mikee
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Posté le: Mar Sep 07, 2010 09:35 am Sujet du message:
rahhhh, ne croyez pas que parce que je pose des exemples qui me passent par la
tête j'ai fait tout ce que j'ai énoncé, mais je réalise le fossé entre la
manipulation consciente et inconsciente, peu importe leur degré.
Je me permet de pousser le vice jusqu'au bout...
D'un point de vue relationnel, si une personne est excédée du comportement
provocant de sa petite amie en soirée :
- S'il fait la gueule, est-ce de la manipulation par influence ?
- S'il s'énèrve en lui disant d'arrêter en haussant le ton, est-ce de la
manipulation par domination ?
- S'il fait la même chose de son côté pour lui faire comprendre son erreur,
est-ce encore de la manipulation ?
- S'il part de la soirée s'il ne le supporte plus, est-ce la meilleure
solution ?
Ce sont des MISES EN SITUATION, arrêtez de croire que ce sont des
applications pratiques !
Si on reprends le modèle d'exist@nce, que ce soit entrainer la suggestion,
l'influence ou la domination sur quelqu'un, tout acte basé sur ces critères
est donc lié à petite ou grande échelle a de la manipulation (consciente ou
inconsciente). Qu'advient-il si une personne n'arrive pas à gérer un
comportement impulsif sans entrainer un raisonnement ? Ne peut-il donc se dire
qu'au moindre de ses actes ils pourraient manipuler quelqu'un ? Comment
devrait-il agir pour des situations comme celle décrite dessus ?
Je suis désolé si la réponse vous paraît évidente, je vous jure que
j'essaye vraiment de comprendre :$
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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Mar Sep 07, 2010 11:26 am Sujet du message:
chiron a
écrit: | A ma connaissance, cela
pousse plutôt au suicide dû à un excès de souffrances.
|
je pense effectivement que cela engendre une souffrance, c'est précisément
cette même souffrance qu'ils essayent selon-moi d'amadouer en essayant de
considérer les autres comme des instruments.
entre souffrir et se suicider, il y a tout de même une longue escalade, je
pense très possible de rester indéfiniment entre deux eaux, genre...
dépressif.
dépressif et suicidaire n'étant pas nécessairement synonymes, il me semble
!
le cas typique ce sont les adolescents, je pense que leur sensibilité
affective est accrue et que c'est précisément pour s'en protéger qu'ils ont
cette fâcheuse manie à considérer leurs aïeux comme "des vieux cons", à
ne rien respecter, et à avoir des amourettes sans implication ni grande
profondeur, à moins au contraire de le vivre comme le plus grand drame de sa
vie.
et oui, il y a un risque accru de suicide à l'adolescence, et oui être trop
sensible ça fait évidemment souffrir, mais pas automatiquement se suicider
non plus.
Citation: | Tiens si j'avais 5 années de libre, j'essayerai de prouver que
Jésus Christ avait été un enfant extrêmement maltraité (mère juive / fils non désiré
par sa mère / non reconnu par son père/ liens sociaux recomposés à
l'extérieur de la famille / adolescence difficile / oppositions à la
violence / éloge de l'amour / opposition aux riches et puissants /
comportement suicidaire ) |
certainement
Citation: | Mais quand bien même, à supposer qu'un grand empathique soit
équilibré et sur-réagisse à dégoupiller à la moindre provocation,
quelles sont les probabilités qu'il maintienne son action sur le long terme
en conflit avec son empathie ? Cela me semble très improbable donc l'effet
est nul au niveau sociologique. Ou alors j'ai raté un truc...
|
eh bien je ne sais pas, j'ai envie de dire...
aaaaah look at all those lonely people
!
c'est ainsi, faute de trouver une résolution à leur problème, et faute
d'avoir été enseigné à solutionner leur vie autrement, les gens malheureux
répètent indéfiniment la même erreur, le même système qui, s'il ne les
sauve pas, a au moins le mérite de les conforter, dans le déni.
