Élèves malpolis, école nulle...


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Souki
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 11:24 am    Sujet du message: Élèves malpolis, école nulle...
Précédemment sur le sujet Je crois que je suis amoureuse de ma prof de français...

Citation:
Ça me fait franchement bizarre parce que je suis précisément prof de français et que parmi mes chers élèves de l'an dernier, il y avait une bande de petits connards qui s'amusaient à me chercher sur le net, aux alentours du collège et à me faire des sous-entendus sans gêne aucune sur mon copain, sur mes fringues, etc.

Je vais être très dure mais très franche : la plupart des élèves d'aujourd'hui sont des gamins mal-éduqués qui franchissent toutes les barrières sans se poser de question parce qu'ils s'imaginent qu'ils sont nos égaux alors que bon... dans les copies, on voit bien qu'ils ont du yaourt dans la tête. En général, les élèves font pitié plus qu'autre chose, quand on est sympa, c'est qu'on espère que l'élève aura un déclic qui lui donnera envie de devenir autre chose qu'une médiocrité ambulante.

Je rêve du ministre qui nous permettre enfin de faire notre boulot au lieu de nous laisser perdre la main comme ça. Pas un qui bosse mais pour mater, juger, parler des fringues, coupes de cheveux des profs, etc, là il y a du monde.

J'arrête là. Ciao.



Désolée, je me suis emportée.

Bon, si elle te sourit c'est sûrement qu'elle t'aime bien en tant qu'élève. En principe, un prof qui connait son métier a une espèce de distance avec l'élève. Cette distance varie.

Il y a de très bons profs qui ne veulent aucun lien spécial, RIEN, qui vont couper court à toute discussion à la fin du cours, surtout si ça ne concerne pas le cours directement. Pour ceux-ci, les problèmes des élèves ne concernent qu'eux et ce n'est ni leur problème, ni leur métier.

Il y a aussi de très bons profs qui voient plus leur métier comme une mission éducative, sociale, qui ne vont pas avoir de problèmes avec les conversations à côté. Par contre, il y a de la distance dans la mesure où ils ont tendance à dire que c'est leur rôle en tant qu'adulte d'aider le jeune à s'orienter dans la vie. Ils pensent que jeune = futur adulte, personne en développement et voilà. Bref, ils travaillent avec leurs sentiments. En général, c'est cette catégorie qui s'extasie en conseil de classe ou enfonce un élève.

Aucun des deux n'a envie de se taper un élève. D'après ce que j'ai pu voir, les seuls qui n'excluent pas complètement la relation, ce sont ceux qui n'ont tellement rien compris à leur métier qu'ils ne transmettent pas grand chose, se font bordéliser tout le temps etc. Parfois, ils racontent leur vie spontanément, parce qu'ils sont dépressifs. Là, il n'y a aucune frontière prof/élève (d'où le bordel et l'absence de transmission) et il y a moyen. Par contre, c'est pas hyper funky.

Bref. Il n'y a pas de quoi fantasmer.


Dernière édition par Souki le Jeu Jan 16, 2014 18:27 pm; édité 1 fois
Will.i.am
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 12:21 pm    Sujet du message:
Souki a écrit:
Je vais être très dure mais très franche : la plupart des élèves d'aujourd'hui sont des gamins mal-éduqués qui franchissent toutes les barrières sans se poser de question parce qu'ils s'imaginent qu'ils sont nos égaux alors que bon... dans les copies, on voit bien qu'ils ont du yaourt dans la tête.


Pourquoi cherches-tu toujours à généraliser ?
Je pense que tu n'as pas côtoyé "la plupart" des élèves, ou "la plupart" des profs.
Il se peut que tes mauvaises expériences l'emportent sur ton objectivité...
Souki
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 14:00 pm    Sujet du message:
C'est assez répandu et assez préoccupant pour que l'Éducation Nationale ait de plus en plus de mal à recruter, pour que le nombre de démissions croisse constamment et pour qu'il y ait une véritable inquiétude par rapport à l'avenir des écoles, voire de la démocratie.

