répondre, ce n'est pas grave, laisses moi trouver le défaut de cette réflexion par moi même.

Arsenic a écrit:
Je suis assez desolé de constater à quel point les humains de nos jours sont sceptiques. C'est sans aucun doute la philosophie à la mode...


L'homme doit utiliser sa capacité de reflexion afin d'essayer de precevoir la réalité. Cependant, lorsque cette reflexion est modifée et devient une certitude figée, confuse, elle empêche radicalement la progression vers la perception de cette réalité, vers la vérité.

bassanio a écrit:
Parle-nous de l'âme et de ce que l'on peut y trouver. Nous nous contenterons, dorénavant, de poser des questions.
Qu'est-ce que l'âme?


En fait, je m'attendais à ce que mon discours soit tiraillé et contre-argumenté dans tous les sens, afin justement d'en établir la validité. Mais comme il est presque valide pour 2 membres (...), je ne tarderais pas à me plonger ce problème.

Maintenant, je dois un peu me reposer.

Bien à vous.
Torres.
Arsenic
De passage
De passage




Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 85

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 20:20 pm    Sujet du message:
bassanio a écrit:


N'hésite pas à intervenir. Il ne m'intéresse pas de monologuer, mais de communiquer. Ce que je sais, je le sais. J'aime connaître ce que les autres savent. Aucune option n'est ridicule, tant que l'on a le désir de la rencontre.


D'accord, donc je le ferais à l'avenir Very Happy

bassanio a écrit:


Il y a une différence entre figer sa pensée dans des certitudes et lui conserver sa dynamicité. Chacun peut choisir la direction de ses recherches. En fait les choses se passent comme ci chacun ramassait les indices qui vont dans le sens qu'il a choisis et délaissait les autres.

Si certains croient en Dieu et d'autres pas, cela prouve que deux options existent et qu'elles sont toutes les deux argumentables.


Oui oui j'ai conscience du choix possible de mener des recherches intérieures ou pas, j'ai simplement peine à constater que la plupart des gens choisissent la seconde solution. C'est tellement plus simple de détruire un argument que d'un formuler un nouveau (c'est comme une château de sable).

Et je trouvais que vos argumentations allaient toutes les deux dans le sens d'un scpeticisme, c'est à dire que vous tendiez tout deux (par des argumentations très personnelles et intéressantes) vers une réponse du type :"la pensée humaine est trop restreinte".

bassanio a écrit:


Ne crois pas ça, aujourd'hui, nous sommes justement dans un monde où chacun affirme ses certitudes. Je ne vais pas faire une liste, mais elle pourrait être très longue. Ce qui est intéressant, ce n'est pas de nier la certitude de l'autre, mais au contraire d'y porter son attention afin d'y trouver ce qui pourrait nous faire progresser.


Hmm, sur ce point nous ne sommes pas d'accords. Je trouve que personne, au contraire, affirme ses certitudes. On mange simplement cette salade mixte de discours sur le racisme, le bien-être, les religions, que les journaux populaires nous prélavent.

bassanio a écrit:
La connaissance n'est jamais fermée. Ce qui se ferme, c'est notre envie d'en connaître plus.


Oui tout à fait, tu rejoins mon argument. Very Happy

bassanio a écrit:


L'homme est le centre de sa propre réalité. La question est de savoir s'il doit prouver à d'autres centres d'autres réalités que la sienne est la vraie? C'est le choix de la communication. Si cette communication n'est pas faite à sens unique, chacun a à y gagner, mais chacun risque aussi de voir ces certitudes ébranlées, non?


Oui bien sur, le dialogue est le seul moyen de vérifier de la validité de ses arguments (cf Socrate Very
Happy). Je suis tout à fait d'accord. Ce que je voulais dire c'est que le dialogue est complètement écarté de la vie de tous les jours de l'humain moderne. Est-ce que l'on dialogue encore? telle est la question. En tous cas on est loin des journées de discussion des péripatéticiens (au sens d'Aristote Wink).


bassanio a écrit:


Parle-nous de l'âme et de ce que l'on peut y trouver. Nous nous contenterons, dorénavant, de poser des questions.

Qu'est-ce que l'âme?


