Les limites de la manipulation psychologique


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mikee
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Message Posté le: Mar Sep 07, 2010 09:35 am    Sujet du message:
rahhhh, ne croyez pas que parce que je pose des exemples qui me passent par la tête j'ai fait tout ce que j'ai énoncé, mais je réalise le fossé entre la manipulation consciente et inconsciente, peu importe leur degré.

Je me permet de pousser le vice jusqu'au bout...

D'un point de vue relationnel, si une personne est excédée du comportement provocant de sa petite amie en soirée :

- S'il fait la gueule, est-ce de la manipulation par influence ?
- S'il s'énèrve en lui disant d'arrêter en haussant le ton, est-ce de la manipulation par domination ?
- S'il fait la même chose de son côté pour lui faire comprendre son erreur, est-ce encore de la manipulation ?
- S'il part de la soirée s'il ne le supporte plus, est-ce la meilleure solution ?

Ce sont des MISES EN SITUATION, arrêtez de croire que ce sont des applications pratiques ! Very
Happy

Si on reprends le modèle d'exist@nce, que ce soit entrainer la suggestion, l'influence ou la domination sur quelqu'un, tout acte basé sur ces critères est donc lié à petite ou grande échelle a de la manipulation (consciente ou inconsciente). Qu'advient-il si une personne n'arrive pas à gérer un comportement impulsif sans entrainer un raisonnement ? Ne peut-il donc se dire qu'au moindre de ses actes ils pourraient manipuler quelqu'un ? Comment devrait-il agir pour des situations comme celle décrite dessus ?

Je suis désolé si la réponse vous paraît évidente, je vous jure que j'essaye vraiment de comprendre :$
La Bête
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Message Posté le: Mar Sep 07, 2010 11:26 am    Sujet du message:
chiron a écrit:
A ma connaissance, cela pousse plutôt au suicide dû à un excès de souffrances.

je pense effectivement que cela engendre une souffrance, c'est précisément cette même souffrance qu'ils essayent selon-moi d'amadouer en essayant de considérer les autres comme des instruments.
entre souffrir et se suicider, il y a tout de même une longue escalade, je pense très possible de rester indéfiniment entre deux eaux, genre... dépressif.
dépressif et suicidaire n'étant pas nécessairement synonymes, il me semble !

le cas typique ce sont les adolescents, je pense que leur sensibilité affective est accrue et que c'est précisément pour s'en protéger qu'ils ont cette fâcheuse manie à considérer leurs aïeux comme "des vieux cons", à ne rien respecter, et à avoir des amourettes sans implication ni grande profondeur, à moins au contraire de le vivre comme le plus grand drame de sa vie.

et oui, il y a un risque accru de suicide à l'adolescence, et oui être trop sensible ça fait évidemment souffrir, mais pas automatiquement se suicider non plus.

Citation:
Tiens si j'avais 5 années de libre, j'essayerai de prouver que Jésus Christ avait été un enfant extrêmement maltraité (mère juive Razz / fils non désiré par sa mère / non reconnu par son père/ liens sociaux recomposés à l'extérieur de la famille / adolescence difficile / oppositions à la violence / éloge de l'amour / opposition aux riches et puissants / comportement suicidaire Razz )

certainement Laughing

Citation:
Mais quand bien même, à supposer qu'un grand empathique soit équilibré et sur-réagisse à dégoupiller à la moindre provocation, quelles sont les probabilités qu'il maintienne son action sur le long terme en conflit avec son empathie ? Cela me semble très improbable donc l'effet est nul au niveau sociologique. Ou alors j'ai raté un truc... Confused

eh bien je ne sais pas, j'ai envie de dire...
aaaaah look at all those lonely people !
c'est ainsi, faute de trouver une résolution à leur problème, et faute d'avoir été enseigné à solutionner leur vie autrement, les gens malheureux répètent indéfiniment la même erreur, le même système qui, s'il ne les sauve pas, a au moins le mérite de les conforter, dans le déni.

Citation:
Mais si tu détruits chez un jeune le "costume d'enseignant" mental fait d'années de formattage, que fera-t-il si l'enseignant suivant est issu du moule ? Seras-tu responsable de la fin de sa scolarité par le rejet de l'enseignant suivant ? Peut-on vraiment tenter le faire... avant le DEA ? Razz

ben moi ce que j'en dis c'est que ça se passe au niveau où on commence l'orientation (soit précoce pendant le lycée, soit plus généralement après le bac)... dès lors que la jeune personne est là par choix, elle se libère de la contrainte et se trouve ses propres raisons d'avancer.
et cette capacité à faire par soi même des efforts pour son avenir peut certes manquer à certains, mais "c'est comme ça qu'on réussit dans la vie" y'a un moment il faut s'obliger à se prendre en mains sinon on reste indéfiniment dépendant.