Les élèves ne sont pas vraiment responsables mais c'est d'abord dans leur vie que ça va être gênant.
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 14:03 pm    Sujet du message:
Le pb est que les parents pensent que l education nationale de soit charger de l education integrale de l enfant. Or cela se charge principale de l instruction. Les parents ne sont pas dechargés de leurs devoirs.
Souki
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 14:23 pm    Sujet du message:
Oui, il y a beaucoup de cela. Il y a le culte de la médiocrité dans les médias, il y a l'idéologie bien-pensante avec laquelle on leur a bourré le mou (« On est tous uniques - et formidables. », « Vous avez des droits. », « On vous doit le respect. », l'individualisme à fond, l'épanouissement avant tout, etc) alors que tout ce qui les attend après l'école leur dit le contraire. Ils sentent bien qu'on leur raconte n'importe quoi, alors ils ne nous écoutent plus. Il y a aussi un ÉNORME problème avec le collège unique et la mauvaise organisation des moyens alloués. Je comprends parfaitement que des élèves qui ne comprennent rien depuis le CP, qu'on fait passer au niveau supérieur sans aménagement ni rien, arrivés à l'âge de 13 ans, commencent à être franchement désagréables.

Pour certains, ça va trop vite et c'est normal. L'école est faite pour produire des élites... et du déchet. Pour l'élite, tout va bien. Ils sont mignons, bien éduqués, ils iront en CPGE, en médecine, en droit, en écoles de commerce. Pour les autres, c'est la cata. On leur filera un brevet ou un bac pro alors qu'ils sont illettrés, qu'il ne font pas la différence entre l'antiquité et l'Ancien Régime, enfin les fondamentaux, quoi.

En fait, plus on avance, plus on va vers un truc à l'américaine : écoles publiques pourries, écoles privées très chères. Tous les profs auront envie d'aller dans le privé, qui les paiera mieux (pourquoi avoir mastérisé, sinon ?) et les autres feront de la garderie et du social.

Voilà ce qui m'écœure et voilà pourquoi je suis un tout petit peu énervée quand on parle de l'école... et quand je vois une élève exprimer un bout du schmilblick comme là. Je n'aurais pas dû.

EDIT : tiens, en manque de chiffres, je suis tombée sur cette vidéo : c'est encore pire que ce que je pensais d'expérience.
Sofiiiii
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 19:19 pm    Sujet du message:
La citation du premier post est de toi Souki ?
Souki
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 19:28 pm    Sujet du message:
Oui. J'ai un peu craqué.
Sofiiiii
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 19:38 pm    Sujet du message:
Je viens de lire l'autre topic, je ne l'avais pas vu. Donc si je pige bien tu as été victime d'un groupe de petits conn*rds et tu nous pousses un coup de gueule. Am I right ? Tu as l'air radicale, à bout de nerfs, sur la défensive, ils ont l'air de t'avoir mené la vie dure. Est-ce que tout cela est résolu désormais ?
chiron
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Message Posté le: Jeu Jan 16, 2014 21:13 pm    Sujet du message:
Souki a écrit:
C'est assez répandu et assez préoccupant pour que l'Éducation Nationale ait de plus en plus de mal à recruter, pour que le nombre de démissions croisse constamment et pour qu'il y ait une véritable inquiétude par rapport à l'avenir des écoles,


Ben vu la qualification, au prix où ils sont payés et vu qu'on les envoie au feu sans formations... C'est pas trop étonnant qu'ils choisissent una utre métier.

Citation:

voire de la démocratie.


Heu... Démocratie bourgeoise à la limite... Espèce de fonctionnaire vichyste Very Happy

We don't need no education... Tinnn tintin! Tinnnn tin Tin Tin!
We dont need no thought control... Tinnn tintin! Tinnnn tin Tin Tin!
No dark sarcasm in the classroom....Tinnn tintin! Tinnnn tin Tin Tin!
Teachers leave them kids alone...

Mais en as-tu parlé à des collègues ou à un atelier ? Tin la commissaire paritaire Snes qui crèche chez moi ne connais même pas une association d'entraide de profs dépressifs Shocked En plus vous avez des syndicats pourris Very Happy

Chiron, (ancien prof)
Souki
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Message Posté le: Ven Jan 17, 2014 13:32 pm    Sujet du message:
Sofiiiii a écrit:
Tu as l'air radicale, à bout de nerfs, sur la défensive, ils ont l'air de t'avoir mené la vie dure. Est-ce que tout cela est résolu désormais ?

À bout de nerfs, non, sur la défensive, oui, la vie dure... pas vraiment.

En fait, c'est un petit truc, ça ne va pas très loin mais simplement, à la fin de l'année, ils se sont lâchés et là, j'ai compris que j'étais censée me cacher et qu'ils m'épiaient plus ou moins. Si je ne fais pas gaffe à la visibilité d'un post sur FB, j'ai plutôt intérêt à ce que ce soit hyper consensuel, par exemple, parce qu'il est possible qu'un élève passe par là. De la bouche de l'élève à l'oreille de la hiérarchie, je sais bien qu'il n'y a pas loin.

