La philosophie : auteurs antiques et modernes
Souki
Modératrice ![]() Sexe: ![]() Age: 38 Inscrit le: 05 Nov 2011 Messages: 3273 Localisation: Lyon |
Chiron,
C’est long, effectivement, alors je ne reprendrai pas tout. Bon, tu m’embrouilles et tu m’enfumes un peu sur les dates, mais bon, je n’étais pas très claire non plus. En parlant des hommes riches éduqués, je ne parlais pas de notre époque mais de l’Ancien Régime et époques précédentes. Pour les Normaliens, voyons, on ne me fera pas croire que la simple connaissance des règles du jeu et un bon petit dressage ne suffise à faire intégrer un petit fils de prof, quelque stupide soit-il. des idiots, à l’École, il y en a pléthore, ils se cachent mieux que les crétins sauvages, c’est tout. Je ne parle pas de ces élites mais des vrais penseurs, de ceux qui ne sortent pas par centaines dans un siècle. En somme, malgré mes lacunes historiques (mais faudrait quand même que je fasse l’effort de rechercher mes sources par rapport à Athènes, parce que ça m’agace un peu), nous sommes d’accord :
J’ai l’esprit trop formaté par Jung et je pensais à une dichotomie dans les types de personnalités : Felling/Thinking. Je pense qu’il faut être très penseur pour devenir bon, mais faire de ses conclusions et de l’idée de justice des valeurs à part entière. Un peu bizarre, je ne savais pas trop comment l’expliquer. Tu le fais très bien. Merci. |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Bonsoir,
Ne t'as pas empêchée ou t'as fait devenir ? ![]() ![]() Personnellement, comme Shakespeare, je pense que "Ce qui ne peut être évité, il le faut embrasser" et cela inclue le passé dont l'éducation. Que c'est par l'acceptation qu'on peut digérer et dépasser un évènement déplaisant.
Je parlais des dangers du repli sur soi et la forme de ton argumentation - en décalage quelquefois avec les normes de communication - m'en semble une, quoique beaucoup moins que par le passé,ce qui me fait plaisir. Mais c'est aussi une question d'objectivité et de performance. D'une même qu'une auto-analyse n'est jamais conseillée (car on n'est pas objectif sur ses traumatismes ni sur ses propres non-dits), un acteur externe permet toujours d'aller plus loin, pour repérer les anormalités d'argumentation qu'on suppose soi-même faussement évidentes. Comme dans un débat: je préfère cent fois un détracteur impitoyable qu'un partisan mou. Même un néophyte est très utile puisqu'il te force à expliquer des concepts très simplement et par là, te fait progresser. C'est là la magie de l'enseignement où le prof apprend toujours plus que ses élèves. De même un bon débat va e faire chercher des documents pour étayer ton argumentation (comme la liste de sortants d'Ulm ci-dessous), et donc cela permet d'affiner à la fois les connaissances et l'argumentation (si la recherche prouve le contraire de l'idée quelquefois fausse) Et même quelquefois je me rends compte grâce au débat que j'ai tort sur des faits ou des raisonnements ou que l'argumentation est insuffisante ou tendancieuse. Pour moi la critique est un don, pas une attaque, et un bon débat est un jeu gagnant-gagnant et non un duel. Après le besoin et l'envie des autres, tout comme la coopération ou l'adversité, c'est aussi sans doute une question culturelle. Et je ne pense pas qu'il soit aussi développé en Allemagne ou aux USA que dans les pays latins.
Là tu exagères: il ne s'agit pas d'être tenu par la main mais plutôt de comprendre les bénéfices d'un travail coopératif.
