La solitude des étudiants


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Lights
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Message Posté le: Mar Sep 21, 2010 21:01 pm    Sujet du message:
C'est étonnant. On dirait que c'est un passage obligé pour tout le monde. Seulement, quand on fait une recherche sur internet, très peu de personnes en parlent!
Je me demande aussi si c'est une chose occidentale de s'infliger un période difficile ou on apprend à vivre seul, ou bien si dans toutes les cultures ce "rite" est partagé..
En tout cas, maintenant, je vais mieux. Parce que le temps passe mais aussi grâce à vos réponses et au soutient de mes proches.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Mar Sep 21, 2010 21:09 pm    Sujet du message:
Lights a écrit:
Seulement, quand on fait une recherche sur internet, très peu de personnes en parlent!

t'as cherché "depression étudiante" ? parce que moi je trouve au contraire qu'on en parle beaucoup au contraire.
Lucinda
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 09:01 am    Sujet du message: Re: La solitude des étudiants
chiron a écrit:
D) Un cours de salsa

[...]

D) Cela dépend du groupe mais a priori non car des interactions de groupe au même moment sont rares (c'est plutôt une suite d'interactions avec ses différents partenaires). La salsa ou le rock sont sans doute bien pour la drague mais pas pour les amitiés.

Je te trouvais presque intéressant jusqu'à ce que je lise ceci. De toute évidence, tout ce que tu avances n'est basé que sur ta maigre expérience et éventuellement une pseudo théorie philosophique que tu n'as pas cherché une seule seconde à remettre en cause. Les cours de salsa ne lie aucune amitié ? Mais n'importe quoi.

La danse est un excellent endroit pour lier des amitiés au contraire. Un prof pour entre 20 à 40 danseurs, autant de personnes à rencontrer donc. Un sujet facile pour briser la glace : les pas de danse à appréhender, comprendre et exécuter, les moments d'entrainement et de "liberté" permettent aux deux personnes de pouvoir discuter de sujets légers dans un premier temps, et l'apprentissage peuvent permettre des fous rires bien mérités ! Au final, cela aboutit en général à un petit groupe qui s'entend bien et s'entraine ensemble. Ce petit groupe va du coup essayer de pratiquer la danse en dehors du cours, sortie donc dans des bars/boites/soirées sur ce thème de danse. Et la conclusion, c'est que tu peux lier du coup une amitié certaine avec des personnes que tu vois 1 à 3 fois par semaine suivant les soirées disponibles, les cours etc. qui en font des amis sur le long terme que tu verras aussi en dehors de ces sorties.

Donc la prochaine fois que tu essaies de choisir les activités sociales ou non, essaie d'aller un peu plus loin dans ta réflexion.


Au-delà de ça, je rejoins La Bête sur les médocs pour dormir. Ne pas bien dormir 1 semaine n'a rien de dramatique. Même si le sommeil ne se récupère pas, le corps peut réussir à se remettre de deux semaines un peu chargées, et on ne part pas en dépression juste parce qu'on n'a pas dormi 1 semaine correctement. Le manque de sommeil peut être un des symptômes, mais ce n'est en aucun cas la cause.


@Lights > Au contraire, c'est un très bon apprentissage. D'ailleurs aux Etats-Unis, c'est un passage obligatoire mais il est plus encadré, donc sûrement plus doux et moins destructeur.

Je crois qu'il faut que tu arrêtes de te dire que c'est la fin du monde parce qu'au bout de 2 semaines tu n'as pas déjà trouvé le meilleur ami du coin. Toutes les personnes que je connais de la fac avaient tous que quelques amis (comme tu dis, grand amphi, etc.) et ça en faisait des petits groupes très soudés et très sympas.

