A-t-on besoin de la religion pour s'élever?


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Barbèlô
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 10:08 am    Sujet du message: A-t-on besoin de la religion pour s'élever?
C'est une question plus philosophique que véritablement religieuse, mais vu les sujets postés, il me semblait intéressant de la poser.
GROLUX
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 10:11 am    Sujet du message:
Je suis catégorique : Non !

Un ascenseur peut convenir.
Clovis de Monoclodon
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 10:36 am    Sujet du message:
GROLUX a écrit:
Je suis catégorique : Non !

Un ascenseur peut convenir.



+ 1... oui j'habite au second !
Barbèlô
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 13:29 pm    Sujet du message:
Non, mais sérieusement. quel que soit la manière dont elles sont utilisées, il y a toujours un fond sain voir hautement philosophique. le christianisme, par exemple, a été pensé par des lettrés et, malgré ce qui est dit, propagé par les classes supérieures donc intellectuelles.
Lyriss
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 16:50 pm    Sujet du message:
La philosophie est tout sauf saine.

C'est justement parce qu'il n'y en a pas une once dans la religion que j'estime que suivre les préceptes moraux d'une religion fait dans la très grande majorité des cas du croyant un être relativement respectable.
Tommy Angello
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 17:14 pm    Sujet du message:
Si tu définissait "s'élever" on pourrait creuser la question. Parce que t'a l'air d'être dans le trip "ce qui ne me tue pas me rend plus fort".
alcibiade
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 17:25 pm    Sujet du message:
Citation:
Non, mais sérieusement. quel que soit la manière dont elles sont utilisées, il y a toujours un fond sain voir hautement philosophique. le christianisme, par exemple, a été pensé par des lettrés et, malgré ce qui est dit, propagé par les classes supérieures donc intellectuelles.


Je t'arrête tout de suite. Saint Paul confectionnait des tentes. Les apotres étaient pour la plupart plutot modestes (pécheurs...) Pendant les premiers siècles du christianisme, celui-ci touchait très peu les intellectuels. C'est surtout au 4ème siècle qu'on commence à voir des intellectuels en nombre, de la trempe de saint Augustin ou de Jean chrysostome adhérer au chritianisme et contribuer à sa propagation.

Après le fond philosophique, ça dépend de ce qu'on appelle philosophie. Des miracles à gogo, comme dans les actes des apotres ou les évangiles, je ne trouve pas ça très philosophique moi. Cela dit, c'est vrai qu'il y a de préceptes de conduite, de sagesse, comme les psaumes. Mais à mon sens, ce genre de texte, c'est plus du moralisme que de la philosophie.
Lyriss
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 17:30 pm    Sujet du message:
La religion est faite pour structurer et solidifier l'âme, la philosophie en revanche n'a d'autres vocation que tout casser et de laisser l'esprit groggy sur le bord de la route comme une ado violée.
alcibiade
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 17:35 pm    Sujet du message:
Tu veux dire par là j'imagine qu'en donnant à l'homme l'illusion de détenir la vérité et la certitude de vivre après sa mort, les religions de salut maintiennent l'homme dans une confortable léthargie intellectuelle, tandis que la philosophie, démolissant ces carcans de l'esprit, l'affranchit des pseudo-vérités tombées du ciel, faisant de lui un homme libre. On se comprend.
GROLUX
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 17:46 pm    Sujet du message:
Very funny ! Very Happy
Oel
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 18:43 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Tu veux dire par là j'imagine qu'en donnant à l'homme l'illusion de détenir la vérité et la certitude de vivre après sa mort, les religions de salut maintiennent l'homme dans une confortable léthargie intellectuelle, tandis que la philosophie, démolissant ces carcans de l'esprit, l'affranchit des pseudo-vérités tombées du ciel, faisant de lui un homme libre. On se comprend.

+ 1 ! La religion est un poids que le croyant ne reconnait même pas en tant que tel (évidemment) et qui ne fait que faire semblant d'élever les âmes. Elle l'embêtit en la plongeant dans une satisfaction générale mensongère, celle d'avoir trouvé celui qui guidera sa vie et celle de pouvoir exister au-delà de sa mort.
En vivant joyeusement et dans la quiétude sans tous ces subterfuges de bien-être, on est déjà plus haut que ceux qui ont besoin de la religion, en grande partie sinon exclusivement.
(et ne me demandez pas mon avis sur la philosophie, je ne l'ai encore jamais étudiée)
Barbèlô
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 19:18 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:


Je t'arrête tout de suite. Saint Paul confectionnait des tentes. Les apotres étaient pour la plupart plutot modestes (pécheurs...) Pendant les premiers siècles du christianisme, celui-ci touchait très peu les intellectuels. C'est surtout au 4ème siècle qu'on commence à voir des intellectuels en nombre, de la trempe de saint Augustin ou de Jean chrysostome adhérer au chritianisme et contribuer à sa propagation.


