Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 19:03 pm Sujet du message:
OK, mais cela concerne les tueurs sadique alors.
Tommy lynn Sells tuait juste par pulsion de rage envers son passé, il
n'éprouvait que du "soulagement"
lui n'avait aucune empathie. Mais l'horreur de ses crimes laisse perplexe.
Pourquoi autant de barbarie dans son cas ( je passe les détails, au risque de
me prendre un "contenu choquant")
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La Bête
Silver Mercure
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 19:50 pm Sujet du message:
ben déjà, c'est pas nécessairement conscient.
mais après, admettons quand même...
j'émettrais alors une théorie fumeuse, mais peut-être qu'une personne dont
la capacité d'empathie est déficiente ou pas arrivée à maturité, cherche
à répéter l'expérience de la souffrance de l'autre pour chercher à
comprendre ou à amadouer ce sentiment et ce concept.
c'est en tout cas la théorie à laquelle j'adhère concernant la violence des
enfants, ils testent, ils font l'expérience. Imaginons une personne qui
serait restée bloquée à ce stade là, elle va chercher toujours plus loin
dans la violence sans jamais trouver de stop...
et mettons par exemple un enfant qu'on a beaucoup fait souffrir, il assimilera
le fait que "autrui" ne se soucie pas de sa souffrance... par conséquent,
concevoir l'existence d'autrui en tant qu'autre Moi (en tant qu'êtres
similaires à soi, donc animés et ressentant, mais différenciés de soi)
pose un problème.
si les reflets de Moi, les autres Moi ne se soucient pas de Ma souffrance,
comment assimiler que Moi je dois me soucier de la leur ? et que faire de
toute cette douleur accumulée ?
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Fromthesouth
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 19:52 pm Sujet du message:
J'adhère ! Ça se tient très bien.
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Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 20:12 pm Sujet du message:
La Bête a
écrit: | s'il considérait la personne mourrant/souffrant
sous ses yeux comme un objet sans état d'âme et sans douleur, il n'y
prendrait pas plaisir, il ne rechercherait pas la douleur de l'autre puisqu'il
l'ignorerait... au pire il la provoquerait sans vraiment chercher à le faire,
il agirait sans s'en soucier.
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La majorité des tueurs en série, plus de 90%, sont des tueurs organisés, de
psychopathes sadiques sexuelles. A travers ses meurtres, ils vivent des
fantasmes dans lesquelles ils dominent, souillent et humilient leurs victimes,
la mort étant la domination ultime. D'ailleurs, en général, les mutilations
ont lieu après la mort, leur de cette "apogée de la domination". Leurs
victimes ne sont de des objets de leurs fantasmes, ils ne leurs prêtent
absolument aucun sentiment, aucune valeur, et m'éprouvent aucun remord.
La source est un mémoire, assez facilement trouvable, "tueurs en
sérieefrançais+mémoire"
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La Bête
Silver Mercure
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 20:28 pm Sujet du message:
oui mais qu'est-ce qu'un fantasme et pourquoi met-il presque toujours en
scène au moins un autre être humain ?
encore une fois, la définition même du mot "sadique" réside dans le plaisir
pris à faire souffrir autrui (et c'est en ça qu'il se distingue par exemple
du masochiste), pourquoi un sadique s'en prendrait-il à un cadavre qui ne
ressent plus la douleur et ne se rend plus compte de l'humiliation ?
soit on ne parle pas réellement d'un sadique, soit il faut admettre que même si sa victime est
morte, il projette bel et bien un "autre" en elle.
en tout cas il y a définitivement un problème au niveau de la conception de
l'autre dans ce paradoxe.
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Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 20:30 pm Sujet du message:
une haine de l'être humain est prépondérante dans les actions d'un tueur en
sérié. Cette misanthropie nous ne pouvons la comprendre; elle passe d'abord
pas une haine de sois, en toute évidence.
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Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 20:47 pm Sujet du message:
En fait, il s'avèrerait plutôt que les tueurs en séries s'inscrivent dans
un schéma de domination sado-masochiste, plutôt que d'attachement.