Je demanderais deja :" a-t-on une âme ? "

merci,
Arsenic
torres
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 15 Mar 2006
Messages: 204

Message Posté le: Mer Oct 25, 2006 21:31 pm    Sujet du message:
Arsenic a écrit:
Oui oui j'ai conscience du choix possible de mener des recherches intérieures ou pas, j'ai simplement peine à constater que la plupart des gens choisissent la seconde solution.


Non, c’est véritablement le contraire. Combien de religieux dont la foi n’est basée que sur une certitude existent ? Non, il me semble absurde de penser que la majorité des gens se détachent des certitudes. La population « douteuse » ne représente qu’une très infime partie de la population globale. La majorité des athées et des croyants possèdent des certitudes. Prenons le simple fait de l’existence de Dieu : établis des statistiques, sur 50 personnes, poses la question : « Pourquoi croyez-vous ou pas en Dieu ». Les religieux en répondant à la question, feront preuve d’une évidente certitude. Le plus souvent, ils disent : « Qui a créée ce monde ? Il y a bien quelqu’un derrière tout ça, regardes comment l’homme est fait par Dieu … ». Les athées diront uniquement « Non, ce n’est qu’une simple imagination de l’homme. » Ces réponses sont des certitudes.

Arsenic a écrit:
Et je trouvais que vos argumentations allaient toutes les deux dans le sens d'un scepticisme, c'est à dire que vous tendiez tout deux (par des argumentations très personnelles et intéressantes) vers une réponse du type :"la pensée humaine est trop restreinte"


Peut-être mais personnellement, j’en ai encore rien à fichtre de la doctrine à laquelle j’appartiens. Je souhaiterais que des membres appartenant à diverses doctrines viennent attaquer mon discours, qui me semble presque irréfutable (quel pénible défaut de le penser !). Par quel moyen l’homme peut-il prouver que sa perception est fiable ? Elle ne le sera pas, car elle s’arrête aux sens et se trouve dans une gigantesque réalité parmi tant d’autres dimensions.

Ensuite, le scepticisme affirme que l’homme doit rester incertain de toute chose, expérimentée ou non. Le profil de sceptique ne me correspond pas trop pour le moment. L’agnosticisme m’est déjà peut-être mieux approprié.

Arsenic a écrit:
Je demanderais déjà :" a-t-on une âme ? "


Avant de savoir si une chose existe, ne serait-il pas convenable d’abord de définir cette chose ? Sinon, comment l’homme saura-t-il s’il possède quelque chose dont la signification même lui échappe. Par conséquent, la question de bassanio est plus appropriée.

La problématique de l’âme me laisse complètement perplexe. L’âme disparaît-elle avec la fin de l’individu ? Non, elle ne dépend nullement de la matière. Dans ce cas, elle doit exister bien avant même la naissance de l’individu.

Bonne nuit.
Torres.
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 00:06 am    Sujet du message:
Métempsychose a écrit:
Oserais-je citer un fragment de l'une de mes nouvelles qui tourne autour de ce sujet ? Il s'agit d'un dialogue.


Cela me semble assez noir et ne reflète que la vision d'individus qui ont du mal à assumer leur individualité en rapport avec l'individualité de l'autre.

De deux chose l'une, ou nous vivons seul sur cette terre - et libre à nous de plonger dans le gouffre du désespoir le plus noir, ou de vivre sur un petit nuage, position qui assure un ensoleillement constant -, ou alors nous admettons que nous vivons ensemble et nous voilà forcé au compromis en vertu du principe de réciprocité. Ce principe de réciprocité est d'une logique et d'une cohérence imparable : Si tu veux me soumettre, attends-toi à ce que je te rende la monnaie de ta pièce. Celui qui ne comprend pas cela se retrouve confronté à un rapport de force dont il n'est pas certain de le voir tourner à son profit.

Les relations entre les hommes sont à l'image des relations entre les éléments de l'Univers : une apparence de rapport de force, mais en réalité tout est lié à des niveaux d'échelles différents. Le tout est cohérent, et rien ne s'échappe de l'Univers. Notre existence se résume à: "Nous rentrons, sans mémoire et sans richesse, dans une pièce, puis nous en sortons, sans pouvoir rien emporter, ni mémoire, ni richesse". Ce qui est donc important, c'est la mémoire et la richesse que nous laissons à ceux qui sont toujours dans la pièce, quand nous y sommes et quand nous en sommes sorti. Je ne vois aucun autre sens à l'existence d'un homme que son devoir envers l'humanité. Si il ne laisse rien, il n'a pas existé.

