petite étoile
De passage


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Posté le: Lun Avr 18, 2011 23:49 pm Sujet du message:
@Exist@ncE
Même si on peut choisir une structure de
choix ça n'est toujours pas contraire au fait que le choix est forcément
postérieur au choix de la structure du choix.
S'agit-il donc d'une loi logicomathématique? Tu dois faire une confusion de
paradigme. Logicien.
-> Tous les choix ne sont pas équivalents
-> Toutes les structures en sont pas équivalentes
Il y a une action rétrospective de chaque choix sur sa structure de choix...
choisir c'est pas seulement choisir une possibilité parmi d'autres, mais
aussi se modifier, soi : pas de choix bénin!
Structure 1: structure neurologique du nouveau né
Chaque choix élabore la structure à partir de cette structure 1. A
partir de la structure... 2?... 5?... 1000?... on a une structure de choix.
@Cheshire Cat
"Destin profond" = "Destin" - (moins) "Pulsions inconscientes explicables,
trouvables, si seulement on s'était penché dessus"
Les destinées peuvent avoir des conséquences visibles... mais non: la
visiblité ne sera pas une profondeur... souvent le contraire.
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Exist@ncE
Super actif

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Posté le: Mer Avr 20, 2011 19:49 pm Sujet du message:
petite étoile a
écrit: | @Exist@ncE
Même si on peut choisir une structure de
choix ça n'est toujours pas contraire au fait que le choix est forcément
postérieur au choix de la structure du choix.
S'agit-il donc d'une loi logicomathématique? |
Oui/Non : C'est simplement la définition de ce qu'est une "structure de
choix" par rapport à ce qu'est "un choix".
petite étoile a
écrit: | Tu dois faire une
confusion de paradigme. Logicien. |
Hors Sujet : La logique/La signification se veulent universelle (l'objectif)
et donc de dépasser / d'unifier les paradigmes.
petite étoile a
écrit: | -> Tous les choix ne
sont pas équivalents
-> Toutes les structures en sont pas équivalentes |
Je n'ai jamais dis le contraire.
Ce sont des propriétés (possibilités) des objets "choix" et "structure de
choix", ça n'a donc rien à voir avec le lien d'existence/le lien de
définition entre ces deux objets.
petite étoile a
écrit: | Il y a une action
rétrospective de chaque choix sur sa structure de choix... choisir c'est pas
seulement choisir une possibilité parmi d'autres, mais aussi se modifier, soi
: pas de choix bénin! |
Encore une propriété qui rend possible (au travers de la dimension
temporelle) de faire influer un résultat_précédent sur le choix_suivant.
Exemple : En physique des automatismes ce sont les boucles de régulation.
Remarque
S'arrêter aux propriétés des éléments est le rôle d'un opérateur /
technicien / ingénieur, pour être réellement utile/constructif il faut dépasser ce "point de vue de propriétaire" pour atteindre
un "point de vue d'existence".
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Invité
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Posté le: Sam Avr 23, 2011 23:59 pm Sujet du message:
Bulbizarrexx a
écrit: | Kant n'est pas du tout
un moraliste, il trouverait extrêmement présomptueux de dire aux gens ce
qu'ils ont à faire en tant que philosophe. |
La question générale du livre la Critique
de la Raison Pure était « que puis-je savoir? », et elle mène à la
question fondamentale « que dois-je faire? », question morale par
