Population musulmane en France : 10 % des habitants, 16 % de


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Ozan
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Message Posté le: Mar Jan 08, 2008 10:20 am    Sujet du message:
As salâm alaykoum

J'en reviens toujours à cette pierre d'achoppement

le terme imposer ,,

on ne peut imposer une foi,, bien sur j'ai des correspondants musulmans avec qui je discute de tas de choses , ils sont pour la plupart nés dans l'Islâm, et sont heureux pour moi qui ai choisie cette voie, mais je leur dis souvent que je ne me suis pas lobotomisé pour autant, nous sommes critiquables et çà nous devons l'admettre, pour ma part, je l'admet ,car nul n'est parfait,

violer, tuer , corrompre , au nom d'une religion, n'est pas admissible, c'est si facile de vivre en harmonie, enfin pour moi c'est pour bientot , inch'Allah

mais en tout cas, même si parfois on se fritte ici, nous restons "humains"

Ozan
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Message Posté le: Mar Jan 08, 2008 23:21 pm    Sujet du message:
mes salutations mon frère Smile

GROLUX a écrit:
Si tu sent l'islam visé quand quelqu'un dénonce al quaïda, je te conseille d'entamer une thérapie

tu sais bien de qui je parle et pas de n'importe qui dénonçant les actes d'al quaïda
Citation:
par contre et c'est bien mon propos, malgré le fait que nos médias occidentaux se servent volontier du terrorisme pour nous dégouter de l'islam, ce ne sont pas eux qui fouttent le bordel, et ce sont bien les organisations criminelles, et les gouvernements moyenageux, qui sont coupables de leur tendre le fouet pour vous battre.
Je pense que si les musulmans ont des comptes a régler, c'est bien entre eux-mêmes, on éduque pas un "raciste" a coup de trique, on lui montre qu'il a tort.

pour moi la responsabilité est commune et il faut agir à tous les niveaux pas à un seul, sinon le cercle restera vicieux.

Citation:
A moi les questions, t'es tu déjà posé la question du pourquoi de cette "islamophobie" dans un pays laïque (c'est à dire qui refuse que la vie sociale nationale ne soit gérée par une religion) basé sur des philosophes postérieurs de 13 siècles à la pensée de l'islam (et de 20 pour les chretiens, 60 ? pour les juifs) pronant une liberté que toutes les religions dénigrent et une tolérance qui n'est pour vous qu'un apparât ?

je comprends maintenant que nous n'avons pas la même notion de l'islamophobie. pour moi la laïcité n'est pas islamophobe, elle est même en partie faite pour ne pas faire mauvais usage de religion (et dont la religion est souvent innocente). pour l'islam il approuve en grande partie la liberté d'expression dont tu parles, celà dit l'islamophobie primaire devrait être interdite, tout comme l'antisémitisme ; là malheureusement la france fait un peu le 2 poids 2 mesures ; alors que sur le plan de l'hypothèse, l'islam et la laïcité veulent tous les deux que le racisme et la diffamation soient interdites, que la liberté d'expression soit responsable.

Citation:
Pourquoi se plaindre d'être visé comme un ensemble alors que le but même de cette religion que tu as choisi, est de créer un ensemble distinct du reste de la population (avant d'en arriver à la paix et à l'unité, quand on se sera tous convertis, bien sur)? Ce n'est pas l'occident qui vous catalogue, vous le faites vous même, de votre plein gré.

toutes les communautés ont le droit de se plaindre d'être visées comme tel quand il y a de quoi, et comme je t'ai dit la responsabilité est commune.

Citation:
Pour finir, dans un pays ou chaque personne (urbaine au moins) a grandit et vécu avec des musulmans, il faudrait arrêter de proclamer qu'on y comprends rien au coran.

pourtant il y en a qui ont très mal compris l'islam, certains s'obstinent même avec malhonnêteté à rester dans leurs préjugés.

Citation:
Je vous rassure, peu sont ceux qui ne font pas de distinctions entre les différents adhérents de l'islam, cela n'empêche pas d'émettre des critiques que vous prendrez pour vous

je le sais déjà, et les musulmans sont critiquables, comme tout le monde, on a déjà parlé de ceci dans un autre topic harun yahya

Citation:
si vous ne faites pas ces mêmes distinctions; Ozan les fait, lui

le "vous", pour dire que tu ne parles de moi, je sais Smile rassurez-vous également, peu sont les musulmans qui ne font pas de distinctions. et je remarque que quand un musulman qui sait faire les distinctions utilise le même "vous", "vous" avez la même réaction que "nous". selon la signification du "si" dans ta phrase, notre cher ozan peut être d'accord ou non avec le contenu Wink
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Message Posté le: Mer Jan 09, 2008 10:07 am    Sujet du message:
thedog,
j'ai compris ton sujet, mais tu méllange beaucoups de choses.
BiOtop
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Message Posté le: Mer Jan 09, 2008 23:44 pm    Sujet du message: Re: Population musulmane en France : 10 % des habitants, 16
Edit : le topic est très ancien... pas vu.. j'ai effacé

Pas besoin d'épiloguer avec thedog, plus là... son topic est pathétique.
cristobal
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Message Posté le: Jeu Jan 10, 2008 14:15 pm    Sujet du message:
?............psg !!!!