L'attachement est un lien qui lie l'enfant à sa mère, dès la naissance, et
qui forge une part de sa personnalité, en fonction de la confiance qui s'est
instauré, de l'affection porter à l'enfant (=je mérite d'être aimer/je ne
mérite pas d'être aimer) et quelques autres trucs non moins intéressant. La
quasie-totalité de tueurs psychopathes ont connu une enfance douloureuse,
dépourvue d'affection et parfois accompagné de sévisses sexuels. Enfants,
leur perception du parent est plus celle d'un "étranger menaçant" plutôt
que celle d'un "donneur de soin".
Enfin, la psychopathie est un trouble du comportement, donc, ça met pas mal
de cas de coté ^^
Dans un monde fantasmagorique où la mort est liée au sexe, le tueur
psychopathe s'identifie à un modèle agressif et violent. Dans leurs crimes
rituels, ils peuvent s'en prendre à leur "moi"faible et qui les dégoutes
(ex: rejets de leur homosexualité), où bien à une image forte et
évocatrices (ex:femmes qui l'a rejeté) qu'il va prendre par la force et
dominer jusque dans la mort. Le plaisir ne réside peut être pas entièrement
dans la douleur de l'autre, mais dans son asservissement.
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Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 20:57 pm Sujet du message:
C'est une bonne explication.
Sévisse sexuels, c'est souvent le LA des tueurs en série. Moralité; faisons
attention a nos enfants, soyons a l'écoute de ce qui ne va pas. Je sais bien
pourtant, que le refoulement peut être tel que sur le coups, cela passe
inaperçu.
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La Bête
Silver Mercure
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 21:48 pm Sujet du message:
sévice
Shadiel a
écrit: | En fait, il
s'avèrerait plutôt que les tueurs en séries s'inscrivent dans un schéma de
domination sado-masochiste, plutôt que d'attachement. L'attachement est un
lien qui lie l'enfant à sa mère, dès la naissance, et qui forge une part de
sa personnalité, en fonction de la confiance qui s'est instauré, de
l'affection porter à l'enfant (=je mérite d'être aimer/je ne mérite pas
d'être aimer) et quelques autres trucs non moins intéressant. La
quasie-totalité de tueurs psychopathes ont connu une enfance douloureuse,
dépourvue d'affection et parfois accompagné de sévisses sexuels. Enfants,
leur perception du parent est plus celle d'un "étranger menaçant" plutôt
que celle d'un "donneur de soin". |
oui, c'est bien ce que je dis, le comportement sadique est lié à un
problème lié à ce fameux stade de l'enfance.
Citation: | Enfin, la psychopathie est un trouble du comportement, donc, ça
met pas mal de cas de coté ^^ |
?... ben le sadisme mis en pratique, c'est pas un trouble du comportement ?
à certaines exception près chez qui on pourrait trouver des tares
génétiques qui induiraient un comportement agressif dicté par un problème
neurologique, hormonal ou que sais-je, une déficience physiquement présente
quoi, il me semble que toute pathologie affectant la psyché a une origine
quelque part...
Citation: | Dans leurs crimes rituels, ils peuvent s'en prendre à leur
"moi"faible et qui les dégoutes (ex: rejets de leur
homosexualité), |
ah oui, c'est une possibilité aussi... ceci dit, ne pas s'aimer revient à ne
pas avoir été aimé.
Citation: | Le
plaisir ne réside peut être pas entièrement dans la douleur de l'autre,
mais dans son asservissement. |
la douleur est une forme d'asservissement, de contrôle, celui du ressenti
d'autrui.
quand on ne sait pas comment évoquer chez les autres le plaisir et la
reconnaissance, qu'on n'a vécu que leur indifférence et leur ingratitude, je
suppose que le seul moyen de "maîtriser" la relation à l'autre, c'est de lui
faire du mal.
|
Lyriss
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 23:16 pm Sujet du message:
10 post pour arriver a une conclusion évidente : j'ai raison.
Économisez vos méninges ; buvez mes paroles.
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Invité
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Posté le: Mer Avr 28, 2010 23:56 pm Sujet du message:
Oui Ted.
