Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mar Juil 24, 2007 10:22 am Sujet du message:
La contestation de l'ordre établi n'a rien de moderne, et chasser les traces
de modernité dans une oeuvre datant du XIVème siècle me semble être une
démarche quelque peu artificielle. Toutefois, je t'accorde volontiers que la
Divine Comédie a révolutionné son
temps, et qu'à l'époque de sa publication, elle devait en effet être d'une
grande modernité.
Dernière édition par Méphistophélès le Mar Juil 24, 2007 12:23 pm; édité 1 fois
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L.H.
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:22 pm Sujet du message:
Ce qui fait véritablement la modernité de la Divine Comédie, à mon avis, c'est d'abord, ce qu'a dû y
trouver Baudelaire, l'aspect presque hallucinatoire de sa poésie - Dante
présente son oeuvre comme une vision qu'il aurait réellement eue ; dans ce
sens il rejoint la "méthode" évoquée par Rimbaud dans sa Saison en Enfer et la folie réelle de
Nerval, qui évoque le poète florentin dans la première page de sa dernière
oeuvre inachevée, la plus surréaliste : Aurélia.
Pour une modernité plus proche de nous, ce ne sera plus sur le plan poétique
qu'on la trouvera mais bien dans la thématique : la vision de l'humanité
inactive, larvaire que montre l'oeuvre de Samuel Beckett est directement
inspirée du Purgatoire, Beckett ayant
consacré de longues études à l'oeuvre de Dante, par laquelle il était
passionné (et qu'il compare, apparemment, à l'oeuvre de James Joyce).
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:31 pm Sujet du message:
Tandis que la collusion poétique d'un Rimbaud et d'un Nerval vis à vis de la
Divine Comédie m'apparait tout à
fait explicite, pour les raisons évoquées par L.H, je dois bien reconnaitre
que le parallèle entre Dante et Beckett me laisse sceptique. Tu parles de
l'homme sous sa forme larvaire, c'est particulièrement évident dans l'oeuvre
de Beckett j'en conviens - je pense notamment au protagoniste de Oh les beaux jours, ou encore, à l'esclave
de En attendant Godot. Mais en ce qui
concerne le Purgatoire, la thématique
de la condition humaine et à ce point indissociable de celle de l'ordre
divin, il y a une telle dimension morale dans cette soumission béate -
moralité absolument absente chez Beckett - que je peine à saisir toute la
substance de cette association.
Pour en revenir à ta comparaison entre les poètes impressionnistes ou
surréalistes et Dante, il me semble qu'outre la dialectique commune de la
vision, de la sublimation du réel qu'ils entretiennent indubitablement; il y
a chez Dante un côté prophétique, inéluctable, presque biblique dans cette
âpre et divine condamnation du méchant que l'on ne retrouve absolument pas
dans la poésie plus légère, hédoniste et psychédélique d'un Rimbaud ou
d'un Baudelaire. En ce qui concerne Joyce, je ne saurais le dire: je n'ai fait
que feuilleté son Ulysse.
PS: Heureux de te revoir L.H, tu nous manquais.
Dernière édition par Méphistophélès le Mar Juil 24, 2007 12:41 pm; édité 5 fois
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uacuus
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:35 pm Sujet du message:
Méphistophélès a
écrit: | En attendant Goddho. |
Oh my God!
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:37 pm Sujet du message:
Godot, ah ! Je bute toujours sur l'orthographe de son nom. Tu es méchant, tu
me prends en cours d'édition.
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uacuus
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:50 pm Sujet du message:
Peut être est-ce une confusion avec le Bouddha?
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Méphistophélès
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 12:52 pm Sujet du message:
Qui sait
Dans mon esprit sot-et-grenu, Goddho
est au Bouddha ce que la logorrhée est à la diarrhée.
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Ceci
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 18:19 pm Sujet du message:
Méphistophélès a
écrit: | La contestation de
l'ordre établi n'a rien de moderne, et chasser les traces de modernité dans
une oeuvre datant du XIVème siècle me semble être une démarche quelque peu
artificielle. Toutefois, je t'accorde volontiers que la Divine Comédie a révolutionné son temps,
et qu'à l'époque de sa publication, elle devait en effet être d'une grande
modernité. |
Non. La Divine Comédie est une œuvre moderne parce qu’elle ne pas
seulement un traité théologique ou politique ou d’éthique : est la
recherche du bonheur. Et c’est éternel.
