Audrey100182
Petit nouveau

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Age: 43
Inscrit le: 25 Jan 2005
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Localisation: Metz, en Moselle (57)
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Posté le: Ven Mai 20, 2005 01:41 am Sujet du message:
Bonsoir à tous
Si je me permet d'intervenir dans ce topic, c'est parc'que le sujet me touche
de tout , tout, tout près, aussi délicat soit-il...
J'ai été aiguillée ici d'ailleurs sur les conseils de qq'1 bien placé pour
en savoir qqch, et je le salue au passage, si d'aventure, il vient refaire un
tour sur ce forum...
"Aimer" quelqu'un, que ce soit un prof ou pas, "Aimer" réellement, je suis
absolumment persuadée que c'est qqch d'extrêment rare...
J'ai la sensation que la plupart des couples se balancent à la figure des
"faux-je t'aime" à longueur de temps, que les gens vivent trop souvent dans
un leure de l'Amour, ils se complaisent dans un fade "erzatz" de sentiment, au
point de finir par y croire pour de bon...
L'"Amour", le "vrai", ça n'arrive pas 20 fois dans une vie...
Alors, bien-sûr, les 'tites demoiselles qui ont un coup d'coeur pour le
regard ténbreux du nouveau prof de maths, ou celles qui craquent pour
l'accent so british du remplaçant prof d'anglais, c'est sûr et certain, il y
en a des milliers!...
Je n'vois pas pourquoi il faudrait leur jeter la pierre; certaines, au même
âge, s'amourachent bien du boys-band à la mode quand les garçons rêvent de
la soeur de leur meilleur pote...
Seulement, quand l'"Amour", le "vrai" toujours hein (!...), s'en mêle, et
bien je crois qu'il faut vraiment se battre fort, et faire tout c'qui est en
son pouvoir pour envisager une issue heureuse à cet Amour...
"L'objet de toute votre affection" est un prof?...Et alors?!...
Merde...Est-ce bien là le plus important?...
Il n'y a d'ailleurs rien de plus logique dans le fait que l'on puisse tomber
plus facilement sous le charme de celui qui détient le savoir, celui avec
qui, à l'âge ado, on passe le plus clair de notre temps (bah vi, calculez
combien d'heures vous passez au collège, lycée, ou autres facs...), celui
qui excerce un métier de séduction, plutôt que sur votre voisin boutonneux
et pas sec derrière les oreilles...
Dès lors, si vous avez la sensation d'être "amoureuse" vraiment, je n'parle
pas d'idyles, fantasmes et autres amourettes, non, si vous croyez fort en
l'"Amour", eh bien foncez!!!...
Mieux vaut vivre avec des remords plutôt qu'avec des regrets...
Je suis impatiente de lire la suite des événements, pour toutes les filles
qui sont passées raconter leurs expériences dans ce topic...
Si "Amour" il y a, je croise les doigts tout, tout fort pour vous afin que
l'issue de vos Amours soit heureuse!!!...
A présent, je vous laisse lire un "copier/collé" (venu d'un autre forum...et
qui date d'il y a qqs mois...)) de ma propre histoire. Dix années passées
que ce fichu sentiment d'Amour me colle au coeur...Cette délicieuse
souffrance...
***
Bonjour à tous
Voilà presque 10ans que je vis une situation sentimentale infernale et les
choses vont de pire en pire...au point que j'ai la sensation, aujourd'hui, à
22ans, de devenir dépressive...
Mon histoire est assez "complexe", certainement comme toutes les histoires de
coeur, certes...
Afin de vous l'exposer au mieux, j'ai choisi de vous proposer un
"copier/collé" du message que j'ai posté il y a presque un an sur le forum
du site de l'émission télé "ça se discute".
L'émission avait pour thème "amour, haine, amitié: jusqu'ou peuvent aller
les relations profs/élèves?"...
Voici donc mon histoire, au travers de ce post:
Je me permet de poster ici, dans ce forum, à ce sujet, parceque l'émission
d'hier soir m'a boulversée et a rallumé en moi tant d'émotions qui hantent
mes nuits depuis des années maintenant...
Par le billet de ce forum, si je pouvais recevoir de la part de qq'1 une "main
tendue", un avis sur mon "problème", qqch, une route à "suivre"...ce serait
formidable!...
Voilà, avant d'aller plus loin, je voudrais vous dire qui je suis, me
présenter brièvement, afin que chacun puisse se faire une idée.
