chiron
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Posté le: Lun Jan 04, 2010 23:43 pm Sujet du message:
LuxLisbon a
écrit: | Je trouve un peu à
côté de la plaque de partir du principe que l'amour est une névrose
psychiatrique. C'est avant tout chimique, en réalité. |
C'est un autre angle d'approche qui ne l'exclue pas non plus. Mais quelle
tactique proposer? Diffuser des phéromones auprès de l'être aimé ?
S'asperger de phéromones ?
Mais côté chimique, je suis assez d'accord pour l'importance des odeurs et
de se rappeller à la "cible" par message olfactif. Un bouquet de fleurs peut
être pas mal...
---------------------------------------------------------------
Comme j'ai effacé par erreur mon message introductif (par bonheur
récupéré) , je le place ici pour essayer d'avoir une chronologie un peu
moins délirante. Je suis désolé de ce bricolage:
---------------------------------------------------------------
Avant de commencer, quelques préceptes de bon sens qui vont nous guider.
Doit-on attendre le prince charmant ou la
princesse charmante ? C'est en forgeant qu'on devient forgeron. Construisez
votre propre théorie. L'amour, le meilleur des remèdes. Limitation
nécéssaire des dangers amoureux.
Doit-on attendre le prince charmant, ou la
princesse charmante ?
Certainement pas. D'une part, parce qu'on peut l'attendre longtemps voire
très longtemps voire à jamais. D'autre part, parce que pendant qu'on
l'attend, on s'en fait une idée de plus en plus précise, et donc un idéal
de plus en plus restrictif. Plus on attend et plus les meilleur(e)s
princes(ses) charmant(e)s sont pris(es). De plus, s'il est aussi charmant,
pourquoi voulez-vous que le prince charmant lui, vous attende, s'il ne sait
même pas que vous existez?
Enfin à supposer qu'il soit bien là pour vous, et vous pour lui, à être
sans expériences lorsqu'il paraîtra, vous risquer de briser là l'aventure
pour un détail aussi futile que "il laissait traîner ses chaussettes
partout".
C'est en forgeant qu'on devient
forgeron
Il en va des relations humaines comme d'un sport: plus on s'entraîne et plus
en on y est fort. Ne pas s'entraîner revient à être faible dans ce domaine.
De même, ne pas pratiquer n'est pas stagner, mais régresser.
Aussi je crois qu'une chose saine est de considérer l'amour comme un sport et
l'entraînement comme allant de soi.
Concernant une possible aventure, se poser la question, c'est donc y
répondre..
Construisez votre propre théorie
Un principe que j'aime beaucoup: quand vous perdez, ne perdez pas la leçon,
mais quand vous gagnez, ne la perdez pas non plus.
L'expérience ou simplement le hazard peuvent donner de bonnes techniques, du
moment qu'on essaye de s'expliquer les raisons d'un échec d'un succès. Rien
ne vaut une théorie personnelle que sera forcément plus adaptée.
L'amour, le meilleur des remèdes
Pour tous les petits drames et les écorchures de la vie, l'amour est un peu
comme un Graal: être aimé fait disparaître les complexes, aimer les fait
oublier. De plus les sentiments rapprochent les hommes, leur absence les
éloignant. Aussi s'entraîner dans ce domaine, tout en respectant les autres,
est un objectif en soi humaniste.
Personnellement, alors qu'adolescent, j'aurai bien aimé qu'on me donne
quelques conseils...
Limitation des dangers amoureux
Mais l'amour peut faire mal, que cela soit par la peur et la douleur d'être
rejetté ou trahi. Ce qui explique que certaines personnes s'y risquent moins
que d'autres ou ne souhaitent plus s'y risquer.
Or la première chose à faire dans un sport de combat, c'est apprendre à
encaisser ou à bien tomber, en minimisant la douleur.
Comment minimiser le danger amoureux va donc être l'objet de la première
proposition stratégique.
Dernière édition par chiron le Mar Jan 05, 2010 01:55 am; édité 1 fois
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La Bête
Silver Mercure

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Posté le: Lun Jan 04, 2010 23:57 pm Sujet du message:
bon, ben vivement qu'on en arrive à la conclusion, si on ne peut pas
interférer sur le développement.
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chiron
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Posté le: Mar Jan 05, 2010 00:15 am Sujet du message:
Ma proposition du "théorème de l'optimal
amoureux" répond à deux problématiques.
La première et la plus importante est: comment limiter les risques encourus lors d'une entreprise de
séduction? La seconde qui tout de même peut intéresser aussi:
comment maximiser la réussite de cette entreprise?
Et la réponse finale à ces questions est: 3!
