Kant, mon amour^^


Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Philosophie

petite étoile
De passage
De passage


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 12 Avr 2011
Messages: 55

Message Posté le: Lun Avr 18, 2011 23:49 pm    Sujet du message:
@Exist@ncE
Même si on peut choisir une structure de choix ça n'est toujours pas contraire au fait que le choix est forcément postérieur au choix de la structure du choix.
S'agit-il donc d'une loi logicomathématique? Tu dois faire une confusion de paradigme. Logicien.
-> Tous les choix ne sont pas équivalents
-> Toutes les structures en sont pas équivalentes
Il y a une action rétrospective de chaque choix sur sa structure de choix... choisir c'est pas seulement choisir une possibilité parmi d'autres, mais aussi se modifier, soi : pas de choix bénin!

Structure 1: structure neurologique du nouveau né
Chaque choix élabore la structure à partir de cette structure 1. A partir de la structure... 2?... 5?... 1000?... on a une structure de choix.

@Cheshire Cat
"Destin profond" = "Destin" - (moins) "Pulsions inconscientes explicables, trouvables, si seulement on s'était penché dessus"
Les destinées peuvent avoir des conséquences visibles... mais non: la visiblité ne sera pas une profondeur... souvent le contraire.
Exist@ncE
Super actif
Super actif




Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680

Message Posté le: Mer Avr 20, 2011 19:49 pm    Sujet du message:
petite étoile a écrit:
@Exist@ncE
Même si on peut choisir une structure de choix ça n'est toujours pas contraire au fait que le choix est forcément postérieur au choix de la structure du choix.
S'agit-il donc d'une loi logicomathématique?

Oui/Non : C'est simplement la définition de ce qu'est une "structure de choix" par rapport à ce qu'est "un choix".
petite étoile a écrit:
Tu dois faire une confusion de paradigme. Logicien.

Hors Sujet : La logique/La signification se veulent universelle (l'objectif) et donc de dépasser / d'unifier les paradigmes.
petite étoile a écrit:
-> Tous les choix ne sont pas équivalents
-> Toutes les structures en sont pas équivalentes

Je n'ai jamais dis le contraire.
Ce sont des propriétés (possibilités) des objets "choix" et "structure de choix", ça n'a donc rien à voir avec le lien d'existence/le lien de définition entre ces deux objets.
petite étoile a écrit:
Il y a une action rétrospective de chaque choix sur sa structure de choix... choisir c'est pas seulement choisir une possibilité parmi d'autres, mais aussi se modifier, soi : pas de choix bénin!

Encore une propriété qui rend possible (au travers de la dimension temporelle) de faire influer un résultat_précédent sur le choix_suivant.

Exemple : En physique des automatismes ce sont les boucles de régulation.

Remarque
S'arrêter aux propriétés des éléments est le rôle d'un opérateur / technicien / ingénieur, pour être réellement utile/constructif il faut dépasser ce "point de vue de propriétaire" pour atteindre un "point de vue d'existence".
Invité








Message Posté le: Sam Avr 23, 2011 23:59 pm    Sujet du message:
Bulbizarrexx a écrit:
Kant n'est pas du tout un moraliste, il trouverait extrêmement présomptueux de dire aux gens ce qu'ils ont à faire en tant que philosophe.

La question générale du livre la Critique de la Raison Pure était « que puis-je savoir? », et elle mène à la question fondamentale « que dois-je faire? », question morale par excellence. Et c'est la question la plus importante de sa philosophie, donc Kant pas un moraliste? Ça me semble peu soutenable.

Il établit la liberté sur la base de la croyance à la suite des antinomies de la raison pure. En fait, deux choses inspirent la morale aux hommes. La première, c'est le fait que par notre propre conscience nous avons connaissance d'un devoir moral qu'on ne s'explique pas, il est tout aussi naturel que de s'interroger sur Dieu par exemple, ou d'utiliser nos catégories de notre entendement. La deuxième, c'est que nous avons conscience de la liberté par les remords. Si nous n'avions pas de liberté dans notre agir, alors nous n'aurions pas de remords.