Citation:
Je ne crois pas qu'on puisse ouvrir ce débat avec un jeune enfant.

il n'y avait aucun débat à ouvrir avec lui, j'ai juste dit qu'il était probablement la seule personne envers qui on peut légitimement établir des stratégies de manipulation à escient, dans le but (loin dans le futur) que cet enseignement lui permette un jour d'accéder à l'autonomie.

Citation:
A te lire,

y'avait une suite ? Confused


mikee, euh... je te réponds plus tard, là je dois y aller bientôt, si je commence maintenant j'aurai pas fini à temps, mais je t'oublie pas ^^
Barbèlô
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Message Posté le: Mar Sep 07, 2010 13:32 pm    Sujet du message:
Le problème vient du fait que "manipuler" est un terme que l'on traite moralement comme négatif. A partir de là, la différence entre être poli à table pour avoir du sel et agir machiavéliquement pour obtenir quelque chose, est donc moral. La moral étant quelque peu subjective, peut-on dire qu'un professeur qui adopte une attitude particulière et choisie, pour faire mieux apprendre à ses élèves, est manipulateur?
La Bête
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Message Posté le: Mar Sep 07, 2010 13:42 pm    Sujet du message:
je pense que, ce qui fait basculer d'un côté ou de l'autre de la morale et de la frontière du nuisible, c'est plutôt le non-consentement et l'insu.

quelqu'un qui est poli à table pour demander le sel, je sais pourquoi il le fait, dans quel but, je connais par coeur les formules de politesses qu'il emploie... bref, je suis parfaitement avertie du procédé, je le reconnais et je l'accepte parce que c'est dans les us de ma culture.

par opposition, je ne pense pas que qui que ce soit considère immoral d'être impoli... c'est juste une façon désagréable d'aborder les gens qui n'ouvre pas forcément les portes, mais voilà tout.

en revanche, ce qui passe plus souvent pour immoral, c'est d'intriguer à l'insu des personnes, de les amener à certains actes ou paroles sans qu'elles ne s'aperçoivent que c'était précisément le but recherché dans la conversation, et sans quelles aient été initialement disposées à s'y livrer.

j'en viens donc à répondre à la première question de mikee :
mikee a écrit:
D'un point de vue relationnel, si une personne est excédée du comportement provocant de sa petite amie en soirée :

- S'il fait la gueule, est-ce de la manipulation par influence ?
- S'il s'énèrve en lui disant d'arrêter en haussant le ton, est-ce de la manipulation par domination ?
- S'il fait la même chose de son côté pour lui faire comprendre son erreur, est-ce encore de la manipulation ?
- S'il part de la soirée s'il ne le supporte plus, est-ce la meilleure solution ?

je pense que toutes tes solutions sont toutes manipulatrices, oui.
en gros, le chantage c'est "conduis toi comme je veux, sinon je vais me conduire d'une façon désagréable", donc au choix, être de mauvaise compagnie, être méchant, se venger, ou partir... ou encore, tu as omis la possibilité de la faire culpabiliser en se posant en victime.

la façon la plus simple est pourtant de s'exprimer sans s'énerver, sans mettre en jeu de "sinon je fais ceci ou cela", juste de dire ce qui lui déplait, pourquoi, et ce qu'il préfèrerait qu'elle fasse plutôt... dans tous les cas il y a des chances que la fille s'obstine, c'est certain, mais je pense qu'il vaut mieux s'apercevoir que la fille est une pouffe et laisser tomber l'affaire plutôt que de parvenir à la faire rester avec soi par manipulation (donc pour des raisons douteuses)...
Exist@ncE
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Message Posté le: Mar Sep 07, 2010 18:57 pm    Sujet du message:
A Chiron,

Sur l'éducation des enfants au problèmes moraux avancés :
- On peu traumatiser un enfant simplement en lui parlant des toilettes ...
- Retarder l'éducation d'un esprit à l'assimilation des problèmes de grande envergure peut figer l'esprit dans un moule trop petit une fois le moment venu pour pouvoir traiter ces problèmes ...