Bien à toi,
bassanio
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 00:36 am    Sujet du message:
torres a écrit:
Finalement, qu'est ce que l'homme peut faire avec une si faible pensée, à part se maudire Very Happy


Il faut être doux avec soi-même et avec les autres. Ce n'est même pas de la fatalité, c'est du pragmatisme. Nous sommes ce que nous sommes, et nous devons faire avec. Qui irait maudire la force de gravité? Elle fait partie du décor. Eh bien, faisons de même avec l'homme. Pourquoi voudrions-nous être Dieu? Réjouissons-nous plutôt d'être des hommes, et vivons cette expérience pleinement. Je n'ai pas peur de la mort, parce qu'elle n'arrive qu'aux autres Very Happy Moi je ne suis jamais mort, et jusqu'à preuve du contraire, je suis immortel Very Happy Donc je vis le temps présent et je le savoure.

J'ai envie d'écrire un livre. Le thème serait : "un homme tourne sa cuillère dans sa tasse de café". Il m'a toujours été très difficile de faire plusieurs choses en même temps. Le moment que je préfère dans ma vie, c'est celui où je tourne ma cuillère dans mon café. C'est un geste anodin, presque futile, et pourtant il est pour moi une façon de prendre conscience du moment présent. J'essaye de figer le temps dans un présent qui s'écoule très doucement. J'enferme l'Univers et toutes ses lois physiques, chimiques, culturelles, etc dans ma tasse, et la cuillère qui tourne semble donner forme à une galaxie. Etc, etc... Essayez, vous verrez, c'est un truc incroyable. Je pourrais passer ma vie à tourner ma cuillère dans ma tasse de café ... mais cela horripile mon épouse Very Happy C'est terrible d'être incompris Very Happy

Tiens, je vais me faire un déca ... ma femme est couchée Hahaha

bassanio
abd
Membre
Membre




Inscrit le: 08 Aoû 2006
Messages: 293

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 00:54 am    Sujet du message:
bassanio a écrit:
Je n'ai pas peur de la mort, parce qu'elle n'arrive qu'aux autres


j'ai peur de la mort.
pas la mienne, celle des autres.
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 01:59 am    Sujet du message:
Arsenic a écrit:
bassanio a écrit:
N'hésite pas à intervenir. Il ne m'intéresse pas de monologuer, mais de communiquer....


D'accord, donc je le ferais à l'avenir Very Happy


À la bonne heure !! Je n'ai jamais su comment écrire cette expression qu'utilisait ma grand-mère, mais pour moi, elle signifie "rien que du bonheur".

Arsenic a écrit:
bassanio a écrit:
Il y a une différence entre figer sa pensée dans des certitudes et lui conserver sa dynamicité....


Oui oui j'ai conscience du choix possible de mener des recherches intérieures ou pas, j'ai simplement peine à constater que la plupart des gens choisissent la seconde solution. C'est tellement plus simple de détruire un argument que d'un formuler un nouveau (c'est comme une château de sable).


Je voulais surtout insister sur la dynamicité qu'il faut conserver à la pensée. Toujours prendre du recul par rapport aux choses, aux idées, à soi-même, à sa propre pensée. "Planer au dessus", et être un observateur neutre, un peu comme on regarde un tableau. S'en approcher, regarder le détail, le sentir, mais toujours s'éloigner, après, pour le re-regarder de loin dans son rapport avec l'ensemble du tableau, et ensuite passer au tableau suivant, puis le comparer avec le précédent, mais sans porter de jugement. Avoir des préférences, des affinités, mais les oublier l'instant d'après. Le vrai plaisir est à ce prix. Il faut déguster les choses si on ne veut pas avoir de crise de "Foi". J'adore lire les textes religieux et me sentir croyant, puis me plonger dans la critique de ma propre croyance, redevenir croyant et contrer mon athéisme. C'est un exercice sans fin, mais qui te rend à la fois meilleur croyant et aussi meilleur athée. Celui qui ne le fait pas n'est pas croyant ou/et n'est pas athée. La pensée doit rester dynamique.