Citation: | Mais si tu détruits chez un jeune le "costume d'enseignant"
mental fait d'années de formattage, que fera-t-il si l'enseignant suivant
est issu du moule ? Seras-tu responsable de la fin de sa scolarité par le
rejet de l'enseignant suivant ? Peut-on vraiment tenter le faire... avant le
DEA ?  |
ben moi ce que j'en dis c'est que ça se passe au niveau où on commence
l'orientation (soit précoce pendant le lycée, soit plus généralement
après le bac)... dès lors que la jeune personne est là par choix, elle se
libère de la contrainte et se trouve ses propres raisons d'avancer.
et cette capacité à faire par soi même des efforts pour son avenir peut
certes manquer à certains, mais "c'est comme ça qu'on réussit dans la vie"
y'a un moment il faut s'obliger à se prendre en mains sinon on reste
indéfiniment dépendant.
Citation: | Je
ne crois pas qu'on puisse ouvrir ce débat avec un jeune
enfant. |
il n'y avait aucun débat à ouvrir avec lui, j'ai juste dit qu'il était
probablement la seule personne envers qui on peut légitimement établir des
stratégies de manipulation à escient, dans le but (loin dans le futur) que
cet enseignement lui permette un jour d'accéder à l'autonomie.
y'avait une suite ?
mikee, euh... je te réponds plus tard, là je dois y aller bientôt, si je
commence maintenant j'aurai pas fini à temps, mais je t'oublie pas ^^
|
Barbèlô
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Posté le: Mar Sep 07, 2010 13:32 pm Sujet du message:
Le problème vient du fait que "manipuler" est un terme que l'on traite
moralement comme négatif. A partir de là, la différence entre être poli
à table pour avoir du sel et agir machiavéliquement pour obtenir quelque
chose, est donc moral. La moral étant quelque peu subjective, peut-on dire
qu'un professeur qui adopte une attitude particulière et choisie, pour faire
mieux apprendre à ses élèves, est manipulateur?
|
La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Mar Sep 07, 2010 13:42 pm Sujet du message:
je pense que, ce qui fait basculer d'un côté ou de l'autre de la morale et
de la frontière du nuisible, c'est plutôt le non-consentement et l'insu.
quelqu'un qui est poli à table pour demander le sel, je sais pourquoi il le
fait, dans quel but, je connais par coeur les formules de politesses qu'il
emploie... bref, je suis parfaitement avertie du procédé, je le reconnais et
je l'accepte parce que c'est dans les us de ma culture.
par opposition, je ne pense pas que qui que ce soit considère immoral d'être
impoli... c'est juste une façon désagréable d'aborder les gens qui n'ouvre
pas forcément les portes, mais voilà tout.
en revanche, ce qui passe plus souvent pour immoral, c'est d'intriguer à
l'insu des personnes, de les amener à certains actes ou paroles sans qu'elles
ne s'aperçoivent que c'était précisément le but recherché dans la
conversation, et sans quelles aient été initialement disposées à s'y
livrer.
j'en viens donc à répondre à la première question de mikee :
mikee a
écrit: | D'un point de vue
relationnel, si une personne est excédée du comportement provocant de sa
petite amie en soirée :
- S'il fait la gueule, est-ce de la manipulation par influence ?
- S'il s'énèrve en lui disant d'arrêter en haussant le ton, est-ce de la
manipulation par domination ?
- S'il fait la même chose de son côté pour lui faire comprendre son erreur,
est-ce encore de la manipulation ?
- S'il part de la soirée s'il ne le supporte plus, est-ce la meilleure
solution ? |
je pense que toutes tes solutions sont toutes manipulatrices, oui.
en gros, le chantage c'est "conduis toi comme je veux, sinon je vais me conduire d'une façon
désagréable", donc au choix, être de mauvaise compagnie, être méchant, se
venger, ou partir... ou encore, tu as omis la possibilité de la faire
culpabiliser en se posant en victime.
la façon la plus simple est pourtant de s'exprimer sans s'énerver, sans
mettre en jeu de "sinon je fais ceci ou cela", juste de dire ce qui lui
déplait, pourquoi, et ce qu'il préfèrerait qu'elle fasse plutôt... dans
tous les cas il y a des chances que la fille s'obstine, c'est certain, mais je
pense qu'il vaut mieux s'apercevoir que la fille est une pouffe et laisser
tomber l'affaire plutôt que de parvenir à la faire rester avec soi par
manipulation (donc pour des raisons douteuses)...
|
Exist@ncE
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Posté le: Mar Sep 07, 2010 18:57 pm Sujet du message:
A
Chiron,
Sur l'éducation des enfants au
problèmes moraux avancés :
- On peu traumatiser un enfant simplement en lui parlant des toilettes ...