Je m'appelle donc Audrey, j'ai 22ans, et je suis étudiante en lettres
modernes dans le Nord Est de la France. Je pense être une 'tite demoiselle
vive et dynamique, qui aime la vie, les sorties et la fête! Au delà de cela,
il n'en demeure pas moins que je souffre "délicieusement" d'une histoire
d'amour "pseudo-impossible" avec un petit monsieur qui a 43ans et qui était
mon prof de français alors que j'étais en classe de 4ème et de 3ème.
A l'époque, je n'avais pas 15ans, j'étais vraiment toute gamine, mais je
sais avec la plus grande certitude que j'étais déjà Amoureuse, comme on
n'peut l'être qu'une fois dans sa vie...
Toute ma classe, puis mon école, et bien évidemment le prof concerné, ont
rapidement été au courent de mes sentiments (effectivement, difficile à
cacher quand on béatifie devant qq'1 à ce point là!...).
Je l'admirais, certes, car c'est lui qui m'a donné le gout de la
littérature, l'envie d'écrire, mais il y avait bien plus qu'une simple
idolatrie, ou un fantasme de pré-ado...
Cette histoire a rapidement fait "scandale" dans mon établissement
scolaire...Je me retrouve un peu dans le témoignage qu'a fait Sarah hier soir
dans l'émission: je le suivais partout, j'aurais donné n'importe quoi pour
un sourire, j'appelais chez lui le soir pour entendre le son de sa voix...Et
tant d'autres choses encore qui ont pu l'"effrayer"...car je conçois bien que
cela puisse faire peur...
Ce monsieur est néanmoins toujours resté très agréable avec moi, j'étais
devenue la "meilleure élève", il m'appréciait beaucoup...
A la fin des deux années scolaires passées avec lui, je me rappelle avoir
complètement "craqué", et il m'avait consolée avec un discours "convenu"
sur la réalité soi-disant "impossible" d'une telle histoire d'amour entre un
professeur et une de ses élèves...
Il m'avait juré qu'avec le temps, j'oublierai...
Et pourtant...
Les années qui ont suivi, je suis restée dans le même établissement, qui
était un regroupement de collège et lycée.
Je le croisais dans les couloirs, je papotais de tps en tps avec lui, je le
voyais évidemment toujours du même oeil fou de désir, d'amour, d'admiration
et d'adoration...
C'était devenu obsessionnel, au point que je repoussais systématiquement
tous les "gentils p'tits mecs" de mon age...
J'ai bien-sûr cherché à comprendre pourquoi j'en étais arrivée là, mais
je suis arrivée à la conclusion la plus simple et à la fois la plus obscure
qui soit: j'étais "juste" amoureuse, envoutée, subjuguée...C'était de la
"magie"...
Je n'crois pas à une explication psychologique à 2 francs 3 sous qui
voudrait faire de moi une victime de complexe d'Oeudipe. J'ai toujours aimé
et admiré très fort mon papa avec qui j'entretiens de très bon rapports...
Non, ce n'est pas ça...Il faut se rendre à l'évidence: l'Amour frappe
n'importe ou et n'importe qui, quelques soient l'age, les circonstances ou
autres aléas...
En juin 99, j'ai obtenu mon BAC, et j'ai quitté le cocon familial pour aller
m'installer seule dans une petite chambre étudiante, direction l'université
de lettres (on se demande pourquoi cette filiaire... ).
La ville ou je vis à présent se trouve à une 40aine de kms de mon ancien
lycée, mais c'est également la vie ou habite mon cher professeur...
Les premiers temps passés à la fac, j'ai tenté de mettre cette histoire de
coté: je suis sortie énormément, j'ai eu plein de petites histoires
sentimentales; mais je me suis rapidement rendue compte que rien n'y faisait:
il m'était impossible de sortir mon prof de ma tête, ou plutot de ce p'tit
truc qui bat depuis des années dans ma poitrine...
Il y a un an et demi, un vendredi soir ou je sortais en ville pour un karaoké
avec des amis, j'ai croisé mon prof par hasard. Il était lui aussi avec 3
amis et ils sortaient apparemment d'un restau.
Je suis allée vers lui pour le saluer; et à ma grande surprise, il a été
très enthousiaste de me rencontrer. Nous avons parlé 5 minutes, et il m'a
invitée à prendre un verre dans un café un peu plus loin avec eux...