Je te trouves un peu dure. Clairement, j'ai connu pas mal de professeurs imbéciles, mais les X, mines et surtout normaliens auxquels j'ai eu affaire m'ont toujours impressionné: je me rappelle d'un normalien jouant avec la mécanique quantique comme un enfant avec des légos devant avec un jury complètement ahuri. Personne n'avait rien compris mais ses résultats étaient justes et son niveau de raisonnement tout simplement hors de portée des débiles présents. Et les normaliens que je connais sont d'une humilité impressionnante d'où leur grandeur. Un autre exemple, en licence d'info, une licence de maths cumulative était notre major, il s'était marié dans l'année, donnait des concerts classiques au piano et était à la disposition de tous en bibliothèque pour expliquer simplement des trucs ésotériques. En plus, il partait souvent en week-end et était super-sympa. Il intégra normale. Normal... Donc je crois que non, avec de l'argent, on peut intégrer facilement sciences po, l'ENA et les écoles de commerce. Mais normale sup, là j'ai comme un gros doute.
Ben justement, normale sup en a fourni pas mal: juste Pasteur, Sabatier, Romain Rolland, Jean Jaurès, Alain, Blum, Pompidou, Césaire, Pierre-Gilles de Genes, Bourdieu, Alain Juppé, Laurent Fabius, avec pas mal de prix nobels et médailles Fields. Une paille quoi ![]()
Arrêtes ton char: tout n'est pas si blanc ou si noir, et si on lit Platon ou Aristote, on peut difficilement aimer Périclès. Mais sous Périclès - j'ai vérifié pour toi- , des agoras réunissaient 5000 personnes et décidaient de la politique voire des guerres certes, mais sur 40000 électeurs donc 1/8 présents. Et agoras où tous pouvaient proposer des amendements (en fait via les factions bien sûr). C'est un peu comme si en France 8,000,000 de personnes débattaient et votaient à l'Assemblée Nationale quatre fois par an. Par contre, les charges publiques étaient bien tirées au hasard des candidatures et rémunérées. Il faut néanmoins tempérer cette possibilité par le fait que le prétendant avait intérêt ensuite à montrer des capacités certaines pour le poste car ses concitoyens ne devaient pas être tendres. Par contre les stratèges étaient élus par la même assemblée (et non tirés au sort.... heureusement?)
Ben il se trouve qu'un de mes livres de lecture du moment est une bio de Périclès mais je ne sais si Donald Kagan est vraiment impartial... ![]()
Et moi sans doute par Marx car je vois des luttes sociales partout, même chez les schtroumpfs ! ![]() Par contre du coup, pourrais-tu nous proposer un court expo sur les similitudes et différences entre Freud et Jung ? Je connais peu Jung.
Alors là... j'ai pas compris. ![]()
Ben Merci aussi à toi de faire avancer le débat. A vous lire, |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
En fait, n'ayant pas d'avis propre et très peu d'émotions, tout chez moi passe par la réflexion (dans un sens plus large que les formulations conscientes, qui représentent une part négligeable des pensées lorsqu’il faut ajouter le non formulé puis le ressentis qui lui aussi peut-être formulé ou non). De fait, malgré mon éducation, mes raisonnements ont dépassés cette dernière de part ses limitations intersectes à toute théorie religieuse.
