Pour ou contre le boycott des JO ? |
Pour Pourquoi ? |
|
28% |
[ 9 ] |
Contre Pourquoi? |
|
53% |
[ 17 ] |
Sans avis Pourquoi? |
|
18% |
[ 6 ] |
|
Total des votes : 32 |
|
sosso.pl
Suprème actif


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Posté le: Mer Avr 09, 2008 10:41 am Sujet du message:
zoelynette a
écrit: | Je trouve qu'en France
les gens sont trop blanc ou noir sur la question . |
Là-dessus tout a fait d'accord, la problématique est beaucoup plus dense.
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misskisscleo
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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 14:08 pm Sujet du message:
de toute façon nos veilles démocraties en perte de vitesses cherchent à
légitimer leur position dominante alors que ce n'est plus le cas. Nous
voulons donner une image forte avec encore un pouvoir de pression, alors que
ce n'est plus le cas.
Quoique fasse la Chine nous ne pouvons rien faire pour nous y opposer. Les
Etats-Unis à la limite mais ce n'est pas non plus dans leur intérêt.
L'intérêt économique prime, les grands principes démocratiques passent
après
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Dany24
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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 14:23 pm Sujet du message:
Je vois pas en quoi les Français ont le droit de critiquer si férocement un
pays qu'ils ne connaissent absolument pas!
Quand on sait que dans notre pays les criminels on tous les droits ( tuer,
violer etc. en, il faut l'avouer, presque toute impunité) et les victimes
aucuns, je pense qu'on est assez mal placer pour donner des leçon à la
Chine.
Oui la Chine se porte très bien économiquement et ça la vielle France a du
mal à le digérer surtout dans son état actuel...bref est ce la faute des
Chinois si les Français n'ont pas les moyens de leur ambitions??
On peut toujours boycotter les JO la Chine en aura rien a cirer. Pour elle la
France c'est tout au plus le trou du cul du monde.
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TOMALBATOR
Super actif


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 14:43 pm Sujet du message:
Dany24 a
écrit: | Je vois pas en quoi les
Français ont le droit de critiquer si férocement un pays qu'ils ne
connaissent absolument pas! |
Et bien sur tu connais tous les francais qui la critique puisque tu sais qu'il
ne la connaisse pas
Dany24 a
écrit: |
Quand on sait que dans notre pays les criminels on tous les droits ( tuer,
violer etc. en, il faut l'avouer, presque toute impunité) et les victimes
aucuns, |
Qui sais ??? Toi??? ca me rassure alors
Citation: |
[quote="Dany24"]je pense qu'on est assez mal placer pour donner des leçon à
la Chine. |
Quand on lis ce que tu marque au dessus je pense que tu es plutot mal placé
pour parler de la France
Citation: |
On peut toujours boycotter les JO la Chine en aura rien a cirer. Pour elle la
France c'est tout au plus le trou du cul du monde. |
D'ailleur tellement ils se foute de notre avis qu'il vont passé les epreuve
en direct!
Tellement ils s'en foute qu'ils ont montré les image de la flamme en france
en disant a leur population "regardez les gros débils"!
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Dany24
Membre


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 15:10 pm Sujet du message:
Ben alors TOMALBALTOR ça te plais pas qu'on dise du mal des Français?
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TOMALBATOR
Super actif


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 15:19 pm Sujet du message:
Dany24 a
écrit: | Ben alors TOMALBALTOR
ça te plais pas qu'on dise du mal des Français? |
Du mal des francais tu peux en dire autant que tu veux sachant que je pense
que 54% des francais reste quand meme des gros couillons (avis personnel) Mais
ce que tu dis n'est fonder sur rien...
Surtout tes deux premiers arguments
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Dany24
Membre


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 17:48 pm Sujet du message:
Etant donné que tu ne me connais absolument pas je vois mal comment tu peux
affirmer que mes propos sont infondés...
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Tommy Angello
Administrateur


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 18:52 pm Sujet du message:
Il n'y a nul besoin de te connaitre toi pour connaitre tes propos.
Sur ce; retour au sujet.
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Dany24
Membre


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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 19:05 pm Sujet du message:
OH bravo à toi l'administrateur! Ce que tu viens de dire se passe de
commentaire...
|
Gylz
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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 20:37 pm Sujet du message:
Tommy Angello en tant que modo tu n'as pas prendre parti contre un intervenant
du forum; par ailleurs Dany24 n'a rien dit de déplacé et n'a fait que
donner son avis sur le sujet comme tout le monde ici. Tu n'as donc pas besoin
de faire de commentaire de ce genre.
Voilà sur ce retour au sujet svp
|
zoelynette
De passage


