Ido Daisuke
Petit nouveau


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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 10:57 am Sujet du message:
Hello !
Moi je suis le vilain petit canard : je connais (pas assez, malheureusement)
Lucinda IRL (In Real Life) mais je ne connaissais pas ce forum avant qu'elle
ne m'invite à lire sa présentation.
Lucinda <- Je ne peux donc pas te souhaiter la bienvenue, mais plutôt te
témoigner toute mon affection et te remercier de me dévoiler un petit peu
plus de toi à chaque fois .
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Lucinda
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 12:38 pm Sujet du message:
Je vois que tu as bien choisi ton image... J'la trouve étonnemment bien
adaptée !
Moi aussi j'ai beaucoup d'affection pour toi, et je suis heureuse de te
dévoiler un peu de moi, en espérant avoir un retour quelque part...
Bisous à Toi.
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Ido Daisuke
Petit nouveau


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Lucinda
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:09 pm Sujet du message:
Je t'en prie, ne te presse pas. Je préfère attendre et qu'elle soit bien...
Allez, j'édite ma présentation et j'vous dépose un p'tit texte...
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Invité
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:11 pm Sujet du message:
[message supprimé]
Dernière édition par Invité le Mar Avr 27, 2010 17:38 pm; édité 1 fois
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Lucinda
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:18 pm Sujet du message:
Citation: | je
me néglige et ne fais pas d'efforts pour m'habiller,
correctement |
J'aimerai bien savoir ce que tu entends par là, c'est surprenant... Je crois
que j'aimerai pouvoir comparer mon taux de négligeance au tien
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Lucinda
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:23 pm Sujet du message: Petit Essai Neigeux
Petit
essai neigeux
J’aime la blancheur et la luminosité que
renvoie la neige. Cela ressemble à l’aube d’un jour magnifique, un jour
divin et prometteur. Des rêves s’éveillent en moi tels de petits
soubresauts de plaisir. La froideur sur mes pieds nus envahit mon corps en un
cours instant, tel un frisson d’une intense émotion. Je me sens uni à
cette aube claire, cette aube porteuse d’espoir. Je souris devant ce
sentiment de bien-être et de promesses. Je m’imagine monts et merveilles,
un pays sans douleur, telle la froideur paralysant la fatigue et la douleur de
mon corps. Le froid est un vampire et sa morsure vous promet un bonheur sans
faille. En y goûtant plus longtemps, l’esprit s’envole au pays de
l’imaginaire, ne pouvant aider le corps dans cette lutte contre le
soulagement de l’âme. Le pays d’une seule nuit, une seule et dernière
nuit, qui s’éveille à l’aide de magnifiques songes. Cette luminosité
nous aide à y pénétrer, à m’enfoncer lentement dans ces désirs. Un
désir de liberté, un désir de bonheur éternel. La seule lâcheté est
peut-être de ne jamais goûter à cet intense plaisir, à ce moment de
volupté de l’âme. Pourquoi se priver d’un tel privilège, d’un tel
fruit cueilli de quelques pas ? Goûter à la chair qui se sent mienne pour
une fois. Elle est sienne à la fois, en profitant à son tour de l’aura de
la neige. Certaines personnes détestent ce bonheur. Serait-ce par peur d’y
goûter ? Je ne pourrai comprendre les Hommes tant que je me sentirai seule à
goûter ces plaisirs de la nature, celle qui régit toute vie sur cette terre,
celle qui nous offre un régal oculaire. Elle seule peut nous conduire au
véritable bonheur, au véritable plaisir, comme si elle seule pouvait juger
de nos états d’âme, le plus beau étant l’heureux. Un état si difficile
à percevoir et pourtant si proche de nous. C’est comme si je passais
constamment à côté de cet état mais ne sachant pas trouver le geste pour
l’effleurer il m’échappait. Saurais-je un jour trouver le geste
nécessaire pour frôler l’heureux, voire l’embrasser de toute mon âme ?