Dans le cas où "on" est pas capable de surpasser la forme d'un discours pour en atteindre le fond par soi-même, il faut ajouter un coût pour vulgariser (ce coût est important car plusieurs personnes doivent être impliquées). Par ailleurs, étant donné les difficultés de l'individu pour dépasser la forme alors la probabilité d'une utilisation efficace du fond est plus faible (par rapport aux mêmes niveaux d'efforts). Donc j'estime que ce n'est pas suffisamment rentable. Quant au fait que mes capacités de communications se soient améliorées, c'est du aux effets latent de cours de communication qui étaient nécessaires à mes études. Je pourrais aisément faire mieux, mais j'estime qu'en dessous de la vulgarisation que je réalise actuellement ça n'en vaux absolument pas la peine, car du côté des lecteurs ils ne se donnent même pas la peine de demander ce qu'ils ne n'arrivent à comprendre. Alors je les laisse dans leur merde intellectuelle. L'enseignement, le coopératif et le "1+1=3" de la communication ne sont que des formulations très superficielles. C'est mélanger l'agréable avec l'utile. C'est du à une pensée enfantine (infantilisée ?) qui n'ose pas s'assumer complètement en tant que pensée/intelligence. [Pour moi il y a une peur et un flagrant manque de confiance dans ses capacités intellectuelles.] La pensée étant pourtant le summum de la liberté et de la virtuosité qu'un humain possède et maitrise réellement. Pourtant 99% des humains s'obstinent à penser "bien"/"normalement"/"prévisiblement", mais par contre ils cherchent tous à apparaitre et a avoir une personnalité (caricaturale) propre ... [La réalité est pourtant l'incarnation du contraire.] Donc NON la communication n'est pas BIEN, elle est simplement un peu MIEUX. Ça revient à ce que je distingue entre une pensée enfantine et une pensée adulte. Je ne peux pas conséquent pas admettre qu'on doive "guider" la construction d'une pensée (non handicapée). Je ne peux pas admettre non plus qu'il faille introduire en chacun une part de contrôle d'un autre, ce qui est l'objectif de toute "théorie de communication, coopération". [Un échange d'information n'a RIEN à voir avec un échange de contrôle.] |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Bonjour Existence,
Oui mais ta réflexion, elle réfléchit quoi? ![]() Par exemple je peux avoir dans une réunion une impression de malaise... puis me rendre compte qu'un participant est en position de repli... puis qu'il est en repli vis à bis d'un participant particulier... et donc qu'il faut que je gère un conflit entre les deux services représentés. Mais dans ce type de cas, ce qui oriente ma réflexion, c'est le ressenti d'un sentiment de malaise. Je n'analyse que pour confirmer ce sentiment ressenti et verbaliser la conclusion déjà ressentie. Et à ton avis d'où vient cette absence d'émotion constatée ou voulue ? Ha la famille, c'est jamais simple! ![]()
Oui mais pensée progressiste ou réactionnaire? ![]() Car nous ne pouvons être sûrs de rien. Mais surtout, le contraire nous rendrait vraiment malheureux. Ce qui ne nous empêche pas d'essayer de comprendre ce qui nous rendrait vraiment malheureux et de faire en sorte que de ne pas comprendre nous rende aussi malheureux. Et de plus c'est en admettant qu'on ne connaît rien qu'on commence à connaître. Comment de pas y voir de l'humour et un grand sens du paradoxe d'une divinité hilare? Etonnant non ? ![]()
Si tu maîtrises ton sujet, tu peux facilement vulgariser. Et je passe d'ailleurs mon temps professionnel à vulgariser. Certains de mes gars reviennent de formation en me disant "mais en fait la méthode qu'on utilise depuis un an, c'est la méthode tartampion". Ben oui, en partie, mais pour éviter à mes gars l'imposition d'un formalisme rédhibitoire, je préfère faire du pratique pour finalement les envoyer ensuite en formation formelle... quand je pense que cette formalisation leur permet alors d'aller plus loin dans la réflexion en théorisant sans pour autant les avoir bloqués au départ. Certaines personnes me reprochent mon absence souvent volontaire de formalisme. Mais d'une part, ce ne sont pas de bons éléments et d'autre part, ce sont souvent des personnes qui utilisent leur savoir comme instrument d'intimidation et de domination des autres. Ceci expliquant sans doute cela.
Mais d'une part pour qui ? Et d'autre part comment en tant qu'individu peux-tu alors avoir accès à des informations pertinentes pour poursuivre et développer tes "réflexions" ?
Ben moi j'estime par l'expérience que souvent quelqu'un qui ne se donne pas la peine d'être compréhensible ne gagne que très rarement à l'être. Et puis au-delà des idées, il y a des styles, des lexiques, une poésie, une musique des mots qui sans remplacer la pertinence de la pensée, l'enrichissent et la développent. C'est comme comparer un croquis anatomique et la peinture d'un cheval au galop qui saisit non seulement l'anatomie, mais le mouvement, la volonté et le sentiment de l'instant décrit.