Inscrit le: 08 Avr 2008
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Posté le: Ven Avr 11, 2008 01:29 am Sujet du message:
Citation: |
On peut toujours boycotter les JO la Chine en aura rien a cirer. Pour elle la
France c'est tout au plus le trou du cul du monde
D'ailleur tellement ils se foute de notre avis qu'il vont passé les epreuve
en direct!
Tellement ils s'en foute qu'ils ont montré les image de la flamme en france
en disant a leur population "regardez les gros
débils"! |
bravo la mentalité
Tu sais les chinois aiment beaucoup l'europe et la France en général et ils
nous critiquent beaucoup moins que nous les critiquons ( idem pour les
japonais et la plupart d'asiatiques qui aiment beaucoup la France )
Et puis les gens sont beaucoup moins haineux que les certains français ,il y
a beaucoup plus de pauvreté mais cela n'empeche pas les gens d'avoir une
meilleure mentalité ,et d'etre plus positifs qu'ici .Et surtout ,beaucoup ont
d'autres trucs à cirer ,la chine est un pays pauvre, et les gens s'occupent
à vivre, c'est déjà pas mal .
Beaucoup de chinois n'aiment pas ce que fait leurs gouvernement ( qui
d'ailleurs traite aussi mal les chinois -paysans qui pour beaucoup vivent dans
la misère - que les tibetains ,mais bon qui se soucie de defendre les chinois
"normaux"? c'est tellement plus sympa de defendre des pauvres tibetains ),mais
n'approuvent pas le mouvement anti chinois limite xenophobe ,teinté
d'ingerance post colonial des pseudo bon coeurs occidentaux .
Merci de ne pas generaliser la haine/frustration/pseudo revolte sans fondement
d'une petite partie de la population aux asiatiques et chinois ,en disant "
ben on a bien fait de les hair ,ils nosu detestent aussi lol " c'est tout à
fait faux ,et non prouvé .
|
_Jean_
Petit nouveau

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Posté le: Ven Avr 11, 2008 08:47 am Sujet du message:
tout a fait d'accord avec toi, c'est vrai qu'il y a des gens qui entretiennent
un certain mépris des Chinois qui n'est pas du tout justifié.
|
Stalwart
Actif


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Posté le: Ven Avr 11, 2008 10:27 am Sujet du message:
Contre le boycot, parce que la Chine a fait d'énorme progret dans les droits
de l'homme bien qu'il reste du chemin.
Et si on se braque comme ca sur eux, ca ne peut qu'empirer les relations.
De plus le peuple chinois ne demande rien, et pour une fois qu'ils peuve
acueillir des jeux...
De plus je vois pas pourquoi les jeux olympiques seraient le pretexte de
politique...
|
pistache63
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Posté le: Ven Avr 11, 2008 10:34 am Sujet du message:
désolé de me faire passer pour une ignorante de l'actualité , mais
quelqu'un peut-il me résumer l'affaire des tibétains.... on entend parler de
ca mais toujours différement merci
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_Jean_
Petit nouveau

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Posté le: Ven Avr 11, 2008 10:38 am Sujet du message:
Le comportement de certains lors du passage de la flamme pourrait contribuer
à donner une mauvaise image de la France à l'étranger et provoquer de
réelles tensions avec la Chine. Sur CCTV un sondage a été réalisé et les
résultats montrent que les Chinois se sont sentis insultés et la cotte de la
France est en chute libre...ça ne présage rien de bon tout ça.
|
Tommy Angello
Administrateur


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Posté le: Ven Avr 11, 2008 18:59 pm Sujet du message:
Normal. Les chinois ont une fierté nationale incompréhensible pour un
occidental. La chine est composée de peuples tellement variés que sans ce
sentiment la Chine n'existerait pas. Le problème c'est que les chinois
pensent que les tibétains se sentent chinois. Le Tibet fut conquit (par les
mongols) il y a 700 ans, redevenu rapidement indépendant pour cause de
dislocation de l'empire, depuis 1700 les chinois considèrent le Tibet comme
un vassal. Bien entendu la propagande les plongent dans leur certitudes. Je ne
veux pas toucher a l'unité nationale de la Chine, simplement faire
comprendre aux chinois que le Tibet n'est pas en Chine. Je ne suis pas
antichinois, mais protibetain.
Vouloir libérer le Tibet, pour les chinois c'est s'attaquer à la
sacro-sainte unité nationale. C'est comme brûler le drapeau américain aux
USA. Ils se sentent offensés. C'est normal. La propagande leur a expliqué
qu'ils ont raisons, que les méchants colonisateurs occidentaux veulent
détruire la Chine et que les tibétains se plaisent sous la réprésion
chinoise qui n'existe pas, que l'administration tibétaine n'est pas du tout
composée que de chinois, que ceux qui pratiquent la culture tibétaine ne
sont pas emprisonnés ou tués.
Ce n'est pas la France qui donne une leçon, ce sont les francais. Alors non,
l'Europe n'est pas blanche et a des taches dans son passé. Je suis né en
1986. Je ne me sent pas le moins du monde responsable des erreurs de mes
ancêtres sous les Napoléons, de celles de mes arrières grands parents ou de
celles des grands parents de mes potes allemands.
Je ne me complait pas non plus dans la logique du moment, qui au nom du
profit et de l'intouchable croissance permet de détruire la planète et de
laisser les gents crever. La France a des leçons a donner aux autres, à la
Chines comme aux organisateurs des JO.
Nous ne pratiquons plus la torture, les journalistes ne vont pas (pour le
moment) en prison pour avoir dit du mal du partit au pouvoir ou parler des
massacres de contestataires nous ne stérilisons pas les femmes, nous
n'organisons pas la colonisation d'un pays. Nous avons des leçons a donner.
Les autorités chinoises ont tuées directement ou indirectement 1,2 millions
de personnes (sous Mao). La cour de justice espagnole parle de génocide.
Rappelez moi en quoi consiste le devoir de mémoire?
La mascarade des bonnes conscience aussi est condamnable. Connaissez vous la
dernière? "La flamme est le symbole de l'espoir pour les peuples opprimés"
Peut on m'expliquer ce qui changera après ces JO?
Pour des raisons commerciales, politiques, économiques, les représentants du
peuple et les sportifs nous disent que les JO vont changer le monde, que ce
qui se passe en Chine n'est pas si grave, que ce n'est pas à eux de régler
ces problèmes. A qui est alors de régler ce problème?
Les plus provocateurs durant cette ballade fut selon moi les policiers
chinois qui accompagnaient la flamme armés au grand méprit de la loi
francaise.
Pourquoi toute cette agitation sur le Tibet alors qu'on s'est tu depuis les
années 50? Parce que c'est une histoire qui comme d'autres mettent en
colère mais on va pas se bouger pour ca. L'occasion des JO, c'est a la fois
le moment ou les assos sont devenues médiatisées, ou l'on a une occasion de
montrer ce que l'on pense et ou l'hypocrisie de la classe dirigeante est la
plus forte. Parler du Tibet ce n'est pas parler de politique francaise.
Je ne me fait pas d'illusion. La Chine ne lâchera jamais le Tibet. La
différence c'est que je n’aurait pas soutenu ce régime par le silence. Ce
mouvement casse l'image de la Chine qui est bien vite passé de dictature
communiste à pays moderne et hype. Les pays riches ne vont pas gâcher les
relations avec la Chine pour quelques persécutions. Les chinois font partie
du conseil de sécurité de l'ONU, les russes sont leurs amis et ils
tiennent l'économie américaine. Rien ne sera envisagés contre eux. Les JO
de Moscou ont permit a des journalistes occidentaux de rencontrer beaucoup de
monde. La Chine ne compte pas refaire cette erreur. Elle est connue pour ne
pas laisser apparaître le moindre soupçon d'opposition.
Aucun journaliste ou athlète ne pourra faire autre chose que du sport. C'est
marqué dans la charte olympique.
TGV, Airbus et centrales pas chères! Achetez mes TGV!
|
zoelynette
De passage