La neige m’en rapproche, sa blancheur purifie mon esprit, sa lumière
enchante mes douleurs et le froid condamne mes idées noires. J’approche ma
main vers l’heureux, il m’épie, m’observe, me tourne autour mais mon
geste lui fait peur et l’état fut. Il fuit au loin, très loin. La neige me
promet une autre occasion, sa blancheur me cajole et me fat oublier cet échec
effacé par une douce lumière d’une aube illusoire. Seul me reste intact
l’emprisonnement d’une sombre partie de mon âme. Mais la magie de ce
soulagement commence à opérer sur mon esprit entier me promettant de ne pas
me faire souffrir. L’illusion s’efface doucement et me laisse entrevoir un
souvenir, un visage. Il me faut retrouver mon corps pour le sortir de cet
endroit merveilleux avant de m’y perdre pour de bon. Je me contente de
déplacer délicatement mes pieds nus pour me rapprocher d’un endroit sans
heureux possible. L’état ultime est bien loin, caché dans ce monde
merveilleux que je viens de quitter. Une seule chose est sure : seule notre
mère à tous sait nous offrir les plus beaux souvenirs. La nature nous
possède et je me dois de la retrouver afin de pouvoir tenter une nouvelle
fois ma chance, un nouveau geste vers l’heureux.
Dernière édition par Lucinda le Jeu Mar 16, 2006 16:25 pm; édité 1 fois
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Invité
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:24 pm Sujet du message:
[message supprimé]
Dernière édition par Invité le Mar Avr 27, 2010 17:38 pm; édité 1 fois
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Lucinda
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 16:26 pm Sujet du message:
Hi hi, alors j'suis toujours négligée...
Alors tout va bien, t'en fais pas, c'est pas très grave...
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Lucinda
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Posté le: Ven Mar 17, 2006 00:14 am Sujet du message:
Réactions
sur mon essai
Citation: |
Bonsoir Lucinda
Je viens de lire ton essai. Il me plaît bcp. Il exprime ta crainte d'avancer
dans la vie je pense.
Si je me trompe tu peux me le dire. Mais il me semble ressentir des choses me
concernant à travers ton écrit.
Félicitations (j'avais oublié de te le dire) Je connais la difficulté
d'écrire. D'ailleurs depuis qques mois je n'écris plus de nouvelles. Mais
j'ai quand même repris l'écriture de poèmes. |
Bien évidemment, si vous désirez que vos réactions ne paraissent pas, merci
de me le faire savoir par MP.
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Ido Daisuke
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Lucinda
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Posté le: Ven Mar 17, 2006 10:11 am Sujet du message:
Je ne sais pas si c'est un niveau d'abstraction, c'est simplement ce que je
ressens. Je sais que mes mots sont mal choisis, je sais qu'il n'est pas très
bien écrit, je ne m'en cache pas, mais cet essai est né d'un moment où j'ai
sorti mon âme sur le papier.
Ce contact avec la nature... Il m'apporte une certaine sérénité, je me sens
redevenir "humaine".
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Ido Daisuke
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Lucinda
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Posté le: Mar Mar 21, 2006 07:48 am Sujet du message:
La nuit et la douleur
La nuit englobe
les plus belles douleurs. Le froid les ravive et me les rappelle. Un vent
glacé me souffle sur le visage, caressant ma peau. Mon corps tente de lutter
contre cette froideur de l’air mais il finit par se résigner, trop fatigué
par la vie qui le mène à combattre sans cesse. La vie fait son travail de
mémoire et me murmure à l’oreille. Un murmure si léger et pourtant si
lourd de signification. Une simple sensation retrouvée et ce murmure entre
dans mon âme, s’y engouffre, se fait une place au soleil de ma peine. Le
froid me dicte une marche rapide, mais les murmures prennent le dessus. La
nature me rejoint, me soufflant un air frais, un air de souvenirs. Je laisse
mon corps se livrer à elle, profitant de ce simple souffle. La nature et la
vie se mélangent, me laissant dans un bien-être propre à la souffrance. Une
caresse naît, toute petite puis frôle ma peau lentement. La chaleur d’une
larme, un réconfort sans égal, la chaleur qui prend en un instant la place
d’un froid insistant. Cette goutte continue son chemin, pourtant si sombre
de par sa nature, elle me paraît soudain si belle, si touchante, si
attendrissante. Je savoure cet instant, cette seconde de soulagement. Mais
lorsque la deuxième roule, alors mon âme se met à crier, à hurler… elle
souffre, et je ne peux rien y faire. Tel un engrenage en marche, la caresse se
mêle à la souffrance pour ne faire plus qu’un : une caresse douloureuse.