Bien au contraire, toute mon expérience me montre que les grands hommes que j'ai approché ont une humilité hors du commun qui les forçait à reconsidérer leurs positions en fonction des miennes (non pas parce que c'était les miennes bien sûr, mais par respect d'un interlocuteur pouvant leur apporter quelque chose et soucis d'une critique permanente et d'un esprit ouvert). Je crois bien au contraire que c'est le complexe qui créé la fermeture, le repli et des prétentions nécessairement infondées car infondables. Mais encore une fois, c'est aussi peut-être une différence culturelle car je n'ai et n'aurais jamais la prétention de détenir la vérité. Et j'offre des doutes, non des vérités.
Je n'y vois pas de l'obstination mais simplement un conditionnement voire même - et pourquoi pas? - un mécanisme de survie de l'espèce. Imagines donc que ton conducteur de métro décide qu'il y a des choses plus importantes dans la vie - carpe diem! - que d'amener des personnes à leur travail et les plante là, entre deux stations, hein ? C'est vrai que cela serait marrant, mais difficile à vivre tout de même. ![]() Pour les puristes, il n' y a que les dirigeants et les rebelles qui pensent vraiment, les autres pensant avec leurs estomacs. Mais quand bien même, sont-ils pour autant plus heureux en pensant? Et ne vaut-il mieux pas penser exclusivement à être auprès de sa blonde ? Allons même plus loin et considérons les grands anciens ne se déplaçant plus qu'avec de grandes peines, gênes et souffrances mais sans trop de lucidité. N'est ce pas un cadeau de la nature de n'être pas alors lucides et de ne pas se rendre compte de son état? De même, sans chercher si vieux, et si loin dans le futur, n'est-ce pas un cadeau que ne n'être pas, nous, lucides, de notre propose condition, pris au piège de notre propre idéal d'être ?
OK mais alors reste enfant - le bonheur n'est-il pas là finalement, d'avoir su garde ses capacités d'émerveillement? -, car tu en deviens bien plus plaisante à lire.
Oui mais la méthode Montésouris a tout de même de grandes limites pour l'individu et les groupes auxquels il appartient.
Je crois que tu ne comprends pas ce qu'est une coopération. Ce n'est pas une question de contrôle ni du travail commun ni de l'autre. C'est juste une richesse qui peut t'apporter en quelques jours l'équivalent de mois de travail personnel. C'est juste une ouverture très interactive avec d'autres univers voire même des positions méta-explicatives (d'un ensemble d'univers). Après, il ne faut pas coopérer avec n'importe qui et dans n'importe quelles conditions. Mais tout de même, quels plaisirs, quels arguments et quelles nouvelles idées proviennent d'échanges et de confrontations! |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
Une magnifique connerie. Je parle TOUJOURS en terme de compréhension et non pas d'apprentissage : n'importe quel singe pourra apprendre par cœur tous les principes de la physique quantique, pour les comprendre ...
Une justification par la qualification morale des intérêts des autres ... 0/ Justifier n'est pas démontrer. 1/ Une qualification morale est TRÈS subjective. 2/ Déduire l'intérêt des autres est TRÈS subjectif. Le tout est irrecevable, injustifiable et pas vraiment tolérable pour de la philosophie, heureusement on est sur genaisse. PS : Ce n'est pas parce que je suis mal luné que je viens de démolir un de tes paragraphes, c'est simplement pour donner une idée du niveau de réflexion que je perçois/recherche. Il me semble que cette idée est utile pour mieux appréhender ce qui suit.
Les informations sont libres (cf google), seuls les enseignements sont payants/couteux.
Un MIEUX n'est pas un BIEN. (Rappel.)