- Retarder l'éducation d'un esprit à l'assimilation des problèmes de
grande envergure peut figer l'esprit dans un moule trop petit une fois le
moment venu pour pouvoir traiter ces problèmes ...
(Mensonges/manipulations/tortures/haines
raciales/guerres/machiavélisme/ingérences/le sexe et ses déviances(ou
variétés selon le point de vu)/etc.)
Sur le développement personnel /
Développement encadré :
- En quoi le fait d'apprendre en société une philosophie/sociologie est
plus valable que seul ?
- - Apprendre ne limite-t-il pas la compréhension ?
- - Fonde-t-on une philosophie sur une société renfermant des savoir ou sur
un univers affectant nos sens ?
- En quoi l'humilité/la société est "bien" ? "Utile" ?
- Pourquoi une philosophie/sociologie doit-elle amener à des résultats ?
--> N'est-ce pas le fait d'être en société qui influe sur la
nécessité de la rentabilité de toute entreprise Philosophique/Sociologique
?
==> Enfin, n'est-ce pas l'existence même d'un objectif/d'une rentabilité
à satisfaire qui crée la "manipulation volontaire" ?
A
mikee,
Le relationnel inclue (ou fait passer au premier plan) un phénomène de plus
:
- Les "envies" amoureuses
(Ces dernières sont rarement maitrisables dans leur totalité)
Cela m'ouvre un nouveau point de vu, qui, en se rapportant à la manipulation
passe par le phénomène principal de l'humain : sa pensée.
La conscience/La pensée a-t-elle pour but de satisfaire les objectifs/besoins
?
--> Quels besoins ?
La conscience/La pensée a-t-elle pour but de s'interdire les
objectifs/besoins selon la morale ?
--> Quelle morale ?
Cela m'amène à élargir le problème :
<< Le fait d'être conscient/de penser
amène-t-il à l'utilité ? >>
Ou d'une manière plus claire :
<< Le problème dans la manipulation
n'est-ce pas l'utilité (son objectif) ? >>
Je me rends compte que j'ai aboutis à la même
réponse pour deux interlocuteurs différents. Sur un même sujet cela
devrait-être normal.
|
chiron
Actif


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Posté le: Mer Sep 08, 2010 23:24 pm Sujet du message:
Exist@ncE,
Peux-tu essayer de faire des phrases construites et non de jetter pêle-mêle
des notes ? Même si les idées sont pour moi les choses plus importantes, la
rédaction permet de mieux comprendre les idées et le style de tous à sa
place et sa saveur...
Or là, j'ai la sensation que tu me sers du surgelé...
Exist@ncE a
écrit: |
Retarder l'éducation d'un esprit à l'assimilation des problèmes de grande
envergure peut figer l'esprit dans un moule trop petit une fois le moment venu
pour pouvoir traiter ces problèmes ...
|
Mais accoucher trop tôt un enfant au stade adulte peut priver le jeune adulte
d'expériences et de bons souvenirs.
Or ces souvenirs et expériences nous portent dans les moments difficiles et
évitent des dépressions, les isolements et nous protège du cynisme et des
désillusions.
En quelque sorte, pour moi, nos bons souvenirs et nos amis d'enfance sont nos
réservoirs d'énergie. En sortir trop tôt fait des adultes précoces mais
tristes, désincarnés et malheureux. Par exemple les étudiants sortant de
grandes prépas me semblent dans leur très grande majorité abîmés,
écorchés, socialement très isolés, limités et humainement très en retard
sur les autres.
C'est là souvent le revers de la médaille à être centré sur une seule
activité: l'activité principale finit par nous façonner et nous
déséquilibrer dans le sens où l'on devient handicapé dans tout ce qui
n'est pas lié à l'activité principale.
En conclusion, que faut-il souhaiter à/pour un enfant ? Qu'il sache gérer
des problèmes ardus ou qu'il soit heureux, épanoui et libre de ses choix?
Personnellement, lorsque je vois un jeune adulte marqué par la vie, je peux
lui parler d'objectifs et de projet vie, parce que cela va l'aider. Mais quand
j'ai en face jeune adulte encore très jeune dans sa tête, je lui demande
d'assurer un minimum, mais d'aller s'éclater. La vie est trop courte...