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Posté le: Ven Avr 11, 2008 19:28 pm Sujet du message:
tu mélange tout dans ton message
Tout d'abord le tibet est chinois et la majorité des tibetains se sentent
chinois, la revolte est le fait d'une minorité de personnes , bien sur
beaucoup de tibetains - comme les chinois d'ailleurs - ont des choses à
reprocher au gouvernement en place, mais très peu veulent l'independance, et
encore moins veulent exprimer leur mecontentement par des actes de rebellion
.
Il ne faut pas oublier que le plus grand mal ,le plus grand oppresseur dans
cette partie de l'Asie ,c'est la pauvreté ... et les gens ont autre chose à
faire que d'aller jetter des pierres contre les policiers chinois ,ils vivent
pour beaucoup du tourisme ,et sont les premiers à voir d'un mauvais oeil ce
qui se passe en ce moment .La revolte idealogico-nationaliste est un privilege
de riches !
bien sur le gouvernement chinois n'est pas un gouvernement democratique, bien
sur qu'il faut l'ameliorer ,personne n'a dit le contraire à ce que je sache
?
Ce qu'on souligne ,c'est que la chine a beaucoup de retard sur les pays
occidentaux ,il y a 20 ans ,c'était encore une dictature absolue ,et très
pauvre en plus de cela .Dans les années 70 ,on pouvait se faire fusiller
pendant la revolution culturelle pour un oui ou un non ,ou simplement
parcequ'on a un metier intellectuel .A ce que je sache, la France a déjà
,depuis longtemsp depassé ce stade !
Donc bon ,laissons le temps à la Chine de continuer à changer ,ça viendra
,car les chinois sont de plus en plus mecontents .
Mais ça ne sert à rien de faire de l'ingerence post colonial comme certains
veulent le faire .Déjà la chine en a rien à cirer ,et en plus plutôt que
d'ouvrir les yeux des chinois sur leur gouvernement ,ça les rapprochent de
celui ci .Quelle population ne se braque pas quand on la critique comme ça ?
De plus si on concentre autant d'energie sur d'autres coin du monde, notre
action aurait pu etre efficace , là ... mais bon c'est moins fashion de
prendre cause pour les birmans que pour les tibetains ...
Bref je pense que le boycott est inutil ,et malvenu dans le sens ou on peut
depenser cette energie pour des causes plus efficaces ,je doute fortement de
l'efficacité d'un boycott par une petite partie de la population ,en plus non
soutenu par les gouvernements ...Quand à parler du tibet ,je pense qu'on a
déjà fait ce qu'il fallait ...
de plus ça reveille le nationalisme chinois ,le gouvernement chinois ne
demandait que cela pour unir les chinois ,alors que ceux ci étaient déjà
mecontent et demandaient des reformes ... mais bon les occidentaux anti
chinois sont arrivés, et hop les gens se resserent autour du gouvernement
...
Il suffit d'avoir un minimum de connaissance historique pour comprendre que la
pression par humiliation ,d'une façon condescendente ( du genre ,on va
apprendre la democratie ,la vie à ces chinois barbares ) ,n'est jamais la
bonne solution
|
alcibiade
Suprème actif


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Posté le: Ven Avr 11, 2008 19:39 pm Sujet du message:
Je vomis les esclaves du pcc qui osent contester le droit de manifester pour
les droits de l'homme. Et j'exècre encore plus nos dirigeants qui ont permis
que la police française arrache des drapeaux tibétains et matraque des gens
qui crient "liberté".
Pire encore, j'ai vu un reportage ou la police française, obéissant au doigt
et à l'oeil aux chinois, chassait un journaliste de France 2. C'est intolérable !!!!!!!!!
Citation: | de
plus ça reveille le nationalisme chinois |
Parce qu'il a besoin d'etre réveillé ?
|
Tommy Angello
Administrateur