J'ai l'impression que tu n'as jamais eu en fait à rencontrer du monde et à "te faire des amis". Pour ma part, j'ai eu cette épreuve à de nombreuses reprises (la 1ère fois en maternelle comme tout le monde, puis 9 autres fois). De ce que j'en tire de mon expérience c'est qu'effectivement, les activités qui te plaisent sont les lieux les plus aisés pour te faire des amis et ce qu'elle que soit l'activité (sportive, artistique, créative, caritative, etc.). Ta ville regorge aussi peut-être de sorties ou d'activités prévues, n'hésite pas à te renseigner un peu de partout, dans les journaux locaux, sur internet. Tu peux aussi essayer de te tourner vers les activités proposées via OnVaSortir par exemple (site internet). Ca te permettra de voir du monde, de rencontrer des gens, et peut-être qui sait, d'accrocher et de t'en faire des amis.
alcibiade
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 09:18 am    Sujet du message:
Soit dit en passant, conseiller à une personne surement assez timide de se socialiser en faisant de la danse, c'est vraiment n'importe quoi.
Lucinda
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 09:21 am    Sujet du message:
Je ne suis pas d'accord.

Je suis particulièrement timide (et asociale), et la danse me permettait justement de pratiquer ma passion, donc quelque chose où je réussissais suffisamment pour pas avoir honte, et ne pas avoir trop peur de parler puisque les premiers sujets c'était l'apprentissage, le cours, les pas, donc des choses sans implication personnelle.

J'avais une grosse boule au ventre avant mes premiers cours, une énorme peur de rencontrer du monde, et finalement, j'ai survécu grâce à cette facilité d'approche.
Lights
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 12:32 pm    Sujet du message: Re: La solitude des étudiants
Lucinda a écrit:

@Lights >
Je crois qu'il faut que tu arrêtes de te dire que c'est la fin du monde parce qu'au bout de 2 semaines tu n'as pas déjà trouvé le meilleur ami du coin. Toutes les personnes que je connais de la fac avaient tous que quelques amis (comme tu dis, grand amphi, etc.) et ça en faisait des petits groupes très soudés et très sympas.

J'ai l'impression que tu n'as jamais eu en fait à rencontrer du monde et à "te faire des amis". Pour ma part, j'ai eu cette épreuve à de nombreuses reprises (la 1ère fois en maternelle comme tout le monde, puis 9 autres fois).


Je ne me dis pas que c'est la fin du monde. En ce moment je vais très bien. Et si tu avais lu mes précédents messages tu aurait remarqué que j'ai toujours eu l'espoir que ça aille mieux.
Ensuite, j'ai plusieurs fois eu à me refaire un cercle d'amis. Les plus gros changements ont été le collège et le lycée car à chaque fois j'ai atterri dans des endroits où je ne connaissais personne. Et puis à de très nombreuses occasions je me suis retrouvée dans des endroits où je ne connaissait personne. Bref, je ne suis pas une fille qui a été couvée par papa-maman toute son enfance et qui n'a jamais bougé de son chez-soi, bien au contraire!
En revanche c'est la première fois que je vis absolument toute seule, loin de mes proches.

alcibiade a écrit:

Soit dit en passant, conseiller à une personne surement assez timide de se socialiser en faisant de la danse, c'est vraiment n'importe quoi.


Au contraire, je suis sociable et ouverte. Cela n'empêche pas que j'ai pu me sentir seule et avoir de gros coups de blues.
Lucinda
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 13:12 pm    Sujet du message:
J'ai lu ce que tu as écrit avant, pas la peine de prendre la mouche comme ça. Je ne faisais que dire qu'il fallait relativiser. Pour la partie sur le cercle social, tu dis que tu viens de partir chez Papa-Maman, donc je ne peut pas deviner et c'est pourquoi j'avais mis un "J'ai l'impression" devant. M'enfin si tu préfères t'attacher à ce qui est éventuellement faux après un "j'ai l'impression" plutôt qu'aux chemins proposés pour avancer vers une vie sociale qui te plait...

La vie en solitaire est effectivement une épreuve, mais qui s'apprend très bien. Quand j'ai eu mon premier appart seule, j'ai eu un temps d'adaptation pour être complètement épanouie dans ce nouveau système. Mais au-delà des tâches à faire chez soi, ça ne change pas grand chose à ton épanouissement social a priori. La seule chose, c'est que quand tu rentres, tu parles à personne, personne ne te parle, tu manges seule, enfin voilà.