Dernière édition par cristobal le Ven Mar 28, 2008 15:53 pm; édité 1 fois
GROLUX
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Message Posté le: Jeu Jan 10, 2008 17:12 pm    Sujet du message:
Tiens, encore un dindon !^^

Bionique, la laïcité est là pour préserver le droit de croire paisiblement ce que l'on veut, dans le cercle privé.
En ça, elle est l'assurance pour toute personne de pouvoir vivre son culte sans craintes.
Mais cela implique également qu'elle lutte activement pour éviter qu'une religion ne puisse imposer sa vision à l'ensemble de la communauté.
Donc, cela implique que notre gouvernement s'intéresse à la religion musulmane et combatte un bon nombre de ses adeptes.
Tu dis toi même qu'un bon nombre de musulmans flippent des extrémistes dans les pays musulmans.
C'est tout à fait vrai, ça me semble être une bonne raison pour que les pays occidentaux se méfient de cette religion, sans pour autant aller jusqu'au racisme.

Le mot Islamophobie désigne la PEUR de l'islam, pas la haine, celle ci vient après.
En tant qu'athée je peux t'assurer que toutes les religions me font peur, je suis donc Christophobe, Judéophobe, Protestophobe et Islamophobe (et j'en oublie).
Je ne vois pas comment tu voudrais interdire une peur, ni qu'est ce que ça t'apporterait de censurer des propos.
L'antisémitisme d'Hitler s'est rapporté au peuple juif, non aux adeptes d'une religion, si tu ne vois pas la différence c'est grave.
Je veux bien te présenter des arabes 100 % sémites qui crachent sur l'islam et toutes les religions.
Si on se rapporte aux caricatures que Charlie à reprises, je n'y ait vu ni diffamation ni racisme, par exemple.

Pour finir, tu as décidé de faire partie d'une communauté, tu doit avoir des principes communautaires, je te juge comme appartenant à une communauté.
Cela ne veux pas dire que tous tes co-détenus sont identiques à toi, mais que vous avez des buts en commun.


Dernière édition par GROLUX le Ven Jan 11, 2008 00:44 am; édité 1 fois
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Message Posté le: Jeu Jan 10, 2008 20:36 pm    Sujet du message:
je ne parlais pas d'islamophobie pour dire "peur de l'islam" mais dans le sens utilisé communément (notamment par des intellectuels et des "islamophobes") de "racisme" et haine vis-à-vis de l'islam et des musulmans. il aurait été mieux que je mette le terme entre guillemets.
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Message Posté le: Lun Jan 28, 2008 13:15 pm    Sujet du message:
Citation:
je suis donc Christophobe, Judéophobe, Protestophobe et Islamophobe (et j'en oublie).


Bienvenue au club. Moi je suis aussi scientologuophobe, témoindejéhovaphobe, raélienphobe, évangélistophobe et autres.

Citation:
L'antisémitisme d'Hitler s'est rapporté au peuple juif, non aux adeptes d'une religion, si tu ne vois pas la différence c'est grave.


Exact. Marre du terrorisme intellectuel qui en voyant partout le racisme veut empécher la critique des religions et des états. Etre antisémite, c'est hair les juif parces qu'ils sont juifs. Et critiquer le judaisme ou l'état d'Israel ne fait pas de quelqu'un un antisémite.
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Message Posté le: Lun Jan 28, 2008 19:45 pm    Sujet du message:
Je dirais même que l'antisémitisme ne peux pas exister dans le sens nazi pour un athée, puisqu'il implique une croyance profonde des écrits bibliques.
Cracher sur ceux qui se considèrent descendants de Sem et de sa morale me semble "normal", mais jamais je ne mépriserait une personne pour ses origines éthniques (quand bien même il descenderait de Sem, d'ailleurs) tant qu'elles ne sont pas pretextes à la stupidité et au communautarisme.
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Message Posté le: Lun Jan 28, 2008 22:18 pm    Sujet du message:
une partie de l'introduction du livre :

« L’islam imaginaire : la construction médiatique de l’islamophobie en France (1975-2005) »

Par Thomas Deltombe, journaliste, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine.


Citation:
La République, la télévision et leurs « musulmans »

« Il ne faut surtout pas partir en guerre contre une religion ni lui donner le sentiment d’être victime d’un ostracisme. Cela étant, tout dépend de l’image que donnera l’islam de lui-même. Si telle ou telle religion a un comportement agressif, il ne faut pas s’étonner que cela suscite des réactions », indiquait au Monde, en juillet 2003, le médiateur de la République Bernard Stasi[1].

Il venait d’être nommé par Jacques Chirac à la tête de la commission de réflexion sur la laïcité qui proposera quelques mois plus tard une loi interdisant les « signes ostensibles » dans les établissements scolaires. Une religion a-t-elle des « sentiments », des « comportements » ?

Donne-t-elle une « image d’elle-même » ? On objectera que M. Stasi veut parler ici des « musulmans » et non de leur religion. C’est pourtant bien ce dernier terme qu’utilise à plusieurs reprises le président de la commission « pour la laïcité dans la République », dans cette interview « relue et amendée » par lui.

