George W. Bush signe une loi autorisant des interrogatoires


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Message Posté le: Sam Déc 08, 2007 11:29 am    Sujet du message:
Citation:
Polémique après la destruction des vidéos d'interrogatoires d'agents d'Al-Qaida par la CIA
AFP
Par Par Fanny CARRIER AFP - Vendredi 7 décembre, 21h01


WASHINGTON (AFP) - Elus démocrates et associations de défense des droits de l'homme ont vivement dénoncé vendredi la destruction d'enregistrements vidéos d'interrogatoires de membres d'Al-Qaïda par la CIA, réclamant une enquête approfondie sur cette possible obstruction à la justice.

Le directeur de l'agence de renseignement américaine, Michael Hayden, a reconnu jeudi que ses services avaient détruit en 2005 plusieurs enregistrements d'interrogatoires sensibles, afin notamment de protéger les agents qui y ont participé contre d'éventuelles représailles d'Al-Qaïda.

M. Bush "n'a pas souvenir d'avoir été avisé de l'existence de ces bandes ou de leur destruction avant la journée d'hier", a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, sans toutefois réfuter catégoriquement toute implication de la présidence dans cette affaire.

Cette démarche est "une obstruction à la justice et une dissimulation de preuve", a dénoncé Amnesty International dans un communiqué, rappelant que selon de nombreux témoignages, les prisonniers de la CIA ont été soumis à des techniques d'interrogatoire qui s'apparentent à de la torture.

"Si les cassettes contenaient des preuves de comportement criminel, elles auraient exposé ceux qui étaient impliqués à des poursuites pénales", insiste Amnesty, qui réclame une enquête approfondie et ouverte.

"La destruction de ces bandes semble s'inscrire dans un contexte global où l'exécutif use de son pouvoir à mauvais escient pour éviter à des individus d'être poursuivis au pénal pour torture et mauvais traitements", a fait valoir l'ACLU, la puissante association de défense des libertés civiles.

"Les Etats-Unis d'Amérique, le pays où l'Etat de droit est vénéré, s'occupe maintenant de détruire des preuves, des preuves d'une nature particulièrement sensible, des preuves qui auraient dû être préservées pour la justice et pour l'histoire", s'est insurgé le sénateur démocrate Dick Durbin.

"Je ne sais pas ce qu'il y avait sur ces bandes. C'était de toute évidence quelque chose de très perturbant, sinon ils ne les auraient pas détruites", a ajouté M. Durbin, appelant le nouveau ministre de la Justice, Michael Mukasey, à ouvrir une enquête sur cette possible obstruction à la justice.

La lettre demande de déterminer si des officiers de la CIA ont volontairement soustrait des informations portant sur l'existence de ces bandes vidéo à la connaissance d'une commission d'enquête sur les attentats du 11-Septembre et à un tribunal fédéral.

"Nous avons reçu et nous examinons la lettre du sénateur Durbin", a réagi vendredi le porte-parole du département de la Justice, Dean Boyd.

Pour Carl Levin, un influent sénateur démocrate, l'idée que les enregistrements aient pu être détruits pour protéger les agents est "une excuse pathétique".

"Il faudrait brûler chaque document de la CIA où l'identité d'un agent apparaît, sous cette théorie (...). Bien sûr qu'il faut protéger l'identité des agents (... mais) on peut protéger l'identité des agents sans détruire les documents", a-t-il ajouté.

"Ce dernier développement est très préoccupant, et il s'inscrit dans une démarche que nous avons vue régulièrement de la part de l'administration", a dénoncé Patrick Leahy, président démocrate de la commission des Affaires judiciaires du Sénat.

Jeudi soir, des parlementaires américains ont approuvé un texte proposant d'imposer à toutes les autorités américaines, y compris les agents du renseignement, de se plier aux mêmes règles que les militaires et de renoncer à toute forme de torture. Le texte doit encore être entériné par la Chambre des représentants et le Sénat.

et on s'attend à ce que bush ramène son véto Rolling Eyes

maintenant les parlementaires démocrates exigent que le département américain de la Justice ouvre une enquête
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Message Posté le: Sam Déc 08, 2007 17:16 pm    Sujet du message:
jgb a écrit:
De plus tous les sondages confirment que l'administration actuelle n'a le soutien que de 35/40% de la population. De la a dire que c'est un dictateur.........


Drôle de coincidence mais... Adolf Hitler a été nommé Chancelier de manière tout à fait constitutionnelle alors que son parti représentait lui aussi 35-40% des élécteurs.

jgb a écrit:
Mais je suis d'accord que c'est un idiot.... Wink


Sur ce point là, même ses soutiens les plus fanatiques n'osent plus dire le contraire.


Après avoir passé quatre ans à Guantanamo, sans la moindre raison, été interrogé par des méthodes tellement abjectes que les américains ont jugé plus prudent d'effacer les vidéos des interrogatoires, un belge rentre au pays, sans inculpation et sans jugement puisque son dossier est totalement vide d'élément à charges.

En guise de discours de bienvenue, Anne-Marie Lizin, présidente du Sénat, l'a qualifié de "belge entre guillemet". Il faut dire que ce belge était fort basané.

