La solitude des étudiants


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audel
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Message Posté le: Lun Avr 15, 2013 10:00 am    Sujet du message: solitude étudiante
Bonjour,

Je suis journaliste pour l'Etudiant trendy et je prépare un article sur la solitude étudiante.

Je cherche des personnes qui ont envie de témoigner sur ce sujet, pour un article qui vise à donner des conseils, astuces etc. pour lutter contre ce fléau. Et permettre à d'autres de ne pas connaître la même galère !

Merci et à bientôt,

Aude
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Lun Avr 15, 2013 12:59 pm    Sujet du message:
la solitude sur 2-3 mois, je veux bien, on découvre un nouvel univers.
Plus, c'est que la personne est introvertie, parce qu'en tant qu'étudiant, il est très facile de tisser des liens...
chiron
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Message Posté le: Jeu Avr 25, 2013 20:22 pm    Sujet du message:
Will.i.am a écrit:
la solitude sur 2-3 mois, je veux bien, on découvre un nouvel univers.
Plus, c'est que la personne est introvertie, parce qu'en tant qu'étudiant, il est très facile de tisser des liens...


En résumé, si vous avez un problème, c'est VOTRE problème ! Laughing
C'est un peu simpliste, non, Will ?

Par contre le problème de désocialisation ne touche pas que les jeunes étudiants (souvent loin de chez eux et confrontés à des modes de vie différents) mais tous ceux qui sont confrontés à un bouleversement de leurs habitudes sociales.
Par exemple, la retraite est aussi une expérience souvent très dé-socialisante, car on néglige trop l'apport affectif et social des relations du travail, qui se trouvent supprimées du jour au lendemain contre un cadeau souvenir et des stupides "t'as de la chance"....
Mais là encore Will.i.am, je suppose que pour toi en tant que retraité, il est facile de tisser des liens ? Et que la solitude des anciens provient nécessairement de personnes introverties ? Que l'ENORME taux de suicide des retraités est un complot socialiste, pour justifier l'existence des clubs sourire ? Smile

Et ceux qui sont en prépa (et trop souvent isolés de tout et soumis à un formattage sans pitié), à classer dans les dépressifs chroniques ?

Non, Audel a bien raison de parler de fléau et d'autres de chercher les bases d'une philosophie (dans le sens d'un mode de vie à mettre en pratique) ou d'une théorie des bonnes habitudes sociales...
Tommy Angello
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 10:52 am    Sujet du message:
Si les vieux croient qu'ils vivrons leur retraites comme leur travail et qu'ils se plantent, ils n'ont personne d'autre à blamer qu'eux.

Quand on est en retraite, on a beaucoup plus de temps et beaucoup moins besoin d'argent. Vouloir son salaire en retraite est une connerie pure.

Quand on part de sa ville natale pour les études, il faut se refaire des copains.
Quand on part de son uni/fac/? pour le boulot, refaire des copains.
Quand on change de boulot et de ville/pays, refaire copains
Quand on part en retraite, copains.

S'il y a des changements et qu'on ne s'adapte pas, ce n'est pas à la société de réparer les dégats.

Alors oui, le "nomadisme" de cette société nous impose d'avoir des amis jetables, mais pas la solitude.
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 12:48 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:

S'il y a des changements et qu'on ne s'adapte pas, ce n'est pas à la société de réparer les dégats.


Cela résume parfaitement la réponse que je voulais faire à Chiron
Lyriss
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 20:51 pm    Sujet du message:
Sauf que "la société" ca n'existe pas; il n'y a que des gens, alors que des gens souhaitent aider d'autres gens en difficulté, je vois pas ou est le probleme.
Tommy Angello
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 21:07 pm    Sujet du message:
Si des gens considèrent que ce n'est pas une solution et que ca sert juste aux politiques qui ont créé ce truc pour se faire passer pour des bienfaiteurs alors qu'ils comprennent parfaitement que ca ne résoudra rien et coutera des sous (les notres) qui ne serons pas utilisés à autre chose.