Ce soir, je regardais un débat sur France 2 et j'étais sidéré de voir comment ces gens, pleins de certitudes voulaient les imposer aux autres. Le débat tournait autour du thème : "peut-on critiquer les religions?". Personne ne se disait qu'être religieux était un choix philosophique au même titre que celui d'être athée ou agnostique. Si j'avais été sur place, j'aurais posé la question "peut-on critiquer la laïcité?". Car visiblement la notion de laïcité semblait défendue par des athées qui s'en érigeaient en défenseurs attitrés. La laïcité est un point de rencontre philosophique, rien d'autre. Elle repose sur un ensemble de règles communes de bienséance. Si il y a des religieux fanatiques, il y a des athées fanatiques également. Je ne vois pas pourquoi un groupe pourraient insulter l'autre au nom de la liberté d'expression et interdire à l'autre groupe de réagir, même violemment. Les intellectuels aimeraient qu'on leur réponde en intellectuel, mais n'est-ce pas à l'insulté d'avoir le choix des armes et du terrain? Si quelqu'un se met en face de moi pour me traiter de violent par nature, je ne vois pas pourquoi je ne lui donnerais pas raison en même temps qu'une bonne baffe dans la tronche. On n'a jamais vu Redeker s'installer à la sortie d'une mosquée pour faire ses discours. Cela aussi dénote une certaine lâcheté. Quand on s'affirme ennemi de l'Islam, ne devrait-on pas avoir le courage de ses opinions? Il y a des gens qui sont mort pour leurs idées. Piètre philosophe que celui qui ne joint pas le geste au discours. Et puis aussi, oublier le principe de causalité qui veut qu'une action soit aussi suivie d'effets non-contrôlés. Il a parlé pour sa gloire, eh bien, qu'il court maintenant pour sa vie. Cela le fera réfléchir sur les rapports de l'absolu et de la réalité.

Arsenic a écrit:
Et je trouvais que vos argumentations allaient toutes les deux dans le sens d'un scepticisme, c'est à dire que vous tendiez tout deux (par des argumentations très personnelles et intéressantes) vers une réponse du type :"la pensée humaine est trop restreinte".


Je ne suis pas un sceptique, je suis un rationnel, mais je ne dénie pas aux autres de croire, même si leur foi est légère. C'est leur liberté la plus absolue. Moi je n'ai aucune certitude en quoi que ce soit, car si on ne peut pas prouver que Dieu existe, on ne peut pas prouver non plus qu'il n'existe pas. Torres et moi, avons abordé une perception de Dieu. Il doit y en avoir autant que d'homme.

Arsenic a écrit:
Oui bien sur, le dialogue est le seul moyen de vérifier de la validité de ses arguments (cf Socrate Very Happy). Je suis tout à fait d'accord. Ce que je voulais dire c'est que le dialogue est complètement écarté de la vie de tous les jours de l'humain moderne. Est-ce que l'on dialogue encore? telle est la question. En tous cas on est loin des journées de discussion des péripatéticiens (au sens d'Aristote Wink).


Dans ce sujet, et pour l'instant, oui. Il n'est pas certain que ça dure pour autant Very Happy Un sujet peut rapidement dégénérer. C'est la loi des forums. Le fait d'écrire en toute impunité enhardit les trolls.

Arsenic a écrit:
bassanio a écrit:
Parle-nous de l'âme et de ce que l'on peut y trouver. Nous nous contenterons, dorénavant, de poser des questions.
Qu'est-ce que l'âme?


Je demanderais deja :" a-t-on une âme ? "


Je voulais que tu nous en parle et que nous nous contentions de te poser des questions Very Happy Si tu commence à répondre par une question, on va vite finir dans un dialogue de rabbins Very Happy

bassanio
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 08:31 am    Sujet du message:
bassanio a écrit:
Métempsychose a écrit:
Oserais-je citer un fragment de l'une de mes nouvelles qui tourne autour de ce sujet ? Il s'agit d'un dialogue.