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Posté le: Ven Avr 11, 2008 20:59 pm Sujet du message:
Citation: | Il
suffit d'avoir un minimum de connaissance historique pour comprendre que la
pression par humiliation ,d'une façon condescendente ( du genre ,on va
apprendre la democratie ,la vie à ces chinois barbares ) ,n'est jamais la
bonne solution |
Ravit de te l'entendre dire.
Les policiers chinois ne sont malheureusement pas de cet avis.
Visiblement, la propagande fait son effet, te voila convaincu de la véracité
de la version officielle et que nous voulons faire du colonialisme.
La pauvreté ne tue pas les moines par centaines, ne pille pas les traces de
la culture tibétaine (qui sont toutes dans des temples) et ne relaye pas les
tibétains au rang de citoyen de seconde catégorie.
La pauvreté n'a pas construit un site de dépôt de déchets nucléaire de
6000 m² a l'air libre.
La pauvreté ne bat pas les gents, ne construit pas de train pour amener
encore plus de chinois.
Enfin, si les tibétains sont pauvre malgré le fort développement
économique, il faut chercher des raisons politiques.
Le récent soulèvement tibétain à Lhassa était populaire, pas bourgeoise.
Heureusement, un journaliste était là.
Citation: | James Miles, seul journaliste occidental présent récemment à
Lhassa, décrit la semaine de violence que vient de vivre la capitale. Témoin
du pillage du quartier chinois par les émeutiers, puis du bouclage de la
ville et de la répression qui a suivi, il estime que la perspective des Jeux
Olympiques a conduit les autorités à faire preuve d’une retenue certaine.
Miles replace ces évènements dans le contexte du boom économique de la
Chine, qui dit-il, a déstabilisé cette société traditionnelle, jalouse de
sa culture. La Chine, héritière d’un immense empire continental, est
traversée par des forces centrifuges, à l’image de l’Inde et de la
Fédération Russe. Les autorités chinoises, comme le Dalai Lama, recherchent
un modus vivendi qui ne remette pas en cause l’intégrité territoriale. Il
faut espérer que le dialogue entamé par le passé reprenne au plus vite.
Dans ce contexte, les Jeux de Beijing sont sans doute la meilleure garantie
pour que cette solution pacifique soit couronnée de succès.
Par James Miles, The Economist, 19 mars 2008
Les commerçants chinois situés dans le vieux quartier tibétain savaient
mieux que les forces de sécurité que la ville de Lhassa s’était
transformée en une poudrière. Le 14 mars, lorsque s’est rapidement
répandue à travers les ruelles étroites la nouvelle que la foule jetait des
pierres sur les boutiques chinoises, ils ont fermé leurs magasins et se sont
enfuis. Les autorités, prises par surprise, sont restées passives alors que
la ville était submergée par ses plus grandes manifestations anti-chinoises
depuis des décennies.
Ce qui a débuté, (ou peut-être débuté, car Lhassa bruit de rumeurs.), par
le passage à tabac de deux moines bouddhistes par la police s’est
transformé en un gigantesque défi politique pour le gouvernement chinois.
Les évènements du Tibet jettent une ombre sur les préparatifs des Jeux
olympiques à Beijing en août. Les manifestations à Lhassa ont déclenché
une vague de protestation dans plusieurs monastères sur une large partie du
territoire de la « Région autonome du Tibet » de la Chine et dans les
provinces environnantes. On n’avait jamais assisté à une telle agitation
dans ces montagnes et ces hauts plateaux depuis le soulèvement de 1959,
lorsque le Dalaï Lama, le chef spirituel du Tibet, avait fui vers l’Inde.
Les années de croissance économique rapide, dont la Chine avait espéré
qu’elles atténuent les revendications séparatistes, ont provoqué le
résultat inverse. Les efforts visant à intégrer plus étroitement la
région avec le reste de la Chine, en construisant le chemin de fer le plus
élevé du monde, qui relie Beijing à Lhassa, n’ont fait qu’alimenter les
tensions ethniques dans la capitale tibétaine. La nuit précédent les
émeutes, un fonctionnaire du gouvernement tibétain confiait au correspondant
de The Economist que Lhassa était avait retrouvé le calme après les
protestations de centaines de moines des monastères proches de la ville qui
avaient eu lieu au début de la semaine. Il ne pouvait se méprendre plus.
Le fait qu’un correspondant étranger soit autorisé à séjourner dans la
ville donne une indication de l’erreur d’interprétation des autorités au
sujet de la colère régnant à Lhassa, une ville que les journalistes
étrangers sont rarement autorisés à visiter. En janvier 2007, en
préparation aux Jeux olympiques, le gouvernement central a publié une
nouvelle réglementation destinée à faciliter leurs déplacements à travers
le pays. Mais les voyages au Tibet, restaient soumis à la délivrance d’un
permis. La visite de The Economist avait été approuvé avant les
protestations des moines le 10 et le 11 mars, mais les autorités avaient
estimé contrôler suffisamment la situation pour permettre à ce voyage de se
poursuivre comme prévu après le 12 mars. De fait, plusieurs lieux de
séjours convenus dans l’itinéraire ont été la scène de troubles.
Les émeutes se sont déclenchées à partir de l’artère principale, la Rue
de Beijing (un nom qui évoque la domination coloniale pour de nombreux
tibétains), au début de l’après-midi du 14 mars. Elles avaient commencé
un peu plus tôt aux abords du temple de Ramoche, situé dans une rue proche,
après que deux moines aient été battus par des agents de sécurité.
(C’est en tout cas la version des tibétains. La version officielle indique
que les troubles ont débuté par des moines jetant des pierres sur la
police.) Une foule de plusieurs dizaines de personnes s’est alors
déchaînée sur l’avenue, dont certains criaient et jetaient des pierres