Réactions de la classe politique et des médias belges ? Aucune...
Un ministre qui se trompe de paroles en chantant la brabançonne provoque des crises institutionnelles bien plus sérieuses.

Alors Georges Bush est idiot, c'est un fait, mais c'est également un fait que tous les "personnalités" que les bons Européens mettent au pouvoir passent le plus clair de leur temps à lécher le cul de cet idiot... et que les bons européens qui le traitent d'idiot continuent à voter pour eux...

Qui est le plus idiot entre l'idiot, l'idiot qui le suit et l'idiot qui vote pour l'idiot qui le suit ?
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Message Posté le: Sam Déc 08, 2007 22:17 pm    Sujet du message:
je n'oublie aussi pas qu'un journaliste soudanais, sami al hajj est détenu injustement au guantanamo où il a subi de très mauvais traitements juste parcequ'il travaillait pour la chaîne al jazeera.

pétition pour libérer le journaliste sami al hajj :

http://www.genaisse.com/forums/viewtopic-26378.html
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Message Posté le: Dim Déc 09, 2007 10:15 am    Sujet du message:
Citation:
Vidéos de la CIA détruites: enquête préliminaire du ministère de la Justice
AFP
AFP - Samedi 8 décembre, 23h04

WASHINGTON (AFP) - Le ministère américain de la Justice a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur la destruction d'enregistrements vidéo d'interrogatoires de membres d'Al-Qaïda par la CIA.

"Le ministère de la Justice et la CIA ont annoncé aujourd'hui que la division de la sûreté nationale du ministère de la Justice avait ouvert une enquête préliminaire avec le bureau de l'inspecteur général de la CIA au sujet de la destruction des vidéos d'interrogatoires", écrit le ministère dans un communiqué.

L'enquête préliminaire va rassembler les faits de façon à "déterminer si il y a suffisamment d'éléments pour justifier une enquête complète", ajoute le communiqué.

Le directeur de l'Agence de renseignement américaine (CIA), Michael Hayden, a reconnu jeudi que ses services avaient détruit en 2005 plusieurs enregistrements d'interrogatoires sensibles, afin notamment de protéger les agents qui y ont participé contre d'éventuelles représailles d'Al-Qaïda.

Elus démocrates et associations de défense des droits de l'homme ont vivement dénoncé cette décision et réclamé une enquête approfondie sur cette possible obstruction à la justice.
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Message Posté le: Dim Déc 09, 2007 15:47 pm    Sujet du message:
Citation:
A Guantanamo, la loi américaine s'applique aux iguanes, mais pas aux détenus

SAN JUAN, Porto Rico - Six ans après l'arrivée des premiers détenus soupçonnés de terrorisme, la base militaire de Guantanamo ressemble toujours à un no man's land juridique. La loi américaine protège l'espèce menacée des iguanes, mais ne s'applique pas aux 305 prisonniers.

La semaine dernière, la Cour suprême des Etats-Unis, saisie de la question du statut juridique de cette base américaine située sur l'île de Cuba et de ses prisonniers, a entendu des avocats s'expliquer sur le type de protections juridiques auxquelles devraient avoir droit les détenus de Guantanamo Bay.

Après les attentats du 11 septembre 2001 et l'opération militaire en Afghanistan, l'administration Bush a trouvé en Guantanamo l'endroit idéal pour emprisonner les hommes arrêtés à l'étranger par l'armée américaine au motif de leurs liens présumés avec Al-Qaïda et les talibans afghans. Les premiers détenus sont arrivés en janvier 2002.

Le gouvernement américain soutient que ni les lois cubaines ni celles des Etats-Unis ne s'appliquent dans ce bout de territoire de 11.700 hectares loué à bail depuis plus d'un siècle par les Américains aux Cubains. Cette location en "leasing" permet à l'administration Bush de dire que la base de Guantanamo n'est certes pas un territoire cubain, mais encore moins "un territoire souverain des Etats-Unis".

Au terme du bail qui ne peut être dénoncé que par consentement mutuel, Washington verse chaque année pour la location un chèque modique de 4.085 dollars (2.790 euros), que le régime de Fidel Castro refuse systématiquement d'encaisser, en dénonçant une occupation illégale.

Les avocats des prisonniers contestent évidemment l'interprétation de l'administration Bush et ont porté l'affaire devant la Cour suprême. "Aucune autre loi ne s'applique", a souligné l'un d'eux, Seth Waxman, devant les neuf juges suprêmes. "Si notre loi ne s'applique pas, alors c'est une zone de non-droit".

Ces avocats ainsi que les associations de défense des droits de l'Homme relèvent également que les interrogatoires militaires qui y sont pratiqués ne peuvent se substituer à de véritables procédures judiciaires.

Les juges suprêmes ont paru intrigués par le statut unique de cette base navale. Ainsi, lors de l'audience de mercredi, le président de la Cour suprême, John Roberts, a demandé de quelle façon s'appliquait la loi cubaine à Guantanamo, en citant par exemple le cas de trois vieux employés cubains qui travaillent sur la base américaine depuis avant la révolution cubaine de 1959.

