Tommy Angello
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Posté le: Mer Jan 20, 2010 00:01 am Sujet du message:
Quelque chose que je sais à propos du 11/9 c'est que ca rend très triste les
entreprises de calcul par élément fini. Imaginez que le fruit de plusieurs
mois de travail de votre équipe qui permet de quantifier l'évacuation d'une
pollution par les marées n'impressionne aucun client potentiel et qu'une
simulation en 2d et 20 points des tours qui s'effondrent codé en une pause
café ai un succès fulgurant et fasse venir des commandes. Ben mon prof
d'éléments finis il était triste.
Le but d'al qaida c'est une question qui mérite réflexion. S'ils voulaient
tuer des américains/européens, ca pèterait bien plus. il semblent qu'ils
veulent plus lutter contre les chinois/russes mais que la présence militaire
leur donne d'autres priorités. Que veut ben? le pouvoir? une religion plus
dure? Je pense que les attentats sont un équilibre entre un besoin de
notoriété chez les excités et un besoin de ne pas trop mobiliser contre
lui, mais de la à pouvoir le vérifier...
En tous cas les 11/9 ne leur à pas du tout profité. Ils auraient fait tombé
l'alliance du nord en quelque semaines après l'assassinat du charismatique et
excellent stratège massoud qui gardait l'unité de l'alliance. Du jour au
lendemain ils ont perdu tout l'afganistan. C'est con.
Le trouffion de base qui veut sincèrement tuer les méchants, je comprend que
des notions élémentaires de stratégies lui échappent mais que ben se
plante à ce point... Mon idée principale est que si l'assassinat avait eu
lieu dans les temps prévus, les talibans auraient pu prendre le pays et
réorganiser les forces du terrain en leur faveur pour faire leur guerre
d'afganistan aux américains. Mais pourquoi tant de haine?
Personnellement je vois mal un américain encourager une attaque contre son
pays. Et puis si aux usa ils étaient inconnus, en france ils sont célèbres
depuis 1999 et l'attentat déjoué contre le marché de noël de strasbourg.
Ils n'ont besoin de personne pour faire un attentat.
Tient, pour ceux que la conspiration passionne, je recommande la lecture (C+V)
de cet article de blog. Bien sur je ne peut pas prouver que ce n'est pas la
cia qui l'a écrit pour discréditer le réseau voltaire.
Citation: | "L'effroyable
mensonge" de Guillaume Dasquié
(Editions La Découverte, avec Jean Guisnel, juin 2002).
Une contre-enquête aux accents de pamphlet, publiée peu après la formidable
diffusion de la thèse, échafaudée par le Réseau Voltaire, selon laquelle
aucun avion n'avait percuté le Pentagone le 11 septembre 2001, et que le trou
dans le bâtiment avait été produit par un missile lancé par des militaires
comploteurs. Tout en apportant des preuves matérielles objectives pour
invalider ces analyses très subjectives, nous avions aussi pris le parti d'en
sourire...
La théorie du coup d'Etat.
La théorie du complot de Thierry Meyssan commence avec l'affaire du "code
secret", dont nous avons vu ce qu'il faut en penser, et trouve son
aboutissement dans une assertion toute simple, proférée avec la plus grande
candeur: les attentats n'ont pas été commis par le réseau d'Oussama Ben
Laden, "mais par un groupe présent au sein de l'appareil d'Etat américain
qui a réussi à dicter une politique au président Bush".
Une bien étrange conspiration...
Quelle politique? Le déclenchement d'une guerre: "Avec les attentats du 11
septembre, ils ont trouvé une occasion rêvée." Qui aura naturellement pour
but, d'abord, de faire tourner à fond les usines du complexe
militaro-industriel, en justifiant des dépenses militaires accrues et une
meilleure assise de la puissance américaine. Meyssan va jusqurà considérer
que, "pour Donald Rumsfeld et les généraux de l'Air Force, les événements
du 11 septembre constituent en quelque sorte une 'divine surprise'".