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 00:23 am Sujet du message:
Citation: | "Enfin, la psychopathie est un trouble du comportement, donc,
ça met pas mal de cas de coté ^^" |
Je voulais juste souligner que tout comportement agressif n'était pas un
comportement de psychopathe, histoire que ça ne me retombe pas dessus trop
vite : )
Citation: | quand on ne sait pas comment évoquer chez les autres le plaisir
et la reconnaissance, qu'on n'a vécu que leur indifférence et leur
ingratitude, je suppose que le seul moyen de "maîtriser" la relation à
l'autre, c'est de lui faire du mal. |
Tu as raison, mais il existe d'autres alternatives. Dans le cadre d'un
attachement de mauvaise qualité, certain individus développes un sentiment
d'abandon, ce qui les conduit à manifester un très forte dépendance
émotionnelle. Enfin, un environnement violent facilite la reproduction de
schémas violents, par contre je ne suis pas sûr qu'il soit la cause de la
psychopathie même.
Un reportage est passé sur Arte, il y a quelques années. Voici le résumé:
Ian Walker filme les étapes d'un diagnostic
qui doit déterminer si un patient est ou non psychopathe. Ce documentaire
insolite montre toute la puissance de manipulation de ce type de
personnalité... Sam Vaknin le dit lui-même : il est psychopathe,
c'est-à-dire mégalomane, contradictoire, imprévisible et sans scrupules. Il
dit cela sans gêne ni remords, puisque l'un des symptômes de ce trouble de
la personnalité est le déni de la réalité de l'autre. Comme beaucoup de
psychopathes, Sam est charmeur et manipulateur, mais capable de détruire la
vie de son prochain autant que la sienne. Toutefois, tous les psychopathes ne
passent pas à l'acte et ne sont pas des tueurs
Le déni de la réalité d'autrui induit un manque total, ou du moins certain
d'empathie, un manque qui est en pris en compte dans l'échelle de
psychopathie de Hare, outil de dépistage des caractères psychopathes.
Citation: |
Aujourd’hui, avec l’autisme, la psychopathie est considérée avant tout
comme une maladie typique de l’empathie. En effet, ces individus sont
incapables de ressentir les expériences émotionnelles d’autrui, de
partager les émotions de l’autre et de se « projeter » dans une personne
afin de comprendre ses sentiments et de prédire ses
comportements. |
La psychopathie : depuis « The Mask
of Sanity » aux neurosciences sociales
Psychopathy : from « The Mask of
Sanity » to social neurosciences
S. J-J. Leistedt1,2, S. Braun1, N. Coumans1 et P. Linkowski1
1Laboratoire de Recherches psychiatriques, Service de Psychiatrie, Hôpital
Erasme,
2Aspirant au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS)
Alors, oui, un psychopathe montre un manque d'empathie.
|
Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 01:31 am Sujet du message:
Merci Shadiel de prouver que je ne dis pas de sotises.
Bonne nuit.
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Lyriss
Habitué(e)
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 07:34 am Sujet du message:
Shadiel a
écrit: | Alors, oui, un
psychopathe montre un manque d'empathie.
|
Euuu ... explique. Je ne vois aucun lien logique dans ta démonstration qui
n'en ai d'ailleurs pas une.
|
La Bête
Silver Mercure
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 07:41 am Sujet du message:
Shadiel a
écrit: | Alors, oui, un
psychopathe montre un manque d'empathie.
|
manque, mais n'en est pas nécessairement dépourvu.
je maintiens que c'est un contresens d'être sadique si on n'a aucune sorte de
conscience de la souffrance d'autrui (quand bien même cette conscience serait
déficiente ou corrompue).
|
Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 11:46 am Sujet du message:
Prenons l'exemple de TED BUNDY qui a
assassiné entre 40 et 100 collégiennes.
Toutes ressemblait a son ex qui l'avait largué. Il agissait par pulsion de
rage, par " vengeance" Jamais il n'a éprouvé d'empathie, il la dit lui
même. Par contre, il aurait aimé leur rendre la vie, ce sont ses seuls
"regrets".
Encore une fois, celui ci projetait son passé sur ses victimes, preuve qu'il
ne pense qu'a lui même et se fiche bien de ressentir la souffrance d'autrui.
Bundy rejoins ce que dit Shadiel.