(Mensonges/manipulations/tortures/haines raciales/guerres/machiavélisme/ingérences/le sexe et ses déviances(ou variétés selon le point de vu)/etc.)


Sur le développement personnel / Développement encadré :
- En quoi le fait d'apprendre en société une philosophie/sociologie est plus valable que seul ?
- - Apprendre ne limite-t-il pas la compréhension ?
- - Fonde-t-on une philosophie sur une société renfermant des savoir ou sur un univers affectant nos sens ?
- En quoi l'humilité/la société est "bien" ? "Utile" ?
- Pourquoi une philosophie/sociologie doit-elle amener à des résultats ?

--> N'est-ce pas le fait d'être en société qui influe sur la nécessité de la rentabilité de toute entreprise Philosophique/Sociologique ?
==> Enfin, n'est-ce pas l'existence même d'un objectif/d'une rentabilité à satisfaire qui crée la "manipulation volontaire" ?



A mikee,

Le relationnel inclue (ou fait passer au premier plan) un phénomène de plus :
- Les "envies" amoureuses
(Ces dernières sont rarement maitrisables dans leur totalité)

Cela m'ouvre un nouveau point de vu, qui, en se rapportant à la manipulation passe par le phénomène principal de l'humain : sa pensée.

La conscience/La pensée a-t-elle pour but de satisfaire les objectifs/besoins ?
--> Quels besoins ?

La conscience/La pensée a-t-elle pour but de s'interdire les objectifs/besoins selon la morale ?
--> Quelle morale ?


Cela m'amène à élargir le problème :
<< Le fait d'être conscient/de penser amène-t-il à l'utilité ? >>
Ou d'une manière plus claire :
<< Le problème dans la manipulation n'est-ce pas l'utilité (son objectif) ? >>

Je me rends compte que j'ai aboutis à la même réponse pour deux interlocuteurs différents. Sur un même sujet cela devrait-être normal.
chiron
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Message Posté le: Mer Sep 08, 2010 23:24 pm    Sujet du message:
Exist@ncE,

Peux-tu essayer de faire des phrases construites et non de jetter pêle-mêle des notes ? Même si les idées sont pour moi les choses plus importantes, la rédaction permet de mieux comprendre les idées et le style de tous à sa place et sa saveur...
Or là, j'ai la sensation que tu me sers du surgelé... Sad Razz


Exist@ncE a écrit:

Retarder l'éducation d'un esprit à l'assimilation des problèmes de grande envergure peut figer l'esprit dans un moule trop petit une fois le moment venu pour pouvoir traiter ces problèmes ...


Mais accoucher trop tôt un enfant au stade adulte peut priver le jeune adulte d'expériences et de bons souvenirs.
Or ces souvenirs et expériences nous portent dans les moments difficiles et évitent des dépressions, les isolements et nous protège du cynisme et des désillusions.
En quelque sorte, pour moi, nos bons souvenirs et nos amis d'enfance sont nos réservoirs d'énergie. En sortir trop tôt fait des adultes précoces mais tristes, désincarnés et malheureux. Par exemple les étudiants sortant de grandes prépas me semblent dans leur très grande majorité abîmés, écorchés, socialement très isolés, limités et humainement très en retard sur les autres.
C'est là souvent le revers de la médaille à être centré sur une seule activité: l'activité principale finit par nous façonner et nous déséquilibrer dans le sens où l'on devient handicapé dans tout ce qui n'est pas lié à l'activité principale.


En conclusion, que faut-il souhaiter à/pour un enfant ? Qu'il sache gérer des problèmes ardus ou qu'il soit heureux, épanoui et libre de ses choix?

Personnellement, lorsque je vois un jeune adulte marqué par la vie, je peux lui parler d'objectifs et de projet vie, parce que cela va l'aider. Mais quand j'ai en face jeune adulte encore très jeune dans sa tête, je lui demande d'assurer un minimum, mais d'aller s'éclater. La vie est trop courte...

Citation:

Sur le développement personnel / Développement encadré :
- En quoi le fait d'apprendre en société une philosophie/sociologie est plus valable que seul ?


Cela évite juste de sombrer dans sa propre folie. C'est à la foix une sécurité (le fait d'avoir des retours des autres qui peuvent recadrer) mais aussi une convivialité et des plaisirs partagés, comme des joies et des rires...

Citation:

- - Apprendre ne limite-t-il pas la compréhension ?


Pas si on se remet en cause fréquemment. De même la compréhension n'est pas forcéement un cheminement logique ou verbal. Cela peut être un cheminement d'émotions, d'images, de sensations et de sons (comme dans un rêve par exemple).

