crise d'ado, un passage nécessaire ?


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La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Mer Déc 22, 2010 01:05 am    Sujet du message:
chiron a écrit:
Rolling Eyes Et ton chaud-froid permanent, c'est aussi un passage nécessaire ? Smile

Il n'y a pas de chaud-froid permanent, il me semble que mon ton est clair, je ne fais que régir à ta façon de me parler depuis quelques posts, et en particulier je n'aime pas qu'on m'assène des qualificatifs sans aucune raison ni justification.
Parce que je reviens au point essentiel que tu as soigneusement éludé : rien ne te permet de faire ces affirmations sur mon compte.

Je ne vois même pas pourquoi cette discussion en vient à moi. Ton jugement est totalement erroné et il ne pouvait qu'être ainsi vu qu'il s'établit sans fondement, c'est juste ce que tu aimerais bien imaginer que je sois, pour qu'il te semble "prévisible" que je sois d'un avis différent du tien, et ce faisant tu te donnes une illusion de contrôle.
Ma réponse est claire, non je ne suis et ne serai pas ce que tu dis que je suis, point.

On a tous du mal à accepter les désaccords, mais pour autant je ne me suis pas permise de te dire qui tu étais jusqu'ici, on ne faisait que discuter. J'ai pas commencé à avancer que t'étais ceci ou cela, un prolo ou un intello, de droite ou de gauche, chien ou chat, ou venu de telle ou telle culture. Ca ne m'intéresse pas de savoir ton profil, ce qui m'intéresse est de discuter, et je m'en tiens à ce que nous disons, je ne me permets pas d'extrapoler sur ta personne ni de te pondre ton analyse alors que tu ne m'as rien demandé.
Et c'est une question d'ouverture et de respect.

chiron a écrit:
Sur ce et comme promis, je brise là le débat, qui n'en est pas un d'ailleurs.

C'est une pitié, ça avait bien commencé au départ. m'enfin à ta guise, bravo.
Je t'avoue, en venir à ce genre de procédé, ça me déçoit venant de toi.
Le Phoenix
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Message Posté le: Mer Déc 22, 2010 02:42 am    Sujet du message:
Cette volonté, ce principe déterministe de ranger les gens selon une hypothèse empirique est aussi pertinent(e) que les plans tirés sur la comète du premier astrologue venu.

Par ailleurs, les parents semblent être la donnée principale ou l'un des deux pôles du sujet. Poser la "crise d'ado" en des termes bipolaires c'est déjà éluder une partie de la réponse à la problématique.
Cette "crise" est parfois plus un questionnement identitaire à la fois endogène et exogène : se définir/se construire soi-même et par rapport au monde engendre mécaniquement des différences et différends dont la datation est aléatoire (chaque décennie semble être l'objet d'une crise : adolescente, trentaine, quarantaine, cinquantaine ...).

Ce questionnement modifie notre perception et notre équilibre notamment affectif vis-à-vis des parents. Ainsi, ce n'est pas tant la manière dont s'effectue l'indépendance que l'évolution de notre perception affective qui importe. Il n'y a pas un avant et un après qui seraient figés mais une sinusoïde qui s'inscrit dans la longue durée, croire que l'indépendance affective est acquise quand on devient "adulte", voilà peut-être la première assertion qui mérite réflexion.
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Message Posté le: Mer Déc 22, 2010 03:02 am    Sujet du message:
Le Phoenix a écrit:
Par ailleurs, les parents semblent être la donnée principale ou l'un des deux pôles du sujet. Poser la "crise d'ado" en des termes bipolaires c'est déjà éluder une partie de la réponse à la problématique.
Cette "crise" est parfois plus un questionnement identitaire à la fois endogène et exogène

Oui, j'amène régulièrement dans mon vocabulaire le mot "entourage" ou "environnement" ou "société", à côté du mot "parents", et j'entends par là que derrière et à travers le conflit avec les parents, il y a effectivement conflit avec le monde en somme.

Non seulement le monde de l'enfance qu'on est censé quitter, dont on se veut détaché mais qui nous manque dès qu'on le quitte, et avec le monde adulte, vers lequel ont est en bascule, mais qui ne nous intègre pas parce qu'on n'est encore "qu'un ado"... on n'est donc ni l'un ni l'autre, et mine de rien c'est simplement une épreuve de se trouver une identité alors que tout change et qu'on n'a ni le sentiment, ni la reconnaissance d'appartenir à aucun clan.

Sans doute une des raisons pour lesquelles les ados se créent des communautarismes un peu artificiels, les modes, les bandes, les clichés... et en ce sens, c'est vrai que l'adolescence est une "caste" inventée par la société.