Problème: jamais, après l'élection de George W. Bush en novembre 2000, les
militaires américains n'ont eu le moindre souci budgétaire à se faire. Et
surtout pas ceux de l'US Air Force, qui savaient parfaitement avant même
l'élection présidentielle que le bouclier spatial serait développé si Bush
était élu, dès lors que ce dernier avait fait de ce choix stratégique, au
demeurant fort contestable et controversé, le pilier de son programme
militaire. Il y avait d'autant moins besoin de convaincre le pouvoir exécutif
que le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld était depuis des années
l'un des principaux partisans de ce bouclier spatial.
Les autres explications que Meyssan donne pour tenter de justifier le "coup
d'Etat" ne tiennent pas davantage la route, y compris quand il explique
doctement à ses lecteurs qu'après l'ouverture du feu par les forces
américaines contre l'Afghanistan: "Les affaires continuent. La culture du
pavot peut enfin s'épanouir à destination du marché nord-américain. Et le
9 décembre, Hamid Karzaï et son homologue pakistanais, le général
Musharraf, concluent un accord pour la construction du pipe-line d'Asie
centrale."
Formidable Meyssan! Le voilà qui nous "révèle" l'existence d'une économie
de la drogue et le fait que les agriculteurs afghans y prennent part, alors
que ce thème est documenté par des articles innombrables depuis des années,
et des ouvrages par dizaines. Et qui découvre à la fois que la famille Bush
est liée à l'industrie pétrolière [quelle trouvaille!], que les principaux
cadres de son administration sont également issus de ce milieu [merci du
tuyau...], tout en prenant soudainement conscience des implications
géostratégiques du transport des hydrocarbures produits en Asie centrale,
quand on sait depuis Rudyard Kipling et son roman Kim, publié en 1901, que
l'Afghanistan est un carrefour stratégique aux confins de mondes
antagonistes, en guerre depuis les premiers siècles de l'humanité et terrain
de manoeuvre du "grand jeu" des grandes puissances...
Résumons le propos de ce conspirationniste: 1) Ben Laden n'a pas commis
d'attentat, 2) une fraction de l'armée américaine en est responsable, dans
le cadre d'une tentative de coup d'Etat. Bien sûr, ce "complot intérieur"
existe surtout dans l'imagination de Meyssan: la presse américaine, qui s'y
connaît un peu pour débusquer les coups tordus, n'a rien vu. Et aucune
conscience ne s'est élevée parmi les complices obligés d'une conspiration
aussi gigantesque pour en dénoncer l'organisation. Pas un esprit
politiquement aiguisé n'a jugé utile de dévoiler en même temps que Meyssan
les "vraies" raisons du "complot".
L'idée selon laquelle les attentats de New York et de Washington auraient
été provoqués par la volonté d'une entité factieuse d'extrême droite
désireuse d'imposer des choix militaires n'est pas plausible. Meyssan se
garde d'ailleurs sur ce point de détailler dans son livre une hypothèse
qu'il avait pourtant avancée dans l'une de ses notes d'information, selon
laquelle les enquêteurs américains feraient mieux d'abandonner la piste Ben
Laden, et de chercher du côté d'un groupe suprématiste blanc, raciste,
misogyne, antisémite et anticommuniste, entre autres, qui se dit implanté
dans des unités des forces spéciales américaines et dont Timothy McVeigh,
l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City qui fit 168 morts le 19 avril 1995,
aurait été proche: la Edwin A. Walker Society. Ce groupe disposerait d'une
milice, intitulée "Special Forces Underground", dont l'ancien sergent des
Bérets verts Steven Barry se présente comme le chef. Ce groupe existe bien,
et il est recensé par le Southem Poverty Law Center, qui fait autorité dans
le suivi des six cents groupes racistes et néo-nazis qui sévissent aux
Etats-Unis.
Sans doute, l'implication des milices d'extrême droite, une véritable plaie
américaine, n'est-elle pas à exclure dans l'affaire de l'anthrax, cet envoi
de bacille du charbon à divers destinataires du monde politique et de la
presse, après le 11 septembre. La presse américaine a travaillé sur cette
piste, tout comme les enquêteurs du FBI, sans résultats tangibles. De là à
imaginer que ces milices auraient disposé des moyens humains et de la
volonté de mener des opérations aussi énormes que les attentats du 11
septembre, de surcroît dans le cadre d'un coup d'Etat, il y a un abîme...