Les vieux sont nombreux à se sentir seuls chacun dans leur coin? Je vais envoyer des gens pour leur tenir compagnie, voyez comme je suis bon avec vous.
chiron
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 21:20 pm    Sujet du message:
Hello Tommy,

Tommy Angello a écrit:

Quand on part de sa ville natale pour les études, il faut se refaire des copains.
Quand on part de son uni/fac/? pour le boulot, refaire des copains.
Quand on change de boulot et de ville/pays, refaire copains
Quand on part en retraite, copains.


Je suis tout à fait d'accord sur le principe. Mais les "il faut", "yaca", faucon" sont des incantations.

On peut renouveler ses amis à l'empirique si on a des facilités, mais disposer de théories sociales avec des applications proposées serait une bonne aide.
Cela serait surtout utile pour ceux qui ne sont pas doués, et de toi à moi, c'est souvent le cas sur les forums, lesquels servent souvent de substitut à des carences affectives.

La différence entre l'empirique et le théorisé et testé, c'est un peu comme entre des profs qui ont eu leur Capes mais n'aiment pas les relations avec les élèves, ceux qui les tolèrent, ceux qui ont la vocation et ceux qui ont la vocation et ont bossé leur pédagogie via des ateliers de PNL, psychologie de groupe, ou techniques de gestion des groupes.
C'est juste la différence entre être mauvais, moyen, bon ou excellent.

Après mon idée n'est pas de tomber dans la littérature US du type "comment se faire des amis", mais plutôt d'étudier les relations inter-personnelles, leur création, comment les booster, apprendre de ses échecs mais aussi de ses réussites et d'aider ceux qui à un moment donné n'ont pas su bien se débrouiller.


Pour revenir aux copains à renouveler, j'avais eu l'idée d'une présentation à des étudiants de premier cycle qui commençait cyniquement par "Vous avez des amis, mais ne vous inquiétez pas: vous allez les perdre ! " Smile Mais c'est là de l'humour de trentenaire et non pour jeunes adultes (dans le sens teenager). A leur âge, les amitiés profondes sont durables, éternelles car ils voient souvent leurs amis et évoluent ensemble, dans le même milieu. Il faut le vivre pour croire et comprendre qu'un bon pote peut devenir un sale (vieux) con prétentieux avec sa moto "aspirateur à gonzesses", sa fiche de paye exagérée et ses photos-souvenir de safari tout seul ou avec sa nymphette du moment....
Et cela fait mal, forcément....


Citation:

S'il y a des changements et qu'on ne s'adapte pas, ce n'est pas à la société de réparer les dégats.


Le libéralisme a fait des progrès je vois Smile . Faut juste pas que tu exerces des responsabilités d'encadrement. Moi, je passe mon temps à adapter les équipes dont j'ai la charge à des changements et les y aider pour qu'elles souffrent moins ou soient tout simplement détruites. Et que fait un gouvernant si ce n'est cela ? Bon d'accord, lorsqu'il n'est pas à la solde du patronat Smile

Aider des jeunes ou des amis à comprendre le monde, à prendre confiance en eux, à trouver leurs voies, à éviter si possible tes propres erreurs ou les erreurs classiques, faire en sorte de développer leurs potentiels, qu'ils aillent plus loin que toi, soient plus beaux, et reculent les possibles, ce n'est pas de l'assistanat, c'est cela être un bon ami, un bon parent, enseignant ou gouvernant.
Et on a tous à apprendre les uns des autres.
Et ceux qui ne le font pas, à quoi servent-ils donc ? A tenter se faire admirer ? A prendre leur plaisir solitairement ? A contrôler les autres ? A se comparer aux autres ? C'est ainsi qu'on finit seul, bouffé par ses chiens. Smile

Citation:

Alors oui, le "nomadisme" de cette société nous impose d'avoir des amis jetables, mais pas la solitude.


Et une bonne réflexion psycho-sociale avec des champs appliqués te permettrait aussi de garder tes amis beaucoup plus longtemps, de garder ta compagne beaucoup plus longtemps, de garder le contact avec tes enfants beaucoup plus longtemps et te faire des amis beaucoup plus facilement et rapidement.

Mais bon dans les centres gériatriques, on aura certainement internet donc.. rien n'est perdu camarade, sauf en cas d’arthrite ! Smile
Tommy Angello
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 22:03 pm    Sujet du message:
De toi à moi, je suis ici surtout pour pouvoir dire ce que j'ai envie de dire quand j'ai envie de passer et sans conséquences sur la vraie vie.