Citation: |
Sur le développement personnel /
Développement encadré :
- En quoi le fait d'apprendre en société une philosophie/sociologie est
plus valable que seul ?
|
Cela évite juste de sombrer dans sa propre folie. C'est à la foix une
sécurité (le fait d'avoir des retours des autres qui peuvent recadrer) mais
aussi une convivialité et des plaisirs partagés, comme des joies et des
rires...
Citation: |
- - Apprendre ne limite-t-il pas la compréhension ?
|
Pas si on se remet en cause fréquemment. De même la compréhension n'est pas
forcéement un cheminement logique ou verbal. Cela peut être un cheminement
d'émotions, d'images, de sensations et de sons (comme dans un rêve par
exemple).
Citation: |
- En quoi l'humilité est "bien" ? "Utile" ?
|
L'humilité est d'abord une question de sécurité. C'est se croire
infaillible ou immortel qui produit une mort sociale ou physique prématurée.
Mais l'humlilité est aussi ce qui nous fait progresser par la remise en
cause. En un sens c'est l'humilité qui crée la grandeur et en est la marque
distinctive.
Enfin l'humilité nous ouvre aux autres et aux échanges. Ce sont souvent ces
échanges qui fécondent une idée.
Citation: |
- Pourquoi une philosophie/sociologie doit-elle amener à des résultats ?
|
La question me semble mal formulée...
Une philosophie et une sociologie ont pour moi des objectifs différents.
Même si une philosophie possède également un modèle explicatif à
l'univers, la philosophie est surtout un art de vivre pour trouver le
bonheur.
La sociologie est un ensemble de cadres d'analyses explicatifs à but
prédictif.
Citation: |
--> N'est-ce pas le fait d'être en société qui influe sur la
nécessité de la rentabilité de toute entreprise Philosophique/Sociologique
?
==> Enfin, n'est-ce pas l'existence même d'un objectif/d'une rentabilité
à satisfaire qui crée la "manipulation volontaire" ?
|
Je ne vois pas où tu veux en venir et tes questions sont pour moi à la fois
mal posées et fermées. Est-ce donc là une discussion ?
Dernière édition par chiron le Jeu Sep 09, 2010 00:35 am; édité 2 fois
|
chiron
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Posté le: Jeu Sep 09, 2010 00:30 am Sujet du message:
La Bête a
écrit: |
chiron a écrit: | [les grand empathiques]A ma connaissance, cela pousse plutôt
au suicide dû à un excès de souffrances. |
je pense effectivement que cela engendre une souffrance, c'est précisément
cette même souffrance qu'ils essayent selon-moi d'amadouer en essayant de
considérer les autres comme des instruments.
|
Tu veux dire en tuant leur empathie pour se protéger des autres ? Et que des
grands empathiques donneraient alors des psychopathes ?
Je n'y crois pas car je crois que cela se joue dans la petite enfance et dans
la relation mère-enfant.
Si la mère répond aux émotions de l'enfant en le frappant, l'enfant va vite
comprendre qu'il ne doit pas montrer ses émotions et donc va inhiber ses
circuits empathiques. Il devient donc psychopathe (comme Maman ! ), sans émotions,
incapable d'aimer et de ressentir de la compassion envers les autres.
Mais il arrive que des enfants forcent leur empathie pour établir un dialogue
émotionnel minimal avec la mère pathogène. Cela va donner des grands
empathiques ou grands sympathiques. Eux auront des problèmes à d'affirmer
leur individualité et auront tendance à rechercher la communion d'esprits.
Je me suis toujours demandé si les grands empathiques n'étaient pas
principalement issus de mères maniaco-depressives, et la sur-empathie/
sur-sympathie expliquée par des phases alternées de sevrages émotionnels et
de sur-communications émotionnelles...
En conclusion, je ne crois pas qu'on puisse passer d'un état hyper-empathique
ou sympathique à un état de psychopathe et vis versa. Je pense que la nature
nous offre un paradoxe: maltraitez un enfant et vious en ferez un psychopathe;
maltraitez-le encore plus et vous en ferez un grand empathique.