Ce glissement sémantique pose problème. Sa banalité plus encore. Si Bernard Stasi avait parlé des « musulmans », la contradiction aurait sans doute été plus apparente : les musulmans donnent-ils une image d’eux-mêmes ? Et comment cette image serait-elle « donnée » ? Pourquoi ramener la diversité évidente des musulmans à une « religion » d’un seul bloc, identifiée de surcroît à un collectif potentiellement dangereux, puisqu’elle serait susceptible de « comportement agressif » ? L’identité des personnes supposées composer ce collectif peut-elle d’ailleurs se réduire à leur qualité de « musulman » ? Et de quels « musulmans » parle-t-on, au juste ?

C’est à ces questions que nous tenterons ici d’apporter des réponses. Nous nous sommes penchés pour cela, pendant de longs mois, sur les discours tenus sur l’« islam de France » – et, au-delà, sur l’« islam » en général – à la télévision française depuis trente ans. Que disait-on dans les années 1970 de ces musulmans de France qui font aujourd’hui presque quotidiennement la une de l’actualité ? Pas grand-chose, en réalité. On commençait certes à parler de l’« islam » dans le monde et des « immigrés » en France, mais l’« islam en France », lui, était totalement absent… Comment, dès lors, cette question de société jadis invisible est-elle devenue aussi spectaculaire ?

Principalement grâce à la télévision : depuis le milieu des années 1970, elle a pris une place considérable dans le quotidien des Français, qui la regardent en moyenne plus de trois heures par jour. En 1960, 13 % des ménages possédaient un téléviseur, ils étaient 84 % en 1975. Une époque ancienne où la société française découvrait une autre nouveauté : l’immigration, en particulier celle originaire de l’ancien Empire colonial.

Entre la décolonisation et la mondialisation actuelle, c’est à travers la télévision que les Français ont redécouvert les « musulmans » : « travailleurs étrangers » jadis, « Français musulmans » aujourd’hui… comme du temps de l’Algérie française. Ce livre a pour ambition de rendre compte de cette évolution. Comment les images de ces musulmans, que le petit écran peine à faire apparaître autrement que comme des « autres », ont-elles bouleversé la façon dont la société française se représente elle-même ?

Des images et des mots

Dans son livre sur la télévision, Pierre Bourdieu faisait cette remarque qui mérite réflexion : « Avec des mots ordinaires, on n’“épate pas le bourgeois”, ni le “peuple”. Il faut des mots extraordinaires. En fait, paradoxalement, le monde de l’image est dominé par les mots. La photo n’est rien sans la légende qui dit ce qu’il faut lire – legendum –, c’est-à-dire bien souvent des légendes qui font voir n’importe quoi. Nommer, on le sait, c’est faire voir, c’est créer, porter à l’existence. Et les mots peuvent faire des ravages : islam, islamique, islamiste – le foulard est-il islamique ou islamiste ?

Et s’il s’agissait d’un fichu, sans plus ? Il m’arrive d’avoir envie de reprendre chaque mot des présentateurs qui parlent souvent à la légère sans avoir la moindre idée de la difficulté et de la gravité de ce qu’ils évoquent et des responsabilités qu’ils encourent en les évoquant, devant des milliers de téléspectateurs, sans les comprendre et sans comprendre qu’ils ne les comprennent pas. Parce que ces mots font des choses, créent des fantasmes, des peurs, des phobies ou, simplement, des représentations fausses[2]. »

[...]

Étudier les rapports entre les musulmans et la télévision exige de s’émanciper de la vision de l’islam que la télévision a contribué à nous transmettre. C’est donc un travail résolu de déconstruction qu’il faut entreprendre pour pouvoir ensuite reconstruire le processus qui a abouti aux représentations actuelles. Il faut prendre de la distance avec ce que l’on a pu voir (et croire). Effacer les idées reçues pour entrevoir quelles idées nous ont été données.

[...]

Être ou ne pas être « musulman » n’est pas en fait la question essentielle. Il existe, on le sait, de multiples manières d’interpréter l’islam. Quelles interprétations faut-il considérer comme « valables » ou « authentiques » ? Pourquoi, d’ailleurs, cherche-t-on systématiquement à déterminer le « vrai » ou le « bon » islam ?

Deux questions qui nous amènent à cette seconde remarque primordiale : l’islam n’est pas une religion centralisée avec une norme unique sur laquelle on puisse discuter et débattre. Sur les plateaux de télévision, par exemple, chacun y va de sa version en l’imposant souvent comme une évidence, ou en la posant, parfois, comme simple référence.

Nous préférerons donc parler ici d’« islam imaginaire ». Cela ne signifie pas que les versions de l’islam présentées à la télévision soient plus « fausses » – ou plus « vraies » – que d’autres. Mais plutôt que l’islam télévisé, fait de mots et d’images, est moins le reflet d’un hypothétique « islam réel » que le miroir d’imaginaires qui traversent la société française. Des imaginaires qui se reproduisent et évoluent avec le temps, et qui sont le produit de rapports de forces dans lesquels nous sommes impliqués, journalistes ou téléspectateurs, musulmans ou non.