Si manger seule te déplaît, j'ai entendu parler de personnes qui s'organisaient pour justement manger en groupe. Alors ça avait l'air d'être le midi, mais peut-être que ça existe aussi le soir ! A priori, ça démarre de Facebook, à tenter après tout.

Si être seule le soir est gênant, je pense que tu peux toujours appeler un peu tes parents, et les réseaux sociaux via le net sont maintenant suffisamment développés pour garder contact avec tes amis là-bas.

Pour moi, la seule chose qui te manque aujourd'hui c'est l'apprentissage de ton environnement et ta ville, des choses à faire, et des rencontres essentiellement. Et ce n'est clairement pas en 2 semaines que ça peut se faire.
mikee
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 14:29 pm    Sujet du message:
C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment d'activités "populaires" à faire le soir en ville quand on est seul (bon, en mettant à part les prostituées xD)...
...Sinon concernant le fait de manger seul il y a les restos "Why not ?" que j'ai pas encore essayé mais qui a prioris sont sympas. Il y a aussi les soirées OVS (on va sortir, check sur google) mais qui sont plus dans un cadre de gens un peu plus agés...
Lights
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 19:42 pm    Sujet du message:
Lucinda a écrit:
J'ai lu ce que tu as écrit avant, pas la peine de prendre la mouche comme ça. Je ne faisais que dire qu'il fallait relativiser. Pour la partie sur le cercle social, tu dis que tu viens de partir chez Papa-Maman, donc je ne peut pas deviner et c'est pourquoi j'avais mis un "J'ai l'impression" devant. M'enfin si tu préfères t'attacher à ce qui est éventuellement faux après un "j'ai l'impression" plutôt qu'aux chemins proposés pour avancer vers une vie sociale qui te plait...


Je disais justement que j'allais mieux. J'ai juste eu un gros coup de blues au tout début et ça m'a fait du bien d'écrire. Rien de plus.
Ce qui m'a un peu énervée c'est que j'avais l'impression que tu me prenais pour une fille qui faisait de tout un drame.
Bref, c'est pas grave!
La Bête
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Message Posté le: Mer Sep 22, 2010 19:55 pm    Sujet du message:
je pense qu'on projette sur toi des paniques que nous avons vécues.

Dernière édition par La Bête le Jeu Sep 23, 2010 15:10 pm; édité 1 fois
Lucinda
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Message Posté le: Jeu Sep 23, 2010 09:20 am    Sujet du message:
Pas moi Mr. Green Personnellement, je suis une solitaire, donc ça ne m'a pas affecté plus que ça, du coup ça va, je projette pas grand chose.

@Lights > A part dans ta réponse à ton post, tu ne l'as pas dit clairement. Et j'en connais des gens qui dramatisent tout, et c'est pas ce que je leur dis, je suis un brin plus sévère dans mes propos Wink Tant mieux si ça va mieux, et si les pistes qu'on a pu te donner peuvent te servir. En parler, c'est une bonne chose.
Warren
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Message Posté le: Jeu Sep 23, 2010 09:59 am    Sujet du message:
C'est dingue la dimension dramatique que prend ce sujet.
La Bête
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Message Posté le: Jeu Sep 23, 2010 10:21 am    Sujet du message:
Lucinda a écrit:
Pas moi Mr. Green Personnellement, je suis une solitaire, donc ça ne m'a pas affecté plus que ça, du coup ça va, je projette pas grand chose.

tain, tu pourrais au moins me couvrir quand je dis un truc comme ça T_T
traitresse !
chiron
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Message Posté le: Jeu Sep 23, 2010 21:52 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
chiron, de ce que je lis, je pense que tu as totalement mésinterprêté mon propos, et donc de ce que tu sembles en avoir compris, c'est compréhensible que tu ne sois pas d'accord, mais justement, ce n'est pas ça que j'ai dit.
bref, je reviens dès que j'ai du temps Wink


Venant de quelqu'un qui m'a taxé de proposer - sans fondement - des "médications du dimanche", je trouve cela piquant Laughing

Mais ce qui m'a fait bondir dans ton explication est que cela peut être interpêté à l'encontre de ce qui est pour moi la plus importante action à faire en cas de problème ou de traumatisme: prévenir un proche.
Prévenir un proche permet de prévenir son entourage et donc créé un filet de sécurité. Prévenir un proche permet aussi de conceptualiser son problème et donc de partiellement le maîtriser et donc l'amoindrir. Aussi cette simple action va permettre de diminuer le traumatisme ou l'état d'anxiété.