Le christianisme prone le désintéressement au monde matériel, mais certains pensent (je le pense aussi) que tous ces personnages sont, en fait, des allégories. Et tout a été pensé par des intellectuels; il y a d'ailleurs beaucoup d'influence des religions d'extrême orient.
On se demande même si Jésus a existé, parce que l'histoire de sa naissance est empruntée de déïté solaire; l'enfant naissant à la fin de la nuit et accueilli par des rois guidés par Vénus (l'étoile du matin).

Quant à l'élévation auquel je voudrait faire référence, c'est celle de l'esprit en tant qu'intellecte. La philosophie, pour faire court, a pour but de répondre à la vaste question: Qu'est-ce que l'homme?
Pour moi les religions, dans un sens, prétendent y répondre.

Alors la question est: est-ce que, grâce à une religion, on peut "s'élever"?
GROLUX
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 19:34 pm    Sujet du message:
Barbèlô a écrit:
Le christianisme prone le désintéressement au monde matériel


Ah bon ?
Certaines franges du monde chrétien je dis pas mais..

Et pour répondre à ta question :
1\ Tout dépend du point de départ.
2\ Est-ce une meilleure façon de "s'élever" qu'une autre ?
Tommy Angello
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 19:44 pm    Sujet du message:
Barbèlô a écrit:
Quant à l'élévation auquel je voudrait faire référence, c'est celle de l'esprit en tant qu'intellecte. La philosophie, pour faire court, a pour but de répondre à la vaste question: Qu'est-ce que l'homme?
Pour moi les religions, dans un sens, prétendent y répondre.

Alors la question est: est-ce que, grâce à une religion, on peut "s'élever"?


Le problème, c'est la méthodologie. Les religions partent de la conclusion et cherchent le développement qui y mène. Cela apporte des réponses, certes, mais comment ferra tu pour savoir si elles t'ont déplacées vers le haut ou si tu est sur le coté?
Lyriss
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 19:46 pm    Sujet du message:
Oel a écrit:
alcibiade a écrit:
Tu veux dire par là j'imagine qu'en donnant à l'homme l'illusion de détenir la vérité et la certitude de vivre après sa mort, les religions de salut maintiennent l'homme dans une confortable léthargie intellectuelle, tandis que la philosophie, démolissant ces carcans de l'esprit, l'affranchit des pseudo-vérités tombées du ciel, faisant de lui un homme libre. On se comprend.

+ 1 ! La religion est un poids que le croyant ne reconnait même pas en tant que tel (évidemment) et qui ne fait que faire semblant d'élever les âmes. Elle l'embêtit en la plongeant dans une satisfaction générale mensongère, celle d'avoir trouvé celui qui guidera sa vie et celle de pouvoir exister au-delà de sa mort.
En vivant joyeusement et dans la quiétude sans tous ces subterfuges de bien-être, on est déjà plus haut que ceux qui ont besoin de la religion, en grande partie sinon exclusivement.
(et ne me demandez pas mon avis sur la philosophie, je ne l'ai encore jamais étudiée)


Il n'y a aucun lien entre la réalité et le bonheur, aussi peut-on être heureux et épanoui dans le non vrai de la même manière que dans le probablement vrai.

Or le bonheur est selon moi la seul quête digne d'intérêt, aussi, trouver son bonheur dans al religion n'est en rien plus condamnable que le trouvé ailleurs.
Tommy Angello
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 19:54 pm    Sujet du message:
Et si on trouve son bonheur en massacrant les autres par exemple? Loin de moi l'idée de faire dans la morale mais ca pose le dilemme du prisonnier dans la recherche du bonheur.
Lyriss
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 20:06 pm    Sujet du message:
Massacrer les autres ?
GROLUX
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 20:07 pm    Sujet du message:
Lyriss a écrit:
Il n'y a aucun lien entre la réalité et le bonheur, aussi peut-on être heureux et épanoui dans le non vrai de la même manière que dans le probablement vrai.

Or le bonheur est selon moi la seul quête digne d'intérêt, aussi, trouver son bonheur dans al religion n'est en rien plus condamnable que le trouvé ailleurs.


Moi aussi j'ai adoré "Big Fish"
Oel
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 20:44 pm    Sujet du message:
Oui lyriss être un imbécile heureux une quête qui en serait presque sérieuse...
Quand on prend son imaginaire pour la réalité de tous ç a devient autre chose quand même...
Romulus
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Message Posté le: Lun Sep 13, 2010 21:04 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Tu veux dire par là j'imagine qu'en donnant à l'homme l'illusion de détenir la vérité et la certitude de vivre après sa mort, les religions de salut maintiennent l'homme dans une confortable léthargie intellectuelle, tandis que la philosophie, démolissant ces carcans de l'esprit, l'affranchit des pseudo-vérités tombées du ciel, faisant de lui un homme libre. On se comprend.


J'adhère complétement et d'ailleurs c'est assez compatible avec ce que dis Lyriss certains redoutent la philosophie parce qu'elle façonne un esprit plus libre, et la liberté un peu comme la responsabilité font peur à beaucoup de gens.

Après là où je contredis Lyriss c'est que cette "liberté" (relative évidemment) ne rend pas forcément malheureux.

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