Une médiatisation dictée par son contexte

Notre objectif est, on l’a dit, de revenir sur ce qui a été dit et montré aux téléspectateurs, afin de comprendre comment s’est construite la médiatisation télévisuelle de l’islam de France depuis les années 1970. Aussi diverses et contradictoires que puissent être les représentations télévisuelles, nous les considérons comme le produit d’un travail collectif effectué selon des règles et dans des contextes évolutifs.

[...]

Nous avons analysé des centaines de programmes télévisés[3]. Nous nous sommes d’abord appuyés sur une étude aussi systématique que possible des journaux télévisés de 20 heures des deux premières chaînes nationales, de 1975 à 2004. Leur format étant relativement constant depuis trente ans, ils nous ont servi de fil directeur pour cerner les grandes étapes de la construction de l’islam de France comme objet médiatique.

Ce n’est que dans un deuxième temps que nous nous sommes intéressé aux émissions (magazines de reportages, débats en plateau, etc.) qui donnent une idée plus précise du cadre idéologique dans lequel s’inscrit la médiatisation de l’islam : les reportages y sont généralement plus longs et plus fouillés et les invités peuvent généralement s’exprimer davantage. Nous nous sommes enfin attachés à replacer la médiatisation de l’islam dans son contexte politique, social, économique, mais aussi médiatique : la télévision n’est pas seule en piste.

Ce faisant, nous découvrons une des caractéristiques essentielles de la médiatisation télévisuelle de l’islam de France : les « musulmans » ont dans l’ensemble assez peu de prise sur « leur » image. La variété des façons d’être musulman place les journalistes dans une situation d’incertitude. Mais aussi dans une certaine forme d’impunité : qui viendra démentir leurs versions de l’islam ?

Qui peut statuer sur la légitimité de ceux qui disent parler au nom de l’islam ? D’où tire-t-on l’idée si répandue qu’« il y a trois (quatre, cinq…) millions de musulmans en France » ? C’est le regard qui crée l’objet, et non l’inverse. C’est donc paradoxalement en s’intéressant à ce qui se passe à l’extérieur de ce que l’on appelle aujourd’hui, de façon énigmatique, la « communauté musulmane de France » qu’on peut comprendre la logique de sa médiatisation.

L’islam de France en tant qu’objet médiatique est bien souvent regardé à travers des événements qui sont étrangers à la France. Une révolution en Iran, un conflit en Irak, une guerre civile en Algérie, des attentats à New York et à Washington ? Et voilà les caméras qui s’intéressent aux « musulmans » de l’Hexagone, avec l’idée implicite qu’ils sont « tous les mêmes ».

Mais il est surtout, quoique de façon moins visible, façonné par des phénomènes qui sont à bien des égards étrangers à l’islam : crises de la représentation politique, de l’école, des banlieues… Crise des médias et du journalisme aussi, qui ont connu d’importants bouleversements depuis trente ans : inversion du rapport de forces entre la presse écrite et les médias audiovisuels ; place toujours plus centrale de l’image dans l’information ; concurrence commerciale acharnée entre les chaînes de télévision ; prime au scoop, à l’immédiateté, au spectaculaire…

L’islam imaginaire est ainsi un islam évanescent, disparaissant des écrans aussi soudainement qu’il y apparaît, au gré des événements qui semblent le mettre en cause. C’est aussi un islam partiel, regardé à travers des « problèmes » et des crises qui ne le concernent pas forcément ou, en tout cas, pas seulement. Ceux qui se considèrent comme musulmans peuvent se sentir dépossédés et méprisés par ce regard tronqué et déformé.

Pour une partie d’entre eux, notamment les jeunes des « cités ghettos », cette réaction légitime est susceptible de nourrir un ressentiment favorable à la circulation de rumeurs et de fantasmes sur le fonctionnement du « système dominant » – symétriques, en quelque sorte, de ceux qu’on projette sur eux –, eux-mêmes porteurs de plus graves dérives. C’est aussi pour contribuer à éviter ce type de réactions qu’il nous a semblé important de proposer un décryptage critique et dépassionné des discours médiatiques dominants sur l’« islam de France » depuis trois décennies.

Les trois étapes de la construction d’un « islam imaginaire »

On peut distinguer trois étapes majeures dans la construction de cet objet « islam de France » à la télévision. La première est celle de sa naissance progressive, entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1980. Deux phénomènes concomitants incitent alors le regard médiatique à s’intéresser à l’islam. L’évolution de la situation internationale d’abord, avec la crise pétrolière et la très spectaculaire révolution iranienne de 1978-1979.

Cette révolution qui se fait au nom de la religion et autour d’un personnage singulier, l’ayatollah Khomeyni, marquera durablement les esprits et participera à la recomposition du paysage intellectuel français. « C’est le retour de l’islam ! », s’inquiète la télévision (chapitre 1).

Par une curieuse illusion d’optique, les images iraniennes viennent se greffer sur une seconde évolution, moins visible mais plus cruciale : la sédentarisation des populations immigrées dans l’Hexagone. L’immigration étant progressivement perçue comme un « problème » au tournant des années 1970-1980, la télévision met en évidence ce qui semble séparer les « Français » des « étrangers ».

Derrière l’immigration, se profile un islam que les médias veulent croire « incompatible » avec la société française. Le paternalisme des années 1970 laisse place à un discours de plus en plus accusatoire. Et, déjà, la tentation est grande pour certains d’assimiler les « travailleurs étrangers » à des « khomeynistes » (chapitre 2).