Alors je suis certes pas le mieux placer pour parler des amis, mais si on veux des conseils pour en avoir, c'est à internet qu'il faut demander.

Toutes les données théoriques existes, sont a portée, la vraie vie est là pour l’expérience pratique. On parle juste de trouver des gens pas trop boulet avec qui trainer et pas d'optimiser un groupe d'étude.

Si malgré tout ça on y parvient pas, c'est qu'il y a un manque de motivation plus qu'un manque de moyen. Après tout, a quoi ca sert les potes? La pression sociale pousse à en vouloir, mais si le besoin d'interaction ne suffit pas à nourrir l'effort, c'est qu'en fait on se complait dans sa solitude. Si on veux vraiment en avoir on fait des concessions pour trainer avec Jacky et son aspirateur.

J'ai une copine 4*4: on peut se facher de toutes les façons possibles, on finit ensemble parce qu'on accepte les périodes de troubles comme une partie de la relation.

A la limite, des réunions de socialisation dans notre monde ne serais pas un mal, mais pourquoi vouloir faire semblant d'être cool pour se faire des amis qui ne sont avec toi que parce que tu est cool? Ce n'est pas le genre d'amis que j'aimerais avoir.
chiron
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Message Posté le: Ven Avr 26, 2013 23:04 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:

Toutes les données théoriques existes, sont a portée,


Ha ? Et bien, je ne le crois. Par contre en discuter peut amener une personne avec des références intéressantes. C'est souvent ce que je cherche d'ailleurs, des pistes....

Après cela peut exister mais sans piste, c'est quasi impossible de trouver l'info... Par mot-clés ?

Citation:

On parle juste de trouver des gens pas trop boulet avec qui trainer et pas d'optimiser un groupe d'étude.

Chacun cherche son chat. Moi sur internet, je cherche justement un groupe ou un ensemble de personnes pour échanger des idées. pourquoi pas des cours, expos et études (cela m'est arrivé sur d'autres forums) ?

Mes amis intellectuels ne sont pas des "gens pas trop boulet avec qui trainer", mais nos différences de points de vue sont trop faibles pour une discussion philosophique riche. On est trop du même âge, de la même culture, de la même histoire. On est trop dans l'entre-soi.
Et ceux qui sont pas intellos me regardent avec des yeux ronds quand je parle socio donc vaut mieux faire une bonne rando, ou une bonne fiesta...

Citation:

Si malgré tout ça on y parvient pas, c'est qu'il y a un manque de motivation plus qu'un manque de moyen.

Quand tu perds ton boulot, ta femme et ton appart, c'est peut-être aussi plus difficile te faire de nouveaux amis.
De même quand tu es seul, et pas très riche, dans une ville que tu connais pas, et avec une culture que tu ne connais pas.

Citation:

Après tout, a quoi ca sert les potes?

Dans ma culture, à te donner une (partie d') identité. A partager des bons moments via des échanges. A se soutenir et s'aider les uns les autres.
A embellir l'univers...

Citation:

La pression sociale pousse à en vouloir, mais si le besoin d'interaction ne suffit pas à nourrir l'effort, c'est qu'en fait on se complait dans sa solitude.


Et tu fais quoi des asociaux dans les centre psychiatriques ?
Et tu fais quoi des victimes de violences psychologiques ? Tu fais quoi des SDF ? Tu fais quoi de tous ceux qui sont sous antidepresseurs? Ceux qui se droguent ?
Tous, ils se complaisent ? Tu crois qu'ils sont heureux ?
Les asociaux psy, on les libère et aux choix ils se suicident ou te suicident ?


Citation:

A la limite, des réunions de socialisation dans notre monde ne serais pas un mal,

C'est pas cela l'idée quoique cela marche bien aux USA sur les thérapies de groupe atteints d'une maladie.

L'idée c'est plutôt de déterminer si une une personne qui a deux activités socialisantes en plus du travail et de sa famille, a-t-elle plus de chances d'échapper à une dépression, à des maladies, à la misère et à une mort précoce.
Si oui, alors je crois qu'il faudrait encourager les activités sportives et culturelles socialisantes.

Citation:

mais pourquoi vouloir faire semblant d'être cool pour se faire des amis qui ne sont avec toi que parce que tu est cool? Ce n'est pas le genre d'amis que j'aimerais avoir.