Nous sommes restés des heures ensemble, comme si les autres autour de nous
n'existaient plus...Bien évidemment, nous avons évoqué cette "histoire" de
notre passé commun...Il m'a confié qu'il avait eu très peur, mais qu'il me
comprenait, que j'étais jeune, que malgré tout il avait été très
flâté...Il a dit des phrases que je n'oublierai jamais plus...
Et étrangement, nos rapports se sont rapidement transformés en "rapports de
charme"...Il me complimentait, me regardait, me troublait plus encore...
Cet homme vit avec une femme (une professeur d'anglais) depuis 13ans
maintenant; il m'a parlé de son couple et aussi des entiments qu'il
éprouvait à l'égard de son amie: il l'aime "à sa manière" et la respecte,
mais avoue ne pas être "amoureux", au sens ou on pourrait l'entendre.
Ce soir là, je me suis permise de dire à mon professeur que j'étais bien
consciente que je n'pouvais pas lui demander "sa vie", alors, je lui ai
demandé "juste une nuit"...Je l'ai senti troublé, mais lui aussi sous le
charme...
3h du matin, le café allait fermer, il a fallu que nous sortions. Les amis de
mon prof nous ont laissés seuls et nous sommes partis main dans la main et
après qqs mètres nous nous sommes enlacés et embrassés comme jamais je
n'aurais cru que cela puisse se produire...
Nous sommes restés une demie heure ainsi liés, qqch de presque "iréel"...
Avant de me laisser partir, mon prof m'a fait la promesse que nous nous
reverrions, "juste une nuit", une nuit...
Et puis, plus de nouvelles pendant des mois...J'ai été déçue et blessée,
mais à la fois remplie d'un espoir nouveau qui m'a "aidée à vivre"...
Je l'ai à nouveau croisé par hasard et très brièvement qqs temps plus
tard.
Il était dégrisé, il m'a dit qu'il avait regretté, que nous étions allés
"trop loin"...mais en même temps, je sentais qu'il n'était pas indifférent
du tout à moi...Il a dit que nous pouvions nous revoir, qu'il en avait envie,
que nous pouvions rester "amis" (...........)...
Des mois se sont encore écoulés.
Il y a exactement un an, j'ai rencontré un petit jeune homme de 25ans avec
qui je me suis lancée dans une histoire sentimentale.
J'ai envie d'oublier mon prof, et en même temps, je sais que je ne
l'oublierai jamais...
David, mon ami, est un garçon formidable, doux, gentil, beau p'tit mec, à
l'écoute, sérieux, et surtout très amoureux de moi, semble-t-il...
Je n'lui promet rien, il sait que je n'l'aime pas d'amour et il se satisfait
de l'immense tendresse que j'ai pour lui...Je n'veux ni le blesser, ni le
faire souffrir; c'est bien pour cela que je ne le méprend pas sur les
sentiments que j'ai à son égard...
Voilà un an que nous sommes ensemble, nous venons même d'emménager dans un
appartement...C'est très nouveau pour moi, très étrange presque...
Et pourtant...
Je n'peux pas nier que pas un jour ne passe sans que je ne pense à mon prof
de français, celui qui occupe mes pensées et hante mes nuits depuis presque
9ans...
En novembre dernier, je l'ai revu. C'était dans une grande surface près de
mon ancien lycée, entre midi...
Il m'a invitée à prendre un café; et depuis, quasimen,t tous les lundis
midi, on se revoit ainsi, dans cette grande surface...
On passe une heure ensemble, on parle...de tout, de rien, de lui, de moi, et
même de "nous"...
Il sait que j'ai un petit ami, et s'amuse à jouer le "conseiller" de coeur,
il me confie également des choses très personnelles, nous parlons de mes
études, du lycée, de nos vies...
A nouveau, les rapports qui nous unissent sont des rapports "de charme"...
c'est évident.
Je sais qu'il a beaucoup d'attirence pour moi, il m'a dit que nous étions
"sur la même longueur d'onde", que si j'étais arrivée 20ans plus tot, il
n'aurait pas hésité une seconde, il dit qu'il me trouve intelligente et
jolie, qu'il est tellement honoré de tous ces sentiments que j'éprouve pour
lui...
Au delà de ça, c'est un monsieur très droit (vraiment pas un "vieux-beau"
superficiel et dragueur de minettes...): il m'a dit qu'il était donc avec son
amie depuis 13années, qu'ils venaient d'acheter une maison ensemble et
qu'elle désirait un enfant de lui...
Nous avons évoqué à nouveau la fameuse "nuit" que nous devions passer
ensemble.
