Oel
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Posté le: Ven Sep 10, 2010 18:46 pm Sujet du message:
Tout dépend du fait penser qu'on y est très proche ou non, sur le plan de
l'âge auquel on peut encore travailler (notamment certains métiers
pénibles).
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Eponine
Madame Casse-Pieds
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Posté le: Dim Sep 12, 2010 18:36 pm Sujet du message:
M"en fous, moi, je partirai de toute façon pas avant 63 ans...
Et je me demande : avec mes 50 heures par semaine et mon stress permanent,
vous croyez que je rentre dans les conditions pour qualifier mon travail de
"pénible" ? Ou alors c'est juste pour les pauvres profs qui supportent les
méchants parents en plus de leurs 17 h de cours par semaine ?
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Oel
Suprème actif
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Posté le: Dim Sep 12, 2010 19:53 pm Sujet du message:
Je pense qu'on est d'accord pour ne pas inclure les professeurs dedans... A
côté il faut reconnaître que le début de carrière dans les zones
prioritaires laissent un goût amer, affaiblissent l'esprit et restent
dures... M'enfin bon il faut extrapoler à n'importe quoi non plus.
Et quand on voit l'avantage de retraites qu'ont les fonctionnaires (je parle
d'une femme qui a 3 enfants et qui ne cotise que 15 ans, et après se
plaignent : "Oui mais la pension est ridicule et ne fait pas certainement pas
vivre"), bah ca fait quelque peu vomir, parce qu'ils peuvent faire plus
facilement grève (donc c'est bien qu'ils soient la mais qu'ils ne se
préoccupent pas que de leur statut...), c'est pas forcément moins effarant
que les avantages que se votent le Parlement (bien qu'ils soient vachement
mieux les leurs lol)
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alcibiade
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Posté le: Lun Sep 13, 2010 11:52 am Sujet du message:
Citation: | Ou
alors c'est juste pour les pauvres profs qui supportent les méchants parents
en plus de leurs 17 h de cours par semaine ? |
Qui a parlé de taxer ce métier de pénible dans la réforme à venir ?
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Romulus
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Posté le: Lun Sep 13, 2010 18:06 pm Sujet du message:
Celeborn a
écrit: |
Citation: | Evidemment que le travailleur produit de la richesse. Bien sûr
que si on pouvait augmenter le nombre de travailleurs, cela pourrait résoudre
l'éventuel problème de surcout des retraites. Mais le problème que j'ai
soulevé c'est que le prolongement du temps de travail ne crée pas de travail
supplémentaire, il n'augmente en rien la richesse produite.
| Si si c'est ce que j'essaye de
t'expliquer depuis tantot.
On a une situation comme actuelle ou on a d'une part des retraités et d'autre
part des chomeurs. Si j'ai bien compris, tu dis que faire travailler les vieux
plus longtemps ne va pas augmenter la richesse parce qu'ils vont simplement
prendre le travail des chômeurs.
Mais non c'est pas juste. Quand un vieux bosse plus longtemps, il occupe sa
place plus longtemps, mais en même temps le fait qu'il occupe un job crée un
autre job quelque part ce qui égalise +- le nombre d'emplois vacants : en
travaillant, le non-retraité crée de la richesse dont il bénéficie en
partie. Cet accroissement de richesse ajoutée à l'utilisation différée du
montant de la pension engendre un accroissement de consommation. Cet
accroissement de la consommation est un accroissement de demande de biens. Cet
accroissement de demande de biens a besoin d'un accroissement de l'emploi pour
être satisfaite. Au final on a pas de perte d'emploi (pour être correct il
faudrait dire "peu" car une part de l'augmentation de la consommation n'est
pas satisfaite par de l'augmentation de l'emploi) et on a un accroissement de
richesse. |
Non excuses-moi mais je pense que tu fais erreur. Si j'ai bien compris tu me
parles de keynesianisme.
Le travailleur a un revenu, il s'en sert pour consommer. Donc pour satisfaire
cette consommation cela génère de l'emploi ailleurs : OK on est d'accord.
Mais ça vaut aussi pour le retraité qui a également un revenu et une
consommation.
Pour les immigrés en effet c'est différent. Car un immigré ajoute un
travailleur disponible sur le marché du travail donc est susceptible de
prendre un emploi (comme le travailleur qui ne part pas en retraite), mais il
ajoute aussi un nouveau consommateur (dans le cadre d'un pays en tout cas)
puisqu'il va manger se loger etc...dépenser son argent. Donc là en effet il
y a un supplément de consommation et cela génère de l'emploi. Alors que les
non départ en retraite ou les départs en retraite ne changent pas le nombre
de consommateurs, donc n'augmente pas la consommation, donc l'emploi
nécessaire pour produire et satisfaire cette consommation.
En fait si on considère qu'on a un revenu légèrement plus élevé les
dernières années de sa carrière que lors de sa retraite on peut considérer
que cela accroit légèrement la consommation pour ces catégories de
personne. Oui mais en même temps ça prive des chomeurs de la possibilité
d'accéder à un emploi et à un revenu supérieur. Et cet écart là de
revenu est très important en particulier pour les jeunes sortis d'étude qui
n'ont pas de revenu ou les chomeurs longues durées qui ont le RMI. Donc ce
que ça rajoute comme consommation d'un coté (en supposant que les 61-62 ans
consommeront légèrement plus en travaillant qu'en tant que retraités), ça
le perd largement plus de l'autre coté.
Donc dans cette réforme la logique keynesienne n'est pas respectée, celle
qui consiste à assurer des revenus "corrects" à une base la plus large
possible pour générer de la consommation qui elle même va générer de
l'emploi et ainsi créer un cercle vertueux.
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