Je me retire parce que je risque de me répéter ; j’espère pouvoir encore
discuter avec toi un jour ou l’autre…et qui sait si nous serons
d’accord. Ciao !
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Tsubi
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Posté le: Mar Juil 24, 2007 21:17 pm Sujet du message:
Hier soir à 4h du mat', j'avais rien à foutre alors j'ai lu Stupeur et tremblement. Gentil, amusant,
d'un cynisme léger, d'la bonne bouffe moderne sans véritable puissance...
Aura noire de foire...
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alcibiade
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Posté le: Mer Juil 25, 2007 08:03 am Sujet du message:
J'aime assez Amélie Nothomb, rien que pour son engagement contre la télé
réalité dans Acide sulfurique. A part ça, sa langue est assez agréable
surtout par rapport aux auteurs de polars qui couplent un adjectif à chaque
mot en croyant que c'est une prose sublime.
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princess_boy
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Posté le: Mer Juil 25, 2007 18:00 pm Sujet du message:
Je n'ai pas beaucoup vu cité "Biographie de la faim".
Je trouve celà dommage parcque c'est un des Nothomb que j'ai
particulièrement aimé, notament le début qui m'avait semblé brillant lors
de ma première lecture (moins la seconde).
Sinon je ne peux que conseiller "Hygienne de l'assassin", le début de
"Métaphysique des tubes", "Les Catilinaires", "Mercure", "Attentat",
"Péplum" et un petit dernier parcque je ne peux les mettre tous, "Cosmétique
de l'ennemi"..
Les seuls qui m'ont déçu sont "Antechrista" que je trouve assez pauvre,
malgré quelques passages agréables et "Stupeur et tremblements" dont on a
fait tout un foin pour pas grand chose au final.. Celà dit c'est une opinion
personnel.
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gateway
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Posté le: Sam Oct 06, 2007 13:42 pm Sujet du message:
Est-ce que quelqu'un a lu le dernier, "Ni d'Eve ni d'Adam"?
Généralement j'achète mes livres en format poche! L'amour des livres oui,
le goût de l'aventure oui... Mais dépenser 17 euros sans être vraiment
sûre de son investissement, pas forcément!
Alors, le dernier Nothomb vous a-t-il plu?
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butterflyz0986
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Posté le: Sam Oct 06, 2007 13:51 pm Sujet du message:
il parait que c'est un très bon nothomb... je l'ai pas encore acheté non
plus, mais tous les gens que je connais qui l'ont lu ont été contents...
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gateway
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Posté le: Sam Oct 06, 2007 14:01 pm Sujet du message:
Très bon Nothomb, donc meilleur qu'Acide sulfurique et Journal d'hirondelle,
les deux derniers qui m'avaient laissée comme déçue?...
Mais ok, je vais tenter l'aventure... merci
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princess_boy
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Posté le: Lun Oct 08, 2007 21:02 pm Sujet du message:
Oui meilleur mais pas "le" meilleur je pense..
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oeildenuit
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Posté le: Lun Oct 08, 2007 21:04 pm Sujet du message:
Flemme de me remettre a lire du nothomb ...
Meme si c'est vrai que le dernier a l'air bien.
J'ai vraiment peur de me lasser , elle se renouvelle peu .
++
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chachou48
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lucius
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Posté le: Mar Oct 09, 2007 17:54 pm Sujet du message: ma sélection
pour ma part j'ai adoré ses 7 ou 8 premiers romans:
stuper et tremblement
métaphysique des tubes
antéchrista
sabotage amoureux
etc
en revanche, sur ses derniers, j'ai trouvé qu'elle se foutait vraiment de la
gueule du monde. En gros elle surfe sur son succès
pour moi le pire est le robert de noms propres. Tout n'est que redite et
facilité. elle a dû l'écrire en pensant à autre chose
(désolé pour ceux qui ont aimé...)
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uacuus
Super actif

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Posté le: Dim Oct 28, 2007 10:19 am Sujet du message:
ça tombe mal, je n'ai lu d'elle que le robert des noms propres, qui m'a assez
amusé lors d'un court séjour à l'hôpital. Pour moi donc c'est l'auteur
idéal si l'on se trouve fortement affaibli par les médicaments: ce n'est pas
trop compliqué et reste prenant et agréable.
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