Tu confonds deux principes : 1 - L’INTÉRÊT 2 - LA LOGIQUE Il est absolument essentiels dans notre société de savoir dissocier l'intérêt de toute autre causalité/logique/principe "propre". PS : Aucun enfant ne s'étonne/s'émerveille. Cours de philosophie Terminale.
Lorsque j'ai dis qu'il faut penser soi-même sa pensée, cela sous entend qu'il est aussi possible/nécessaire de penser une méthode pour penser. De fait, cela exclu toute méthodologie fixée (qu'elle soit géniale ou non).
J'ai parfaitement compris ce qu'est la coopération/communication/... et l'intérêt qu'elle représente. Le fait est que la coopération/communication/... inclut : 1/ VALORISATION des termes ... réapprentissage d'un pseudo discourt. 2/ CONTRÔLE des actions ... réapprentissage d'une pseudo personnalité. 3/ MANIPULATION des intérêts ... réapprentissage d'une pseudo morale. 4/ CORRUPTION des pensées ... réapprentissage d'une pseudo intelligence. Ce qui est le plus véridique est que ce réapprentissage de la vie LA VRAIE (celle qui VAUT d'être vécue) dans son ensemble à lieu après la crise d'adolescence. Et soudain on soutient sans en démordre que les enfants sont stupides que le passé est dépassé (qu'on est même plus capable de s'en souvenir) ... Les bases essentielles à l'intelligence viennent bien de l'enfance, non ? Alors d'un coup on les rejette/refait ? Il faut pour se réaliser soi-même adhérer aux principes de coopération ? Il n'est pas étonnant que les bouquins de psycho/communication actuels : - Ne marchent pas pour se sentir bien. - Marchent pour produire de l'intérêt. Comme tu vois, j'ai parfaitement compris ce que sont les principes, objets, intérêts de la communication. C'est simplement que je ne trouve pas intéressant de perdre mes capacités intellectuelles pour tout ça. PS : Aujourd'hui je suis assez tolérant, d'habitude lorsque je lis un discourt corrompu je pulvérise pseudo pensée par pseudo pensée. Et mon me taxe tout à fait logiquement de méchant égocentrique incompréhensible. << Une bonne action ne reste jamais impunie. >> |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Bonjour Exist@nce,
Je crois que nous ne partageons pas du tout la même vision de ce qu'est la communication avec l'autre et donc probablement ce qu'est l"autre", voire ce que nous sommes. Mais de mon point de vue, ce n'est pas grave et je l'accepte. Il n'empêche que nos discussions ici pour moi sont bénéfiques car elles me donnent des idées à tester et des arguments à fouiller. Et je t'assure que l'objectif de ma communication n'est ni de manipuler, ni de persuader encore moins d'avoir raison, ni de plaire (faut juste pas trop dégoûter quand même ![]() Mais plutôt d'échanger, d'émoustiller, d'éprouver du plaisir et de faire plaisir si possible et de rire, faire rire ou sourire également. Quelquefois - mais plutôt rarement - c'est de faire part d'une expérience moins drôle mais que je crois riche d'enseignements ou de choses à creuser. A plus et te lire, |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
Yo !
Il y a une LARGE différence entre "énoncer qu'on ressent une émotion" par rapport à "la faire ressentir chez l'autre". La deuxième proposition apporte nombre de questions morales vis-à-vis de l'ingérence. D'où mon utilisation du principe de manipulation ou plus exactement de corruption (en tant que manipulations plus ou moins réciproques dans un environnement variable). @++ |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Bonsoir Existence,
C'est juste que tu ne comprends pas non plus la notion de partage. Ce n'est pas de l'ingérence que de raconter une blague des amis ou des inconnus, proposer un bon mot ou de rire ensemble de nous-même. Après tu accordes à mon témoignage la valeur qui te plaît. Mais par contre si tu limites les conversations à des ingérences réciproques, cela me semble un peu triste comme point de vue et pour moi aussi adapté qu'utiliser les écrits de l'église catholique pour comprendre la philosophie des Lumières.