"Si un conflit éclate entre deux de ces employés pour une raison quelconque, l'un ne peut pas poursuivre l'autre devant les tribunaux cubains?", a demandé le président Roberts aux défenseurs des prisonniers. "Absolument pas", a répondu Me Waxman.

La loi américaine de 2006, dite Military Commissions Act, a considérablement réduit la possibilité pour les prisonniers de Guantanamo de contester les conditions de leur détention, un droit connu sous le nom d'"habeas corpus" et s'appliquant à toute personne sur le sol américain, de nationalité américaine ou pas.

Paradoxalement, l'armée applique bien certaines lois américaines à Guantanamo, celle par exemple sur la protection des espèces menacées telles que les iguanes. La limitation de vitesse de 40km/h y est strictement contrôlée pour éviter que ces gros lézards ne se fassent écraser en traversant les routes, a expliqué Bruce Lloyd, chargé des relations publiques.

"Il y a un effort constant de la part du commandement en vue de protéger les iguanes et les autres espèces exotiques présentes ici qui, je présume, provient partiellement des lois fédérales", a reconnu M. Lloyd.

Les avocats des détenus n'ont pas hésité à soulever le cas des iguanes devant la Cour suprême. "Quiconque, y compris un responsable fédéral, viole la Loi sur les espèces protégées en mettant en danger un iguane à (Guantanamo) peut devoir payer une amende et être poursuivi", a fait remarquer l'un d'eux, Me Tom Wilner. "Le gouvernement affirme pourtant que la loi américaine ne s'applique pas pour protéger les êtres humains prisonniers là-bas". C'est "totalement absurde".

Le juge Anthony Kennedy, l'un des neuf membres de la Cour suprême dont la voix pourrait faire pencher la balance lorsqu'il y aura vote, a déjà fait connaître son sentiment dans un point de vue rendu en 2004 en marge d'une affaire: "Guantanamo Bay est, dans toutes les considérations pratiques, un territoire des Etats-Unis".

L'arrêt de la Cour suprême n'est pas attendu avant de longs mois.

Associated Press
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Message Posté le: Jeu Déc 13, 2007 20:48 pm    Sujet du message:
Citation:
Vidéos d'interrogatoires détruites aux USA: le directeur de la CIA auditionné au Congrès
AFP
Par Par Céline SERRAT AFP - Mardi 11 décembre, 22h14

WASHINGTON (AFP) - Le directeur de la CIA Michael Hayden, qui a reconnu la destruction en 2005 d'enregistrements vidéos d'interrogatoires de suspects d'Al-Qaïda, a été auditionné mardi au Congrès alors que la Maison Blanche réaffirmait que les Etats-Unis ne pratiquaient pas la torture.

Rien n'a filtré de cette réunion à huis clos de la commission du Renseignement du Sénat américain. Une réunion similaire devait suivre mercredi à la Chambre des représentants.

"Ce que je peux dire, c'est que tous les interrogatoires ont été légaux et qu'on en a entièrement rendu compte au Congrès des Etats-Unis", a dit à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino. "Les Etats-Unis ne pratiquent pas la torture", a-t-elle assuré.

L'annonce de la destruction des vidéos a provoqué une polémique liée à la possibilité que la CIA ait caché ces bandes au Congrès, à la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 et à des juges, et qu'elle les ait détruites dans l'intention de faire disparaître des documents pouvant être utilisés pour dénoncer les méthodes de la CIA comme de la torture.

Un ancien agent de la CIA, John Kiriakou, a révélé lundi que l'un des suspects dont les interrogatoires avaient été enregistrés et détruits, Abou Zoubaydah, avait été soumis au simulacre de noyade ("waterboarding"), une méthode dénoncée par ses détracteurs comme un acte de torture.

La Maison Blanche a refusé de dire si le simulacre de noyade relevait ou non de la torture parce que l'administration, depuis la confirmation officielle en 2006 de l'existence d'un programme secret d'interrogatoire et de détention de la CIA, ne s'exprime pas, par principe, sur les méthodes employées.

Elle a aussi refusé de dire si, comme le rapportait la presse, l'administration avait peu insisté à l'époque pour que les vidéos ne soient pas détruites. Elle a invoqué la consigne de silence donnée par le conseiller légal de M. Bush devant le nouveau scandale, aussi longtemps que des investigations seraient en cours.

Le ministère de la Justice a annoncé samedi avoir ouvert une enquête préliminaire sur ces destructions, justifiées selon le chef de la CIA par le besoin d'assurer la sécurité des agents ayant conduit les interrogatoires.

Cette décision n'a cependant pas satisfait les associations de défense des droits de l'Homme et nombre d'élus qui réclament une enquête approfondie pour établir si l'élimination de ces vidéos a constitué une obstruction à la justice.

"Cette atteinte à notre autorité morale (...) augmente les risques pour nos soldats s'ils devaient être faits prisonniers (...) Cela entrave notre capacité à mener une guerre efficace contre le terrorisme", a déclaré mardi Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat. "Qui était responsable de la destruction des enregistrements? Quelque chose a-t-il été caché?", a-t-il demandé, en estimant que "la possibilité d'une obstruction à la justice est réelle".