Lyndon LaRouche, l'inspirateur Thierry Meyssan, à l'imagination si fertile,
aurait donc trouvé tout seul le complot du millénaire, idée si farfelue que
même Emmanuel Ratier, qui s'est fait, on l'a vu, une spécialité de la
dénonciation des menées judéo-maçonniques, n'y croit même pas? Mais non,
bien sûr... Quelqu'un y avait pensé avant lui: Lyndon LaRouche.
Qui est-ce? Ce personnage étonnant, né en 1922, est un vieux cheval de
retour de la politique américaine, ancien trotskiste ayant rejoint la droite
la plus extrême, mégalomane et conspirationniste acharné. Eternel candidat
groupusculaire, avec son "Labor Party", à l'élection présidentielle, il a
tenté d'obtenir l'investiture du parti démocrate pour l'élection de l'an
2000, et compte bien réussir son coup en 2004 [à l'âge de 82 ans!].. Il a
des efforts à faire, car il dépasse rarement un score de 0.1%. Souvent
accusé de néo-nazisme et d'antisémitisme, il s'est fait connaître par ses
théories politiques curieuses, qui en font, en quelque sorte, le champion du
monde des théories du complot.
A ses yeux, la reine d'Angleterre est à la tête du trafic de drogue
international, l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger a cherché à le
faire assassiner, et nombre de dirigeants américains, du temps de la guerre
froide, étaient en fait des agents du KGB. En 1978, il a créé en France le
"Parti Ouvrier Européen" (POE), qui a présenté une liste aux élections
européennes de 1984, avant de se transformer quelques années plus tard en
une "Fédération pour une Nouvelle Solidarité" (FNS). En 1984, il a fondé
à Wuppertal, en Allemagne, l'"Institut Schiller", un "centre d'études" que
dirige son épouse Helga Zepp-LaRouche, et qui est aujourd'hui implanté dans
plusieurs pays. Obnubilé par les activités des services de renseignement, il
a créé la revue "Executive Intelligence Review", avant d'être rattrapé en
1989 par une malencontreuse affaire de fraude fiscale et de détournement de
fonds [un complot du FBI, naturellement!], qui lui vaudra une condamnation à
quinze ans de prison, dont il n'en purgera que six.
Lorsque les attentats se produisent, Lindon LaRouche se trouve, par le plus
grand des hasards, interviewé en direct par l'animateur de radio Jack
Stockwell, qui raconte à son interlocuteur, au téléphone, ce que lui-même
voit à la télévision. Il n'a pas besoin de faire de grands dessins à
LaRouche pour que ce dernier discerne dans les événements en cours une
illustration de ses propres théories du complot: "Ne parlons pas de
terrorisme. De mon point de vue, regardons plutôt du côté de notre propre
gouvernement." Rappelons ce qu'écrit Meyssan: "Les attentats n'ont donc pas
été commandités par un fanatique croyant accomplir un châtiment divin,
mais par un groupe présent au sein de l'appareil d'Etat américain."
Coïncidence, sans doute. Toujours dans cette interview, datant, rappelons-le,
du 11 septembre, LaRouche va évoquer une "opération clandestine domestique".
Puis, au fil des jours, il distillera sa thèse du coup d'Etat qui n'est
reprise par personne, même pas par les conspirationnistes américains. Mais
en France elle ne va pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Par exemple quand
LaRouche écrit: "Des ressortissants d'autres parties du monde peuvent avoir
été impliqués, mais l'opération est très sophistiquée, et actuellement
personne en dehors des Etats-Unis ne pourrait en monter une semblable", on
croirait lire du Meyssan. Et qui a écrit: "C'est tellement évident. Un
groupe de gens très puissants, peut-être avec une aide extérieure, mais
essentiellement dans ce pays, a décidé l'équivalent d'un coup d'Etat contre
les Etats-Unis?" Meyssan ou LaRouche? LaRouche!