Attention, tu vas bientôt dire que te salis là. Je n'ouvre pas une conversation pour me faire insulter et je ne souhaiterais pas que tu confondes tolérance et faiblesse... ![]() Mais là où je te rejoints en partie est que la manipulation n'est jamais à exclure dans une discussion entre sexes opposés... ![]() Sur ce dernier point je plaisante bien évidemment. |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
Yo !
Le sens strict de partage est une qualification positives d'échanges de possessions. En plus, le principe de possession physique / intellectuelle est assez bancal. Il semble pour nombre de personnes que les qualifications et principes intéressés soient naturels, et que par conséquent s'en abstraire soit particulièrement anti-naturel. De mon point de vu, il me semble étrange de pouvoir penser qu'un intérêt soit la base de quoi que ce soit, surtout au sein d'une pensée. Une dissociation, qui me semble plus propre, différencie : - le savoir (relatif à la mémoire), - la compréhension (relatif aux mises en relations de la mémoire), - les modes d'actions (relatifs à la physiologie) et ~ les intérêts arrivent très loin après moult mélanges des 3 précédents (relatifs à des "cristallisations" émotionnelles et intellectuelles).
Cette critique s'adresse à la mauvaise personne. Si on me permet une métaphore : C'est un peu comme si on disait à un prêtre d'arrêter de dire "stupide" et "immature" à un hérétique dont l'ensemble du discourt est un négationnisme de tous les raisonnements du prêtre.
J'ai bien peur que ce ne soit pas une plaisanterie. Enfin, je ne t'apprend rien, j'ai fais des tests, ça marche ... C'est désagréable de voir que ça marche même quand on est prévenu. Ça gâche les efforts que se sont donnés les liseurs de comptes de fées ... |
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alcibiade
Suprème actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 36 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608 |
Je pense que ce qui différencie radicalement la philosophie ancienne de la
moderne, c'est le coté vécu. Le philosophe ancien peut théoriser, mais
avant tout il vit sa philosophie. Sa manière de vivre est une illustration de
sa philosophie. Il se retire du monde, ou il interroge les passants. Il vit
sobrement, ou au contraire ne se refuse rien. Etc.
Le philosophe moderne est beaucoup plus théorique, en général. Il donne des séminaires, écrit des livres, etc. Mais je pense qu'il ne faut pas pour autant rejeter la philosophie moderne. On répète en boucle cette stupide phrase selon laquelle toute la philosophie occidentale est une série de notes en bas de page de Platon. C'est faux et injuste. |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Mais quel enseignement en tirer ? C'était vraiment une plaisanterie (car ma philosophie est de dire ce que je fais et de faire ce que je dis... mais aussi, car il faut être juste et gérer la sécurité d'une telle démarche, de baffer joyeusement ceux qui me prennent ou prennent les autres pour une poire, pour "notre" bien commun). Néanmoins, j'ai vécu un équivalent... J'avais lu dans un article de recherche socio qu'une étude démontrait qu'un prof enlevait des points inconsciemment à des individus différents (de sexe opposé, de culture différente). J'ai donc fait le test d'une double correction d'examens blancs, une en aveugle et l'autre en connaissance de cause. Alors que je suis féministe et anti-raciste, le résultat fut impitoyable: -1 pour les femmes et -2 pour les typés étrangers. Alors certes, c'était moins pire que l'étude (qui elle-même est moins pire que la réalité car dépendante de volontaires) mais comme quoi, on n'échappe pas à certains préjugés. J'ai donc recalibré les écrits et oraux à +1 pour les femmes, +2 pour les typés et +3 pour les femmes typées. Au-delà ce cet effort de justice, c'est aussi d'accepter d'avoir des défauts, d'accepter ses défauts et ses actuelles limitations pour justement metre en place des actions visant à les réduire. C'est à mon avis ainsi qu'on progresse: en se connaissant au-delà de notre idéal de soi et en limitant le pouvoir de ses défauts. Et dans ce travail le regard des proches me semble essentiel: j'en ai toujours été surpris mais rarement fâché d'ailleurs. |