sur les magasins appartenant à des Chinois d’origine Han (le groupe
ethnique auquel appartient plus de 90% de la population chinoise) et sur les
taxis, dont la plupart à Lhassa sont conduits par des Hans.
L’émeute s’est rapidement propagée à travers les ruelles de la vieille
ville tibétaine, située au sud de la Rue de Beijing. Nombre de ces rues sont
bordées de petits commerces, pour la plupart appartenant à des Hans ou des
Huis, une ethnie musulmane qui contrôle à Lhassa une grande partie du
commerce de la viande. Des foules se sont alors rassemblées, apparemment
spontanément, en de nombreuses parties du quartier. Elles ont dévasté les
magasins n’appartenant pas aux tibétains, et répandu leurs marchandises
dans la rue, avant d’y mettre le feu. Tout ce que contenaient ces boutiques,
des quartiers de viande de yak jusqu’à la lessive, était apporté sur ces
bûchers. Les émeutiers s’amusaient aussi à jeter au feu des bombonnes de
gaz avant d’aller se mettre à l’abri en courant avant l’explosion.
Quelques uns scandaient « Vive le Dalaï Lama ! » Et « Tibet libre ! »
Pendant des heures, les forces de sécurité sont peu intervenues. Mais les
nombreux Hans qui vivent au-dessus de leurs magasins dans le quartier
tibétain se sont empressés de fuir. S’ils ne l’avaient pas fait, il
aurait pu y avoir davantage de victimes. (Le gouvernement, de façon
plausible, déclare que 13 personnes ont été tuées par les émeutiers, la
plupart ayant péri dans les flammes.) Ceux qui étaient restés dans leurs
appartements au-dessus des magasins, avaient éteint les lumières pour ne pas
être repérés et chuchotaient à voix basse de peur que leur dialecte
mandarin puisse être entendu depuis la rue par les tibétains. Une
adolescente Han a couru se réfugier dans un monastère, et s’est
prosternée devant un religieux revêtu de sa robe rouge, qui a accepté de
l’abriter.
Les destructions ont été systématiques. Les magasins appartenant à des
tibétains étaient signalés comme tels par des foulards blancs traditionnels
nouès sur la devanture. Ils ont ainsi échappé à la destruction. Presque
tous les autres ont été saccagés. Il est rapidement devenu difficile de
parcourir les ruelles en raison des marchandises qui y étaient répandues.
Piments, saucisses, jouets (dont se saisissaient de jeunes pillards), farine,
huile et même à un endroit des dizaines de petites coupures, répandues à
terre et piétinées par des tibétains ravis.
Durant la nuit, les autorités ont envoyé sur place des camions de pompiers
pour éteindre les plus gros incendies, appuyés par quelques véhicules
blindés transportant des policiers anti-émeute. A l’aube, ils ont
également bouclé le quartier tibétain avec un cordon de soldats armés de
matraques et stationné des policiers casqués et protégés par des boucliers
sur la place faisant face du temple de Jokhang, le sanctuaire le plus sacré
du Tibet, situé au coeur du vieux quartier. Mais ils n’ont pas pénétré
dans les ruelles, où les émeutes ont continué une deuxième journée
consécutive. Les tibétains se trouvant dans le périmètre délimité par ce
cordon de sécurité ont attaqué les quelques entreprises Han restées
indemnes et ont allumé de nouveaux incendies parmi les monceaux de débris.
Les risques de répression
Les chinois de Lhassa ont été déconcertés et excédés par la lenteur de
la réaction des forces de sécurité. Des milliers de personnes ont
probablement perdu la plupart, sinon la totalité, de leurs moyens de
subsistance (la majorité des petites entreprises de Lhassa n’ont aucune
assurance, et encore moins contre les émeutes). Mais les autorités ont été
clairement paralysées par les risques politiques qu’impliquait leur
réaction. Intervenir par la force - la tactique utilisée pour réprimer les
protestations de la place Tiananmen en 1989 et lors de la dernière vague
sérieuse d’agitation anti-chinoise à Lhassa au début de l’année -
risquerait de provoquer des appels internationaux en faveur du boycott des
Jeux Olympiques. Les responsables ont donc choisi de laisser les émeutiers
exprimer leur colère, avant de resserrer progressivement le nœud coulant.
Le 15 mars, quelques tirs de gaz lacrymogène ont été effectués sur les
manifestants jetant des pierres, avant que ne soit déployé un effort plus
concerté pour vider les rues. La police paramilitaire a commencé à
patrouiller dans les ruelles et à tirer des coups de feu isolés : non pas
des rafales de coups de feu, mais des tirs délibérés, sans doute destinés
à mettre en garde plutôt qu’avec l’intention de tuer. Les policiers ont
également commencé à se déplacer de toit en toit afin de dissuader les
habitants de se rassembler sur des terrasses surplombant les ruelles. Les
rumeurs abondent au sujet de tibétains tués par les forces de sécurité
dans des incidents isolés au début des émeutes, mais pas au cours de
l’ultime effort pour reprendre le contrôle de la ville. En regard des
normes chinoises (qui sont peu élevées lorsqu’il s’agit de lutte
antiémeute), ces efforts ont semblés relativement mesurés.
Dès la fin de la journée du 15 mars les ruelles étaient redevenues
tranquilles. Le lendemain, les patrouilles qui continuaient à effectuer des
tirs isolés rendaient la plupart des rues désertes. Une étudiante
occidentale a déclaré avoir vu six garçons tibétains tirés hors de leurs
maisons par les soldats, puis jetés à terre et battus à coups de pied et de
matraque. Ces jeunes ont ensuite été regroupés dans un autobus et emmenés.
Les troupes ont recouvert les taches de sang sur la route avec une substance
blanche, témoigne-t-elle. Le quartier tibétain est en proie à la peur
d’arrestations arbitraires massives maintenant que les autorités tentent de
trouver les « meneurs ». L’agence de presse officielle chinoise affirme
que 105 émeutiers se sont rendus à la police.