Selon le New York Times, les vidéos détruites, tournées en 2002 dans des prisons secrètes de la CIA, ont enregistré les interrogatoires de deux terroristes présumés, Abou Zoubaydah, un membre influent présumé d'al-Qaïda arrêté au Pakistan, et Abdel Rahim al-Nachiri, suspecté d'être impliqué dans l'attentat contre le navire USS Cole au Yémen en 2000.

L'administration Bush a toujours refusé de préciser les méthodes de la CIA tout en assurant ne pas pratiquer la torture.

Mais début octobre, le New York Times a révélé l'existence de documents du ministère de la Justice, assurant que la loi n'empêchait pas de gifler un détenu, de le soumettre à des températures extrêmes ou à un simulacre de noyade, variante du "supplice de la baignoire" pratiqué pendant la guerre d'Algérie.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 09:34 am    Sujet du message:
Citation:
L'administration Bush demande à un juge de ne pas se pencher sur la destruction des vidéos d'interrogatoires musclés
AP
AP - Samedi 15 décembre, 16h40


WASHINGTON - L'administration Bush a demandé à un juge fédéral de ne pas s'intéresser à la destruction par les services secrets américains des enregistrements vidéos d'interrogatoires de deux membres présumés d'Al-Qaïda, au motif que cela pourrait perturber une enquête interne ouverte la semaine passée.

Dans les documents présentés vendredi soir au tribunal, les représentants du gouvernement américain estiment que l'administration n'était pas tenue de conserver ces enregistrements.

Le juge fédéral Henry Kennedy avait ordonné à l'administration Bush en juin 2005 de préserver "toutes les preuves et les informations liées à la torture, les mauvais traitements et les abus sur les personnes actuellement détenues sur la base de la Marine des Etats-Unis à Guantanamo Bay". Cinq mois plus tard, la CIA a détruit les enregistrements vidéo.

Selon les avocats du gouvernement, les vidéos détruites n'étaient pas visées par la décision du juge, les deux prisonniers concernés, Abou Zubadah et Abd al-Rahim al-Nachiri, ayant été interrogés alors qu'ils n'étaient pas détenus sur l'île cubaine. Ils se trouvaient à l'étranger, dans le réseau de lieux de détention secret mis en place par la CIA.

L'assistant du ministère de la Justice Jeffrey Bucholtz explique aussi que l'enquête du juge fédéral Henry Kennedy pourrait perturber l'enquête ouverte par la CIA et le ministère de la Justice.

Le gouvernement a utilisé le même type d'arguments devant le Congrès. Vendredi, le département de la justice a demandé au Congrès de ne pas interroger de témoins ni demander de documents au motif que ces actions reviennent aux enquêteurs.

Par ailleurs, les sénateurs démocrates ont fait adopter une mesure qui impose à la CIA de suivre les mêmes règles d'interrogatoires que l'armée, lesquelles interdisent notamment les simulations d'exécution ou de noyade. Mais les Républicains ont ensuite bloqué cet amendement vendredi parce qu'il n'avait pas été adopté dans les règles.


Citation:
Vidéos détruites par la CIA: la justice américaine demande au Congrès de suspendre son enquête
AFP
Par Par Daphné BENOIT AFP - Samedi 15 décembre, 20h52

WASHINGTON (AFP) - Un mois après sa nomination controversée en raison de ses positions floues sur la torture, le ministre américain de la Justice Michael Mukasey est accusé par des parlementaires de vouloir faire obstruction à leur enquête sur la destruction de vidéos d'interrogatoires par la CIA.

Le ministère de la Justice et le Congrès ont lancé en parallèle des enquêtes sur la destruction, en 2005, de documents vidéos de la CIA datant de 2002 qui montraient des membres présumés d'Al-Qaida soumis à des interrogatoires particulièrement musclés.

Le directeur de l'agence américaine de renseignement, Michael Hayden, a reconnu ces derniers jours la destruction de vidéos, alimentant les soupçons pesant sur l'administration Bush de vouloir dissimuler l'usage de la torture dans le cadre d'interrogatoires de terroristes.

Mais le ministère américain de la Justice a demandé vendredi à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants de suspendre son enquête, en faisant valoir qu'elle ferait courir des "risques significatifs" à sa propre investigation, dans une lettre reproduite par le New York Times.

La requête a provoqué la réaction indignée de deux parlementaires membres de cette commission, qui devait entendre la semaine prochaine deux responsables de la CIA, mais dont les auditions devraient être repoussées, selon le New York Times.

"Notre équipe a été informée que le département de la Justice avait recommandé à la CIA de ne pas coopérer à notre enquête", s'insurgent les républicains Silvestre Reyes et Pete Hoekstra, dans un communiqué vendredi.

"Nous sommes choqués que le département de la Justice cherche à faire obstruction à notre enquête", poursuivent les parlementaires. "Des enquêtes peuvent être menées en parallèle et il n'y a rien qui permette au ministre de la Justice de se mettre en travers de notre travail".

Mardi et mercredi, le chef de la CIA, Michael Hayden, avait été auditionné par les commissions du Renseignement de la Chambre et du Sénat et "s'était engagé à fournir les informations nécessaires à notre enquête", rappelent-ils.