Dans sa note d'information du 27 septembre 2001, le Réseau Voltaire reprend
pour la première fois la théorie du coup d'Etat chère à LaRouche: "De 10h
à 20h approximativement, les officiels américains ne pensaient pas que ces
frappes étaient le fruit de groupes terroristes moyen-orientaux, mais qu'ils
manifestaient une tentative de coup d'Etat militaire par des extrémistes
américains capables de provoquer la guerre nucléaire." Cette proximité
d'analyse ne manquera pas d'être repérée par les larouchiens, on devine qui
est la poule et qui est l'oeuf, et l'Institut Schiller va opportunément
saluer la pertinence des "milieux français" qui accréditent la thèse de
leur gourou: à la lecture des "révélations" de Meyssan, l'épouse de
LaRouche va jusqu'à estimer que celles-ci nécessitent un "débat majeur sur
la politique de sécurité".
Meyssan, on ne s'en étonnera guère, est exactement du même avis: "Si l'on
souhaite répondre à l'appel du Conseil de sécurité, appliquer la
Résolution 1368 et punir les vrais coupables, le seul moyen de les identifier
avec précision serait de constituer une commission d'enquête, dont
l'indépendance et l'objectivité soient garanties par les Nations unies."
Mme LaRouche connaît déjà le premier thème d'investigation: "Une question
extrêmement importante de ce point de vue consistera à déterminer
précisément ce qui a conduit le président Poutine, immédiatement après
les attaques, à téléphoner au président Bush pour l'informer que les
forces nucléaires russes n'avaient pas été placées à leur plus haut
niveau d'alerte." Bush et Poutine n'ont qu'à bien se tenir: LaRouche et
Meyssan, princes de l'intox et rois des mégalos, les ont à l'oeil!
Lyndon LaRouche a un "correspondant" en France, qui se présente comme son
ami: Jacques Cheminade, l'animateur du "parti Solidarité et Progrès" et
ex-candidat à la présidentielle de 1995. Tout comme LaRouche, bien sûr, et
comme Meyssan, dont il fait grand cas sur le site de son groupuscule, il est
un tenant de la thèse du complot. Il a exprimé on ne peut plus clairement
son point de vue dans un communiqué publié trois jours après les attentats
sur le site Web de sa campagne avortée pour les présidentielles de
2002,titré "Eviter la fuite en avant: chercher les complicités intérieures"
et dans lequel on retrouve, là encore pratiquement mot pour mot, les
élucubrations à venir de Meyssan.
Qu'écrit Cheminade dès le 14 septembre?
1) "Les actions menées n'ont pu l'être par une simple organisation
terroriste. Elles ont exigé une compétence impliquant la participation
d'éléments haute placés dans les services de renseignement et l'appareil
d'Etat d'un des principaux pays du monde."
2) "La connaissance par les 'terroristes' des procédures et des codes
secrets, ainsi que des déplacements de l'avion de George W. Bush, indiquent
[...] la forte possibilité de la présence d'une 'taupe' à la Maison-Blanche
ou à des niveaux très élevés au sein du FBI, de la FAA, de la CIA ou des
services secrets américains en général."
3) "On peut dire que, comme au moment de la guerre du Golfe mais à une
échelle bien plus générale, les "représailles" provoquées sont le but
visé par l'acte "terroriste". Ce but consiste à entraîner les Etats-Unis et
l'ensemble des pays occidentaux, liés par l'article 5 de l'OTAN, dans une
aventure débouchant non seulement sur un conflit sanglant au Proche-Orient,
ou ailleurs, mais aussi sur le 'choc des civilisations' espéré par Samuel
Huntington et Zbigniew Brzezinski entre l'Ouest [et éventuellement la Russie]
et le monde arabo-musulman."
LaRouche/Cheminade/Meyssan, même combat.
On le voit, les thèses de LaRouche et consorts, qui n'ont pas eu, est-il
utile de le préciser, le plus microscopique impact dans le monde politique et
médiatique américain [mais on sait que, selon les conspirationnistes,
politiciens et journalistes sont à la solde des "oligarques"], ont en
revanche trouvé un écho complaisant chez un compilateur bien de chez nous.