Cela me semble assez noir et ne reflète que la vision d'individus qui ont du mal à assumer leur individualité en rapport avec l'individualité de l'autre.
[...]


Tu n'a pas du tout saisi le sens de cette citation je le crains. Il ne s'agit aucunement de société et d'individualisme, mais d'idéal humain. Ce dialogue porte une réflexion sur ce que nous sommes, ce que nous désirons et la manière dont nous nous percevons. Le debat sur la société n'est là qu'à titre d'illustration, il ne faut pas s'arrêter aux premières lignes.
De plus, il s'agit au final d'un message plutôt optimiste ( ce qui ne me ressemble guère pourtant).
Je publie la seconde moitié de ce dialogue.

Citation:
- Qu'elle est votre couleur ? Lança-t-elle subitement.

Devant la perplexité de son interlocuteur, elle s'empressa d'ajouter :

- Certains disent que nous avons une âme. Que le coeur en est le poumon et le sang, l'air qui lui permet de subsister en nous. Le vert est la couleur de l'intelligence, le violet celle de la noblesse. Le bleu pour la sérénité, le noir pour le péché; la couleur vive de la domination et celle plus terne de la soumission. Qu'elle est votre couleur ?

- De quoi me parlez vous ? D'une âme ? Je n'en ai pas besoin. Le cerveau est une machine, le coeur une pompe. Regardez autour de vous, où voyez-vous de la couleur? Il n'y a ni bien, ni mal. Ni passion, ni souffrance. Plus de cause, plus de morale qui vaille la peine d'être défendue. L'ennui a triomphé du bonheur, l'oisiveté a étouffé tout plaisir, l'habitude a effacé l'originalité. Le monde est devenu gris. Résolument gris.

Elle ne sembla pas affectée par ces paroles. Elle demeurait indifférente, mais son regard pénétrant ne le quittait pas. La cigarette continuait de se consumer.

- Vous êtes un homme qui refuse même de croire en ce qu'il voit et ressent. Vous êtes un homme triste et peut-être votre couleur est-elle le gris.

En prononçant ces paroles, elle lui prit la main, la serrant doucement et poursuivit :

- Vous pouvez sentir le contact de ma main dans la votre n'est-ce pas ? Peut-être est-ce là une illusion, peut-être votre corps n'est-il qu'un machine stupide qui malgré sa complexité est incapable de percevoir ce qui se trouve devant lui, tout près. Peut-être même que je n'existe pas réellement, le scepticisme ne connaît pas de limite, mais cette main est là pour vous. Le réel est une aberration qui ne sera jamais plus vraie qu'une illusion perceptible. Il ne sert à rien de lutter contre l’inévitable, mais s’y conformer en éludant tout ce qu’il peut avoir de beau ou de grandiose comme vous le faite n’est pas non plus une solution.

- Tout ceci ne mène à rien... Je ne crois au pouvoir des métaphores.

- Vous prétendez qu’il n’y a pas d'âme ? Pas de conscience moralement supérieure pour juger nos actes ? Que vous vous trompiez ou non importe peu, la réalité est un concept qui nous échappe à tous. Vous ne pouvez que croire en un monde qui n'est pas entièrement gris car le doute sous toutes ses formes mène à l'impasse. Soyez heureux, même esclave, car désormais vous avez le choix. : croire en la platitude informe de votre univers ou en l'infinie diversité de la création, l'immuable multitude de nuances colorées et changeantes. Vous pouvez croire en la main que je vous tends. Ne gâchez pas votre vie au nom de principes idéalistes. Vous vivez dans un monde différent de celui auquel vous aspirez, vous n’avez d’autre choix que de vous y adapter. A quoi peut bien servir un homme sauvage dans notre société moderne ? C’est anachronique et par-dessus tout, c’est ridicule. Prenez donc ce qui est à votre disposition, laissez là vos idées – fussent-elles plus vraisemblables que celle de vos contemporains – et adoptez le point de vue de la majorité. Vox populi, vox dei. Il n’y a pas de liberté certes, mais en avons-nous seulement besoin ? Si dans notre conformisme, dans notre acceptation collective d’un mensonge nous accédons à une vérité commune et humaine, que demander de plus ?