C’est le 17 mars, lorsque les habitants ont recommencé se déplacer plus
normalement, que l’étendue des émeutes est apparue. De nombreux commerces
appartenant aux chinois Han, bien au-delà du quartier tibétain, ont été
attaqués. Plusieurs bâtiments ont été détruits par les flammes. La porte
de la principale mosquée de la ville était roussie par le feu, et les
fenêtres de l’immeuble abritant le journal Tibet Daily, qui est le relais
du Parti communiste dans la région, ont été brisées.
La ville dans son entier a été soumise à une forme de loi martiale sans
qu’elle soit déclarée. Le gouvernement a déclaré que seule la police
étaient chargée des opérations de sécurité, mais il y avait dans les rues
beaucoup de véhicules à l’aspect militaire, dont les plaques
d’immatriculation avaient été recouvertes ou retirées. Certains soldats
refusaient d’indiquer à quelle force ils appartenaient. Deux véhicules
blindés de transport étaient garés en face du Palais du Potala, la plus
célèbre attraction touristique de Lhassa, situé sur le flanc de la colline
qui domine la ville, et qui est maintenant fermé. Des troupes armées de
baïonnettes ont été déployées le long des routes menant aux principaux
monastères de la ville, qui ont également été bouclés par la police. Les
émeutes le 14 mars et le 15 étaient surtout le fait de citoyens ordinaires,
mais les moines sont souvent à l’avant-garde des troubles séparatistes au
Tibet.
L’approche de la flamme
La décision du gouvernement de ne pas déclarer la loi martiale, ou
d’imposer de toute urgence des restrictions, reflète ses préoccupations au
sujet des Jeux olympiques. En mars 1989, les autorités avaient déclaré la
loi martiale à Lhassa pour réprimer l’agitation séparatiste. Les mesures
prises alors étaient à peine différentes de celles qui sont actuellement en
vigueur dans la ville. Le vieux quartier tibétain est bouclé par des soldats
en armes, mais les responsables préfèrent s’en tenir à l’euphémisme de
« mesures spéciales de contrôle de la circulation ». Cette fois, on a «
conseillé » aux touristes étrangers à Lhassa de quitter la ville plutôt
que de leur en donner l’ordre. Le 18 mars la police et les soldats ont
commencé à déplacer la centaine de touristes restant en ville dans des
hôtels situés loin du lieu des émeutes. En 1989, des journalistes
étrangers avaient été expulsés de Lhassa. Cette fois, le correspondant de
The Economist a été autorisé à rester, mais seulement jusqu’à ce que
son permis de séjour arrive à expiration le 19 mars. Aucun autre journaliste
n’a reçu d’autorisation.
Bien que le gouvernement tente de paraître conserver sa sérénité, les
troubles récents au Tibet dépassent de loin ceux qu’il avait dû affronter
en 1989. Depuis le 10 Mars, on a fait état de manifestations non seulement
dans les grands monastères de Lhassa (Drepung, Sera et Ganden), mais aussi à
celui Samye, situé à environ 60 kilomètres à l’est de Lhassa, ainsi
qu’aux monastères de Labrang dans la province du Gansu, de Kirti dans la
province du Sichuan et de Rongwo dans la province du Qinghai. Les frontières
traditionnelles du Tibet s’étendent jusque dans ces provinces. A proximité
du monastère Labrang, les tibétains ont attaqué le 15 mars les boutiques
des chinois Han. TibetInfoNet, une agence de presse basée en Grande-Bretagne,
a relaté plusieurs manifestations dans différentes régions de Gansu, le 16
mars. A la différence des violences ethniques de Lhassa, selon cette agence,
les principales cibles des manifestants étaient les symboles du pouvoir de
l’Etat et les bâtiments appartenant au gouvernement.
Le défi posé aux autorités chinoises n’est pas uniquement celui du
maintien de l’ordre. La loi martiale imposée à Lhassa en mars 1989
n’avait été levée qu’au mois de mai de l’année suivante. Cette fois,
la Chine aura besoin d’aller plus vite pour rétablir un semblant de
normalité. Le 20 juin la flamme olympique, après avoir voyagé le mois
précédent sur le versant tibétain de l’Everest, doit arriver à Lhassa,
où une grande cérémonie est prévue. Interdire la ville aux journalistes et
remplir ses rues de soldats serait très embarrassant. Mais annuler cet
évènement le serait plus encore.
D’un autre coté, un assouplissement de la répression comporterait des
risques. De nombreux tibétains voient les Jeux Olympiques comme une occasion
rêvée pour attirer l’attention du monde sur leurs problèmes et la
domination chinoise. Les tibétains vivant à l’extérieur de la Chine, et
notamment en Inde, ont tiré avantage des Jeux Olympiques pour intensifier
leurs efforts de communication. Cette situation est cause de gêne pour
l’Inde, qui ne veut pas perturber ses relations avec la Chine, en paraissant
tolérer les efforts visant à perturber les jeux. Le 10 mars, la police
indienne a bloqué une manifestation réunissant des centaines de tibétains
dissidents, qui tentaient d’organiser une marche à travers les montagnes en
direction de leur patrie.
La Chine s’inquiète aussi de la possibilité que d’autres minorités
ethniques, en particulier les Ouïgours musulmans dans la région de
l’extrême ouest du Xinjiang, puissent se voir enhardi par l’activisme
tibétain s’il reste incontrôlé. Les autorités chinoises ont utilisé
récemment les annonces sur de activités terroristes présumées dans le
Xinjiang (comme prétexte pour réprimer la dissidence pacifique, disent les
sceptiques). Elles ont affirmé avoir déjoué la tentative d’une femme
ouïgour de déclencher un incendie à bord d’un vol à destination de
Pékin le 7 Mars.
Plus riches, mais pas plus heureux
Le défi à plus long terme pour la Chine consiste à repenser sa politique au
Tibet. L’une des raisons pour laquelle les responsables chinois ont paru
aussi surpris par l’agitation tient au fait que le Tibet ne s’est pas