Ainsi s’opère, au milieu des années 1980, un transfert de responsabilité parfaitement identifiable sur l’écran d’une télévision de plus en plus commerciale : la société française, ne parvenant pas à faire face aux crises multiples qu’elle traverse, met en accusation ceux qu’elle désigne comme « responsables ».

Les immigrés, jadis victimes du racisme, deviennent coupables d’un déficit d’« intégration ». Ce faisant, les discours hostiles à l’islam, perçus jusque-là comme une expression parmi d’autres de la xénophobie, entrent opportunément dans le registre de l’acceptable et d’aucuns craignent sans détour que la France ne soit bientôt « étouffée » par la religion musulmane (chapitre 3).

C’est l’année 1989, avec l’affaire Rushdie en février et la première « affaire des foulards » à l’automne, qui marque l’aboutissement de ces évolutions : en quelques mois, l’islam passe, à la télévision, du statut de sujet périphérique, d’un intérêt secondaire et passager, à un sujet central qui vient se loger au cœur de la société française.

La stigmatisation maladive d’une « communauté musulmane » décrite comme un bloc homogène et l’incroyable hystérie politico-médiatique autour de trois malheureux « tchadors » dans un collège de Creil témoignent d’une profonde crise identitaire : la « France éternelle », perçue comme instinctivement laïque, prioritairement chrétienne et uniformément blanche, a vécu (chapitres 4 et 5).

La deuxième étape, celle des années 1990, a pour thématique centrale la constitution d’un « islam de France ». Alors que le paysage international est bouleversé par la chute du mur de Berlin en novembre 1989, une nouvelle bipolarité commence à éclore sur les écrans de télévision : celle qui opposerait l’islam à l’Occident. L’Iran de Khomeyni, qui avait servi de référence à l’analyse de l’islam tout au long des années 1980, disparaît au profit de nouveaux ennemis : l’Irak de Saddam Hussein d’abord, et surtout l’islamisme algérien (chapitre 6).

Les musulmans de France, qui apparaissent maintenant prioritairement sous les traits caricaturaux des « jeunes de banlieues », sont décrits comme des modérés pendant la Guerre du Golfe de 1991. Mettant ses pas dans ceux du gouvernement, qui jette pour la première fois les bases d’une instance représentative du culte musulman en France, les rédactions de télévision tentent de donner une image apaisante de la désormais incontestable « communauté musulmane ». La guerre contre l’ennemi irakien n’impose-t-elle pas de faire la paix avec les « musulmans de France » (chapitre 7) ?

Devenue le moteur incontesté du système médiatique depuis la fin des années 1980 et alors qu’il apparaît clairement que la religion musulmane est devenue une réalité française, la télévision tente de réformer son vocabulaire. En même temps qu’elle donne à voir un « fossé » grandissant entre le « monde musulman » et le « monde occidental », elle découpe la « communauté musulmane » de France en deux pôles : les « modérés », qu’il faudrait défendre, et les « islamistes », contre lesquels il faudrait lutter.

Cette grille de lecture, qui s’impose progressivement comme une évidence, est en réalité tellement artificielle qu’elle n’empêche pas, au contraire, la multiplication des confusions quand éclate la « deuxième guerre d’Algérie ». Comme si l’Algérie, c’était encore un peu la France, la guerre civile qui fait rage de l’autre côté de la Méditerranée vient coloniser le traitement médiatique de l’islam de France entre 1992 et 1997.

C’est le temps des manipulations, des amalgames et, bientôt, des attentats (chapitre 8, 9 et 10). Secouées par ce terrorisme qu’elles qualifient alternativement d’« islamique » et d’« islamiste », les chaînes de télévision enjoignent les téléspectateurs à ne pas céder aux « amalgames »… qu’elles-mêmes n’ont cessé d’entretenir. Puis, fait surprenant, la religion musulmane, dans sa déclinaison française, disparaît pratiquement des écrans à la fin des années 1990 (chapitre 11).

La troisième étape est ouverte par les terribles attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain. Alors que le terrorisme est par essence spectaculaire dans ses résultats, il est parfaitement invisible dans sa préparation. Une situation délicate pour la télévision : comment éviter la psychose et la suspicion généralisées ? Média visuel, la télévision peine à distinguer l’« ennemi invisible ».

Chasse aux scoops oblige, elle entre dans un traitement virtuel de l’actualité. Les « dérapages » médiatiques se multiplient à l’heure où la sécurité devient la première préoccupation des élites politico-médiatiques (chapitre 12). L’obsession sécuritaire se mue en obsession identitaire au lendemain du 21 avril 2002.

La « République » devient le concept magique censé régler l’ensemble des problèmes sociaux. Terrorisme, communautarisme, antisémitisme, sexisme : tout semble concourir à mettre en accusation une « communauté musulmane » qu’on dit rongée de l’intérieur par un islamisme dont on peine pourtant à cerner les contours.

« Faut-il avoir peur de l’islam ? », s’inquiètent des journalistes de télévision (chapitre 13). Mais qui sont donc les ennemis de cette République devenue pilier de l’identité nationale ? Certains journalistes tentent de débusquer les islamistes et de dévoiler les périls.