La nature suit en chœur cet étrange ballet, elle me le montre à sa
manière. Le vent glacé intensifie la caresse douloureuse tout en
immobilisant mon corps, l’empêchant de se défendre, lui dictant sa
conduite, lui imposant la marche ç suivre. Une nouvelle caresse naît alors
qu’un murmure retentit en moi : la vie s’immisce dans mon esprit et met à
nu une nouvelle souffrance et la partage avec moi. Toutes deux nous
redécouvrons ce sentiment si vite oublié. Pourquoi ? Pourquoi ne
laisse-t-elle pas cette partie de mon âme en paix ? Une larme sombre coule,
caressant ma peau, m’apaisant de ce sentiment refoulé qui naît en moi. Mes
pas se font moins rapide. Le froid ralentit leur avancée, et m’offre à
cette nuit froide. Une nuit tellement moins belle qu’une autre. Le froid et
le vent froid s’allient parfois pour faire naître un souvenir merveilleux.
Le souvenir de l’approche de l’heureux, sous un ciel bienveillant, chaque
étoile me montrant la beauté de la nature. Les yeux plongés dans cette
beauté, l’heureux était apparu, pas très loin. Ce souvenir s’efface, le
froid a décidé de rester seul, laissant le vent me mordre le visage. Une
dernière douleur, une dernière caresse. Les murmures s’enfuient. Une douce
chaleur envahit mon corps, le sortant de son sommeil forcé. Les caresses sont
toujours là, mais beaucoup plus faibles. Elles ne frôlent plus qu’un peu
mon corps. Les murmures se taisent, me laissant seule, seule au milieu de
cette chaleur, seule avec ces caresses mourantes. Mon corps me soutient, les
douleurs s’en retournent dans l’ombre et les caresses se figent. Mon
esprit se repose de cette épreuve, se soulage de ce silence naissant. Tout
m’indiffère, mon corps et mon esprit n’aspire plus qu’à une chose :
dormir, rejoindre ce souvenir merveilleux d’un ciel bienveillant.
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Ido Daisuke
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Posté le: Mar Mar 21, 2006 13:31 pm Sujet du message:
Je t'avoue que je ne sais pas quoi dire...
Ton âme à nue comme ça... Autant de souffrance...
J'aimerais tellement faire quelque chose pour toi, mais je n'ai pas la moindre
idée de ce qui pourrait t'aider...
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Lucinda
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Posté le: Mar Mar 21, 2006 15:12 pm Sujet du message:
C'est un texte qui est un peu vieux. Mais toujours d'actualité au final
depuis hier. Vous avez encore quelques textes de retard... Et il y a
là-dedans des références que je ne suis pas sure qu'elles soient
accessibles à tout le monde.
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Lucinda
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Posté le: Ven Mar 24, 2006 00:06 am Sujet du message:
La peur de Parler
Une envie de
parler à quelqu’un qui m’est cher. Des mots que je ne peux prononcer par
écrit. Des mots qui veulent dire cent mille choses pour moi. Pourquoi ne pas
aller le voir ? Après… Evidemment, mon âme a peur, elle se replie.
Peut-être plus tard…
Le moment venu, quel chemin choisir ? Un laps de temps m’est accordé. Le
froid commence à m’engourdir et endort un peu ma peur. Ces mots doivent
être dits. Mon âme me le réclame, elle me le crie, mais elle a très peur.