Citation: |
entre souffrir et se suicider, il y a tout de même une longue escalade, je
pense très possible de rester indéfiniment entre deux eaux, genre...
dépressif.
dépressif et suicidaire n'étant pas nécessairement synonymes, il me semble
!
|
Mais pour les grands empathiques, je crois qu'ils affrontent plutôt une
"possession" qu'une déprime: celle de ressentir la douleur d'autrui plus
forte qu'autrui ne la ressent, d'être pris au piège par des fusions mentales
venant de communications totales. La déprime à côté me semble aussi fade
que de la mozzarella vis à vis du Munster...
|
Exist@ncE
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Posté le: Jeu Sep 09, 2010 18:07 pm Sujet du message:
chiron a
écrit: | Je ne vois pas où tu
veux en venir et tes questions sont pour moi à la fois mal posées et
fermées. Est-ce donc là une discussion ?  |
Ce n'était que des questions rhétoriques.
Au vu de tes réponses je ne pense pas qu'il est préférable que je
n'explique rien de plus.
|
chiron
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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Jeu Sep 09, 2010 21:57 pm Sujet du message:
chiron a
écrit: | Tu veux dire en tuant
leur empathie pour se protéger des autres ? Et que des grands empathiques
donneraient alors des psychopathes ? |
je parle "tout bêtement" de refouler la considération que l'on a pour
autrui, et je dis qu'on trouve parmi les empathiques les personnes les plus
appliquées à essayer de se "blinder" contre la vie, à s'auto-convaincre
qu'autrui n'est d'aucune importance, et qu'elles sont fortes et
auto-suffisantes.
la première réaction d'une personne qui se voit trahie en amour est souvent
"je ne donnerai plus jamais mon amour, je n'accorderai plus jamais ma
confiance à aucun(e) femme/homme", parce que "ça fait trop mal" de
s'investir dans autrui.
bien évidemment, c'est feint, c'est essayer de se duper soi même, mais j'en
connais plus d'un qui vivent dans le déni de leur désir d'aller vers autrui,
parce que leur candeur et leur sensibilité naturelles leur ont occasionné
une grande blessure à un moment de leur vie qu'il ne veulent simplement plus
revivre... être sensible c'est être faible, alors pour ne pas souffrir on
fait semblant et on se fait croire à soi-même qu'on ne dépend de rien ni
personne.
enfin est-ce si compliqué ce que je dis ?
tu tiens absolument à parler de cas extrêmes, de psychopathes, de gens
possédés, traumatisés dans l'enfance... moi je te parle de choses qui
arrivent tous les jours, à monsieur ou madame tout le monde.
|
chiron
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Posté le: Jeu Sep 09, 2010 22:25 pm Sujet du message:
La Bête a
écrit: |
chiron a écrit: | Tu veux dire en tuant leur empathie pour se protéger des autres
? Et que des grands empathiques donneraient alors des psychopathes ?
|
je parle "tout bêtement" de refouler la considération que l'on a pour
autrui, et je dis qu'on trouve parmi les empathiques les personnes les plus
appliquées à essayer de se "blinder" contre la vie, à s'auto-convaincre
qu'autrui n'est d'aucune importance, et qu'elles sont fortes et
auto-suffisantes.
|
Oui Da, ne t'énerves pas.. ou plutôt désolé de t'avoir ennervée.
Citation: |
bien évidemment, c'est feint, c'est essayer de se duper soi même, mais j'en
connais plus d'un qui vivent dans le déni de leur désir d'aller vers autrui,
parce que leur candeur et leur sensibilité naturelles leur ont occasionné
une grande blessure à un moment de leur vie qu'il ne veulent simplement plus
revivre... être sensible c'est être faible, alors pour ne pas souffrir on
fait semblant et on se fait croire à soi-même qu'on ne dépend de rien ni
personne.
enfin est-ce si compliqué ce que je dis ?
|
Non c'est juste qu'on était arrivé à des possibilités de manipulateurs
ayant une sensibilité en décalage avec "la moyenne", donc j'imaginais des
cas extrêmes pour indiquer qu'à mon avis, c'est très peu probable.
Tu as sans aucun doute raison sur ces bloquages relationnels mais c'est
marrant que des personnes associent sensibilité et faiblesse... alors que
c'est tout le contraire en musique et dans les arts.
Pour ma part, la sensibilité démontre plutôt un potentiel artistique ou de
compréhension des autres.