Dans ses remerciements, à la fin de "L'effroyable imposture", Thierry Meyssan
remercie un "J. C." pour son "aide documentaire". Aucune de ces deux personnes
n'ayant accepté de répondre à nos questions, nous ne pouvons être certains
que ces initiales désignent Jacques Cheminade. Mais une chose est sûre:
LaRouche/Cheminade/Meyssan, même combat.
On comprend assez aisément que le dernier des trois lascars ait choisi de ne
pas informer ses lecteurs de sa proximité intellectuelle, attestée par la
saisissante similitude de leurs écrits respectifs, avec ces douteux maîtres
à penser. Comme nous l'a confié un abonné de longue date du Réseau
Voltaire et admirateur de Thierry Meyssan, ce dernier "à des contacts
incroyables aux Etats-Unis et chez la police, et nous permet de comprendre la
face cachée des choses". La déception sera sans doute difficile à avaler...
On peut supposer qu'il sera difficile de faire admettre à ceux qui ont vu le
Réseau Voltaire comme un organe ayant effectivement défendu une certaine
forme de liberté d'expression, que ce vertueux combat se trouve compromis, et
à quel point!, par l'aventure éditoriale délirante d'un affabulateur,
beaucoup plus prompt à dénoncer d'hypothétiques "menteurs" qu'à dévoiler
ses sources sulfureuses.
L'éditeur de Meyssan affirme que le livre de son auteur "se fonde
exclusivement sur des documents de la Maison-Blanche et du département de la
Défense, ainsi que sur les déclarations des dirigeants civils et militaires
américains à la presse internationale. Toutes les informations qu'il relate
sont référencées et donc vérifiables par le lecteur". Cette assertion
n'est pas exacte. Les vraies sources sont tenues soigneusement cachées, pour
une raison simple: elles ne sont que légendes et fantaisie, sans la moindre
démarche journalistique, sans la plus infime vérification, sans le plus
minuscule recoupement, et sans source originale. Sans doute Meyssan, qui n'est
pas journaliste, peut-il s'affranchir des règles professionnelles
élémentaires de recoupement, de vérification et de confrontation des
sources et des points de vue, qui permettent d'aborder de manière honnête,
à défaut d'être objective, les questions les plus complexes. Mais il se
moque du monde quand il prétend qu'il présente sa thèse au nom de la
liberté: à ses yeux, celle-ci ne consiste pas à "croire en une version
simpliste du monde, mais c'est comprendre, élargir les options et multiplier
les nuances". Baratin de faussaire et de filou intellectuel, qui lui permet de
justifier, justement, une théorie du complot simpliste, restrictive et sans
la moindre nuance.
Accordons malgré tout à Meyssan qu'il n'a pas, à notre connaissance, repris
la totalité des élucubrations de LaRouche, lequel ne s'est pas contenté de
dénoncer le coup d'Etat, mais prétend également en avoir découvert les
inspirateurs: il s'agirait essentiellement, à ses yeux, de l'ancien
conseiller du président Jimmy Carter pour les affaires de sécurité
nationale, Zbigniew Brzezinski, et de Samuel Huntington, l'auteur du Choc des
civilisations, plus quelques autres. L'incorrigible LaRouche ne s'arrête
d'ailleurs pas en si bon chemin, et désigne comme ultime coupable le régime
israélien, suffisamment fourbe pour avoir "choisi de désigner" Oussama Ben
Laden comme fautif. Exactement comme, un siècle plus tôt, une anarchiste
juive de renom, Emma Goldman, avait, selon LaRouche, organisé l'assassinat du
président américain de l'époque et laissé accuser et condamner à mort un
anarchiste qui n'était que son instrument.
Il est difficile, avouons-le, d'établir une "gradation du délire": jusqu'où
peut-on se contenter de sourire? A partir d'où doit-on commencer à
s'inquiéter et à se battre? La réponse n'est pas toujours évidente. C'est
ce point que nous allons tenter de trancher, s'agissant de "L'effroyable
imposture" et de son écho, dans le dernier chapitre de ce
livre. |
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