Deux trucs différents me mettent mal à l'aise dans ce détail :
1. cette surveillance invisible (ou pas).
2. le fait que le fait d'aller voir sur le net, ce qu'est la personne, ne soit pas forcément accompagné d'un intérêt pour ce qu'elle dit dans la classe.

Franchement, on est (je suis) mille fois plus sincère(s) dans un cours que sur Facebook ou même ici, parce qu'en cours, on fait. Le gamin, il écoute, il percute ou il ne percute pas mais s'il veut savoir qui je suis, il n'a qu'à m'écouter plutôt que d'aller chercher sur FB ou ailleurs ce que j'ai pu dire ou la tête de mon mec ou autre. J'ai plein d'élèves qui m'ont posé des questions à la con du genre «C'est quoi votre shampoing ?» «Vous vivez seule ?... Avec un homme ou...» et des trucs comme ça qui n'ont RIEN À VOIR avec la sauce. J'en conclus donc que le cours que je me décarcasse à leur fabriquer, il est éclipsé par des préoccupations absolument sans intérêt et que l'école doit être pour ces élèves-là une sorte de spectacle insensé, où des adultes viennent faire les guignols devant eux.

J'ai l'impression en écrivant ça que je ne suis pas dans la juste mesure mais que j'approche du juste propos. C'est un truc qui instinctivement me met en boule et que je ne parviens pas parfaitement à formuler.

chiron a écrit:
?Ben vu la qualification, au prix où ils sont payés et vu qu'on les envoie au feu sans formations... C'est pas trop étonnant qu'ils choisissent un autre métier.

C'est certain. Bac+5 pour se taper des heures de garderie, être payé à moins de 2000 net, ne pas pouvoir choisir son lieu de travail, devoir jongler entre les élèves, les chefs, le ministère et ses modes toujours controversées, les parents, l'orientation, le mépris dans lequel tout cela baigne,... Ça ne fait pas rêver.

J'ai rencontré une jeune instit, hier soir. On a parlé de ça vite fait. En fait, toutes les deux, nous voulons nous reconvertir (pas tout de suite mais la projection dans le métier à long terme est vraiment difficile). Dans son cas, elle est éreintée parce qu'on lui demande de faire tous les niveaux, d'une année à l'autre. Donc elle galère pour préparer ses cours, elle est crevée,...

Citation:
Heu... Démocratie bourgeoise à la limite... Espèce de fonctionnaire

Ouais, en fait, tu as sans doute raison. il n'empêche que c'est un peu flippant des fois, quand tu lis des copies de terminale en philo (même chez des L ou des S, qui sont censés être l'élite)... non ?

Citation:
Mais en as-tu parlé à des collègues ou à un atelier ? Tin la commissaire paritaire Snes qui crèche chez moi ne connais même pas une association d'entraide de profs dépressifs Shocked En plus vous avez des syndicats pourris Very Happy

Cette année, je ne travaille pas (congé agreg... que j'aimerais bien casser mais c'est pas gagné). Franchement, je ne suis pas malheureuse au travail, au contraire. Le problème n'est pas là. Le problème est juste dans le fait que j'ai le sentiment persistant que la langue et la littérature ne peuvent pas être enseignées dans le carcan imposé. J'ai de bons résultats en préparation aux examens, j'en suis très contente mais je ne vois pas comment gérer les années sans examen. Il y a tellement de points à aborder, tellement de trucs pas du tout sexy dans les programmes. Ça me gonfle de faire un cours sur la littérature du Moyen-Âge avec des élèves qui ne savent pas du tout situer le Moyen-Âge et qui ne savent pas écrire deux mots sans faute. Plutôt que de leur apprendre le vocabulaire de la chevalerie, je préférerais reprendre des bases avec les mauvais et approfondir avec ceux qui tiennent la route. Bref.

Quand je vois des profs en privé, ils me disent tous soit qu'ils veulent se reconvertir, soit que s'ils avaient 20 ans aujourd'hui, ils iraient ailleurs. Dans les établissements où j'ai travaillé, beaucoup de plaintes mais peu d'actes. L'an dernier, on se demandait comment on allait finir l'année. J'ai proposé de mettre nos cerveaux en commun pour réfléchir à nos problèmes et se conseiller les uns les autres. Personne n'a accepté. Ça impliquait de parler de ses problèmes publiquement, avec possibilité qu'un chef le sache et donc personne n'a bougé. La question de la reconversion, j'ai l'impression qu'elle est tabou. Après, dans les ZEP, c'est plus facile parce que le personnel est plus jeune, moins expérimenté et donc plus ouvert à ce genre de sujets.