J’avance doucement, à petit pas. Je me laisse envahir par la musique. Elle
adoucit mon âme, la rassure un peu. Mes pas me mènent finalement vers cet
être. Ils ralentissent, la peur reprenant le dessus. Non, tu dois avancer.
Cette peur s’installe alors qu’il me faut sonner, prévenir de mon
arrivée. Que fais-tu ? C’en est presque une phobie : on me l’a pourtant
inculqué et appris de nombreuses fois, les sentiments sont des choses intimes
qu’on ne montre à personne. Il ne faut pas parler, en aucun cas, ne montre
jamais de faiblesses. Une habitude renforcée par l’asociabilité. Que
fais-tu ? Le froid engourdit tous mes doigts, ne leur laissant aucune
mobilité. Mon corps ne peut alors plus réagir au froid, ma main hésite,
reste juste au-dessus de ce bouton. Que fais-tu ? Pourquoi mes yeux se
mouillent, mon regard devient flou. Que fais-tu ? Ces mots, je les connais, je
me les suis répétée, je sais ce que je veux dire. Mon âme ne cesse de me
le dire, dès le moindre oubli elle est là, hurlant plus fort que ma peur.
Que fais-tu ? Je sonne. La porte s’ouvre. Que fais-tu ? Mes pas hésitent,
mes mains retiennent pourtant la porte. Mon âme me pousse à entrer. Que
fais-tu ? Il faudrait monter. Mais mon corps est paralysé. Il a conservé
toute la peur de mon âme. Et elle qui crie encore plus fort, hurle de douleur
de ne pouvoir s’exprimer. Que fais-tu ? Mes pieds me hissent dans
l’ascenseur. Mes doigts hésitent, mais appuient. Me voilà arrivée. Que
fais-tu ? Je suis engourdie par le froid, paralysée par la peur. Mes pas
s’enchaînent lentement, le couloir me parait si imposant. Que fais-tu ?
J’hésite. La peur se réveille, plus forte que le cri de mon âme. Mes pas
cessent brusquement. Que fais-tu ? Ces mots qui sont en toi, ils doivent
sortir. Que fais-tu ? Une porte s’ouvre, il est là. Ses mots me
parviennent, la peur me terrasse. Mes mots sont confus, ne ressemblent pas du
tout à ceux de mon âme qui hurle, qui voudrait s’exprimer, quitter cette
douleur. Mais rien. Que fais-tu ? Fuir. Fuir ce malaise, fuir cet être, fuir
ce lieu, fuir cette idée. Je recule, fuis. Que fais-tu ? Plus rien ne me
touche, mon corps veut fuir, la peur est trop forte, mon âme l’a soudain
récupérée. Elle la boit et s’en inspire. Les mots se troublent,
disparaissent. Que fais-tu ? Fuir. Mes pas me conduisent rapidement dehors,
dans le froid à nouveau. Que fais-tu ? Le danger est passé, la peur
s’efface. Les mots reviennent mais mon corps refuse à nouveau cette
épreuve. Mes pas ralentissent considérablement et me déposent près d’une
marche. Que fais-tu ? S’asseoir, attendre que cela passe. Que fais-tu ? Mon
âme est seule, elle peut pleurer en silence. Mes joues se réchauffent, mais
les caresses ne suffisent pas. Mon âme souffre et hurle cette douleur.
Qu’as-tu fait ? Fuir, je suis lâche. Les mots sont pourtant là, tout
près, juste prêts à sortir. Ma peur m’assaille, non, fuir est la seule
chose que mon corps accepte. Pourtant tu es encore tout près. Qu’as-tu fait
? Mon corps reste là, assis dans le froid. Mes doigts s’engourdissent, mes
pieds gèlent, mon corps devient glaçon. Qu’as-tu fait ? Une peur si
entretenue qu’elle gagne toujours. Pourtant tu y étais presque. Les mots
étaient juste là, mon âme voulait les hurler. Qu’as-tu fait ? Rien de je
peux être fière. Pourquoi la peur est-elle toujours plus forte malgré les
sentiments ? Pourquoi la peur domine notre âme, qui en souffre ?