Il s'abstint de toute réponse.

- Vous devez briller, conclue t’elle.

Briller envers et contre tout. Briller, encore et toujours, jusqu'à se consumer entièrement. Ne laisser de soi que des cendres charrier par le vent. Brûler chaque seconde de sa vie, chaque parcelle de son corps. Brûler et au final, vivre à en mourir. [...]

bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 11:22 am    Sujet du message:
abd a écrit:
bassanio a écrit:
Je n'ai pas peur de la mort, parce qu'elle n'arrive qu'aux autres


j'ai peur de la mort.
pas la mienne, celle des autres.


Tu auras remarqué l'ironie du propos que j'avais souligné par un smiley.

Qu'est-ce qui te fait peur dans la mort des autres?

• Le rappel d'une évidence qui s'appliquera un jour à toi? L'existence d'une "maladie" qui est toujours mortelle et dont nous sommes tous atteint dès la conception?
• Le contraste entre la chair vivante et la chair morte? Sa corruption?
• La perte possible de l'être cher? La disparition d'une conscience sœur?
• Son caractère aléatoire qui peut frapper à n'importe quel moment?
• La souffrance du corps et la terreur de l'esprit qui précède souvent la mort?

Tu sais, il y a un concept pire que la mort : l'immortalité. Ce qui me fait vraiment peur, c'est l'idée du paradis (ou de l'enfer) par l'impossibilité de pouvoir choisir l'extinction de ma conscience.

Pour ne pas avoir peur de la mort, ou de la vie d'ailleurs, il faut lui donner un sens. C'est la raison des religions. Souvent, je me dis que traverser l'existence sans lui avoir donné un sens, ce serait comme traverser un passage-piéton en fermant les yeux. Un acte d'inconscience caractérisé.

Cordialement
bassanio
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 12:11 pm    Sujet du message:
Métempsychose a écrit:
Vous ne pouvez que croire en un monde qui n'est pas entièrement gris car le doute sous toutes ses formes mène à l'impasse.


Le doute, pour faire quoi? Personnellement, je l'utilise pour la découverte à faire qui se cache derrière. Le doute, c'est la vie dans sa complexité en mouvement, la certitude, c'est la mort figée à jamais. Celui dont le doute mène à la désespérance se dirige vers la mort-vivance. Un paradoxe qui s'exprime dans la réalité d'un esprit mort dans un corps vivant.

Métempsychose a écrit:
- Vous devez briller, conclue t’elle.

Briller envers et contre tout. Briller, encore et toujours, jusqu'à se consumer entièrement. Ne laisser de soi que des cendres charrier par le vent. Brûler chaque seconde de sa vie, chaque parcelle de son corps. Brûler et au final, vivre à en mourir. [...]


Autre drame et incompréhension de la vie. C'est le partage de soi qui est exaltant dans le souffle qu'il procure à l'autre et dont, par réciprocité, on bénéficie aussi. Il ne faut pas chercher à enivrer son esprit pour l'occuper comme un joueur au casino qui dilapiderait ses ressources, il faut le capitaliser dans l'autre pour vivre de l'intérêt qu'il nous apporte. Nous sommes lié à l'autre. Il nous faut le découvrir en douceur et ouvrir les jambes de l'esprit pour que l'autre puisse fusionner avec nous afin de concevoir ensemble ce petit d'homme qu'est l'espoir et que l'on offre à toute l'humanité. Qu'est-ce que la brillance d'un homme en regard de ce que pourrait être la brillance de l'humanité? Le feu doit se transmettre pour brûler éternellement, autrement il s'éteint avec nous. C'est le feu qui importe par la chaleur et la lumière qu'il apporte, pas l'allumette dont le sort est déjà fixé, qu'elle transmette le feu ou pas.

Devons-nous choisir la mort-vivance, la vie-feu-de-paille, ou la fusion dans l'humanité en une alliance immortelle et féconde? Moi je suis un communiste indécrottable de la vie Very
Happy . Je sais que je n'emporterai rien avec moi. C'est mon choix.

bassanio
abd
Membre
Membre




Inscrit le: 08 Aoû 2006
Messages: 293

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 12:58 pm    Sujet du message:
bassanio a écrit:
abd a écrit:
bassanio a écrit:
Je n'ai pas peur de la mort, parce qu'elle n'arrive qu'aux autres


j'ai peur de la mort.
pas la mienne, celle des autres.