Personnellement, je suis très déçue parce que j'ai toujours aimé enseigner. J'ai commencé à donner des cours particuliers à 14 ans et j'aime vraiment ce métier. C'est précisément parce que, côté élèves, côté mammouth, j'ai l'impression que les conditions de réalisation sont tellement pourries que c'est impossible. Je ne me sens pas l'âme d'un sauveur ou d'une pasionaria du français. En fait, on attend que mon copain ait fini ses études pour partir à l'étranger (en Inde, par exemple). Ma vie n'est pas orientée sur le travail, enfin, pas sur ce travail. Si je m'aperçois à moyen terme que je serais plus utile à la société autrement, j'irai. J'aimerais bien enseigner en prison ou faire un truc du genre prof de sophrologie, après.

Je sais que j'ai pas mal de connaissances, que j'aime les transmettre, que je suis utile comme ça. Tout ce que je réclame, c'est un public qui en voie l'intérêt au lieu de se montrer de prime abord hostile. J'en ai marre de domestiquer.


... et pour les syndicats, oui, ils sont vraiment nuls.

Citation:
Chiron, (ancien prof)

Tu fais quoi, maintenant ? Pourquoi as-tu arrêté ? Comment est-ce que ça a été reçu par tes anciens collègues ?
Sofiiiii
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Message Posté le: Ven Jan 17, 2014 15:41 pm    Sujet du message:
Ton témoignage est poignant, j'aimerais pouvoir t'aider sauf que je ne vois pas ce que je pourrais faire. En tout cas j'étais une élève intéressée, qui cherchait systématiquement à aller au bout des choses et à montrer à ses profs qu'elle ne les écoutait pas que parce qu'elle y était obligée. Tu m'aurais kiffée Wink

Bon courage pour la suite, j'espère qu'un jour tu tomberas sur des élèves intéressés et intéressants.
T-Doom
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Message Posté le: Sam Jan 18, 2014 00:34 am    Sujet du message:
Ca dépend aussi de la mentalité du prof/de la connerie des gamins, je suppose.
Ca me gênerait pas plus que ça qu'un de mes élèves me recherchent sur FB, tant que ça reste léger.
Et je connais plusieurs profs qui ont certains de leurs élèves dans leur FB.
PacGirl
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Message Posté le: Sam Jan 18, 2014 00:47 am    Sujet du message:
Le culte de l'enfant-roi et la dégénérescence des élèves me semblent globalement issus de l'évolution globale de notre société et de nos mentalités (entre autres : accès précoce à la technologie -> manque de créativité et de curiosité -> désintérêt global pour ce qui entoure -> provocation pour exciter le spectacle).
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Message Posté le: Dim Jan 19, 2014 14:21 pm    Sujet du message:
Bonjour Souki, bonjour à tous,

Souki a écrit:
Ça me gonfle de faire un cours sur la littérature du Moyen-Âge avec des élèves qui ne savent pas du tout situer le Moyen-Âge et qui ne savent pas écrire deux mots sans faute. Plutôt que de leur apprendre le vocabulaire de la chevalerie, je préférerais reprendre des bases avec les mauvais et approfondir avec ceux qui tiennent la route. Bref.


Justement, pour une bonne maîtrise de l'orthographe, j'ai tendance à inciter à lire. Cela a marché pour moi (je ne connais aucune règle, vive l'anarchie ! Very Happy). Mais est-ce la bonne approche à recommander à ceux ayant une orthographe déplorable?
Ainsi j'ai tendance à recommander la Stratégie Ender pour les petits gars et Catherine la Grande de Troyat pour les filles.
En connais-tu d'autres ayant systématiquement un bon accueil ?

Citation:

Si je m'aperçois à moyen terme que je serais plus utile à la société autrement, j'irai. J'aimerais bien enseigner en prison ou faire un truc du genre prof de sophrologie, après.

Attention que l'utilité envers la société... ce n'est pas très valorisé par les temps qui courent.
Et entre nous ( Smile ) si certains méritent de l'aide, pour d'autres, j'ai désormais beaucoup de réserve. Et certains aucune.

Citation:
Citation:
Chiron, (ancien prof)

Tu fais quoi, maintenant ? Pourquoi as-tu arrêté ? Comment est-ce que ça a été reçu par tes anciens collègues ?


