Invité
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Posté le: Mar Juil 31, 2007 18:09 pm Sujet du message:
Je vois plutôt un conte versifié dont l'utilité est moindre. La poésie
reflète davantage de sensations afin de créer une atmosphère imaginaire où
la magie double la raison... Bref, le style d'écriture doit être vérifié
et aborder autrement.
Missbunny, il me semble que WhiteRabbit fait allusion à vos pseudonymes:
"rabbit" se traduit en "lapin" et "bunny" fait référence au légendaire
"Bugs Bunny" des "cartoons" étant un lapin également. Voilà pourquoi elle
évoquait la réflection que tu n'as pas comprise.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mar Juil 31, 2007 18:14 pm Sujet du message:
Ozi, celui qui déb*** les aphorismes plus vite que son ombre, et trouve
encore le temps de taxer ses compagnons d'étroitesse d'esprit. Sans doute
suis-je insensible à la vérité vraie, à la vraie voie: mais c'est là une
critique vachement obtuse dis-donc
Je salue bien bas.
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ange diabolique
De passage

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Posté le: Mar Juil 31, 2007 18:41 pm Sujet du message:
je ne pensais pas que mon poème engendrerait au final un règlement de compte
ce
n'était pas le but au départ
merci de vos avis
amicalement ange diabolique
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Invité
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ange diabolique
De passage

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Posté le: Mar Juil 31, 2007 18:44 pm Sujet du message:
oui ça se voit on dirait qu'il y a des clans mais là je ne veux pas m'en
méler
amicalement ange diabolique
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WhiteRabbit
De passage