"Il est clair que cette histoire va au-delà de ce qui nous a été dit, et il est regrettable que nous soyons empêchés d'entendre les faits. On ne peut pas faire confiance à l'exécutif pour superviser lui-même ce dossier", concluent-ils.

Cette affaire risquent de relancer les critiques du Congrès envers le nouveau ministre américain de la Justice, Michael Mukasey, confirmé dans ses fonctions in extremis début novembre. Il avait provoqué la colère de nombreux élus démocrates et d'associations de défense des droits de l'Homme en refusant de condamner formellement l'usage de la torture.

Plus largement, la révélation de la destruction d'enregistrements vidéos d'interrogatoires de la CIA a relancé aux Etats-Unis le débat sur l'usage de la torture.

Quelques jours après l'aveu par un ancien officier de la CIA que l'agence avait eu recours à la méthode du simulacre de noyade ("waterboarding") pour interroger un membre influent d'Al-Qaïda capturé par les Etats-Unis après le 11-Septembre, la Chambre des représentants américaine a adopté jeudi un texte exigeant que les agents du renseignement renoncent à toute forme de torture, et se plient aux mêmes règles que les militaires.

Mais la Maison Blanche, qui se défend par ailleurs d'autoriser le recours à la torture, a d'ores et déjà prévenu que le président George W. Bush apposerait son veto en cas d'adoption du texte par le Sénat.


En gros Bush veut faire entrave à l'enquête en comptant sur le ministre de la justice qu'il a lui même nommé, et en essayant d'écarter le juge fédéral...
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 12:02 pm    Sujet du message:
Pas de réactions... il faut croire que l'information ne surprend personne.

Quand on pense que Sarkozy est un fervent admirateur de GW Bush, je conseille fortement aux français basanés de s'entrainer à retenir sa respiration, ça pourrait leur servir prochainement.
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Message Posté le: Jeu Déc 20, 2007 20:13 pm    Sujet du message:
et on apprend autre chose alors que la maison blanche laissait entendre que george bush n'était pas au courant des vidéos détruites :

Citation:
La Maison blanche aurait été au courant des vidéos de la CIA
Reuters
Reuters - Mercredi 19 décembre, 22h39


WASHINGTON (Reuters) - Au moins quatre juristes de la Maison blanche ont pris part, entre 2003 et 2005, à des réunions organisées par la CIA pour savoir si les enregistrements vidéo d'interrogatoires parfois musclés devaient ou non être détruits, rapporte le New York Times.

L'agence de renseignement américaine a reconnu le 6 décembre avoir détruit les enregistrements de plusieurs centaines d'heures d'interrogatoire, ce qui a soulevé une vague d'indignation sur les bancs démocrates du Congrès et parmi les mouvements de défense des droits de l'homme.

Affirmant que la torture n'a pas cours aux Etats-Unis, le président George Bush dit avoir appris l'existence de ces cassettes lorsque le directeur de la CIA, Michael Hayden, lui en a parlé ce mois-ci.

"Il ne se souvient pas d'avoir entendu parler de l'existence de ces cassettes ni de leur destruction avant d'en avoir été informé par la CIA", a répété mercredi Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche.

Parmi les quatre personnalités citées par le Times figure Alberto Gonzales, ancien ministre de la Justice alors conseiller juridique du président.

Les trois autres sont Harriet Myers, autre conseillère juridique de la Maison blanche, John Bellinger, ancien juriste du Conseil de sécurité nationale, et David Addington, proche conseiller du vice-président Dick Cheney.
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Message Posté le: Jeu Jan 03, 2008 15:53 pm    Sujet du message:
Citation:
Destructions de vidéos par la CIA: le ministère de la Justice ouvre une enquête criminelle
AP
Par Matt Apuzzo AP - Jeudi 3 janvier, 00h13


WASHINGTON - Le ministère américain de la Justice a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête criminelle sur la destruction par la CIA, les services secrets américains, d'enregistrements vidéo d'interrogatoires de deux membres présumés d'Al-Qaïda.

Le Département de la Justice avait déjà diligenté une enquête interne. La CIA a reconnu le mois dernier avoir détruit les enregistrements de ces interrogatoires musclés en novembre 2005, au moment même où les organisations de défense des droits de l'Homme et les avocats des détenus réclamaient des informations sur le programme de détentions et d'interrogatoires secrets de la CIA. Le Congrès et les tribunaux américains se demandaient également de leur côté si les "interrogatoires renforcés" ne confinaient pas à la torture.

"La division de la sécurité nationale du Département (de la Justice) a recommandé, ce que j'ai conclu, qu'il existe une base pour ouvrir une enquête criminelle sur cette affaire", a déclaré le ministre de la Justice Michael Mukasey dans un communiqué publié mercredi.

Le ministre a confié l'enquête au procureur fédéral John Durham. Ce magistrat est réputé pour son indépendance et sa détermination, allant jusqu'au bout des procédures dont il a la charge. Il s'est notamment illustré dans la lutte contre le banditisme, obtenant la condamnation de nombreux chefs de gangs. "Personne dans ce pays n'est au-dessus des lois", soulignait-il en 2002 après avoir dirigé une enquête débouchant sur l'incarcération d'un ancien agent du FBI, la police fédérale américaine.