Vous me direz donc, quelle est la question finale à cette réponse finale ?
Et bien la question finale est:
Etant donné une personne célibataire, quel
est le nombre optimal de personnes à séduire en même temps dans des milieux différents afin de
limiter les risques et de maximiser la réussite ?
Et la réponse est 3.
Sur la maximalisation de la réussite, c'est un peu trivial: si on tente de
séduire 3 personnes, on multiplie ses chances par ... et bien non! beaucoup
plus, disons 9! Pourquoi cela ? Parce qu'on distribue nos peurs sur trois
névroses différentes et qu'on est donc beaucoup moins tributaire d'une
névrose particulière (je vais y revenir). On est donc bien plus naturel,
bien plus soi, on va moins rougir bêtement ou rester sans voix, psychotter
dans son coin ou être ténanisé.
De plus et en prime, séduire trois personnes à la fois permet de mieux
concrétiser une des possibles aventures.
En effet, aimer une personne est se construire une image de cette personne.
Pour des personnes très sensibles, le risque est de se construire très
rapidement un idéal très voire trop sélectif, un mythe, qui peut ensuite
rentrer en conflit avec la réalité. Mais à se faire 3 films à la fois,
cela prend fatalement beaucoup plus de temps que de se faire un seul film. On
rêve donc moins loin et ce faisant, on laisse des chances au réel de coller
à l'idéal qu'on sest fabriqué.
Mais avant toute chose, le principe le plus important ici est qu'à courrir trois lièvres, on ne met en jeu qu'un
tiers de notre petit coeur sensible et que donc on ne va pas se faire
briser tous les espoirs et les attentes en même temps.
C'est ce concept que je vous propose maintenant d'étudier de manière moins
délirante et plus théorique.
La névrose de substitution ou la névrose
secondaire.
Hors situation d'urgence un des moyens de soins classique consiste à explorer
le traumatisme dont était issu la nevrose, le plus souvent inconscient,
refoulé et faisant partie de l'enfance, recalibrer le traumatisme en
étudiant l'intentionnalité des acteurs et lutter contre ce qui a réveillé
le traumatisme dans l'environnement. Mais cela ne fera pas disparaître la
névrose, mais juste en baisser l'intensité.
Mais en situation d'urgence, lorsque le névrosé est prisonnier de sa
névrose et que cela interfère de plus en plus avec sa vie quotidienne et le
rend dangereux pour lui-même ou les autres, il faut trouver une manière de
l'empêcher d'y penser:
- soit on le drogue
- soit on doit trouver un moyen d'éviter qu'il pense à cette idée fixe, en
le faisant souvent penser à autre chose.
Or qui mieux qu'une idée fixe peut combattre une autre idée fixe ? C'est là
le concept de la névrose secondaire ou de
substitution dont le but est de combattre la névrose obsessionnelle.
Les aliénistes du 19ème avaient ainsi inventé l'abcès de fixation, qui
consistait à créer avec un outil tranchant une coupure dans le dos des
aliénés, qu'on enduisait d'un produit qui les démengeait. Ainsi les
aliénés en venaient à plus penser à leur abcès de fixation qu'à leur
névrose.
Mais notre époque moderne, résolument et pour notre bien moins romantique, a
sû exploiter le concept de névrose secondaire qui est de créer
artificiellement une seconde névrose de manière à partager le capital de
peur et d'angoisse sur les deux névroses.
Par exemple, un thérapeute de première bourre, soignait un patient lequel
pris de peur de claustrophobie n'osait plus prendre le bus.
Son traitement était que le patient prenne le bus mais à reculons.
Celui-ci, concentré sur la peur du ridicule que suggérait de prendre le bus
à reculons ne pensait plus à sa claustrophobie et donc était capable de
monter dans le bus...
En fait le problème paradoxal des névrosés obsessionnels est souvent que
dans leur soif de perfection, il ne se reconnaissent qu'une seule névrose qui
du coup devient obesssionnelle. Alors qu'avoir plusieurs névroses (peurs,
activités, passions?), c'est être tout à fait normal.
De ce fait concentrant toutes leurs peurs sur une seule névrose, ils la
vivent alors jusqu'à l'obsession et en sont prisonniers.
Alors qu'avoir plusieurs névroses permet de répartir ce capital d'angoisses
et de peurs et ainsi de les rendre vivables. Voilà pourquoi le 9 plutôt que
le 3 du début (enfin beaucoup plus quoi )
Or étant donné qu'un de nos postulats est que l'amour est bien souvent une
idée fixe et obsessionnelle dérangeant la vie quotidienne et par cela très
proche d'une névrose, quelle névrose secondaire lui opposer de manière à y
gouter mais sans en être complètement aliéné ? Un abcès de fixation ?