Citation:

- En quoi l'humilité est "bien" ? "Utile" ?

L'humilité est d'abord une question de sécurité. C'est se croire infaillible ou immortel qui produit une mort sociale ou physique prématurée.
Mais l'humlilité est aussi ce qui nous fait progresser par la remise en cause. En un sens c'est l'humilité qui crée la grandeur et en est la marque distinctive.
Enfin l'humilité nous ouvre aux autres et aux échanges. Ce sont souvent ces échanges qui fécondent une idée.

Citation:

- Pourquoi une philosophie/sociologie doit-elle amener à des résultats ?

La question me semble mal formulée...
Une philosophie et une sociologie ont pour moi des objectifs différents. Même si une philosophie possède également un modèle explicatif à l'univers, la philosophie est surtout un art de vivre pour trouver le bonheur.
La sociologie est un ensemble de cadres d'analyses explicatifs à but prédictif.

Citation:

--> N'est-ce pas le fait d'être en société qui influe sur la nécessité de la rentabilité de toute entreprise Philosophique/Sociologique ?
==> Enfin, n'est-ce pas l'existence même d'un objectif/d'une rentabilité à satisfaire qui crée la "manipulation volontaire" ?


Je ne vois pas où tu veux en venir et tes questions sont pour moi à la fois mal posées et fermées. Est-ce donc là une discussion ? Rolling Eyes


Dernière édition par chiron le Jeu Sep 09, 2010 00:35 am; édité 2 fois
chiron
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Message Posté le: Jeu Sep 09, 2010 00:30 am    Sujet du message:
La Bête a écrit:
chiron a écrit:
[les grand empathiques]A ma connaissance, cela pousse plutôt au suicide dû à un excès de souffrances.


je pense effectivement que cela engendre une souffrance, c'est précisément cette même souffrance qu'ils essayent selon-moi d'amadouer en essayant de considérer les autres comme des instruments.


Tu veux dire en tuant leur empathie pour se protéger des autres ? Et que des grands empathiques donneraient alors des psychopathes ?

Je n'y crois pas car je crois que cela se joue dans la petite enfance et dans la relation mère-enfant.
Si la mère répond aux émotions de l'enfant en le frappant, l'enfant va vite comprendre qu'il ne doit pas montrer ses émotions et donc va inhiber ses circuits empathiques. Il devient donc psychopathe (comme Maman ! Razz ), sans émotions, incapable d'aimer et de ressentir de la compassion envers les autres.

Mais il arrive que des enfants forcent leur empathie pour établir un dialogue émotionnel minimal avec la mère pathogène. Cela va donner des grands empathiques ou grands sympathiques. Eux auront des problèmes à d'affirmer leur individualité et auront tendance à rechercher la communion d'esprits.

Je me suis toujours demandé si les grands empathiques n'étaient pas principalement issus de mères maniaco-depressives, et la sur-empathie/ sur-sympathie expliquée par des phases alternées de sevrages émotionnels et de sur-communications émotionnelles...

En conclusion, je ne crois pas qu'on puisse passer d'un état hyper-empathique ou sympathique à un état de psychopathe et vis versa. Je pense que la nature nous offre un paradoxe: maltraitez un enfant et vious en ferez un psychopathe; maltraitez-le encore plus et vous en ferez un grand empathique.


Citation:

entre souffrir et se suicider, il y a tout de même une longue escalade, je pense très possible de rester indéfiniment entre deux eaux, genre... dépressif.
dépressif et suicidaire n'étant pas nécessairement synonymes, il me semble !


Mais pour les grands empathiques, je crois qu'ils affrontent plutôt une "possession" qu'une déprime: celle de ressentir la douleur d'autrui plus forte qu'autrui ne la ressent, d'être pris au piège par des fusions mentales venant de communications totales. La déprime à côté me semble aussi fade que de la mozzarella vis à vis du Munster...
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Message Posté le: Jeu Sep 09, 2010 18:07 pm    Sujet du message:
chiron a écrit:
Je ne vois pas où tu veux en venir et tes questions sont pour moi à la fois mal posées et fermées. Est-ce donc là une discussion ? Rolling Eyes

Ce n'était que des questions rhétoriques.

Au vu de tes réponses je ne pense pas qu'il est préférable que je n'explique rien de plus.
chiron
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Message Posté le: Jeu Sep 09, 2010 20:05 pm    Sujet du message:
Exist@ncE a écrit:

Ce n'était que des questions rhétoriques.