Maintenant je sais que ce n'était pas ton intention, comme le fait de se crêper le chignon sur un sujet où une personne est en souffrance...
Personnellement je me suis dit de toute manière que cela mettrait de l'ambiance et amènerait plus d'avis à Lights alors... Very Happy

Citation:

Ensuite moi je trouve vraiment très curieuse la façon dont tu uses des consultations et des médicaments, je pense que tous mes médecins m'auraient déconseillé d'agir ainsi,


Tous mes traitements sont discutés, validés et décidés par mon médecin traitant.
Il se trouve que mon métier est de gérer des crises techniques et humaines et que certains jours peuvent impliquer 16 heures de crises continues. Et là, même avec de l'expérience et des ficelles, le sommeil peut être difficile à touver...
Et je perle de médications vraiment plus sévères type AD en général en prise de poste soit de 2 semaines (négociées comme telles avec mon médecin) tous les 2 ans...

Je n'ai pas conseillé ici de prendre des AD (Ligtths n'a même pas de problèmes de sommeil) mais veux dédramatiser la chose pour ceux qui pourraient nous lire. ET je précise que la prise d'AD doit se faire avec une psychothérapie et que si un médecin vous prescrit des AD sans ce suivi, c'est un charlatant et il faut en changer.

Lorsque je dis qu'il y a des choses plus puissantes que les AD en terme de traitements et pas simplement des médicaments, c'est plutôt pour d'une part dédramatiser les AD et d'autre part, pour donner de l'espoir et rassurer ceux qui en prendraient.


Après je me suis rendu compte que je vous ai pas présenté le cadre théorique derrière ces techniques, qui du coup les rendent "magiques". Je vais faire court donc très imparfait.

L'idée est de considérer l'homme comme un animal social en interaction avec ses environnements. C'est en quelque sorte une psychologie des interfaces entre soi et.. l'univers.
Mon postulat est que la personnalité d'une personne est la somme de toutes les personnalités qu'il possède dans l'ensemble de ses groupes sociaux présents et - de manière moindre - passé, ainsi que la somme de ses passions et activités solitaires.
Une personne peut être dominante dans un groupe, dominée dans un autre...

Dès lors en cas de problème de la personne, le problème pour moi n'est pas liée à la personne (à son moi, idéal de moi, surmoi...) mais à l'environnement souvent toxique (travail mal vécu, problèmes familiaux,...) qu'il s'agit de décontaminer ou au moins de limiter les effets d'un groupe ou foyer toxique.
La grande différence est qu'une psychothérapie peut isoler (de par le temps passé qui n'est pas du temps socialisé et de par l'évolution philosophique solitaire qui peut désocialiser) et est rarement marrante.
Tout au contraire, cette psychologie des interfaces permet des actions socialisantes concrètes, est bien plus marrante (on peut se lancer des défis dans plein d'activités) et permet de rencontrer plein de gens.

Pour ma part, la psychothérapie s'impose lorsque les dégats empêchent la socialisation. Mais auparavant, une réflexion sur la socialisation - pour une personne pour qui cela est important- sur le fait de rationaliser ce qu'on fait inconsciemment, peut permettre de fidéliser ses amis et de s'en créer d'autres, de gérer et de prévenir des périodes difficiles comme des périodes de solitude.

A ma connaissance, il n'existe pas de littérature sur le sujet des activités socialisantes ou d'une psychologie des interfaces (quoique répondre à Ligths m'a fait trouver un exemple d'activités socialisantes mais pour des cas cliniques). Mais quelqu'un a forcément écrit dessus. Donc si vous avez des références, je suis prenneur.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Jeu Sep 23, 2010 23:04 pm    Sujet du message:
Je pense qu'il y a un juste milieu à trouver.
Bien évidemment qu'il ne faut pas se renfermer sur son problème, sa thérapie, sa fierté, ou quoique ce soit.
Je pense toutefois qu'il ne faut pas systématiquement s'en remettre totalement aux autres non plus... ni ne s'en remettre à eux qu'en extrême recours, au contraire.