Qu’as-tu fait ? Rien de plus que d’habitude, j’ai fui.
|
Lucinda
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Posté le: Mar Mar 28, 2006 13:58 pm Sujet du message:
Une journée d'exception
Un soleil noir,
une âme en éveil, un sombre futur : une journée comme les autres commence.
Mon corps se réveille, hurle de douleur : la fatigue le tue. Mon âme doit
s’éveiller, elle commence à me retransmettre des émotions. Elle grogne,
un nouveau jour se lève, elle va encore souffrir. Mon corps bouge, il se
prépare : affronter le froid, peut-être des souffrances. Les minutes passent
et se transforment en heure, elles se passent calmement jusqu’à cette
minute douloureuse, puis cette autre. Ensemble, elles font crier mon âme.
Elles le font hurler, et mon âme me supplie de l’aider, mon corps
n’encaisse plus ces chocs, il ne veut plus les encaisser, cela lui est trop
douloureux. Les minutes suivantes sont longues, elles guettent l’âme pleine
souffrance. Jusqu’à cette minute, cette minute de libération, cette minute
de calme, mon âme est apaisée : je n’ai pas fauté. Une ombre reste
persistante. Mais mon âme sait qu’elle ne peut rien contre elle, cette
ombre est trop noire, trop forte, trop importante. Les minutes s’écoulent
à nouveau, elles changent de rythme, s’amusent avec moi. Mon âme ressent
une nouvelle douleur, un nouveau coup. Une ombre prend le dessus, elle efface
mon âme. Mon esprit s’emballe, parle par cette souffrance, elle me
transforme. Un nouveau coup enterre mon âme, pour combien de minutes ? Le
temps a-t-il été long ? L’attaque est trop forte, ces deux ombres
modèlent mon corps, lui interdisent de bouger, et mon esprit se noircit,
reflet de mon âme, il ne voit plus que les ombres. Oui, une journée comme
les autres, emplie de souffrances. Les minutes s’écoulent lentement
jusqu’à cette seule et unique minute. Mon âme le voit. Ce n’est pas
l’heureux, c’est un premier pas, c’est un point essentiel pour trouver
l’heureux. C’est là, tout près. Une minute si précieuse, ne pas en
perdre une goutte, colorer les suivantes à l’aide de celle-ci. Mon âme
s’y applique, elle cache les ombres, elle se reflète à nouveau dans mon
esprit. Mon corps en ressent les bienfaits, il se régale, bouge librement, se
déteste de sa propre souffrance. Une nouvelle minute, silencieuse et
tranchante, invisible de cette splendide couleur que m’a offerte cette
minute si précieuse. Elle s’impose, tâche les minutes suivantes de son
sombre teint. Pourquoi le temps est-il si dur ? C’est reflet de la vie, mais
elle ne voit pas cette autre minute qui efface pour un long moment toute
tâche noire. Cet autre que l’heureux revient, il me possède, chasse une
ombre, le combat se passe doucement en moi, me libérant d’une souffrance.
Mon âme sourit de cette dernière perspective. Elle savoure cette victoire.
L’ombre s’en va, le sentiment reste. Ce n’est pas l’heureux, mais
grâce à lui, j’entrevois une nouvelle fois l’heureux, au loin. Mon âme
se ressource et s’imbibe de cette chose si essentielle. Elle la garde,
l’emprisonne, la fait disparaître en elle. Les minutes qui suivent sont
toutes lumineuses et colorées, même si certaines se teintent de noir. Mon
âme est légèrement apaisée, j’ai trouvé en partie confiance en moi, et
peu importe si cette partie est minuscule, elle a chassé une ombre.
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chelmi_p
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Posté le: Mer Mar 29, 2006 16:03 pm Sujet du message:
Quelle présentation! Cela mérite de grandes félicitations en un grand
BIENVENUE, même si je suis arrivé après toi
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chelmi_p
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Posté le: Mer Mar 29, 2006 16:05 pm Sujet du message:
Waouw c'est bien trop compliqué pour moi... Bravo bravo
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