Mark Mansfield, porte-parole de la CIA, a déclaré que l'Agence centrale de renseignement "coopérera bien sûr pleinement". La CIA a ouvert ses dossiers à la commission d'enquête parlementaire déjà mise en place pour déterminer si l'agence s'est ou non rendue coupable de violation de lois, destruction de preuves et obstruction au Congrès.

La Commission du renseignement de la Chambre des Représentants a convoqué pour une audition le 16 janvier Jose Rodriguez, l'ancien responsable de la CIA qui a ordonné la destruction des enregistrements.

Les deux prisonniers concernés, Abou Zubadah et Abd al-Rahim al-Nachiri, avaient été interrogés alors qu'ils se trouvaient à l'étranger, dans le réseau de lieux de détention secrets mis en place par la CIA.

Selon le démocrate Patrick Leahy, président de la Commission sénatoriale des Affaires judiciaires, l'annonce du ministre de la Justice montre que les parlementaires "ont eu raison de s'inquiéter d'une possible obstruction à la justice et au Congrès".

Le sénateur démocrate Edward Kennedy s'est également félicité de la décision de M. Mukasey. "Ces enregistrements ont peut-être été la preuve d'un crime, et leur destruction a peut-être constitué un crime en soi", a-t-il souligné. Selon l'ancien procureur du Connecticut (est) Stanley Twardy, qui a travaillé avec John Durham, le ministère de la Justice a fait avec ce magistrat le choix de "l'indépendance et de l'intégrité".
guillaume76
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Message Posté le: Jeu Jan 03, 2008 16:24 pm    Sujet du message:
le serpent a écrit:
Pas de réactions... il faut croire que l'information ne surprend personne.

Quand on pense que Sarkozy est un fervent admirateur de GW Bush, je conseille fortement aux français basanés de s'entrainer à retenir sa respiration, ça pourrait leur servir prochainement.


T'a pas d'autres conneries a sortir ?
Franchement votre vision de la démocratie, elle fais peur... Je dirais rien de plus car je pourrais etre vulgaire et ca serait encore te faire trop d'honneurs...
le serpent
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Message Posté le: Jeu Jan 03, 2008 21:47 pm    Sujet du message:
Il me semble utile de préciser qu'il s'agissait d'ironie. Ce que je montre de la démocratie n'est pas ce que je souhaite mais ce que je vois, et c'est vous qui avez élu sarkozy.
la-romantique
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Message Posté le: Ven Jan 04, 2008 13:32 pm    Sujet du message:
tu crois, que Ségon aura fait mieux SERPENT ?
tu veux que je te site des loies qui grace à elles tu vis ?
le serpent
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Message Posté le: Ven Jan 04, 2008 20:50 pm    Sujet du message:
la-romantique a écrit:
tu crois, que Ségon aura fait mieux SERPENT ?


Il est humainement impossible de faire pire.

la-romantique a écrit:
tu veux que je te site des loies qui grace à elles tu vis ?


Tu veux que je te cites les sectes qui ont pignon sur rue grâce à Sarkozy ?
butterflyz0986
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Message Posté le: Sam Jan 05, 2008 12:42 pm    Sujet du message:
ben voilà, sarko est responsable de toute la misère du monde ! C'est la nouvelle de l'année !...
Faut redescendre sur terre 2 minutes...
cherjirou
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Message Posté le: Sam Jan 05, 2008 12:53 pm    Sujet du message:
butterflyz0986 a écrit:
ben voilà, sarko est responsable de toute la misère du monde ! C'est la nouvelle de l'année !...
Faut redescendre sur terre 2 minutes...


serpent ne sait plus sur qui taper, seul pol pot,staline, castro ou encore kim il sung trouvent grace à ses yeux ^^
le serpent
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Message Posté le: Sam Jan 05, 2008 21:36 pm    Sujet du message:
butterflyz0986 a écrit:
ben voilà, sarko est responsable de toute la misère du monde ! C'est la nouvelle de l'année !...
Faut redescendre sur terre 2 minutes...


De toute la misère du monde, non, je n'ai jamais rien dit de tel.

Des explosions de violence dans les banlieues, oui ; du fait que la scientologie a pignon sur rue également.

C'est bien suffisant pour qu'on s'en débarasse.
bionique
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Message Posté le: Mer Fév 06, 2008 19:32 pm    Sujet du message:
La simulation de noyade a bel et bien été pratiquée sur Abou Zoubaydah et Abd Rahim Al-Nashiri, deux concernés dans l'affaire des vidéos détruites par la CIA :
Citation:
La CIA reconnaît avoir pratiqué des simulations de noyade lors d'interrogatoires de membres d'Al-Qaïda
Par Lara Jakes Jordan AP - Mercredi 6 février, 12h09

WASHINGTON - Les démocrates du Sénat ont réclamé l'ouverture d'une enquête criminelle après que l'administration Bush, pour la première fois, a reconnu avoir pratiqué sur trois suspects de terrorisme une technique d'interrogatoire considérée comme de la torture.

Devant la commission du renseignement du Sénat mardi, le directeur de la CIA Michael Hayden est en effet devenu le premier officiel du gouvernement à reconnaître publiquement que l'agence a pratiqué le "waterboarding", ou noyade simulée, sur trois membres présumés d'Al-Qaïda -Khalid Sheik Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, ainsi qu'Abou Zoubaïda et Abd al-Rahim al-Nashiri.