Mais pour ma part, je ne fais pas semblant d'être cool avec mes amis ni ne joue un rôle. Je suis moi et souvent je dois être sans doute quelquefois un peu lourdingue avec mes théories brumeuses. Mais j'aime les voir, échanger des idées, se charrier, jouer aux cartes, déguster ensemble de bonnes bouteilles ou de bons gâteaux, faire de la cuisine, aller ensemble à un concert, une manif, une réunion, se refiler des conseils, bon plans, visiter des musées (en mode sérieux ou chat perché) ou encore faire de bonnes randos.
Je pourrais le faire tout seul, mais cela serait bien plus triste, voire même une punition. Et je ne rirais pas, et découvrirait certainement moins de choses puisque c'est souvent eux qui proposent des sorties...
Et puis jouer à chat-perché tout seul c'est franchement chiant quoi Smile
chiron
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Message Posté le: Sam Avr 27, 2013 00:24 am    Sujet du message:
chiron a écrit:
Tommy Angello a écrit:

Toutes les données théoriques existes, sont a portée,

Ha ? Et bien, je ne le crois. Par contre en discuter peut amener une personne avec des références intéressantes. C'est souvent ce que je cherche d'ailleurs, des pistes....
Après cela peut exister mais sans piste, c'est quasi impossible de trouver l'info... Par mot-clés ?


Bon ben si Tommy, sur ce point, t'avais raison, par mot-clé j'ai trouvé ceci:
Le rapport sur les solitudes en France en 2012 par la Fondation de France:
http://www.fondationdefrance.org/index.php/content/download/14 723/200506/version/2/file/Les+Solitudes+en+France+-+Rapport+2012.pdf

Et je vous propose comme morceaux choisis:

"En 2012, 11% des Français sont seuls, soit 20% de plus qu’en 2010. 13% se sentent soit exclus, soit rejetés, soit inutiles.
Une frange croissante de la population souffre de ne pouvoir compter sur personne pour affronter les accidents de la vie. Pire, elle acquiert par-là la conviction de ne « plus rien valoir pour quiconque », d’être laissée en dehors du jeu.
Parce que les modalités de l’emploi changent, parce que l’on vit de plus en plus âgé, parce que les modèles familiaux sont en grande mutation, parce que les déplacements sont de plus en plus fréquents … la société dans laquelle nous vivons est aussi une société qui exclut."

"
La part de la population française en situation d’isolement relationnel* progresse de 2 points passant de 9 % en 2010 à 11% en 2012. En hypothèse basse, et avec toute la limite des jeux projectifs (voir note en annexe), on peut estimer que le nombre de personnes en situation d’isolement a augmenté d’environ 800 000 personnes depuis janvier 2010.
4 800 000 personnes éprouveraient désormais de réelles difficultés à développer des relations sociales au sein des grands réseaux de sociabilités que sont les réseaux familiaux, professionnels, amicaux, affinitaires et territoriaux.
Sur la base des différentes projections réalisées on peut estimer à environ 4 le nombre moyen de contacts mensuels (tous réseaux confondus) d’une personne en situation d’isolement relationnel. L’analyse de la fréquence de contacts cumulés fait apparaître une population en situation de grand isolement ayant au total deux contacts mensuels ou moins au sein des réseaux étudiés. Leur part peut être évaluée à 3,8% de la population française.
"

"Ces « mono-réseaux » ont un profil assez proche sur certains aspects des personnes en situation d’isolement relationnel, notamment en termes d’inactivité (58% sont inactifs), de situation économique (27% ont des revenus inférieurs à 1 500€ nets mensuels) et de non-fréquentation des équipements présents sur la ville (75% ne fréquentent pas les équipements culturels, de loisirs, les cafés, les restaurants ou les associations)."

"
1.3 Ressenti de la solitude
Le ressenti de l’isolement dépasse la question de
l’isolement relationnel. Sur l’ensemble des
personnes interrogées, 21% disent qu’il leur arrive
de se sentir seules ou isolées
(dont 3% « tous les
jours ou presque » et 5 % « souvent »). Ce chiffre
était de 18% en 2010.