Tu auras remarqué l'ironie du propos que j'avais souligné par un smiley.


j'avais remarqué, oui.

bassanio a écrit:

Qu'est-ce qui te fait peur dans la mort des autres?

• Le rappel d'une évidence qui s'appliquera un jour à toi? L'existence d'une "maladie" qui est toujours mortelle et dont nous sommes tous atteint dès la conception?


non

bassanio a écrit:

• Le contraste entre la chair vivante et la chair morte? Sa corruption?


non, rien à foutre.


bassanio a écrit:
• La perte possible de l'être cher? La disparition d'une conscience sœur ?


c'est déjà arrivé. plusieurs fois. .. oui.


bassanio a écrit:
• Son caractère aléatoire qui peut frapper à n'importe quel moment?


non. j'ai peur, c'est aussi une façon de s'y préparer.


bassanio a écrit:
• La souffrance du corps et la terreur de l'esprit qui précède souvent la mort?


non. ce sont les circonstances, pas la mort. la vie aussi peut être une souffrance.



bassanio a écrit:


Tu sais, il y a un concept pire que la mort : l'immortalité. Ce qui me fait vraiment peur, c'est l'idée du paradis (ou de l'enfer) par l'impossibilité de pouvoir choisir l'extinction de ma conscience.


oui.

Citation:
Moi je ne suis jamais mort, et jusqu'à preuve du contraire, je suis immortel. Donc je vis le temps présent et je le savoure.


non. enfin, ok pour la dernière partie mais, outre la contradiction avec la citation précédante, je vois pas ce qui lie le fait de savourer le temps présent et l'idée d'être immortel..

pour le reste je suis plutôt d'accord. mais c'est bien la peur de perdre un jour les êtres qui me sont chers qui me fait apprécier le moment présent, le temps que je peux passer avec eux.

voilà.

cordialement, pareil.
bassanio
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 01 Mai 2006
Messages: 281

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 15:11 pm    Sujet du message:
abd a écrit:
bassanio a écrit:
Moi je ne suis jamais mort, et jusqu'à preuve du contraire, je suis immortel. Donc je vis le temps présent et je le savoure.


non. enfin, ok pour la dernière partie mais, outre la contradiction avec la citation précédante, je vois pas ce qui lie le fait de savourer le temps présent et l'idée d'être immortel..


Peut être le fait que c'est une boutade, et que je ne suis pas vraiment convaincu d'être immortel, même si jusqu'à présent, cela semble être le cas Very Happy

abd a écrit:
pour le reste je suis plutôt d'accord. mais c'est bien la peur de perdre un jour les êtres qui me sont chers qui me fait apprécier le moment présent, le temps que je peux passer avec eux.


Voilà qui est une vérité profonde. Combien voit-on de famille pleurer ses morts et regretter le temps où ils étaient vivant, et combien voit-on de famille vivre ce temps de la vie dans la plus parfaite des indifférences. Si vous aimez quelqu'un, dites-le lui de son vivant, n'attendez pas qu'il soit mort. On peut avoir des regrets de n'avoir pas pu aimer encore, mais il n'y rien de pire que de n'avoir pas aimé quand cela était possible.

C'est parce que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour le dire à mon fils David, que j'inonde de baisers ma fille Elisabeth. Peut-être trouve-t-elle, parfois, cette affection "encombrante", mais elle aura au moins la certitude d'avoir été aimée, pour elle même, par ses parents.

Tant que l'on est pas mort, on est toujours vivant, sachons profiter du présent et le partager à tout instant.

Avec ma sympathie pour ceux que tu as perdus,
bassanio
Arsenic
De passage
De passage




Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 85

Message Posté le: Jeu Oct 26, 2006 15:24 pm    Sujet du message:
bassanio a écrit:


À la bonne heure !! Je n'ai jamais su comment écrire cette expression qu'utilisait ma grand-mère, mais pour moi, elle signifie "rien que du bonheur".


hehe, on s'en fout, on se comprend Very Happy


bassanio a écrit:


Toujours prendre du recul par rapport aux choses, aux idées, à soi-même, à sa propre pensée. "Planer au dessus", et être un observateur neutre, un peu comme on regarde un tableau. S'en approcher, regarder le détail, le sentir, mais toujours s'éloigner, après, pour le re-regarder de loin dans son rapport avec l'ensemble du tableau, et ensuite passer au tableau suivant, puis le comparer avec le précédent, mais sans porter de jugement.