Mon prof m'a dit qu'il en avait très envie, que sensuellement, il y avait
qqch d'hors-du-commun entre nous, mais...
il y a son amie, il y a mon p'tit copain, et en aucun cas, il ne veut risquer
de mettres sa petite routine conjugale en danger (et c tout à son
honneur...), ni surtout, comme il n'a cessé de me le répéter, "me briser le
coeur"...
Si je dois souffrir encore pour lui, il ne le supporterais pas...
Alors, il me dit que si cette "nuit"-là doit se produire, il faudra que
jamais plus nous ne nous revoyions ensuite...
C'est qqch de très difficile à accepter, d'autant plus que je m'efforce
toujours, peut-être par fierté ou par peur, de jouer à la fille qui "sait
mettre ses sentiments de coté"...
Mais je l'aime à en mourir, cet homme compte pour moi plus que tout, et je
n'sais pas comment je supporterais l'avenir...sans LUI...
En discutant de cette histoire avec mon meilleur ami, qui est à mes cotés
depuis toujours, il a tenté de m'expliquer que si mon prof ne voulait pas me
revoir ensuite, c'était peut-être simplement pour se protéger lui-même,
par peur de "craquer" pour de vrai, définitivement, et de chambouler sa
petite existence paisible...
En aucun cas, je n'veux lui faire faire des choses qu'il ne voudrait pas pour
sa vie...Si c'est son souhait, je saurai m'effacer...Mais je dois avouer que
j'ai vraiment une angoisse, égoïste, mais cette angoisse se tourne vers
"moi": qu'est-ce que je vais devenir?...
Voilà mon histoire, à la fois des plus communes je le sais, mais qui en
même temps occupe toute la place dans mes pensées...
J'aimerais tellement qu'on m'aide, à y voir plus clair, à relativiser
peut-être, en tous cas à avoir un regard surement plus "objectif" sur ma
vie...
Merci d'avance à ceux qui se donneront la peine de me lire et de me
soutenir!!!...
***********************
***********
J'ai posté ce message il y a presque un an...et les choses ne vont pas
mieux...
Je suis toujours avec mon petit ami; il me soutient, essaie de m'aider à
oublier "l'inoubliable", il essaie non pas de m'aider à "vivre", mais plutot
à "survivre"...
A côté de ça, j'ai continué à revoir mon ancien prof assez
régulièrement pendant qqs mois, en début d'année donc...
Je lui ai remis également une lettre...qu'il FALLAIT que j'écrive...Je me
suis sentie coupable de ressentir ces choses, mais en même temps, c'était
plus fort que moi...
Je voudrais également vous faire part ici de cette lettre...Car avec le
recul, j'angoisse terriblement à l'idée que mes mots aient pu
l'effrayer...La voici:
Cher ... "Vous" ... ,
Prendre la plume dans de pareilles circonstances n'est pas chose aisée. Cette
démarche, quoique irrépressible, n'est ni folle, au fond, ni recommandée,
je m'en doute. Pourtant, il le faut bien : il est des moments dans la vie, je
crois, où le coeur prend le pas sur la raison. Ma pauvre conscience,
débordante de lucidité, ne va même pas combattre. Il s'agit là d'un livre
ouvert sur la page de mes sentiments. Libre à Vous de prendre un instant pour
Vous y pencher, ou de laisser voler ces mots (maux ?...) au vent.
André Gide : "Le plus grand bonheur après que d'Aimer est de confesser son
Amour". Je crois que poser son coeur sur du papier reste la manière la plus
authentique et la plus sincère de le faire. "Confesser son Amour", c'est un
aveu déjà maintes fois réalisé me direz-Vous ; il n'en reste pas moins que
le désir, que dis-je le besoin de le faire par écrit, de façon entière et
sans demi-mesure, s'impose à moi aujourd'hui.
Je ne vais pas Vous raconter l'histoire de la collégienne béate
d'admiration, il me semble que Vous ne la connaissez déjà que trop. Non. Je
vais Vous dire l'aventure d'une jeune fille qui Aime passionnément, comme je
crois que cela ne peut se produire qu'une fois dans la vie.
Comment trouver les qualificatifs appropriés pour peindre un sentiment si
fort, si fou ?...Je ne sais d'ailleurs si je parviendrai à rendre de manière
assez "digne" dans ces quelques lignes ce qui hante mon corps, mon esprit et
mon coeur si intensément. Mais il me faut essayer.