"Nous l'avons utilisée contre ces trois détenus en raison des circonstances de l'époque", en 2002 et 2003, a déclaré Hayden. "On pensait que de nouveaux attentats catastrophe contre la patrie étaient inévitables. Et nous n'avions qu'une connaissance limitée d'Al-Qaïda et de ses méthodes. Ces deux réalités ont changé".

Le patron de la CIA a dit avoir interdit cette méthode d'interrogatoire en 2006, mais le Directeur du renseignement national Mike McConnell, l'a contredit au cours de la même audition devant les sénateurs, précisant que le "waterboarding" n'avait pas quitté l'arsenal de la CIA: son utilisation est désormais soumise au feu vert spécifique du président et du ministre de la Justice.

Dick Durbin, numéro deux démocrate du Sénat et membre de la commission en question, a donc exigé du ministère de la Justice l'ouverture d'une enquête criminelle sur ces pratiques.

Durbin, furieux après que la semaine dernière le ministre de la Justice Michael Mukasey se soit refusé à qualifier de torture cette technique de noyade simulée, a menacé de bloquer la nomination du numéro deux du ministère si l'enquête n'est pas ouverte.

Tout délai dans la confirmation de l'Attorney General adjoint, Mark Filip, risquerait d'aggraver les ennuis du ministère de la Justice, après une année de scandales et de confusion interne. Mukasey, qui a prêté serment en novembre, a fait de la remise sur pied du ministère une des priorités des derniers mois de la présidence Bush.

Human Rights Watch, qui exhorte depuis longtemps Washington à qualifier le "waterboarding" de forme de torture et à la mettre hors-la-loi, a qualifié le témoignage de Hayden de "reconnaissance explicite d'une activité criminelle". "Le simulacre de noyade est de la torture, et la torture est un crime", a lancé Joanne Mariner, responsable du contre-terrorisme au sein de l'organisation de défense des droits humains, jugeant que ce témoignage "faisait mentir" les précédentes déclarations selon lesquelles la CIA n'a pas pratiqué la torture.

L'ambiguïté et la polémique se poursuivent aux Etats-Unis sur cette question qui embarrasse le gouvernement: ce dernier craint de voir des employés gouvernementaux poursuivis s'il admet que le "waterboarding" est une forme de torture.

Ses détracteurs notent qu'il est interdit par la Convention onusienne contre la torture. Et qu'il devrait être considéré comme illégal en vertu de la Loi américaine sur les Commissions militaires de 2006, qui interdit tout traitement "cruel, inhumain et dégradant" contre des suspects de terrorisme. Mais sans mentionner spécifiquement le "waterboarding".

Devant le Sénat la semaine dernière, Mukasey s'était en outre refusé à discuter la légalité des programmes de détention et d'interrogatoire confidentiels de la CIA, affirmant qu'il ne voulait pas par ce biais fournir aux ennemis des Etats-Unis des informations sur les méthodes d'interrogatoire pratiqués.

Quant à McConnell, le "chef-espion" américain, a refusé de qualifier la pratique d'illégale, tout en expliquant mardi que "porté à l'extrême, le 'waterboarding peut déboucher sur la mort: vous pouvez noyer quelqu'un". Avant d'ajouter: "tout ce que je sais, c'est que c'est une technique légale utilisée dans des circonstances particulières. Il faut connaître ces circonstances pour en tirer une conclusion légale".


Et la dernière :
Citation:
Terrorisme: Washington autorise la "simulation de noyade" pour les interrogatoires
AFP - il y a 40 minutes

WASHINGTON (AFP) - Les Etats-Unis pourront utiliser dans certaines circonstances la simulation de noyade lors d'interrogatoires de suspects de terrorisme, a annoncé mercredi la Maison Blanche, refusant de qualifier cette pratique d'acte de torture.

"Cela dépendra des circonstances", a indiqué le porte-parole Tony Fratto, ajoutant: "si l'on croit qu'une attaque pourrait être imminente, cela pourrait être une circonstance dont on voudra vraiment tenir compte".

"Le président (Bush) écoutera le jugement averti des professionnels du Renseignement et le jugement du ministre de la Justice en termes de conséquences légales de l'emploi d'une technique particulière", a ajouté le porte-parole.

Ces commentaires de la Maison Blanche surviennent au lendemain d'une audition au Congrès du directeur de la CIA Michael Hayden qui a admis pour la première fois que l'agence de renseignement avait utilisé la simulation de noyade sur trois prisonniers suspectés de liens avec Al-Qaïda.

Ces détenus étaient Khaled Cheikh Mohammed, cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, Abou Zoubaydah, premier membre influent présumé d'Al-Qaïda capturé par les Etats-Unis après le 11-Septembre, et Abd Rahim Al-Nashiri, un autre responsable présumé du réseau islamiste.

Après des années durant lesquelles l'admnistration Bush se refusait à évoquer les techniques d'interrogations utilisées au prétexte que cela aurait mis en danger la sécurité nationale, le président George Bush "a autorisé le général Hayden à dire ce qu'il a dit", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche.