Mais tout comme les courageux sont ceux qui maîtrisent leur peur, à mon
avis, les forts sont ceux qui maîtrisent leur souffrance.
Citation: |
tu tiens absolument à parler de cas extrêmes, de psychopathes, de gens
possédés, traumatisés dans l'enfance... moi je te parle de choses qui
arrivent tous les jours, à monsieur ou madame tout le
monde. |
Mais tout le monde est traumatisé dans l'enfance
Bon OK j'arrêtes là mon lourdinguage
|
alcibiade
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Posté le: Ven Sep 10, 2010 11:08 am Sujet du message:
Je suis le seul à trouver ce "débat" extrèmement ennuyeux ?
|
mikee
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Posté le: Ven Sep 10, 2010 11:41 am Sujet du message:
Disons qu'il s'est ouvert à des sujets légèrement plus vastes ^^
|
chiron
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Posté le: Ven Sep 10, 2010 16:42 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | Je suis le seul à
trouver ce "débat" extrèmement ennuyeux ? |
Suis-je seul à trouver ta remarque désobligeante et déplacée ?
La qualité des discussions dépend des arguments, non de jugements de valeurs
qui finalement ont très peu de valeur. Fais mieux si tu le peux en amenant
ici des idées ou sinon rien ne t'empêche d'aller voir ailleurs...
|
Exist@ncE
Super actif

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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Ven Sep 10, 2010 21:55 pm Sujet du message:
chiron a
écrit: | Oui Da, ne t'énerves
pas.. ou plutôt désolé de t'avoir ennervée. |
ah, mais euh, personne n'est énervé ici, t'inquiète ^^'
Citation: | Non
c'est juste qu'on était arrivé à des possibilités de manipulateurs ayant
une sensibilité en décalage avec "la moyenne", donc j'imaginais des cas
extrêmes pour indiquer qu'à mon avis, c'est très peu
probable. |
ben, pour moi c'est plus courant qu'il n'y parait.
probablement à cause du refoulement, personne n'a envie de prêter le flanc.
Citation: | Tu
as sans aucun doute raison sur ces bloquages relationnels mais c'est marrant
que des personnes associent sensibilité et faiblesse... alors que c'est tout
le contraire en musique et dans les arts. |
oui, mais comme tu dis, ça n'est qu'à condition de savoir tirer parti de
cette sensibilité pour produire quelque chose, c'est un potentiel et si
toutes les personnes sensibles savaient quoi en faire ça se saurait.
puisque les cas extrêmes t'intéressent, je crois que tu sais que les plus
grands génies créatifs ont en majorité fini leurs jours dépressifs,
pauvres et maudits.
la sensibilité peut être exploitée comme un atout mais reste un état qui
rend tout simplement vulnérable.
cela dit, c'est avec philosophie que je me dis que si l'on est plus réceptif
au malheur, on doit également ressentir la joie avec une intensité accrue,
mais c'est juste le manque de contrôle sur les variations de l'un à l'autre
qui est fortement désarmant.
|
Lyriss
Habitué(e)

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Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:00 pm Sujet du message:
Je dirais plutôt que la sensibilité court-circuite l'assimilation du réel
par la raison car elle est instinctive et donc plus rapide. En gros, les gens
dis sensibles ne sont pas plus sensible que n'importe qui d'autres, ils sont
juste plus impatient et plus fainéant.
|
La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:01 pm Sujet du message:
lol
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Lyriss
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Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:02 pm Sujet du message:
Es-tu impatiente et fainéante ?
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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Ven Sep 10, 2010 22:12 pm Sujet du message:
je suis la patience incarnée, personne ici ne sait patienter autant que moi.
fainéante, je ne le suis pas plus que quelqu'un d'autre.
je suis juste d'accord pour dire qu'être dans un état de bouleversement
émotionnel dû à cette sensibilité court-circuite momentanément la pensée
rationnelle, ou du moins en oriente toute l'énergie dans une voie sans
issue.
mais d'après moi ça n'est pas une question de le préférer ou pas.
c'est une vague chimique qui vient momentanément te napper la tête quand
quelque chose te heurte, que tu le veuilles ou non, et foutre comme un grand
coup de pied dans un empilement de cubes. même si tu le veux, tu ne peux pas
penser correctement dans cet état.
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