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Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013 ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 10 Oct 2011 Messages: 3977 |
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Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012 ![]() Inscrit le: 03 Mai 2010 Messages: 1908 |
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Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013 ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 10 Oct 2011 Messages: 3977 |
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alcibiade
Suprème actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 36 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608 |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
Une réponse à la hauteur du HS réalisé. ![]()
Au vu du positionnement qui tu as pris juste après, la question que tu as réellement posée était : Comment égaliser l'évaluation des corrections ? Donc un contexte orienté sur l'évaluation des enseignements. (Ce qui pourrait ouvrir sur un questionnement plus large comme la nécessité d'évaluer les enseignements si les évaluation n'ont pas de légitimité sur des éléments aussi simples que le genre et l'apparence.) Le premier contexte était celui des relations, et l'enseignement à en tirer était de faire attention de toucher le moins possible au manque/besoin d'attention des autres individus si l'on veux communiquer sans manipuler.
Ne vous battez pas ou je vous met d'accord. ![]() |
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Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012 ![]() Inscrit le: 03 Mai 2010 Messages: 1908 |
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chiron
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 1191 |
Je dirais plutôt des attitudes.... et donc des appartenances culturelles
Mais sans manque ou besoin, y aurait-il besoin de communication ? ![]() En fac, les évaluations importantes sont anonymes, ce qui est une excellente chose. Par contre pour les oraux, il s'agit de définir des barèmes très précis (au .25 ou .125 près) et éviter tout point d'ordre "impression générale". Pour les oraux importants (DEA, stage recherche, concours), il ne faut pas être seul à noter. Par contre pour les DM et les DS, personnellement, je les ai toujours pipeautés pour accentuer le signal: un effort visible qui fait +1 au final fait +2.5 et un relâchement qui fait -1 au final fait -2.5 .
Et moi je n'aime présentement et ici que ceux qui argumentent et donc j'aime plus présentement, sur ce fil, Exist@nce que vous tous réunis ! ![]() De même un transfert empathique d'un élève ne se refuse pas: bien géré, il va amener l'élève à surperformer de 2 ou 3 points son niveau. Le tout est de gérer un deuil affectif en fin d'année et lui faire promettre qu'il maintiendra ses efforts dans la discipline l'année prochaine. Donc non, je ne crois pas en un enseignement froid et distant, mais si on ne veut pas se limiter à enseigner principalement à ses propres reflets culturels, je crois qu'un enseignant ou un manager doit travailler des techniques multiculturelles de manière à adapter son enseignement ou son management au groupe qui lui est confié, voire s'adapter aussi à chaque individu et se plugger sur le bon canal culturel. Pour les profs, je crois que c'est cela qu'il faut privilégier où on peut tomber dans l'enfer des quotas (imposer des femmes en maths et histoire, des hommes en anglais, en sciences nat; des marseillais en maths et des alsaciens en anglais...) Au delà de l'enseignement, les techniques multiculturelles permettent aussi d'éviter les conflits de culture et donc les querelles comme les guerres. C'est d'ailleurs mon principal sujet de recherche et après l'avoir testé dans l'enseignement, je le fais dans l'industrie, en dévoyant au niveau individuel des concepts culturels régionaux proposés par Emmanuel Todd: http://www.genaisse.com/forums/viewtopic-11879.html Mais le respect des autres cultures, n'est-ce pas finalement une attitude culturellement typée ? La culture propre étant à la base, le