comporté comme le reste de la Chine, où la croissance économique rapide
semble avoir prévenu la répétition d’évènements comme ceux de la place
Tiananmen. Une forte augmentation des dépenses publiques dans les
infrastructures au cours des dernières années et la forte croissance de
l’industrie touristique du Tibet (facilitée par les nouvelles
infrastructures, en particulier pour la liaison ferroviaire, qui a été
ouverte en 2006) ont permis que le taux de croissance du PIB de la région
reste au dessus de 12% durant les sept dernières années. En 2007, ce taux
était de 14%, supérieur de plus de deux points au taux national.
Les revenus ont augmenté trop rapidement. Les responsables prévoient une
augmentation de 13% cette année pour les résidents des zones rurales, en une
sixième année consécutive de croissance à deux chiffres. Les citadins ont
jouit d’une augmentation de 24,5% de leur revenu disponible l’année
dernière. Robbie Barnett de l’Université de Columbia estime qu’une
nouvelle classe moyenne a émergé à Lhassa au cours de ces dernières
années. Mais, constate-il, cela n’a que très peu fait évoluer le
sentiment des tibétains sur les questions politiques.
Dans le vieux quartier tibétain, ils sont nombreux à voir les chinois Han
comme les plus grands bénéficiaires de la croissance économique. Les Hans
possèdent non seulement la plupart des commerces, mais ils s’installent
également dans la vielle ville. Certains tibétains estiment que les Chinois
Han représentent dorénavant la moitié environ de la population de la ville,
et que le chemin de fer en apporte toujours plus. (Un responsable fait
toutefois remarquer que la ville est désormais également plus facilement
accessible pour les habitants qui vivent dans des régions éloignées du
plateau tibétain.)
Les statistiques économiques sont parfois trompeuses. Les revenus peuvent
avoir en moyenne augmenté plus rapidement, mais à la campagne ces chiffres
ont été faussés par une flambée de la demande en provenance du reste de la
Chine pour un type de médecine traditionnelle connue sous le nom de
champignon chenille. Les tibétains dans les régions rurales où ce
champignon pousse ont vu leurs revenus exploser (et des bagarres ont éclaté
parmi eux pour la répartition des terres productrices de ce champignon). Mais
dans les villes, beaucoup se plaignent de la hausse rapide des prix des biens
importés d’autres régions de la Chine. L’inflation est une autre
préoccupation majeure en Chine aussi, mais les tibétains observant les
émeutes rappelaient que les autorités chinoises avaient promis que la
liaison ferroviaire permettrait de faire baisser les prix. La Zone de
Développement Economique et Technologique de Lhassa, restée quasi déserte
donne à penser que les responsables rencontrent des difficultés à
reproduire au Tibet le boom industriel que l’on observe partout ailleurs en
Chine.
Les tibétains éprouvent également un ressentiment à l’égard de la ligne
politique dure appliquée par Zhang Qingli, le dirigeant du parti au Tibet. M.
Zhang, qui est un Han (La Chine ne semble pas encore faire confiance aux
tibétains pour occuper ce poste crucial), a été nommé en 2005, après
avoir occupé un poste au Xinjiang où il a écrasé le séparatisme.
Lorsqu’il a pris ses fonctions, les règles interdisant aux étudiants et
aux familles des fonctionnaires de prendre part à des activités religieuses,
jusqu’alors négligées, ont à nouveau commencé à être rigoureusement
appliquées. M. Zhang a également multiplié les invectives ouvertes contre
le Dalaï-Lama, qui est largement révéré. (De nombreux tibétains à Lhassa
accrochent par défi son portrait dans leurs foyers, tout au moins avant que
les soldats ne pénètrent chez eux.) M. Zhang a exhorté les monastères à
plus « d’éducation patriotique », ce qui implique entre autre de
dénoncer le Dalaï Lama. Il a interdit l’affichage de portraits du Karmapa
Lama, qui s’est enfui en Inde en 1999 et fait l’objet d’une dévotion au
Tibet.
Le rôle du Dalaï Lama
Les responsables chinois sont restés divisés quant à savoir si les contacts
avec le Dalaï Lama permettraient de pacifier le Tibet. Entre 2002 et juillet
de l’année dernière ils ont tenu six séries de pourparlers avec les
représentants du Dalaï Lama. Laurence Brahm, un écrivain américain qui a
tenté une médiation, déclare que le débat a atteint un point culminant en
2005, lorsque les Chinois ont semblé reconnaître que le rôle du Dalaï Lama
était essentiel pour résoudre les tensions au Tibet. À un moment, les
chinois ont même envisagé d’autoriser le Dalaï Lama à visiter la
montagne Wutai dans la province de Shanxi, comme une mesure destinée à
instaurer la confiance, mais ils ont eu peur de s’engager. Les pourparlers
ont finalement échoué sur le refus de la Chine à accepter les déclarations
du Dalaï Lama affirmant que son seul but est l’autonomie du Tibet au sein
de la Chine.
Désormais, avec la troupe occupant la rue, la reprise du dialogue semble peu
probable dans un proche avenir. La Chine a accusé la « Clique du Dalaï Lama
» d’avoir organisé les émeutes. Le Dalaï Lama a nié toute implication
et a accusé les Chinois de se livrer à un « génocide culturel » dans sa
patrie. Mais il doit également se préoccuper de l’avenir des chinois Han
au Tibet. De nombreux hommes d’affaires chinois à Lhassa déclarent
qu’ils envisagent de partir. Le tourisme des chinois de l’intérieur du
pays, qui est crucial pour l’économie de Lhassa, risque lui aussi d’être
durement touché. En fin de compte, la Chine pourrait marquer un point grâce
à son obsession de l’économie. Si le boom récent n’a pas permis de
gagner la loyauté ou l’affection des tibétains, une forte baisse de
l’activité les pourrait les rendre encore plus insatisfaits.
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zoelynette
De passage