Le gros problème pour Kant, c'est de dépasser l'antinomie principale de la raison pure qui consiste à dire d'un côté, que les hommes sont libres d'agir comme ils l'entendent, et de l'autre, que puisque les hommes font partie de la nature et que la nature répond de la causalité, alors les hommes sont déterminés et non libre. Pour la dépasser, il utilise la distinction du phénomène et du noumène. Le noumène c'est la chose en soi, le phénomène c'est la chose pour soi. Noumène est indéterminé, le phénomène est déterminé. Pour Kant, l'homme utilise des catégories, c'est-à-dire des concepts purs de l'entendement. Dans ces concepts, dans la table relation, il y a la causalité parmi d'autres. La causalité est donc une loi de l'entendement que l'homme applique aux objets déterminés (phénomènes). Donc, ce que Kant en déduit, c'est que l'homme en tant qu'être impliqué dans la nature, répond aux mêmes règles que les objets de cette nature, c'est lui qui impose ses règles, mais uniquement en tant qu'objet en soi – que l'on ne peut pas connaître –, il peut très bien être libre. Du coup, il fonde sa morale sur la croyance en la liberté, car on ne peut pas connaitre les noumènes, et l'homme en tant que noumène peut être libre. La liberté est de l'ordre de la croyance. Schopenhauer utilisera la volonté pour parler de noumène, pour dire que nous avons accès aux choses directement par notre volonté d'où le titre, le monde comme volonté et comme représentation.

Pour ce qui est de la morale kantienne, plus précisément, je ne pourrais trop en parler, il va me falloir en approfondir l'étude, pour plusieurs raisons, j'ai bien des interrogations à poser à ce sujet. Y a beaucoup de choses qui me gênent. Parce que pour Kant, seule est morale l'intention, et de fait, je me disais, si seule l'intention est morale, alors, on peut imaginer que le meurtre puisse être morale, car prenons pour exemple le cas d'un individu qui m'est chère, et qui s'apprête à recevoir un coup mortel si je n'interviens pas, mon intention est donc de le sauver, elle est bonne, donc morale, mais si en agissant, je viens à occire son assaillant, suis-je toujours moral? Ah oui, pour Kant, une action morale doit être strictement désintéressée, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas avoir pour origine un quelconque intérêt. C'était un chrétien, il voulait des hommes sans pulsion, et sans vie peut-être.
Invité








Message Posté le: Dim Avr 24, 2011 00:09 am    Sujet du message:
Tu m'impressionnés, Gretchen. Un résumé qui s'annonçait comme une gageure mais qui est mené avec brio.

Merci !
petite étoile
De passage
De passage


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 12 Avr 2011
Messages: 55

Message Posté le: Dim Avr 24, 2011 18:20 pm    Sujet du message:
@Exist@ncE
Ca doit être une différence ponctuelle de définitions... nos messages s'autoprécisent plus qu'ils s'autoannulent.

CHOIX
2 conséquences
-> Immédiate : le fait d'avoir fait ce choix
-> Investie : en faisant ce choix on a influencé sur sa manière de choisir

Cette boucle d'autorégulation (logicien!) est toujours présente et c'est par elle que remords perçus peuvent agir... c'est donc le Véhicule Moral par excellence.
Lyriss
Habitué(e)


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 20 Mar 2008
Messages: 10770
Localisation: Grenoble

Message Posté le: Dim Avr 24, 2011 19:03 pm    Sujet du message:
Pauvre Kant, lui qui est mort seul et puceau, il doit se retourner dans sa tombe de voir toutes ces fillettes mouillés en écrivant son nom sur internet :>
Nitiya fusion
Actif
Actif




Inscrit le: 15 Mar 2011
Messages: 764

Message Posté le: Dim Avr 24, 2011 20:50 pm    Sujet du message:
Qui aime sans conteste la masturbation intensive
Exist@ncE
Super actif
Super actif




Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680

Message Posté le: Lun Avr 25, 2011 00:09 am    Sujet du message:
Gretchen a écrit:
Noumène est indéterminé, le phénomène est déterminé. Pour Kant, l'homme utilise des catégories, c'est-à-dire des concepts purs de l'entendement. Dans ces concepts, dans la table relation, il y a la causalité parmi d'autres. La causalité est donc une loi de l'entendement que l'homme applique aux objets déterminés (phénomènes). Donc, ce que Kant en déduit, c'est que l'homme en tant qu'être impliqué dans la nature, répond aux mêmes règles que les objets de cette nature, c'est lui qui impose ses règles, mais uniquement en tant qu'objet en soi – que l'on ne peut pas connaître –, il peut très bien être libre.

Alors c'est ça le contenu de "critique de la raison pure" ?

Vraiment pas ce à quoi je m'attendais.
C'est étonnant d'ailleurs qu'avec des postulats corrects (à ma première lecture) et des déductions correctes (à ma deuxième lecture), il y ai tant de merdes qui soient dites ensuite sur et au nom de Kant ?