multiculturel en niveau méta (niveau d'abstraction permettant d'expliquer plusieurs réalités), n'irait-on pas vers un second niveau méta (d'expliquer plusieurs modèles décrivant des univers de réalités)? Hors culture également, l'enseignement souffre quelquefois de préjugés politiques: doit-on enseigner uniquement aux meilleurs ou à la moyenne ? Et bien les bons profs font les deux puisqu'il existe des techniques multi-niveaux qui permettent de structurer un cours à la fois vers la moyenne et vers les meilleurs (cours en crêtes, travail en sous-groupes, projets de recherche, ...) et qui permettent à mon avis un rendement plus efficace sur ces deux populations. Mais j'attends avec impatience ta critique car bien évidemment nous ne sommes pas d'accord. Mais le miracle de la diversité de la philosophie, dans ce domaine bien supérieure aux mathématiques, nous permettra sans doute de progresser et d'avoir tous deux raison. ![]() |
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Exist@ncE
Super actif ![]() Inscrit le: 19 Mai 2010 Messages: 1680 |
Ya ! Of course ! Car il y a "intelligences" il y aura forcément recherche sur les éléments dont le plus fascinant est généralement : l'autre. Sans manque/besoin on poserait la question : "Est-ce que je vois en toi ?" Au lieu de l'habituel : "Est-ce que je te fais me voir ?" Ça ne semble pas faire une grosse différence, mais quand même.
Si une note évolue fortement suivant la motivation d'un individu, c'est qu'elle ne représente rien d’absolu quand à ses capacités. C'est juste un savoir qui n'est relatif qu'à la mémoire ou presque. De plus "surperformer" fait fonctionner un individu dans un régime intellectuel qu'il ne maitrise pas. De mon point de vu je serais loin de me réjouir à exhorter un gosse à rendre sa pensée instable dans son ensemble. De fait, je ne m'étonne pas des accoutumances classiques tabac, alcool ni des plus dures. Ces éléments psycho-actif ayant l'immense avantage de stabiliser l'ensemble de la pensée d'un individu dans un état cohérent, (même si c'est un état désagréable avant, pendant et après, c'est le même). Avec aussi peu de recul, j'ai déjà de bonnes raisons de poser la question du sens d'une notation (d'un système de notation/d'évaluation/jugement), de son utilité, de son intérêt et donc de ses impacts ou dégâts.
Je ne vois pas comment un enseignement centré sur des notations (aussi juste et exacte soient-elles) avec une manipulation à peine cachée à se détruire la cervelle pour des notes sans signification propre et portant sur des savoirs relatifs à la mémorisation et à l'application systématique de procédures : pourrait être chaleureux et intime. En revanche une démarche de recherche de compréhension par soi-même sera forcément INTIME. Il y aura très probablement moins de "viande chaude" aux alentours que dans le système d’abattoirs précédent, mais quand à savoir si ce genre de "chaleur" est un plus ...
Dit comme ça, ce sont les cultures elles-mêmes qui sont avouées comme cause des conflits. Par conséquent, s'il n'y avait pas de cultures il n'y aurait pas de conflit. Malheureusement, c'est n'est pas tout à fait ça. Les USA en sont le contre exemple absolut : aucune culture (que du profit) ou presque par rapport au reste de la planète et pourtant ils produisent plus d'armes et de conflit que le reste de la planète. |
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Bulbizarrexx
Actif ![]() ![]() Sexe: ![]() Age: 35 Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 1372 Localisation: Saint-Denis (93) |
Etant en pleine revisions de philosophie ancienne, je peux affirmer que je
préfère les stoiciens aux épicuriens.
Quant à savoir si la philosophie était plus dynamique qu'avant : oui d'un certain point de vue : à l'époque des présocratiques surtout c'était fun mais quand tu regardes ce qui se passe du côté de la french theory, avec l'influence post-moderne et la déconstruction, il n'y a pas photo : c'est cette pensée là qui me fait vibrer : remixant les auteurs, mélant vie, texte, phénomenologie, science et culture urbaine. Mais je pense qu'on peut prendre du plaisir avec les anciens, oui mais avec un regard moderne justement. |