Mais l’ennemi invisible reste en fait largement indéfini : Tariq Ramadan ? Les Frères musulmans ? Les imams salafistes ? Le voile islamique ? L’islam lui-même (chapitre 14) ? Si on a fini par s’habituer à la présence musulmane, sa visibilité continue de poser « problème ». On ne veut plus voir ces foulards qui attirent pourtant l’œil des caméras. L’écran de télévision devient un champ de bataille symbolique : manifestants « intégristes » contre préfet musulman. Des symboles pour esquiver la réalité (chapitre 15) ?

C’est à ce voyage à travers trois décennies d’« islam télévisuel » en France, parfois comique, plus souvent inquiétant, voire révoltant, que nous invitons maintenant le lecteur.



[1] Le Monde, 2 juillet 2003.

[2]Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Liber Raison d’Agir, Paris, 1996, p. 19.

[3] Archivés au centre de consultation des archives de la télévision française, l’Inathèque de France.

un complément 2005-2010 serait intéressant : émeutes des banlieues, affaire des caricatures, et rebondissements au proche-orient.
Tsubi
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Message Posté le: Mar Jan 29, 2008 00:42 am    Sujet du message:
"Islamophobe", "Judéophobe" and so on... Certains semblent en être fier, personellement j'en serais honteux, n'oublions pas que le suffixe "phobe" signifie la peur, et non pas l'opposition. Je suis athée, et je n'ai pas peur des religions, je les excécre, nuance.

Bref, pour la question des musulmans en France, il y a plusieurs avis qui convergent. L'Islam est-il dageureux pour la France ? Il y a deux points de vue, la vision nationalo-traditionnel et la vision anticléricale. Pour la vision nationalisto-tradi', cet islam est un danger comme l'est l'américainisation et comme le sont en général toutes les influences extérieures. Conception qui tire ses racines de l'aliénation du moi individuel en faveur du moi national, l'individu gérant son indépendance (et sa pureté) au niveau de la nation, et non au niveau de l'individu. Et c'est là que j'établirais un parallèle sur les notions erronées de Moi et de Nation. pour nombre d'individs, ces notions sont statiques et immuables alors que l'un est l'autre agissent comme des organes, des corps au maillage lâche et à la structure diffuse, en des mots plus simples, ils répondent à une dynamique perpétuelle, changeant de seconde en seconde. La vision nationalisto-tradi est fausse à la base, puisqu'elle appréhendent très mal la base même du "moi national". Les musulmans ne sont pas plus dangereux à ce niveaux que ne pourraient l'être des allemands ou des belges, les populations sont vouées à changer, les couleurs de peau à se transformer, les coutumes à muer.

La question, où j'aborderais le deuxième point de vue (anti-cléricale) est, quelles sont ls BONNES mutations ? Pour chaque hiérarchie de valeur, donc pour chaque individu, elles seront différentes. Pour ma part, je vois d'un mauvais oeil une religion barbare (ô pléonasme) prendre pied en France (Boubakeur qui demandait un moratoire sur la loi de 1905) puisqu dans MA hiérarchie des valeurs, l'Islam n'a pas sa place. Bien que je tienne en haute estime certains aspects sociologiques du monde islamique (une virilité intacte, même trop surgonflée, surtout en comparaison des fiottes européennes), je ne tiens pas à ce que l'on fasse une seul concession à cette religion, non pas parce qu'elle est étrangère, mais parce qu'elle m'appraît intraséquemment mauvaise quant à son rapport à l'homme.

De toutes manières, je ne m'alamare pas d'une islamisation de la France et de l'Europe, tout au plus dans le pire des cas y aura-t-il une guerre ethnique d'ont les principales victimes seraient les musulmans eux-mêmes (ils ne sont pas en position de force dans la société).La république doit être forte, et ne pas tomber dans un manichéisme Islam contre société occidentale (enfin ce qu'on appel société occidentale étant la chienlit américaniste). La belle Europe s'éteint, comme se sont éteints avec elle d'autre grands empires, tout aussi beau...
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Message Posté le: Jeu Fév 28, 2008 11:32 am    Sujet du message:
Citation:
La majorité des musulmans ne hait pas l'Amérique (enquête)
26 février 2008 - AFP

WASHINGTON - Une vaste enquête sur les musulmans dans le monde réalisée durant six ans dans une quarantaine de pays et rendue publique mardi montre que l'Islam ne rime pas avec extrémisme et anti-américanisme.

"Nous avons découvert que les Musulmans ne détestent pas les libertés et la démocratie", a déclaré John Esposito, co-auteur du livre "Who Speaks for Islam" (Qui parle pour l'Islam) à paraître le mois prochain sur les bases de l'étude.

L'étude organisée par l'Institut Gallup a été lancée peu après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 alors que le président américain George Bush s'était demandé dans un discours: "pourquoi nous haïssent-ils?".

"Ils détestent (...) un gouvernement démocratiquement élu", avait-il suggéré ajoutant: "ils haïssent nos libertés, notre liberté de religion, notre liberté de parole, notre liberté de voter, de se réunir, de ne pas être d'accord les uns avec les autres".

Contrairement à cette interprétation, l'enquête, qui a porté sur des échantillons représentatifs de 90% des 1,3 milliard de musulmans dans le monde, montre que la majorité des musulmans admirent en fait l'Occident pour sa démocratie, ses libertés et ses progrès technologiques.