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 11:47 am Sujet du message: Re: Psychopathe/ Sérial Killer
Lyriss a
écrit: |
ps : le psychopathe est justement ultra empathique, il partage totalement la
souffrance de ses victimes, sans quoi il ne ressentirais pas plus de plaisir a
tuer une souris qu'un humain. |
Pour répondre au sujet, non, un psychopathe est un individu souffrant d'un
manque ou bien d'une absence totale d'empathie, comme le prouve
les travaux de Hare, psychiatre canadien, fondateur de l'échelle de
psychopathie et s'accorde à le dire la communauté psycho-médicale.
la psychopathie : depuis « the mask
of sanity » aux neurosciences sociales est accessible en ligne et
fournit quelques renseignements sur le sujet.
Citation: |
je maintiens que c'est un contresens d'être sadique si on n'a aucune sorte de
conscience de la souffrance d'autrui (quand bien même cette conscience serait
déficiente ou corrompue). |
Les études tentent à dire que les sadiques sexuels ne sont pas forcément des psychopathes, oui. On a dû
tous se mélanger dans les termes, face aux multitudes de meurtres et de
meurtriers(uniques, de masses, en série, sadiques. Les meurtres uniques, de
masses et en séries pouvant être sadiques ou non, tout comme sexuels ou
pas).
Pour aller plus loin, Les meurtriers
sexuels: analyse comparative et nouvelles perspectives de Jean Proulx
dont voici un extrait:
Citation: | Afin d'élucider cette question de la psychopathie chez les
meurtriers sexuels,Meloy et ses collègues ont effectué une série d'études
au cours desquelles les réponses de meurtriers sexuels au Rorschach (méthode
de cotation d'Exner) ont été comparées à celles de psychopathes (score
> 30 au PCL-R) (Gacono et Meloy, 1994; Gacono, Meloy et Bridges, 2000;
Meloy, Gacono et Kenney, 1994). Soulignons tout d'abord que les meurtriers
sexuels et les psychopathes ont en commun une colère intense et une
propension à se surestimer (Meloy, Gacono et Kenney, 1994). Toutefois, les
deux groupes se distinguent sur plusieurs plans. En effet, tous les
psychopathes manifestent un détachement émotionnel, alors que28% des
meurtriers sexuels présentent un désir relationnel insatiable (Gacono, Meloy
et Brigdes, 2000; Meloy, Gacono et Kenney, 1994.) Les meurtriers sexuels ont
aussi un répertoire émotif plus étendu que celui des psychopathes (Gacono
et Meloy, 1994)[...]. Ainsi,les résultats de ces études comparatives
indiquent que les meurtriers sexuels ont des points en commun avec les
psychopathes, mais aussi des caractéristiques qui leurs sont propre. Une
autre manière d'interpréter les résultats de ces études comparatives est
de considérer que les meurtriers sexuels constituent un groupe hétérogène
composé de psychopathes et de non-psychopathes.
| p.89
Schlesinger considère que les meurtriers sexuels organisés sont des
psychopathes, alors que les meurtriers sexuels désorganisés manifesteraient
des troubles de la personnalité état-limite et schizoïde.
Une étude (Stone, 1994) indique que les meurtriers sexuels sériels
présentent, pour 40% d'entre eux, des troubles de la personnalité
schizoïde, ainsi que des traits psychopathiques. Ils les décrient comme
"émotionnellement détaché, sans empathie pour leurs victimes ni remords au
sujet de leurs crimes".
Dernière édition par Invité le Jeu Avr 29, 2010 13:59 pm; édité 3 fois
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La Bête
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 12:44 pm Sujet du message:
St-Graal a
écrit: | Encore une fois, celui
ci projetait son passé sur ses victimes, preuve qu'il ne pense qu'a lui même
et se fiche bien de ressentir la souffrance d'autrui. |
pourtant ce que tu racontes tend à prouver qu'il voulait y projeter la
souffrance de son ex.
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 12:52 pm Sujet du message:
J'ai édité, désolé ^^'
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Invité
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Posté le: Jeu Avr 29, 2010 12:54 pm Sujet du message:
La Bête a
écrit: |
St-Graal a écrit: |
Encore une fois, celui ci projetait son passé sur ses
victimes, preuve qu'il ne pense qu'a lui même et se fiche bien de ressentir
la souffrance d'autrui. |
pourtant ce que tu racontes tend à prouver qu'il voulait y projeter la
souffrance de son ex. |
Oui, car il sait qu'elle
souffre, mais le ressent il vraiment comme on l'entend? non.
Son interprétation de cette souffrance n'est pas la même que chez quelqu'un
de sain.
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