Vous êtes indéniablement la plus belle rencontre que la vie m'ait donné de
faire. Une aura de charisme vole autour de Votre être. Vous me fascinez. Tout
en Vous m'émeut. Il y a du charme dans le moindre de Vos gestes, dans la plus
simple parole. Votre regard est envoûtant et Votre voix d'une rare
sensualité. Votre esprit et Votre savoir m'impressionnent, et je devine que
Votre personnalité cache encore autant de trésors que j'aimerais découvrir.
Dix ans ou presque, déjà dix années - autant dire une éternité du haut de
mes 22 ans ! - Depuis tout ce temps, pas un jour ne s'est passé, pas une nuit
ne s'est écoulée, sans que Votre image ne soit dans mes pensées. Je ne peux
freiner ces élans qui me poussent à Vous admirer toujours plus, à Vous
désirer comme aucun autre homme, à vouloir sentir Votre présence toujours
à mes côtés...
Bien évidemment, il n'est pas facile de porter en soi de tels sentiments, si
incontrôlables. Alors, j'ai cherché en vain une délivrance, et je me suis
jetée à corps perdu dans mille aventures "pseudo-sentimentales". J'ai cru
qu'on pouvait parvenir à "désaimer" en Aimant à nouveau. Seulement,
l'"ombre de Vous" m'a toujours ratrappée...Je dois me rendre à l'évidence :
je suis condamnée à être la prisonnière de cet Amour jusqu'à la fin de
mes jours...et même après...Quoique Vous puissiez en penser, le temps n'y
fera rien : lui qui amoindrit les petites passions renforce les grandes !
Comme je Vous l'ai expliqué, ce que j'éprouve est tout-à-fait paradoxal :
j'ai mal à en mourir de vivre ça. Mais en même temps, je ressens un
étrange plaisir de souffrir ; car cette souffrance est "noble". Elle est
l'unique lien qui m'unit à Vous.
Quand le destin Vous a posé sur ma route il y a deux ans, j'ai cru à un
mirage. Goûter à Votre peau, respirer Votre odeur, Vous découvrir si
sensuel, c'était toucher mon illusoire bonheur du bout des doigts. Je me suis
enivrée depuis ce jour à revivre chaque nuit nos étreintes en rêve, à
Vous imaginer au creux de moi. Ce désir là est comme un poison qui coule
dans mes veines, latent, inlassable.
Je sais pertinemment que je ne peux Vous demander "une vie", et je doute bien
que Vous ne voudriez de la mienne en échange. Je ne crois pas que l'on soit
maître de ses propres sentiments, on n'a aucune emprise réelle sur eux,
alors sur ceux des autres...
Je Vous demande, plus, je Vous supplie de ne m'accorder rien qu'"une nuit".
Evidemment, je suis consciente de Votre situation conjugale. En aucun cas, je
ne souhaiterais Vous mettre dans l'embarras ; ni même, bien-sûr, voler la
place de quiconque. Bien loin de moi cette prétention ! Je garde à l'esprit
que Vous êtes fidèle, tout comme je voudrais que Vous sachiez en outre que
je le suis envers Vous : c'est la fidélité du coeur qui importe vraiment,
pas celle du corps
Alors, permettez-moi de caresser ce désir là : celui d'insulffer juste "une
nuit" en Vous le plaisir charnel. Je sais que quelques heures passées à
pouvoir Vous Aimer de mon corps seraient le bonheur de toute une vie, de toute
ma vie...
Ce n'est ni trivial, ni dérisoire : c'est empli d'une symbolique indéniable
à mes yeux. Car dès lors que je Vous ai rencontré, mon existence entière a
pris un sens nouveau. Vivre dans le dessein égoïste du contentement de soi
relève de la petitesse du genre humain. Ce que moi je veux réellement, et
avec une force indomptable, c'est Vous voir combler absolument. Je voudrais
que chaque jour soit pour Vous une merveille, que chaque expérience Vous
grandisse, je voudrais surtout Vous savoir Aimé comme Vous le méritez. Et
c'est étrange car je crois que Vous le méritez bien plus qu'un autre...Cette
parole là peut encore Vous surprendre, car l'on peut considérer que tout
homme, si petit qu'il soit dans l'humanité, a droit à sa part d'Amour. Et en
effet, cela n'est pas faux, bien-sûr. Pourtant, il demeure qu'en ce qui Vous
concerne, c'est différent : Vous êtes quelqu'un d'extraordinaire et c'est
l'Amour comme un chef-d'oeuvre que j'aimerais Vous voir vivre.