De ton seul point de vue je pense... car admets au moins que ma remarque prouve a priori le contraire...

Citation:

Au vu de tes réponses je ne pense pas qu'il est préférable que je n'explique rien de plus.


Grand sens du paradoxe ou problème à maîtriser la double négation ? Laughing

Bonne continuation donc Very
Happy
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Jeu Sep 09, 2010 21:57 pm    Sujet du message:
chiron a écrit:
Tu veux dire en tuant leur empathie pour se protéger des autres ? Et que des grands empathiques donneraient alors des psychopathes ?

je parle "tout bêtement" de refouler la considération que l'on a pour autrui, et je dis qu'on trouve parmi les empathiques les personnes les plus appliquées à essayer de se "blinder" contre la vie, à s'auto-convaincre qu'autrui n'est d'aucune importance, et qu'elles sont fortes et auto-suffisantes.

la première réaction d'une personne qui se voit trahie en amour est souvent "je ne donnerai plus jamais mon amour, je n'accorderai plus jamais ma confiance à aucun(e) femme/homme", parce que "ça fait trop mal" de s'investir dans autrui.

bien évidemment, c'est feint, c'est essayer de se duper soi même, mais j'en connais plus d'un qui vivent dans le déni de leur désir d'aller vers autrui, parce que leur candeur et leur sensibilité naturelles leur ont occasionné une grande blessure à un moment de leur vie qu'il ne veulent simplement plus revivre... être sensible c'est être faible, alors pour ne pas souffrir on fait semblant et on se fait croire à soi-même qu'on ne dépend de rien ni personne.

enfin est-ce si compliqué ce que je dis ?

tu tiens absolument à parler de cas extrêmes, de psychopathes, de gens possédés, traumatisés dans l'enfance... moi je te parle de choses qui arrivent tous les jours, à monsieur ou madame tout le monde.
chiron
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Message Posté le: Jeu Sep 09, 2010 22:25 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
chiron a écrit:
Tu veux dire en tuant leur empathie pour se protéger des autres ? Et que des grands empathiques donneraient alors des psychopathes ?


je parle "tout bêtement" de refouler la considération que l'on a pour autrui, et je dis qu'on trouve parmi les empathiques les personnes les plus appliquées à essayer de se "blinder" contre la vie, à s'auto-convaincre qu'autrui n'est d'aucune importance, et qu'elles sont fortes et auto-suffisantes.


Oui Da, ne t'énerves pas.. ou plutôt désolé de t'avoir ennervée.


Citation:

bien évidemment, c'est feint, c'est essayer de se duper soi même, mais j'en connais plus d'un qui vivent dans le déni de leur désir d'aller vers autrui, parce que leur candeur et leur sensibilité naturelles leur ont occasionné une grande blessure à un moment de leur vie qu'il ne veulent simplement plus revivre... être sensible c'est être faible, alors pour ne pas souffrir on fait semblant et on se fait croire à soi-même qu'on ne dépend de rien ni personne.

enfin est-ce si compliqué ce que je dis ?


Non c'est juste qu'on était arrivé à des possibilités de manipulateurs ayant une sensibilité en décalage avec "la moyenne", donc j'imaginais des cas extrêmes pour indiquer qu'à mon avis, c'est très peu probable.

Tu as sans aucun doute raison sur ces bloquages relationnels mais c'est marrant que des personnes associent sensibilité et faiblesse... alors que c'est tout le contraire en musique et dans les arts.
Pour ma part, la sensibilité démontre plutôt un potentiel artistique ou de compréhension des autres.
Mais tout comme les courageux sont ceux qui maîtrisent leur peur, à mon avis, les forts sont ceux qui maîtrisent leur souffrance.


Citation:

tu tiens absolument à parler de cas extrêmes, de psychopathes, de gens possédés, traumatisés dans l'enfance... moi je te parle de choses qui arrivent tous les jours, à monsieur ou madame tout le monde.


Mais tout le monde est traumatisé dans l'enfance Razz

Bon OK j'arrêtes là mon lourdinguage
alcibiade
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 11:08 am    Sujet du message:
Je suis le seul à trouver ce "débat" extrèmement ennuyeux ?
mikee
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 11:41 am    Sujet du message:
Disons qu'il s'est ouvert à des sujets légèrement plus vastes ^^
chiron
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 16:42 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Je suis le seul à trouver ce "débat" extrèmement ennuyeux ?