J'en enseigné quatre ans comme Moniteur puis ATER et responsable de formations. J'ai refusé un poste de directeur de cycle présenté comme étant "à la hauteur de mes compétences et de mes capacités" car j'en avais assez de batailler avec plusieurs administrations qui me mettaient constamment des bâtons dans les roues, pour un job payé 50% de l'équivalent en privé.
Néanmoins, quand j'ai refusé le poste, le directeur de l'école doc comme celui du labo (qui me le proposaient) m'ont dit qu'une fois encore j'avais raison et que c'était un piège à cons Rolling Eyes Ambiance...

Mais bon, je préfère me rappeler mes élèves qui m'ont autant appris qu'ils ont appris de moi et auxquels je dois les plus beaux compliments professionnels qui m'ont été donnés.

Après clairement, enseigner est drogue dure: on n'arrête vraiment jamais. Maintenant, en surplus de mon job (manager IT) après avoir conseillé ma femme (jeune agrégée) sur la gestion des groupes, je fais un peu de coaching sur des éléments à potentiels dans le management informatique. Actuellement justement , j'ai un team leader très efficace mais qui fait trois fautes d'orthographe par ligne et donc je ne peux le laisser communiquer seul face aux directions. D'où une approche par conseil de lectures...
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 14:45 pm    Sujet du message:
Citation:
C'est certain. Bac+5 pour se taper des heures de garderie, être payé à moins de 2000 net, ne pas pouvoir choisir son lieu de travail, devoir jongler entre les élèves, les chefs, le ministère et ses modes toujours controversées, les parents, l'orientation, le mépris dans lequel tout cela baigne,... Ça ne fait pas rêver.


Au contraire, je pense que ça en fait rêver plus d'un... un premier job payé à presque 2000 € net, avoir la sécurité de l'emploi... deux éléments fort prisés en ces temps de crise.
Souki
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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 15:47 pm    Sujet du message:
Presque 2000... Vite dit, ça. Tu atteins les 2000 au bout de dix ans SI tu as été noté au max. Sinon, ça prend environ 15 ans. Ça me semble peu dans la mesure où tu es à bac+5 et dans la mesure où les perspectives d'évolution sont quand même assez restreintes.
http://www.education.gouv.fr/cid1058/professeur-certifie.html

Chiron, pour la lecture, c'est assurément le meilleur moyen d'améliorer une mauvaise orthographe, surtout pour les fautes lexicales. Pour les fautes grammaticales, il faut quand même expliquer un peu la logique (avec les exceptions, une compréhension intuitive est rarement suffisante). En fait, pour éradiquer les fautes, il faudrait s'astreindre à une grande attention pendant au moins trois semaines après l'apprentissage de chaque règle. Pour les conseils de lecture, ça dépend de la personnalité. Si tu veux des trucs ayant systématiquement bon accueil, il y a la littérature grand public (Coelho, Gavalda, etc) mais franchement ça ne me fait pas vibrer alors je ne connais pas trop. Je ne sais pas trop quoi te dire, en fait.

Ce que tu racontes de ton parcours est très intéressant. Merci beaucoup. Ça donne du grain à moudre.
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 16:05 pm    Sujet du message:
je disais presque 2000 vu que tu disais moins de 2000, je pensais que ça avoisinait.

Pour bac + 6 j'ai commencé à 1450 € et ça me semblait bcp
Souki
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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 16:12 pm    Sujet du message:
Et tu peux finir à combien, en fin de carrière ?
Will.i.am
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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 16:17 pm    Sujet du message:
ca dépend de la carrière dont on parle. Etant dans le privé c'est différent. Ca peut aller très haut quand on s'associe.
Bcp moins haut si on reste salarié.

EDIT : Je comparais le premier salaire, parce qu'à durée d'études quasi équivalente, je trouvais que cela avait du sens.
Après, le salaire à la sortie en a moins, parce que dans le privé, et dans mon domaine en particulier, plus tu travailles, mieux tu es payé.
Ce qui n'est pas le cas dans le public.

Par contre, aucune sécurité de l'emploi pour moi
Souki
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Message Posté le: Mar Jan 21, 2014 16:45 pm    Sujet du message:
Je pense que ça compte quand même dans la mesure où au max du max, je finirais ma carrière dans les 3400 net par mois* (en étant prof principal, avec des heures sup). Donc je commence à 1700 et je double en plus de trente ans.

Avec un BTS, on fait aussi bien, sauf qu'on le fait plus vite. Donc je pense que le salaire de sortie compte quand même beaucoup.

*Le net max, c'est 2996€ net.

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