Tu bâtis ton approche entre deux pôles sociabilisation/désociabilisation, et ce n'est pas difficile de déterminer quel est l'axe préférable à l'autre.

Passé cela, moi ma thématique fétiche est plutôt dépendance/indépendance... j'avance l'indépendance et tout de suite cela évoque la fermeture. Hors c'est tout le contraire, si l'on voit un peu à quoi mène le pendant opposé.

Parce que n'aller vers les autres que dans la détresse, c'est ne rien leur offrir en échange de leur amitié que du tracas, être dépendant c'est être pesant. Le meilleur moyen d'être entouré reste encore d'avoir quelque chose à offrir, d'être -si ce n'est épatant- au moins un minimum admirable, montrer un peu de bravoure, de force, de bonne humeur... il faut bien penser que dans une amitié, chacun doit trouver son compte, je ne parle pas d'intéressement, mais tout simplement de pouvoir être là l'un pour l'autre : si on est un gouffre affectif et énergétique pour les autres, on est un jour ou l'autre délaissé.

Et puis ça n'est pas bon pour l'estime de soi, d'offrir cette image malheureuse à son entourage.

Et par ailleurs, ne compter que sur autrui pour se sauver c'est se mettre soi-même dans le danger perpétuel d'être absolument désarmé et incapable le jour où, par un concours de circonstance, le fameux "filet de sauvetage" est loin, ne répond pas au téléphone, ou a d'autres soucis que nos vagues à l'âme...

Je pense donc au contraire qu'il faut maintenir au maximum un contact positif avec son entourage, avant d'être au bout du rouleau, déjà parce que ça permet d'anticiper par un rebond avant d'en arriver justement au bout du rouleau, et ensuite parce que ce que moi je considère comme un filet de sauvetage, c'est la capacité à faire face seul, dans le cas où les secours seraient absents.
encore une fois, le dernier recours est inversé entre nos conceptions ^^

chiron a écrit:
Dès lors en cas de problème de la personne, le problème pour moi n'est pas liée à la personne (à son moi, idéal de moi, surmoi...) mais à l'environnement souvent toxique (travail mal vécu, problèmes familiaux,...) qu'il s'agit de décontaminer ou au moins de limiter les effets d'un groupe ou foyer toxique.

hum, je pense que ça, ça se voit au cas par cas.
la part de perception et de mauvaise réaction, et la part de facteur extérieur "inévitable"...
chiron
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Message Posté le: Sam Sep 25, 2010 14:57 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Je pense qu'il y a un juste milieu à trouver.


Oui Da! C'est pour cela que je dis que tu cherches la petite bête... En clair, j'ai l'impression qu'à chaque fois, tu ne retients que la pire interprêtation possible... Ou alors je suis un parano fini Laughing

Citation:

Bien évidemment qu'il ne faut pas se renfermer sur son problème, sa thérapie, sa fierté, ou quoique ce soit.


Je suis bien d'accord mais j'en ai tellement vu vivre autour de leur problème et centrer leur vie sur leur problème qu'à la fin, si tu leur "enlèves" leur probléme, tu leur enlèves leur raison de vivre. Rolling Eyes
C'est pourquoi que je dis que certains entrent en psychothérapie comme d'autres en religion Razz .

Et puis comme déjà, dit, dans certaines cultures, l'amitié est très faible voir chez certains n'existe pas. Cette théorie n'est valable que pour des personnes autrefois bien socialisées et qui du fait d'un traumatisme (accident, déprime, déménagement, décès de proche..) se retrouvent désocialisées.
Si j'ai choisi de l'exposer ici, c'est que je pensais la chose utile à Ligths car cela me semblait proche de ce qu'elle ressentait et pouvait rationaliser un état très fréquent et lire des témoignages de personnes ayant affronté la même chose plutôt que de s'inquiéter sur sa normalité.