Ce qu'ils ne veulent pas, c'est qu'on leur impose les coutumes occidentales, affirme l'enquête.

"Les musulmans veulent l'auto-détermination, pas une démocratie définie et imposée par les Américains. Ils ne veulent pas de sécularisme ou de théocratie. Ce que veut la majorité, c'est une démocratie avec des valeurs religieuses", a noté M. Esposito, professeur d'études islamiques à Georgetown University à Washington.

Quelque 93% des musulmans du monde entier sont modérés et seuls 7% sont radicalisés politiquement, affirme le sondage.

Ces extrémistes s'avèrent n'être pas plus religieux que les modérés, ni même être plus particulièrement touchés par la pauvreté ou des conditions de vie éprouvantes comme vivre dans un camp de réfugiés.

"Ceux qui sont politiquement radicalisés sont souvent plus éduqués, avec un meilleur emploi et sont même plus optimistes envers l'avenir que la masse des musulmans", a expliqué le professeur Esposito.

L'enquête a interrogé des musulmans des zones rurales et urbaines de 40 pays en Afrique, en Asie, en Europe et au Moyen Orient.

j'aurais aimé mettre cet article sur d'autres topics qui ont été clos.
bionique
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Message Posté le: Ven Mai 08, 2009 17:49 pm    Sujet du message:
Citation:
Les musulmans français sont presque deux fois plus loyaux à la France que le public français ne le croit

LONDON, UNITED KINGDOM--(Marketwire - May 7, 2009) - Un nouveau rapport ouvrant de nouvelles perspectives et publié par Gallup et la Fondation Coexist indique que les musulmans français pensent que les musulmans sont loyaux envers la France, ce qui n’est pas tout à fait le cas pour le public français.

Le rapport, Le Gallup Coexist Index 2009 : cette étude internationale des relations entre croyants, est le premier rapport annuel sur l’état des relations inter-religions dans les pays du monde entier et il en ressort que 80% des musulmans français disent que les musulmans en France sont loyaux envers leur pays, alors que seulement deux sur cinq (44%) du public français les jugent loyaux.

Les musulmans français s’identifient à la France tout autant que les Français (52%/55%), bien qu’ils s’identifient davantage avec leur religion (58%) que ne le fait le public français (23%).

Les auteurs du rapport déclarent que cette étude indique que la religion et l’identité nationale sont complémentaires plutôt qu’en concurrence et écartent le mythe selon lequel les musulmans n’éprouvent pas de loyauté ni d’affinité envers la France.

Le directeur général du Centre Gallup pour les études musulmanes, Dalia Mogahead, avance l’idée d’un nouveau débat sur les opinions de la majorité des musulmans. Dalia Mogahed qui a récemment été nommée au Comité consultatif sur les partenariats basés sur la foi et le voisinage, a souligné la manière dont le rapport a mis à mal de nombreux mythes relatifs aux attitudes des musulmans.

« Cette étude indique que plusieurs des présomptions concernant les musulmans et leur intégration sont très éloignées de la réalité. Les musulmans français veulent faire partie de la communauté dans son ensemble et veulent même apporter une plus grande contribution à la société.

« Cependant, dans de nombreux cas, c’est la réalité économique qui les retient et les empêche de réaliser leur vrai potentiel, » a-t-elle dit lors de l’annonce des résultats.

D’autres résultats importants en France :

- A peu près la moitié (23%) des musulmans français, par comparaison avec la population française dans son ensemble, ont des chances d’être jugés prospères (50%).

- Le public français en général et les musulmans français sont à égalité en ce qui concerne les autres éléments décisifs de l’intégration ; la maîtrise du français (92%/94%) et l’obtention d’un emploi (91%/87%).

- Presque les deux-tiers du public français pense qu’il n’est pas nécessaire d’enlever le foulard (62%) et le voile (63%) afin de s’intégrer ; cependant la moitié (50%) pense aussi que l’absence du port visible de grandes croix est nécessaire pour intégrer la société française.

« En France le public dans son ensemble a plus de chances que toute autre population de juger qu’il n’est pas nécessaire que les minorités affichent des symboles religieux afin d’être intégrés » a noté Muhammad Yunis, analyste cadre chez Gallup.

« Cette conclusion n’est pas surprenante, car le concept légal de la laïcité qui détermine la séparation de « l’église » et de « l’état » dans les institutions françaises, a évolué pour s’appliquer aux membres de la sphère publique. »

Le rapport étudie aussi l’état de l’intégration des musulmans au Royaume-Uni et en Allemagne. Les résultats indiquent que bien que la plupart des musulmans interrogés ont plutôt des vues plus conservatrices sur les problèmes moraux que le public dans son ensemble en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, le public européen en général a aussi des opinions conservatrices bien affirmées.

Cela montre aussi que les musulmans français ont moins confiance dans la plupart des institutions que les musulmans au Royaume-Uni ou en Allemagne. Bien qu’une majorité (62%) de musulmans français disent avoir confiance dans leur police, ils sont bien moins nombreux que le public français (78%) à témoigner de cette confiance.