Suis-je seul à trouver ta remarque désobligeante et déplacée ?
La qualité des discussions dépend des arguments, non de jugements de valeurs qui finalement ont très peu de valeur. Fais mieux si tu le peux en amenant ici des idées ou sinon rien ne t'empêche d'aller voir ailleurs...
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 20:01 pm    Sujet du message:
chiron a écrit:
Exist@ncE a écrit:

Ce n'était que des questions rhétoriques.

De ton seul point de vue je pense... car admets au moins que ma remarque prouve a priori le contraire...

Si j'ai un seul point de vu, combien en as-tu ?
Tu exprimes une vision standard des choses,
C'est une démonstration seulement statistique.


chiron a écrit:
Exist@ncE a écrit:

Au vu de tes réponses je ne pense pas qu'il est préférable que je n'explique rien de plus.

Grand sens du paradoxe ou problème à maitriser la double négation ? Laughing

Grand sens du besoin de sommeil ...
Et faible intérêt dans le parler "bien",
Quand il y a du sens intéressant ailleurs.

chiron a écrit:
alcibiade a écrit:
Je suis le seul à trouver ce "débat" extrèmement ennuyeux ?

Suis-je seul à trouver ta remarque désobligeante et déplacée ?
La qualité des discussions dépend des arguments, non de jugements de valeurs qui finalement ont très peu de valeur. Fais mieux si tu le peux en amenant ici des idées ou sinon rien ne t'empêche d'aller voir ailleurs...

Very Happy
Normalement quand on pose une question on inverse verbe et sujet.
C'était juste pour appuyer à quel point ces remarques sont pesantes.
La Bête
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 21:55 pm    Sujet du message:
chiron a écrit:
Oui Da, ne t'énerves pas.. ou plutôt désolé de t'avoir ennervée.

ah, mais euh, personne n'est énervé ici, t'inquiète ^^'

Citation:
Non c'est juste qu'on était arrivé à des possibilités de manipulateurs ayant une sensibilité en décalage avec "la moyenne", donc j'imaginais des cas extrêmes pour indiquer qu'à mon avis, c'est très peu probable.

ben, pour moi c'est plus courant qu'il n'y parait.
probablement à cause du refoulement, personne n'a envie de prêter le flanc.

Citation:
Tu as sans aucun doute raison sur ces bloquages relationnels mais c'est marrant que des personnes associent sensibilité et faiblesse... alors que c'est tout le contraire en musique et dans les arts.

oui, mais comme tu dis, ça n'est qu'à condition de savoir tirer parti de cette sensibilité pour produire quelque chose, c'est un potentiel et si toutes les personnes sensibles savaient quoi en faire ça se saurait.

puisque les cas extrêmes t'intéressent, je crois que tu sais que les plus grands génies créatifs ont en majorité fini leurs jours dépressifs, pauvres et maudits.

la sensibilité peut être exploitée comme un atout mais reste un état qui rend tout simplement vulnérable.
cela dit, c'est avec philosophie que je me dis que si l'on est plus réceptif au malheur, on doit également ressentir la joie avec une intensité accrue, mais c'est juste le manque de contrôle sur les variations de l'un à l'autre qui est fortement désarmant.
Lyriss
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:00 pm    Sujet du message:
Je dirais plutôt que la sensibilité court-circuite l'assimilation du réel par la raison car elle est instinctive et donc plus rapide. En gros, les gens dis sensibles ne sont pas plus sensible que n'importe qui d'autres, ils sont juste plus impatient et plus fainéant.
La Bête
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:01 pm    Sujet du message:
lol
Lyriss
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:02 pm    Sujet du message:
Es-tu impatiente et fainéante ?
La Bête
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Message Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:12 pm    Sujet du message:
je suis la patience incarnée, personne ici ne sait patienter autant que moi.

fainéante, je ne le suis pas plus que quelqu'un d'autre.

je suis juste d'accord pour dire qu'être dans un état de bouleversement émotionnel dû à cette sensibilité court-circuite momentanément la pensée rationnelle, ou du moins en oriente toute l'énergie dans une voie sans issue.

mais d'après moi ça n'est pas une question de le préférer ou pas.
c'est une vague chimique qui vient momentanément te napper la tête quand quelque chose te heurte, que tu le veuilles ou non, et foutre comme un grand coup de pied dans un empilement de cubes. même si tu le veux, tu ne peux pas penser correctement dans cet état.

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