Citation:

Je pense toutefois qu'il ne faut pas systématiquement s'en remettre totalement aux autres non plus... ni ne s'en remettre à eux qu'en extrême recours, au contraire.


Et là nous divergeons. Pour moi il faut toujours garder une personne en soutien avec laquelle on peut se confier. Si possible un conjoint, un ami, un membre de la famille, un médecin ou même SOS amitié. Mais c'est très utile parce que cela évite de s'enfermer dans des excès.

Citation:

Passé cela, moi ma thématique fétiche est plutôt dépendance/indépendance... j'avance l'indépendance et tout de suite cela évoque la fermeture. Hors c'est tout le contraire, si l'on voit un peu à quoi mène le pendant opposé.


Je ne dirais pas fermeture.... le risque est plutôt celui de la solitude. A l'extrême, c'est l'indépendantisme qui est la base du concept de liberté anglo-saxon qui permet à tous d'avoir les mains libres... mais pas de système social, pas de droits du travail, pas d'amis intimes, pas d'attaches finalement.
J'aime bien ma liberté mais elle n'aurait plus de sens loin de mes amis, de ma femme et de mon fils. D'ailleurs je suis un sédentaire professionnel qui passe son temps à justifier des voyages "pas possibles maintenant" en UK, Pologne, Inde, Russie, USA. Si au moins on m'offrait le Brésil... Very Happy

Citation:

Parce que n'aller vers les autres que dans la détresse, c'est ne rien leur offrir en échange de leur amitié que du tracas, être dépendant c'est être pesant. Le meilleur moyen d'être entouré reste encore d'avoir quelque chose à offrir, d'être -si ce n'est épatant- au moins un minimum admirable, montrer un peu de bravoure, de force, de bonne humeur...


Là je pense que tu as tout faux. Il ne faut jamais hésiter à confier ses soucis à un ami car:
1) cela le touchera moins que soi car c'est pas son problème critique et donc il l'atteindra bien moins que toi.
2) il se sentira honoré que tu sois venu lui demander conseil
3) un vrai ami, c'est justement celui qui te soutiendra dans les difficultés

Après si on a beucoup de problèmes on peut à chaque fois solliciter un ami différent pour éviter d'être la noireaude de service.

Ensuite je dirais que même dans les situations les plus critiques, on a toujours quelque chose à offrir aux autres, ne serait-ce qu'un sourire ou un encouragement, un café et un plat de pâtes, une partie de tarot ou de 10 1/2...

Citation:

il faut bien penser que dans une amitié, chacun doit trouver son compte, je ne parle pas d'intéressement, mais tout simplement de pouvoir être là l'un pour l'autre : si on est un gouffre affectif et énergétique pour les autres, on est un jour ou l'autre délaissé.


Faut pas non plus faire le tanguy chez "son" ami si le solliciter en perman,cence 4 heures par jour. Là cela lasse... Mais bon si on a un gros besoin affectif, autent le diluer sur plusieurs amis.

Citation:

Et puis ça n'est pas bon pour l'estime de soi, d'offrir cette image malheureuse à son entourage.

Même Caliméro a Priscilla non ? Very Happy

Citation:

Et par ailleurs, ne compter que sur autrui pour se sauver c'est se mettre soi-même dans le danger perpétuel d'être absolument désarmé et incapable le jour où, par un concours de circonstance, le fameux "filet de sauvetage" est loin, ne répond pas au téléphone, ou a d'autres soucis que nos vagues à l'âme...


Dans ce cas, il y a le téléphone, ou au pire c'est SOS médecins ou SOS amitié. Mais tu ne peux pas décider de ne pas avoir d'amis sous prétexte que tu peux les perdre... Rolling Eyes A ce compte, on ne vit plus; on survit dans un état de solitude permanente et on évite soigneusement de prendre plaisir à la vie là...
T'aurais pas des parents protestants des fois ? Laughing

Citation:

Je pense donc au contraire qu'il faut maintenir au maximum un contact positif avec son entourage, avant d'être au bout du rouleau, déjà parce que ça permet d'anticiper par un rebond avant d'en arriver justement au bout du rouleau, et ensuite parce que ce que moi je considère comme un filet de sauvetage, c'est la capacité à faire face seul, dans le cas où les secours seraient absents.