Tu as la capacité de juger, et c'est ta capacité de juger qui te permet d'exercer ta liberté. Tu ne seras jamais libre si tu l'omets. Et c'est en ayant la pure potentialité de pouvoir dire oui ou non, d'exprimer ton avis, que tu exerces ta liberté. C'est dommage de s'en départir. Comment être libre sans porter de jugements? N'est ce pas justement le fait de pouvoir dire oui ou non qui fait que tu es libre?

bassanio a écrit:
Ce soir, je regardais un débat sur France 2 et j'étais sidéré de voir comment ces gens, pleins de certitudes voulaient les imposer aux autres. Le débat tournait autour du thème : "peut-on critiquer les religions?". Personne ne se disait qu'être religieux était un choix philosophique au même titre que celui d'être athée ou agnostique. Si j'avais été sur place, j'aurais posé la question "peut-on critiquer la laïcité?". Car visiblement la notion de laïcité semblait défendue par des athées qui s'en érigeaient en défenseurs attitrés. La laïcité est un point de rencontre philosophique, rien d'autre. Elle repose sur un ensemble de règles communes de bienséance. Si il y a des religieux fanatiques, il y a des athées fanatiques également. Je ne vois pas pourquoi un groupe pourraient insulter l'autre au nom de la liberté d'expression et interdire à l'autre groupe de réagir, même violemment. Les intellectuels aimeraient qu'on leur réponde en intellectuel, mais n'est-ce pas à l'insulté d'avoir le choix des armes et du terrain? Si quelqu'un se met en face de moi pour me traiter de violent par nature, je ne vois pas pourquoi je ne lui donnerais pas raison en même temps qu'une bonne baffe dans la tronche. On n'a jamais vu Redeker s'installer à la sortie d'une mosquée pour faire ses discours. Cela aussi dénote une certaine lâcheté. Quand on s'affirme ennemi de l'Islam, ne devrait-on pas avoir le courage de ses opinions? Il y a des gens qui sont mort pour leurs idées. Piètre philosophe que celui qui ne joint pas le geste au discours. Et puis aussi, oublier le principe de causalité qui veut qu'une action soit aussi suivie d'effets non-contrôlés. Il a parlé pour sa gloire, eh bien, qu'il court maintenant pour sa vie. Cela le fera réfléchir sur les rapports de l'absolu et de la réalité.


Tout à fait d'accord, l'imposition de ses idées sans ouverture d'esprit et complètement deplacée et mauvaise. Et d'accord aussi sur le fait que les idées ne sont rien si elles ne sont pas accompagnées d'une mise à l'oeuvre. Un Descartes qui utilise une calculatrice qui intègre les fonctions, ça le fait pas Very Happy.

bassanio a écrit:


Je ne suis pas un sceptique, je suis un rationnel, mais je ne dénie pas aux autres de croire, même si leur foi est légère. C'est leur liberté la plus absolue. Moi je n'ai aucune certitude en quoi que ce soit, car si on ne peut pas prouver que Dieu existe, on ne peut pas prouver non plus qu'il n'existe pas.


C'est bien ca le septicisme...

bassanio a écrit:


Dans ce sujet, et pour l'instant, oui. Il n'est pas certain que ça dure pour autant Very Happy Un sujet peut rapidement dégénérer. C'est la loi des forums. Le fait d'écrire en toute impunité enhardit les trolls.


Si tu le dis Laughing

bassanio a écrit:


Je voulais que tu nous en parle et que nous nous contentions de te poser des questions Very Happy Si tu commence à répondre par une question, on va vite finir dans un dialogue de rabbins Very Happy


D'accord mais bon, dans un autre topic, celui la part un peu trop en sucette Razz


Amicalement.

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Religion, Spiritualité, Paranormal