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Posté le: Sam Avr 12, 2008 00:30 am Sujet du message:
Tommy Angello a
écrit: |
Ravit de te l'entendre dire.
Les policiers chinois ne sont malheureusement pas de cet avis.
La pauvreté ne tue pas les moines par centaines, ne pille pas les traces de
la culture tibétaine (qui sont toutes dans des temples) et ne relaye pas les
tibétains au rang de citoyen de seconde catégorie.
La pauvreté n'a pas construit un site de dépôt de déchets nucléaire de
6000 m² a l'air libre.
La pauvreté ne bat pas les gents, ne construit pas de train pour amener
encore plus de chinois.
Enfin, si les tibétains sont pauvre malgré le fort développement
économique, il faut chercher des raisons politiques.
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Totu d'abord je suis assez informée je pense pour ne pas me laisser
influencer par la soit disant propagande chinosie ( d'ailleurs beaucoup moins
forte que la propagande anti chinoise ,donc tu peux parler ... )
Tu es déjà allé au Tibet ,oui ,non ? moi si ,alors je pense que ma parole
est relativement credible ,je parle couramment -dans la mesure du possible
pour une occidentale - le mandarin autant que l'anglais et j'ai discuté avec
pas mal de monde. C'est beau de rever coincé dans son fauteuil en France
.Beaucoup de choses sont exagerée sur le Tibet .
En temps normal ( je ne saurai pas dire pour ce qui se passe en ce moment je
n'y suis pas ) les tibetains ne sont pas du tout des sous hommes ,les chinois
ne colonisent personne, d'ailleurs c'est impossible de reconnaitre un chinois
d'un tibetain ,sachant que les tibetains jeunes ou moins jeunes se balladent
en jean basket ,parlent mandarin .Bref ,à part avec l'administration pour
certains soucis peut etre ,mais aucune discrimination au jour le jour de
visible .
ça m'étonne toujours de voir les occidentaux dire ce genre de chose, voir
les trucs en noir et en blanc .Les tibetains sont aussi des chinois ,la chine
est un pays multinational ,tu devrai plutôt parler de "mandarin" au lieu de
"chinois" pour parler de l'ethnie dominante ... D'ailleurs les tibetains
revendiquent plus de reconnaissance pour leur ethnie et ne se voient pas comme
étant des non-chinois ,ni ne reveniquent l'independance .( pour la majorité
)
Il y a des choses qui se passent parfois mal ,mais faut arreter d'exagerer .
D'ailleurs les chinois ne pillent les temples ( mais y developpent le tourisme
de masse et envahissent les temples certes )
C'est un probleme general en chine ,le gouvernement ne protege pas assez les
monument ,il y a du tourisme à outrance un peu partout . Les monuments ne
sont pas assez protégé .
Idem pour la pollution ,les gens et le gouvernement ne font pas attention .
C'est global, et ça se passe partout en Chine et pas qu'au Tibet. C'est à
ameliorer c'est clair ,mais il ne faut pas tout mélanger ,les chinois ne font
pas ça pour embeter les tibetain ...
D'autre part les tibetains sont et pour la majorité se considerent comme
étant des chinois ,ils veulent juste plus de reconnaissance, meme une amie
tibetaine m'a dit qu'elle se sentait genée par les occidetaux qui vont trop
loin et soutient finalement une franche d'extremiste que la plupart des
tibetains n'approuvent pas .
Bref ,tu penses ce que je veux ,mais j'ai beaucoup voyagé en Asie ,j'y ai
enseigné le français ,j'ai vu et vecu ,je suis critique envers la chine,
mais je n'aime pas les prejugés infondés . Et surtout je trouvele boycott
inutile .
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