Et donc on cache tout à son entourage et on joue la comédie du bonheur derrière un décotr de carton-pâte...
C'est très femme des années 50 cela, non ?

Citation:

encore une fois, le dernier recours est inversé entre nos conceptions ^^


Oui, je suis trop sociable pour considérer la solitude autrement qu'une punition.
Maisq je crois que la seule question à se poser est: vit-on bien sa solitude. Si c'est le cas, il n'y a pas de problèmes.

Citation:

chiron a écrit:
Dès lors en cas de problème de la personne, le problème pour moi n'est pas liée à la personne (à son moi, idéal de moi, surmoi...) mais à l'environnement souvent toxique (travail mal vécu, problèmes familiaux,...) qu'il s'agit de décontaminer ou au moins de limiter les effets d'un groupe ou foyer toxique.

hum, je pense que ça, ça se voit au cas par cas.
la part de perception et de mauvaise réaction, et la part de facteur extérieur "inévitable"...


Il existe des profils types tout de même mais l'idée est bien d'entamer avec la personne souffrante une analyse de ses relations aux autres via ses groupes affectifs et de l'amener vers des objectifs et des stratégies permettant d'atteindre ces objectifs.
C'est en quelque sorte une sociothérapie "allégée" pour personnes tristes ou ne riant pas souvent.
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Message Posté le: Lun Sep 27, 2010 08:57 am    Sujet du message:
chiron a écrit:
La Bête a écrit:
Parce que n'aller vers les autres que dans la détresse, c'est ne rien leur offrir en échange de leur amitié que du tracas, être dépendant c'est être pesant.


Là je pense que tu as tout faux. Il ne faut jamais hésiter à confier ses soucis à un ami

Concrètement, je ne pense pas qu'elle ne soit pas du même avis. Elle a juste dit qu'il ne fallait pas lui parler QUE pour ça.
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Message Posté le: Lun Sep 27, 2010 09:18 am    Sujet du message:
chiron a écrit:
En clair, j'ai l'impression qu'à chaque fois, tu ne retients que la pire interprêtation possible...

bon sang c'est l'hôpital qui se fout de la charité, pour ensuite affabuler tout ce que t'as écrit en dessous XD

c'est horrible, j'ai l'impression de parler chinois ^^'
comme le souligne lucinda, les "ne/que" dans mes phrases, c'est pas juste pour faire joli, tout comme les "pas seulement/pas systématiquement" etc.
mini93
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Message Posté le: Ven Fév 11, 2011 10:30 am    Sujet du message:
Salut Lights,
Je te rassure tu n'est pas le seul dans ce cas. Ma situation est un peu différente de la tienne car moi j'ai pas changer j'habite en région parisienne dans le 93 dans une cité et je suis allé dans une fac parisienne ( Descartes au début puis là je suis à Nanterre ) et je ne me sentait pas à ma place parce que y a un énorme fossé entre la vie que je menais dans ma cité et la vie avec la fac j'étais pas le délire des gens de la fac et je me sentait vraiment seul pour moi je viens avec la fac si j'ai pas de pote tant pis les gens de la fac se sera jamais mes potes c'est juste des connaissances mais moi c'est peut-être différent car quand je rentre dans ma cité y'a mes potes là-bas que toi ils sont tous dans ton village... Mais attend un peu je suis sur que sa va s'arranger Wink
Constantsorrow80
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Message Posté le: Mer Nov 23, 2011 23:48 pm    Sujet du message:
J'espère que ça s'est arrangé pour toi depuis le temps ?
Moi ça fait 3ans que je suis ici , et je me sens toujours seule,mais je pense que c'est pas pareil car j'ai changé complètement de pays :/ lol , mais je m'en sors, j'ai du mal à trouver une copine..mais bon ça va venir !
courage les étudiants Smile

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