excellence. Et c'est la question la plus importante de sa philosophie, donc
Kant pas un moraliste? Ça me semble peu soutenable.
Il établit la liberté sur la base de la croyance à la suite des antinomies
de la raison pure. En fait, deux choses inspirent la morale aux hommes. La
première, c'est le fait que par notre propre conscience nous avons
connaissance d'un devoir moral qu'on ne s'explique pas, il est tout aussi
naturel que de s'interroger sur Dieu par exemple, ou d'utiliser nos
catégories de notre entendement. La deuxième, c'est que nous avons
conscience de la liberté par les remords. Si nous n'avions pas de liberté
dans notre agir, alors nous n'aurions pas de remords.
Le gros problème pour Kant, c'est de dépasser l'antinomie principale de la
raison pure qui consiste à dire d'un côté, que les hommes sont libres
d'agir comme ils l'entendent, et de l'autre, que puisque les hommes font
partie de la nature et que la nature répond de la causalité, alors les
hommes sont déterminés et non libre. Pour la dépasser, il utilise la
distinction du phénomène et du noumène. Le noumène c'est la chose en soi,
le phénomène c'est la chose pour soi. Noumène est indéterminé, le
phénomène est déterminé. Pour Kant, l'homme utilise des catégories,
c'est-à-dire des concepts purs de l'entendement. Dans ces concepts, dans la
table relation, il y a la causalité parmi d'autres. La causalité est donc
une loi de l'entendement que l'homme applique aux objets déterminés
(phénomènes). Donc, ce que Kant en déduit, c'est que l'homme en tant
qu'être impliqué dans la nature, répond aux mêmes règles que les objets
de cette nature, c'est lui qui impose ses règles, mais uniquement en tant
qu'objet en soi – que l'on ne peut pas connaître –, il peut très bien
être libre. Du coup, il fonde sa morale sur la croyance en la liberté, car
on ne peut pas connaitre les noumènes, et l'homme en tant que noumène peut
être libre. La liberté est de l'ordre de la croyance. Schopenhauer utilisera
la volonté pour parler de noumène, pour dire que nous avons accès aux
choses directement par notre volonté d'où le titre, le monde comme volonté et comme représentation.
Pour ce qui est de la morale kantienne, plus précisément, je ne pourrais
trop en parler, il va me falloir en approfondir l'étude, pour plusieurs
raisons, j'ai bien des interrogations à poser à ce sujet. Y a beaucoup de
choses qui me gênent. Parce que pour Kant, seule est morale l'intention, et
de fait, je me disais, si seule l'intention est morale, alors, on peut
imaginer que le meurtre puisse être morale, car prenons pour exemple le cas
d'un individu qui m'est chère, et qui s'apprête à recevoir un coup mortel
si je n'interviens pas, mon intention est donc de le sauver, elle est bonne,
donc morale, mais si en agissant, je viens à occire son assaillant, suis-je
toujours moral? Ah oui, pour Kant, une action morale doit être strictement
désintéressée, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas avoir pour origine un
quelconque intérêt. C'était un chrétien, il voulait des hommes sans
pulsion, et sans vie peut-être.
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Invité
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Posté le: Dim Avr 24, 2011 00:09 am Sujet du message:
Tu m'impressionnés, Gretchen. Un résumé qui s'annonçait comme une gageure
mais qui est mené avec brio.
Merci !
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petite étoile
De passage