C'est pourquoi, je ne peux que Vous souhaiter une vie conjugale harmonieuse,
et j'éspère de tout coeur que Votre amie sait Vous apporter cet Amour sans
limite. Je voudrais qu'elle soit pour Vous douce et folle, tendre et
généreuse, sincère, entière. En toute honnêteté, je ne jalouse pas la
place de cette personne que je ne connais même pas. Je sais que si c'est elle
que Vous avez choisie, c'est que Votre coeur Vous l'a dicté.
Pourtant, je dois bien avouer qu'une fois dans ma vie, je voudrais que ce soit
moi qui puisse Vous apporter un peu. Je ne demande rien de plus que de pouvoir
faire chavirer Vos sens, échauffer Votre coeur ne serait-ce qu'un instant. Le
but de mon existence aura trouvé son issue si je parviens à Vous donner une
once de plaisir. Sachez néanmoins que je ne saurai faire de la patience ma
plus grande alliée. Et n'ayez crainte : je considèrerai l'accomplissement de
ce désir comme le point d'orgue "sublimissime" à ce qui restera à jamais
l'unique réelle passion dévorante de ma vie.
Sur ces quelques mots s'achèvent ma "lettre morte", mon "ôde à Vous". Je ne
sais si Vous la lirez, je n'ose que l'espérer.
Cela Vous paraîtra peut-être futile, mais il me reste une chose encore à
ajouter : je Vous Aime...immensément...
Merci d'exister
***********************
***********
Depuis fin mai, il se trouve que mon prof a acheté une maison avec son amie,
et le hasard a voulu que cette maison se trouve à 200mètres de l'appartement
dans lequel mon ami et moi vivons...
Je revois mon prof souvent, trop souvent...
J'ai la sensation de n'plus pouvoir avancer ou faire un seul geste sans penser
à cet homme, qui vit tout près de moi...
Nous parlons encore de temps en temps, lorsque l'on se croise...Il est
toujours agréable...
Seulement, voilà, avant-hier soir (et je m'y attendais, évidemment, son amie
était enceinte...), je l'ai croisé et il m'a dit qu'il venait d'avoir un
bébé (à tout juste 44ans...): c'est une petite fille, elle s'appelle
Maud...
Voilà, il est papa...
C'est une petite fille, elle s'appelle Maud, et elle a le papa le plus
formidable de la terre...
J'suis...dépitée...et euphorique à la fois...C'est bizarre, c'est comme si
on venait de m'annoncer que j'allais avoir moi-même un bébé...
J'étais certaine que ce serait une petite fille, et j'lui ai dit
d'ailleurs...Il était si heureux...
J'ai dit que je lui souhaitais tout le bonheur du monde...Il m'a regardée
dans les yeux, il m'a pris la main, et il m'a dit "à toi aussi Audrey"...avec
son p***** de grand sourire qui me crucifie sur place...Arfff
J'suis restée digne devant lui, j'ai pas laissé couler une larme, mais il a
fallu que je file parcque deux minutes de plus et j'éclatais en sanglots...
Alors voilà, ça c'est terminé comme ça...
J'suis rentrée avec Vénus, ma toutoute, sous la pluie et je n'sais même
plus si c'est des goutes qui roulaient sur mon visage ou mes larmes...
De toutes façons...depuis qu'il m'a dit...je n'sais plus rien...j'suis
perdue...j'crois que cette fois, c'est sûr, je L'ai perdu...définitivement.
..surement...
Et en même temps...bah c'est super con, je pleure sur mon sort à deux
balles, et pis, à côté de ça, je suis tellement heureuse pour lui,
tellement remplie de l'espoir qu'il ait un avenir super avec sa tite bout
'dchou qu'il vient d'avoir, pis presque tellement "fière" de lui...tellement
envie que le bonheur que moi j'vis pas, bah ce soit lui qui le vive en
décuplé...
En attendant, j'ai mal, je souffre, et j'ai peur que ma propre vie n'ait plus
aucun sens...
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Nous sommes le 19 mai 2004, j'ai 23ans et lui presque 44, c'est le milieu de
la nuit, il dort là, tout près, à quelques centaines de mètres...et plus
de dix ans après, les sensations sont toujours les mêmes...
Je dois aller prendre un café avec lui lundi midi, et même si bien des
choses se sont encore passées dans nos vies, je n'cesse d'attendre, d'y
croire, et d'éspérer...
Il est le moteur de ma vie...
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