Libre à
vous, moi je préfère opposer une névrose amoureuse à une autre névrose
amoureuse.
Quoi de plus plaisant que d'utiliser l'influence d'une passion pour/contre une
autre passion?
Il existe néanmoins un risque jongler avec seulement 2 névroses, c'est que
la névrose secondaire ne soit pas assez puissante pour contrer la primaire ou
que vous essuyez 2 echecs simultannés. 3 me semble bien plus sûr pour
contrer une déconvenue, d'où la réponse générale proposée.
Revenons dnas le délire et pourquoi pas 4, 5 6 voire 10 tant qu'on y est !
C'est qu'on va
définir dasn la suite des stratégies et des évènements à mettre en place
pour ces 3 campagnes de séduction simultannées et cela occupe beaucoup de
temps.
Il ne s'agit pas là de sauter sur tout ce qui bouge dans une soirée, mais de
définir une stratégie et de dérouler des tactiques durant plusieurs
semaines...
Enfin certes on n'a parlé là que de séduction et non de vie avec l'aimé.
Mais la solution est la même: avoir différentes passions mais cette fois-ci
en dehors de l'amour proporement dit, d'avoir comme passions des activités
socialisantes qui vous font rencontrer des amis au sein d'une production de
groupe, comme le théâtre, un orchestre, un groupe de danses, un groupe
d'amis....
D'une manière générale, plus on développe d'activités sociales et plus on
est fort et résistant au mauvais état temporaire d'une ou plusieurs
activités.
Par exemple imaginez qu'une personne n'aie que son boulot et son aimé.
Imaginons là perdre son emploi et son amoureux et c'est la dépression
assurée car rien quoi se rattrapper.
Imaginons une autre ayant en plus une activité sociale et un groupe d'amis et
appliquons le même traitement: elle s'en sortira beaucoup mieux si
l'activité sociale et le groupe d'amis ne sont pas touchés: elle n'y pensera
plus à ses problèmes et évitera de s'enfermer dans un cycle dépressif.
La conclusion de cette approche, c'est qu'on ne doit pas centrer sa vie sur
moins de 5 centres affectifs distincts: le compagon, le travail, la famille,
une bande de potes et une activité culturelle, c'est très stable.
Dernière édition par chiron le Mar Jan 05, 2010 01:35 am; édité 3 fois
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Posté le: Mar Jan 05, 2010 01:11 am Sujet du message:
Tu devrais écrire une monographie, pas un topic sur un forum Internet.
(et pour rester dans le sujet et y mettre mon grain de poivre, ma vision
correspond — en gros — à ce qu'avait exposé Nyx, et à la paraphrase de
la phrase de Jules Renard en remplaçant amitié par amour, ce qui donne :
il n'y a pas d'amour, juste des moments
d'amour)
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chiron
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Posté le: Mar Jan 05, 2010 01:43 am Sujet du message:
Criterium a
écrit: | Tu devrais écrire une
monographie, pas un topic sur un forum Internet.
|
Oui l'exercice classique serait plutôt une monographie, mais les suites
possibles sont indépendantes.
Mais d'une part je n'en ai pas le temps et maintenant, on peut discuter de
cette proposition.
Si elle vous semble délirante, astucieuse, débile, voire comment l'amender,
la compléter, et encore mieux si possible mais je n'ose l'espérer: une
contre-proposition...
Citation: |
(et pour rester dans le sujet et y mettre mon grain de poivre, ma vision
correspond — en gros — à ce qu'avait exposé Nyx, et à la paraphrase de
la phrase de Jules Renard en remplaçant amitié par amour, ce qui donne :
il n'y a pas d'amour, juste des moments
d'amour) |
Parce que tout finirait lors du marriage ou du premier né ? Ha non, il y a
des stratégies et tactiques pour que l'amour se renforce et s'alimente et
c'est pour moi juste une question d'entraînement... (et de névrose tactique
? )
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Posté le: Mar Jan 05, 2010 11:12 am Sujet du message:
chiron a
écrit: | Parce que tout finirait
lors du marriage ou du premier né ? Ha non, il y a des stratégies et
tactiques pour que l'amour se renforce et s'alimente et c'est pour moi juste
une question d'entraînement... (et de névrose tactique ?
) |
Ai-je dit cela? Ai-je dit même le contraire? Non.
Donc n'extrapole pas en lisant des choses que je n'ai pas écrites parmi
celles que j'ai écrites. “Moments
d'amour” sont trois mots qui ne pré-supposent aucune passivité — ni même d'activité. Etc.
C'est pour cela que ce sont trois jolis mots très vrais.
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