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Posté le: Dim Avr 24, 2011 18:20 pm Sujet du message:
@Exist@ncE
Ca doit être une différence ponctuelle de définitions... nos messages
s'autoprécisent plus qu'ils s'autoannulent.
CHOIX
2 conséquences
-> Immédiate : le fait d'avoir fait ce choix
-> Investie : en faisant ce choix on a influencé sur sa manière de
choisir
Cette boucle d'autorégulation (logicien!) est toujours présente et c'est par
elle que remords perçus peuvent agir... c'est donc le Véhicule Moral par excellence.
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Lyriss
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Posté le: Dim Avr 24, 2011 19:03 pm Sujet du message:
Pauvre Kant, lui qui est mort seul et puceau, il doit se retourner dans sa
tombe de voir toutes ces fillettes mouillés en écrivant son nom sur internet
:>
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Nitiya fusion
Actif

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Posté le: Dim Avr 24, 2011 20:50 pm Sujet du message:
Qui aime sans conteste la masturbation intensive
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Exist@ncE
Super actif

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Posté le: Lun Avr 25, 2011 00:09 am Sujet du message:
Gretchen a
écrit: | Noumène est
indéterminé, le phénomène est déterminé. Pour Kant, l'homme utilise des
catégories, c'est-à-dire des concepts purs de l'entendement. Dans ces
concepts, dans la table relation, il y a la causalité parmi d'autres. La
causalité est donc une loi de l'entendement que l'homme applique aux objets
déterminés (phénomènes). Donc, ce que Kant en déduit, c'est que l'homme
en tant qu'être impliqué dans la nature, répond aux mêmes règles que les
objets de cette nature, c'est lui qui impose ses règles, mais uniquement en
tant qu'objet en soi – que l'on ne peut pas connaître –, il peut très
bien être libre. |
Alors c'est ça le contenu de "critique de la raison pure" ?
Vraiment pas ce à quoi je m'attendais.
C'est étonnant d'ailleurs qu'avec des postulats corrects (à ma première
lecture) et des déductions correctes (à ma deuxième lecture), il y ai tant
de merdes qui soient dites ensuite sur et au nom de Kant ?
Une définition simple de la différence réel/virtuel au travers de la
distinction phénomène/noumène. Impressionnant (et je parle en connaissance
de cause).
- La mise en évidence que le soi/l'individu est un élément
important/fondamental des valeurs.
- Ainsi qu'une démonstration que la signification est possible mais pas
atteignable au soi ni aux valeurs.
Gretchen a
écrit: | Du coup, il fonde sa
morale sur la croyance en la liberté, car on ne peut pas connaitre les
noumènes, et l'homme en tant que noumène peut être libre. La liberté est
de l'ordre de la croyance. |
Il ne reste plus qu'à évacuer les associations inconséquentes telles que
"destin", "probabilité", "justice" et pire encore.
Je vais peut-être acheter un de ses bouquins finalement.
Pour vérifier ce qu'il entend par "croyance", car de mon point de vue actuel
cela relève davantage de la "signification" que d'une "mystification".
Comme quoi "parler/expliquer" les idées des autres n'est jamais leur rendre
service si on en a pas les capacités. Apparemment Nietzsche n'avait pas
compris Kant, le sur-homme baisse dans mon absence estime.
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 28, 2011 18:07 pm Sujet du message:
Je précise juste au passage...
En fait, Kant a écrit la Critique de la
Raison Pure suite aux écrits du sceptique et empiriste Hume qui avait
remarqué que la causalité était introuvable comme objet (a posteriori) dans le monde... Et donc que
le concept de causalité était un faux concept puisqu'il ne résultait
d'aucune expérience.
Dans cet ouvrage, Kant essaie de justifier (avec brio, à mon goût...) la
possibilité théorique des sciences ainsi que de la métaphysique. Pour la
métaphysique, il doit quand même brader beaucoup de choses mais bon...
Sinon, la relecture de Kant par Heidegger est extrêmement intéressante ; il
y met en relief le rôle primordial de l'imagination (transcendantale) dans la
formation des savoirs. Pour ceux que ça intéresse, il faut faire des
recherches sur les trois synthèses. C'est primordial pour comprendre la
genèse de la pensée (du moins pour ce que j'en sais).
Enfin, peu de gens disent du mal de la Critique de la Raison Pure, d'abord
parce qu'elle est très difficile à lire, ensuite parce qu'elle fait 700
pages et enfin parce que c'est imprenable. En revanche, dans la suite de
l'œuvre de Kant, il y a beaucoup de choses très contestables. Kant a tenu
des propos racistes dans les cours de géo qu'il donnait mais en dehors de
cela, il faut aussi comprendre comment toute sa philosophie s'organise.
La Critique de la Raison Pure traite
de l'entendement et des conditions de possibilité d'un savoir.
La Critique de la Raison Pratique
parle de la morale et de l'action. Les fondements de la métaphysique des
mœurs aussi.
La Critique de la faculté de juger
parle de l'art.
C'est surtout la morale kantienne qui est l'objet de critiques.
Personnellement, je n'en ai jamais vraiment entendues à propos de la CRPure.
BONUS : c'est pas vraiment la distinction virtuel/réel, c'est plus fin que
ça ; le noumène est mais on ne le perçoit jamais, il est inconnaissable
(c'est là que la métaphysique en prend un coup). Par contre, le phénomène,
qui n'est pas, est le seul objet de connaissance possible rationnellement,
scientifiquement. On vit donc dans le virtuel, mais le vrai monde est
constitué de choses que nous ne voyons jamais... WTF !
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Exist@ncE
Super actif

Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680
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Posté le: Jeu Avr 28, 2011 22:12 pm Sujet du message:
Cheshire Cat a
écrit: | BONUS : c'est pas
vraiment la distinction virtuel/réel, c'est plus fin que ça ; le noumène
est mais on ne le perçoit jamais, il est inconnaissable (c'est là que la
métaphysique en prend un coup). Par contre, le phénomène, qui n'est pas,
est le seul objet de connaissance possible rationnellement, scientifiquement.
On vit donc dans le virtuel, mais le vrai monde est constitué de choses que
nous ne voyons jamais... WTF ! |
Ah, ok.
C'est donc un peu comme le concept de "l'ancêtre commun" en biologie.
C'est pousser le concept tellement loin qu'il devient inaccessible.
Honnêtement, ce genre de distinction n'apporte rien qu'une validité
théorique "pure" (si cela à jamais existé) et donc dans les faits : on s'en
tape ...
En passant : merci d'avoir indiqué les livres de Kant "à ne pas acquérir".
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