"

Par contre le document ne propose pas de méthodes, mais plutôt des stratégies très larges:

"On n’extirpe pas les gens de l’impasse de la solitude comme on sauve des gens de la noyade. Il faut créer des conditions dans lesquelles, eux-mêmes retrouvent ce qu’ils peuvent apporter aux autres. Comme Marie qui a retrouvé l’estime de soi en exposant ses tableaux, mais c’est aussi Pierre, à qui une association de quartier, a permis de faire de l’aide scolaire. Agir contre la solitude ce n’est pas seulement apporter un appui sur lequel les personnes seules peuvent compter, c’est créer des lieux dans lesquels ces personnes peuvent retrouver la possibilité de compter pour les autres."

Une remarque cependant: à mon avis dans certaines cultures la solitude n'est pas un problème et donc je pense qu'il faut faire des différences et définir non pas la solitude sur des critères objectifs mais le sentiment de souffrance de la solitude, ce que l'étude fait d'ailleurs.
Mais avec 21 % qui disent se sentir seules ou isolées, nous parlons tout de même d'une personne sur cinq !
Tommy Angello
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Message Posté le: Sam Avr 27, 2013 14:11 pm    Sujet du message:
Ils reconnaissent que les autres études ne donnent que 5% de personnes isolées, et que s'ils n'excluaient pas les enfants de la catégorie "relation familiale", leur chiffre serait aussi de 5%. C'est plus réaliste parce que 21% de la population, au chaumage, renié par leur famille, sans ami, qui ne parlent pas à leur voisins et qui ne sortent jamais de chez eux, ca me parait exagéré.

En psychiatrie, asocial veut dire:
Trouble de la personnalité caractérisé par un mépris des obligations
sociales et une indifférence froide pour autrui. Il y a un écart considérable
entre le comportement et les normes sociales établies. Le comportement
n’est guère modifié par les expériences vécues, y compris par les sanctions.
Il existe une faible tolérance à la frustration et un abaissement du seuil de
décharge de l’agressivité y compris de la violence ; il y a une tendance à
blâmer autrui ou à justifier un comportement amenant le sujet à entrer en
conflit avec la société par des rationalisations plausibles.

Il y a aussi les amorales, antisociales, psychopathes et sociopathes dans le même panier, les asociaux étant juste ceux qui ne se mélangent pas aux autres.

Ce que je ne comprend pas c'est comment on peut vouloir plus de relations et ne pas chercher à en obtenir, ou encore ceux qui voudraient une autre vie mais ne cherchent pas à en obtenir une.
Et je ne vois pas comment des activités socialisantes les y aiderais.
Bulbizarrexx
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Message Posté le: Sam Nov 09, 2013 18:25 pm    Sujet du message:
Je pense que la solitude (estudiantine notamment mais de façon plus globale) est un passage essentiel pour aller vers des rencontres plus intéressantes ensuite, je pense vraiment qu'elle permet de se forger un espace à soi qui est forcément enrichissant pour les rencontres universitaires à venir.
alcibiade
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Message Posté le: Ven Nov 29, 2013 17:45 pm    Sujet du message:
Je pense que le faible encadrement sociétal des individus à l'heure actuelle favorise les comportements associaux. Il est aujourd'hui, techniquement, parfaitement possible de vivre en ne fréquentant personne. Le développement massif de loisirs en intérieur (télévision, jeux vidéo...) n'arrange pas les choses.

Un jeune athénien de l'antiquité, aussi associal soit-il, ne pouvait guère vivre ainsi. Les loisirs se déroulaient en extérieur, des fêtes publiques fréquentes ponctuaient la vie quotidienne, on était tenu de participer à la guerre, on devait impérativement se marier, etc.

De plus, la prise en charge psychique des personnes touchées par la phobie sociale/timidité outrancière/etc est, paradoxalement, inexistante. Ces gamins qui restent seuls dans les cours de récréation, ça devrait alerter les enseignants, par exemple. Dans les universités, l'esprit de corps n'est pas assez cultivé. La réduction du nombre d'heures de cours (selon les directives dites de Bologne, l'élève doit apprendre seul, ça ne s'invente pas) n'aide pas non plus. Etc etc etc.

En bref, les gens touchés par ce problème sont certes responsables de leur situation, mais sont en bonne partie les produits de leur époque.

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