Une définition simple de la différence réel/virtuel au travers de la distinction phénomène/noumène. Impressionnant (et je parle en connaissance de cause).
- La mise en évidence que le soi/l'individu est un élément important/fondamental des valeurs.
- Ainsi qu'une démonstration que la signification est possible mais pas atteignable au soi ni aux valeurs.

Gretchen a écrit:
Du coup, il fonde sa morale sur la croyance en la liberté, car on ne peut pas connaitre les noumènes, et l'homme en tant que noumène peut être libre. La liberté est de l'ordre de la croyance.

Il ne reste plus qu'à évacuer les associations inconséquentes telles que "destin", "probabilité", "justice" et pire encore.

Je vais peut-être acheter un de ses bouquins finalement.
Pour vérifier ce qu'il entend par "croyance", car de mon point de vue actuel cela relève davantage de la "signification" que d'une "mystification".


Comme quoi "parler/expliquer" les idées des autres n'est jamais leur rendre service si on en a pas les capacités. Apparemment Nietzsche n'avait pas compris Kant, le sur-homme baisse dans mon absence estime.
Invité








Message Posté le: Jeu Avr 28, 2011 18:07 pm    Sujet du message:
Je précise juste au passage...

En fait, Kant a écrit la Critique de la Raison Pure suite aux écrits du sceptique et empiriste Hume qui avait remarqué que la causalité était introuvable comme objet (a posteriori) dans le monde... Et donc que le concept de causalité était un faux concept puisqu'il ne résultait d'aucune expérience.

Dans cet ouvrage, Kant essaie de justifier (avec brio, à mon goût...) la possibilité théorique des sciences ainsi que de la métaphysique. Pour la métaphysique, il doit quand même brader beaucoup de choses mais bon...

Sinon, la relecture de Kant par Heidegger est extrêmement intéressante ; il y met en relief le rôle primordial de l'imagination (transcendantale) dans la formation des savoirs. Pour ceux que ça intéresse, il faut faire des recherches sur les trois synthèses. C'est primordial pour comprendre la genèse de la pensée (du moins pour ce que j'en sais).

Enfin, peu de gens disent du mal de la Critique de la Raison Pure, d'abord parce qu'elle est très difficile à lire, ensuite parce qu'elle fait 700 pages et enfin parce que c'est imprenable. En revanche, dans la suite de l'œuvre de Kant, il y a beaucoup de choses très contestables. Kant a tenu des propos racistes dans les cours de géo qu'il donnait mais en dehors de cela, il faut aussi comprendre comment toute sa philosophie s'organise.

La Critique de la Raison Pure traite de l'entendement et des conditions de possibilité d'un savoir.

La Critique de la Raison Pratique parle de la morale et de l'action. Les fondements de la métaphysique des mœurs aussi.

La Critique de la faculté de juger parle de l'art.

C'est surtout la morale kantienne qui est l'objet de critiques. Personnellement, je n'en ai jamais vraiment entendues à propos de la CRPure.


BONUS : c'est pas vraiment la distinction virtuel/réel, c'est plus fin que ça ; le noumène est mais on ne le perçoit jamais, il est inconnaissable (c'est là que la métaphysique en prend un coup). Par contre, le phénomène, qui n'est pas, est le seul objet de connaissance possible rationnellement, scientifiquement. On vit donc dans le virtuel, mais le vrai monde est constitué de choses que nous ne voyons jamais... WTF !
Exist@ncE
Super actif
Super actif




Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680

Message Posté le: Jeu Avr 28, 2011 22:12 pm    Sujet du message:
Cheshire Cat a écrit:
BONUS : c'est pas vraiment la distinction virtuel/réel, c'est plus fin que ça ; le noumène est mais on ne le perçoit jamais, il est inconnaissable (c'est là que la métaphysique en prend un coup). Par contre, le phénomène, qui n'est pas, est le seul objet de connaissance possible rationnellement, scientifiquement. On vit donc dans le virtuel, mais le vrai monde est constitué de choses que nous ne voyons jamais... WTF !

Ah, ok.

C'est donc un peu comme le concept de "l'ancêtre commun" en biologie.
C'est pousser le concept tellement loin qu'il devient inaccessible.

Honnêtement, ce genre de distinction n'apporte rien qu'une validité théorique "pure" (si cela à jamais existé) et donc dans les faits : on s'en tape ...


En passant : merci d'avoir indiqué les livres de Kant "à ne pas acquérir".

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Philosophie