Le Phoenix a écrit:
Il n'y a pas un avant et un après qui seraient figés mais une sinusoïde qui s'inscrit dans la longue durée, croire que l'indépendance affective est acquise quand on devient "adulte", voilà peut-être la première assertion qui mérite réflexion.

je suis plus ou moins d'accord, je pense tout de même qu'il y a clairement progression lors du passage d'enfant à adulte, mais effectivement, tout ne se bâtit pas en une fois, et je pense bien qu'on passe par de multiples régressions qui entrecoupent de multiples petits pas en avant.

quant à l'indépendance affective, c'est une fable oui, mais je crois que là où l'on devient indépendant, c'est dans le choix des personnes auxquelles on s'attache.
comme l'a dit lyriss, la famille est un cercle affectif qui est un peu le nôtre "par défaut" depuis la naissance, l'intérêt de l'émancipation n'est pas forcément de la renier, ni de renier tout attachement, mais de prendre possession de ses choix affectifs, d'aimer et de s'attacher par choix et pour des raisons qui nous sont propres.

on peut aimer toujours ses parents et continuer à avoir un certain besoin d'eux, mais davantage parce qu'on les apprécie pour ce qu'ils sont, en ayant pris conscience de leurs défauts et de leur faiblesses, que parce qu'ils seraient purement et simplement "papa et maman", comme c'est le cas des enfants chez qui l'amour des parents est assez inconditionnel.
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Message Posté le: Mer Jan 12, 2011 22:55 pm    Sujet du message:
La crise d'adolescence, nécessaire ? Pour son développement propre, je dirais oui, une petite crise est bonne, tardive ou pas d'ailleurs. Je pense d'ailleurs, que sa se complique après selon l'entourage, le niveau social, lorsqu'on pénètre dans cette crise, combiné à la force de caractère de la personne, on peut savoir si elle sera dur ou pas à traverser. Sa dépend du hasard des choses, du cadre de vie..

Le reste n'est qu'une résultante de croyances personnelles, de stimulations extérieur, qui font qu'on va en sortir de tel ou tel manière.
Des vies peuvent être bousculés, des gens que tout opposait à tel ou tel chose peuvent se retrouver touché par beaucoup de mauvaises ou bonnes choses, souvent les deux.. Pauvre parents !
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Message Posté le: Ven Jan 21, 2011 20:03 pm    Sujet du message:
Pour moi, la crise d'adolescence est, au moins en grande partie, une construction médiatique actuelle. Premier indice, on n'en entend guère parler avant ces 20-30 dernières années (tous les vieux qu'on interroge là dessus sont perplexes). Second indice: elle est bien pratique pour justifier la perte d'autorité parents/enfants qui frappe notre société. Troisième indice: on nous en rabat les oreilles. Quatrième indice, elle génère toute une industrie, psychologues, émissions télé, etc. Si ça ne vous fout pas la puce à l'oreille...
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Message Posté le: Ven Jan 21, 2011 20:22 pm    Sujet du message:
je pense que tu n'as pas lu la totalité de mon introduction au sujet, décidément je n'aurais pas dû choisir ce titre attractif.
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Message Posté le: Ven Jan 21, 2011 20:44 pm    Sujet du message:
Ben, si c'est une construction, forcément, ça n'est pas un cheminement nécessaire vers l'indépendance. ça rejoint ta question principale non ?

En fait personnellement, malgré quelques bonnes engueulades, je n'ai pas l'impression (mon entourage non plus) que vers 13-15 ans, ou à une autre période, j'aie été ce petit monstre que décrivent les gens. Je n'ai pas eu non plus ce malaise terrible que décrivent certains quand ils commencent à avoir de la pilosité. Bref, ces histoires me donneraient l'impression de débarquer de Mars, si je ne connaissais pas pas mal de jeunes ayant la même impression.
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Message Posté le: Ven Jan 21, 2011 21:39 pm    Sujet du message:
oui ben c'est là où tu te méprends, dans ta tête tu crois que je parle du stéréotype du gamin insupportable juste pour le plaisir de l'être...
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Message Posté le: Dim Jan 23, 2011 22:01 pm    Sujet du message:
J'ai fais une grosse crise d'adolescence perso. J'ai rejeté mes parents violemment (avec le recul j'ai honte u_u) et ai fait un nombre d'âneries impressionnante (j'passais mon temps à boire avec les clodos/"keupon" de la ville). J'étais mal dans ma peau etc. Bref. J'ai fini par tomber très malade et suis restée cloué au lit pendant plusieurs mois. Du coup j'ai pris du recul. Pis je me suis assagie et aujourd'hui je suis contente de l'éducation que j'ai reçue et je sais que j'suis prête à prendre mon indépendance.

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