"L'impact cumulé des discussions publiques au sujet de cette technique ont conduit à un consensus selon lequel on pouvait faire une exception dans ce cas", a-t-il ajouté.

"Il y a eu beaucoup de choses écrites, dans les journaux, les magazines, parfois pas toujours vraies, et il y a donc eu un consensus (pour évoquer) cette technique en particulier", a encore dit Tony Fratto.


Interrogé sur les facteurs que Bush pourrait prendre en compte pour décider ou non de réautoriser l'utilisation de la simulation de noyade ou "d'autres techniques avancées", le porte-parole n'a pas donné de détail.

Selon lui, le directeur de la CIA devra s'adresser au ministre de la Justice pour discuter "des circonstances en fonction desquelles une technique particulière serait utilisée, et des garde-fous". Ensuite, le ministre de la Justice devrait décider de la légalité de cette pratique, avant d'en référer à la Maison Blanche qui tranchera.

Tony Fratto a refusé de qualifier de torture les techniques d'interrogatoires musclés de la CIA. "La torture est illégale. Chaque technique avancée utilisée par la CIA dans ce programme avait été soumise au département de la Justice et ils avaient estimé que, dans des circonstances particulières, et avec des garde-fous, c'était légal".

"Le programme (d'interrogation) et les techniques utilisées ont été jugées légales", a insisté le porte-parole, en assurant que le programme continuerait, en conformité avec la loi américaine et "les obligations légales" des Conventions de Genève.
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Message Posté le: Dim Mar 09, 2008 00:40 am    Sujet du message:
Bush met son veto à un texte contre la torture des suspects de terrorisme
Par Par Laurent LOZANO AFP - Samedi 8 mars, 21h26

WASHINGTON (AFP) - Le président américain George W. Bush a indiqué samedi avoir opposé son veto à un texte qui interdirait de facto à la CIA de recourir à des méthodes d'interrogatoire dénoncées par leurs détracteurs comme de la torture, telle la simulation de noyade.

Le Congrès, où les adversaires démocrates de M. Bush sont majoritaires, a adopté en février un texte de financement dont une disposition contraindrait les services de renseignement à se conformer au manuel des règles d'interrogatoire imposées aux militaires, qui interdit les techniques traumatisantes comme la simulation de noyade.

Mais le texte n'a été approuvé que par une petite majorité du Sénat, rendant très improbable que le Congrès puisse surmonter le veto présidentiel et réunir les deux-tiers de voix nécessaires dans les deux chambres pour que le texte entre dans la loi sans la signature de M. Bush.

"Al-Qaïda reste déterminé à attaquer de nouveau l'Amérique (...). Parce que le danger persiste, nous devons veiller à ce que nos services de renseignement aient les outils nécessaires pour arrêter les terroristes", a dit M. Bush dans son allocution radiophonique hebdomadaire.

Le texte que le Congrès lui a soumis pour promulgation "réduirait ces outils essentiels. Donc j'y ai mis mon veto aujourd'hui", a-t-il dit, une décision attendue qui n'en a pas moins suscité des réactions virulentes.

Le sénateur démocrate Edward Kennedy a ainsi estimé qu'il s'agissait de "l'un des actes les plus honteux de sa présidence. A moins que le Congrès ne surmonte le veto, il restera dans l'Histoire comme une insulte flagrante à l'Etat de droit et entachera gravement la réputation de l'Amérique aux yeux du monde".

Expliquant sa décision, le président a assuré que la loi aurait sapé le programme confidentiel de détention et d'interrogatoire de la CIA, qui a permis de déjouer de nombreux attentats aux Etats-Unis et à l'étranger en collectant des informations "essentielles" grâce à des "techniques sûres et légales" appliquées à "un petit nombre des plus dangereux terroristes".

Le manuel militaire a été conçu pour des combattants "légaux" capturés sur le champ de bataille, pas pour des terroristes "endurcis", a dit M. Bush, qui n'a encore une fois pas dit quelles étaient les méthodes employées par la CIA.

Le directeur de la Centrale du renseignement américain, Michael Hayden, a admis pour la première fois début février que la CIA avait eu recours à la simulation de noyade sur trois suspects, dont Khaled Cheikh Mohammed, cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, mais qu'elle ne l'avait plus utilisée depuis environ cinq ans.

Les méthodes de lutte contre le terrorisme donnent lieu depuis des mois à un débat passionné aux Etats-Unis. Les candidats démocrates disent faire de la restauration des valeurs américaines et de l'image des Etats-Unis dans le monde un enjeu de la présidentielle de novembre.

Dénonçant le veto de M. Bush, le président du parti démocrate, Howard Dean, a aussi rappelé samedi que John McCain, candidat républicain à la Maison Blanche et jusqu'à présent héraut de la lutte contre la torture, s'était prononcé contre le texte lors du vote au Sénat en février.

"Nous avons besoin d'un commandant-en-chef qui n'a jamais hésité sur la question de savoir s'il est acceptable que l'Amérique torture, parce que cela n'est jamais acceptable", a déclaré Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, accusant non pas M. McCain mais sa rivale, Hillary Clinton, de n'avoir pas toujours été aussi claire.

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