Les auteurs du rapport disent que les niveaux de confiance les plus faibles à l’égard de certaines institutions nationales dans la population des musulmans français peuvent provenir du fait qu’ils se sentent marginalisés dans la société.

Presque la moitié (45%) des musulmans français disent avoir un emploi, comparé aux 54% de la population française dans son ensemble.

« Alors que les Européens s’efforcent de devenir des membres productifs de leurs sociétés, les résultats de cette étude indiquent qu’en ce qui concerne tout au moins les musulmans français, l’intégration reste précaire à la lumière de la crise financière et économique touchant l’Europe actuellement. » a ajouté Dalia Mogahed.

Le rapport fait aussi état des résultats d’un sondage dans 27 pays et quatre continents. Cela a fait apparaître que le Bangladesh obtient le meilleur score (99%) en ce qui concerne l’importance que tient la religion dans leur vie quotidienne. La Norvège a le score le plus bas (20%) alors que le Royaume-Uni obtient 29% et la France 25% (une personne sur quatre).
source : Gallup

le rapport complet sur muslimwestfacts.com

il montre aussi que les musulmans Anglais s'identifient à l'Angleterre plus que les Anglais.

Citation:
À propos de Muslim West Facts Project

Muslim West Facts Project est un partenariat sans but lucratif entre Gallup et la fondation Coexist afin de diffuser les résultats des recherches indépendantes de Gallup auprès des leaders d’opinion dans le monde. muslimwestfacts.com

À propos de Coexist Foundation

La Fondation Coexist est un organisme à but non lucratif créée en 2006 pour promouvoir une meilleure compréhension entre les Israélites, les chrétiens et les musulmans – les religions Abrahamiques – par l’éducation, le dialogue et la recherche. Grâce aux projets et programmes que nous supportons, nous espérons aider ces croyants à améliorer leurs relations, non seulement entre eux mais aussi avec les autres religions et les agnostiques.

À propos du Centre Gallup d’études musulmanes

Le Centre Gallup d’études musulmanes est un centre de recherches indépendant dédié à l’éducation, aux conseils et à l’élaboration d’analyses de données sur les opinions des populations musulmanes dans le monde. Il s’appuie sur l’initiative de recherche internationale sans précédent que représentent le sondage mondial de Gallup (Gallup World Poll) et le sondage Gallup du monde musulman, afin de permettre aux leaders politiques, aux institutions et au public de par le monde de prendre des décisions mieux informées. Pour plus de renseignements, veuillez visiter le site gallupmuslimstudies.com

Cela fait plus de 70 ans que Gallup étudie la nature humaine et ses comportements. La réputation que Gallup a acquise dans l’élaboration de recherches pertinentes, opportunes et de leur approche réfléchie sur ce que les gens du monde entier pensent et ressentent, est la pierre d’achoppement de leur organisation. Gallup emploie plusieurs des meilleurs spécialistes mondiaux en management, en sciences économiques, en psychologie et en sociologie et nos consultants collaborent avec les leaders internationaux pour identifier et surveiller les indicateurs des comportements économiques à l’échelle mondiale. Pour plus amples renseignements : gallup.com

(liens édités)
Toune
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 14:10 pm    Sujet du message:
kinan a écrit:
bah, je suis de tout coeur avec les minorités asiatiques, et africaines pour qu'elles envahissent ce pays. Il l a bien mérité.

Je pense que le peuple francais doit souffrir pour redevenir humain.


Je suppose que quelqu'un qui écrirait que les Juifs ont "bien mérité" ce qu'ils ont pris dans la figure au cours de l'Histoire serait banni du forum.

Mais naturellement, ce genre de message raciste est autorisé sur ce forum puisque qu'il d'un Arabe qui crache sur les Français.
GROLUX
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 15:16 pm    Sujet du message:
C'est surprenant, ce sont toujours des minorites qui doivent envahir.
Pourquoi pas une belle majorite, d'ou qu'elle soit ? Ce serait plus rapide.
Toune
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 15:19 pm    Sujet du message:
Une minorité d'envahisseurs finit par être une majorité d'oppresseurs.
Invité








Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 16:39 pm    Sujet du message:
Toune a écrit:
Une minorité d'envahisseurs finit par être une majorité d'oppresseurs.


Une minorité salit une majorité. C'est le cas de la population d'origine arabe en France.

Il n'y aurait pas de minorité fâcheuse, il n'y aurait pas ce genre de débat.
Toune
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 17:10 pm    Sujet du message:
Donc les tous les envahisseurs sont des braves gens, c'est ça ?

Non : sauf les Européens, bien entendu ! Les Pieds-Noirs étaient des salauds et Mahomet et ses complices des tout gentils, n'est-ce pas ?
K
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 17:26 pm    Sujet du message:
Votre échange d'opinions me paraît dépasser les limites de la discussion raisonnée, et se baser de plus en plus sur un fond de racisme. C'est dommage, c'est moins intéressant, quand ça devient con.
oeildenuit
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Message Posté le: Lun Mai 18, 2009 17:28 pm    Sujet du message:
Il faut être mesuré. On peut critiquer une minorité sans pointer raciste.
Mais c'est vrai que quand ladite minorité, c'est les arabes, ça passe moins bien.
Cela dit j'aime pas trop ce genre de discours non plus.

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