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 13:19 pm Sujet du message:
ange diabolique a
écrit: | oui ça se voit on
dirait qu'il y a des clans mais là je ne veux pas m'en méler
amicalement ange diabolique |
Oh là là !! Faites comme tout le monde un peu, c'est quoi cette manie de
vouloir être original...
Attrape la brique Méphisto, tu pourras peut être la relancer...
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 18:57 pm Sujet du message:
Chose promise, chose due.
Citation: | T'as disjoncté
Tes nerfs ont laché
C'est la panique
Personne ne te trouve,ils abdiquent |
Emploi en debut de vers d'un pronom personnel et d'un adjectif possessif
anaphorique sous leur forme subduite - dont un contracté, ce qui est une
formulation typiquement orale - il en découle une certaine dynamique, un
élan conduisant à la conclusion "c'est la panique", et à la raison de cette
agitation au quatrième vers, dont la mention s'est vue différée dans le but
d'engendrer un effet d'attente - somme toute assez plat.
Les rimes plates elles aussi et le côté forcé de l'utilisation du mot
"abdiquent" - probablement dans l'optique d'obtenir une résonance avec
"panique" - tend à conférer une certaine naïveté à ton propos tout en
mettant en exergue ton inexpérience pour ce qui a trait à la
versification.
Citation: | On
me téléphone,branle bas de combat
Je connais ton endroit préféré
Un hangar désinfecté
Ta voiture est là |
Nous passons à des rimes embrassées. Il est remarquable de constater ici le
passage d'une progression linéaire sur le premier vers, à une progression à
thèmes éclatés au niveau des trois derniers: le rythme est donc haché,
l'on voit apparaître une multitudes de thèmes - ou hypothèmes - travaillant
à accélérer encore le rythme de la strophe. A noter pour l'anecdote
l'emploi d'une hyperbole lexicalisée sans grand intérêt, ni en mal ni en
bien: "branle bas de combat".
Citation: | Je
rentre,t'apelle en me tenant à la rampe
Tu ne réponds pas
Mais je t'aperçois là-bas,
Une arme sur ta tempe |
Il me paraît judicieux ici de souligner un procédés de diatypose: soit un
ensemble d'actions s'enchaînant à grande vitesse, et ce surplus de verbes
joue encore à dynamiser l'ensemble. Une nouvelle contraction du pronom
personnel "tu" en "t'", dénotant une certaine proximité entre la langue
littéraire et la langue orale, le poème et son lectorat. Typiquement dans la
veine des productions de nos jeunes auteurs, en somme.
Citation: | Je
hurle:NE FAIS PAS CA!!!!
Tu te tourne vers moi
M'ordonne de partir,tu ne veux pas que j'assiste à ça
Mais c'est plus fort que moi je dois rester près de toi
|
Introduction du style directe - l'on trouve un peu plus tard du direct libre -
à mettre en corrélation avec la typographie du propos - à savoir les
majuscules: de cela découle, une fois encore, une certaine proximité entre
l'oeuvre et son lecteur, une certaine naïveté formelle aussi. S'en suit une
hypozeuxe sur deux vers - voir les propos colorés. Je constate une
homéotéleute maladroite: "toi", deux fois "moi"; cette abondance n'est pas
très heureuse. Encore une fois, une multitude d'actions s'enchaînant à
grande vitesse; blablabla...
Je pense avoir relevé les principaux éléments constitutifs de ce poème, il
serait laborieux que je poursuive ce relevé systématique.
Ma conclusion. Ce qui prime, c'est la naïveté tant formelle que thématique,
la pauvreté du style. En contre partie, l'on trouve ici un jeu très précis
et rigoureux sur le rythme et l'enchaînement naturel des strophes; ce qui
tend à créer une certaine oppression, oppression tout en fait en accord avec
les sensations que cette oeuvre cherche à véhiculer - à savoir la crainte,
la frustration, cet élan inéluctable vers une fin tragique quoique
longuement pressentie - d'où justement l'idée de tragédie.
Autre point négatif: ton oeuvre souffre énormément de sa forme versifiée.
La métrique est chaotique, les sonorités cacophoniques, le style en
parallèle ne tire aucun bénéfice du genre poétique - si ce n'est
peut-être la segmentation du texte en strophe, avec un recours majeur à
l'anaphore et à l'hypozeuxe; mais je ne m'attarde pas sur ce point pour avoir
déjà développé sur le rythme particulier du poème. En soit, il me semble
que ce qui est maladroit sous forme poétique ici apparaîtrait simplement
banal en prosodie - et dieu sait qu'en écriture il n'y a rien de pire que la
maladresse involontaire. Inutile de préciser que ton orthographe n'arrange
rien à l'affaire.
En un mot: ton écriture manque de maturité, le sujet est classique, et le
genre poétique dans lequel tu t'es échiné à faire rentrer ton discours ne
te convient aucunement. Certes, un poème c'est court - d'où peut-être sa
popularité auprès de la jeunesse - mais il s'agit-là je pense de l'un des
genres les plus ardus que connaît la littérature.
Dernière édition par Méphistophélès le Jeu Aoû 02, 2007 09:21 am; édité 1 fois
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uacuus
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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 19:22 pm Sujet du message:
Méphistophélès a
écrit: | Chose promise, chose
due.
Citation: | T'as disjoncté
Tes nerfs ont laché
C'est la panique
Personne ne te trouve,ils abdiquent |
Emploi en debut de vers de deux pronoms personnels anaphoriques sous leur
forme subduite - dont un contracté, ce qui est une formulation typiquement
orale - |
Il n'y a qu'un seul pronom personnel, puisque "tes" est un déterminant
possessif. Par ailleurs un pronom de la deuxième personne ne peut en aucune
manière être "anaphorique", qui signifie, de reprise.
Mais peut être que tu ne parles pas de pronoms anaphoriques, mais d'une
anaphore de pronoms, ce qui serait tout à fait différent, et qui serait à
corriger, puisqu'il ne s'agit pas d'une reprise rigoureuse du même mot.
Citation: | un
procédés de diatypose |
5-4 le uacustinisme triomphera de l'hérésie.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 19:34 pm Sujet du message:
Non non, tu as raison: "tes" n'est pas un pronom personnel anaphorique, bien
qu'il concoure à une anaphore - mais pas une anaphore de pronom attention,
puisqu'il y a d'une part un pronom et de l'autre un adjectif jouant un rôle
de déterminant. En somme, il n'y a ici qu'un adjectif anaphorique "tes",
renvoyant au pronom personnel "tu".
Ma négligence vient du fait que le pronom personnel "tu" et l'adjectif
possessif "tes" sont tous deux des formes subduites du pronom personnel "toi".
Bon, je fatigue moi, dès 20h30 du soir, et en plus j'ai faim !
Et si, un pronom à la deuxième personne peut tout à fait être et
anaphorique, et cataphorique.
Anaphorique dans ce cas par exemple: "tu m'as regardé puis t'es
esclaffé" (à noter que le pronom personnel subduit "t'" vient remplacer un
"tu" élidé dans le cadre d'un zeugma).
Cataphorique ici: "Enfonçant la clef dans la serrure, tu ouvris la porte"
(le pronom "tu" est cataphorique, puisqu'il désigne après coup l'acteur
responsable de l'action "enfonçant").
PS: Etre allé me chercher une bête faute d'inattention sur un pavé de plus
de cinquante lignes, je trouve ça particulièrement malhonnête de ta part;
pour un peu j'irais me venger en te trouvant une faute sur un post fort
éloigné tant chronologiquement que géographiquement de ce topic - et les méphistophéliciens
triompheraient
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uacuus
Super actif

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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 19:55 pm Sujet du message:
Le méphistophélisme ne gagnerait rien à un tel procédé, car les vils
uacustiniens s'empressant de l'imiter, trouveraient facilement dans la masse
des écrits de Méphistophélès (sans même parler de ceux de Métempsychose)
suffisamment de fautes pour nourrir L'Olivier pendant des semaines. Je
pourrais sans difficulté te signaler les fautes qui émaillent ce post-ci par
exemple, mais j'attends pour cela d'avoir du retard dans notre conflit armé
d'orthographe.
Tu aimes bien le mot "subduit" aujourd'hui, c'est une nouvelle découverte
lexicale?
Ton exemple d'emploi anaphorique du pronom personnel de la deuxième personne
ne me convient pas: le fait que deux pronoms personnels se suivent n'indique
pas que l'un fonctionne comme reprise de l'autre. Tous les deux fonctionnent
de la même manière, par rapport à la situation d'énonciation.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 20:08 pm Sujet du message:
Non, ce n'est pas une découverte récente, mais il m'arrive de temps en temps
de me laisser aller à quelque orgie linguistique à thème. Et aujourd'hui,
tu l'auras remarqué, la subduction est à l'honneur
Enfin, un pronom (ou adjectif) à la deuxième personne n'est pas
nécessairement anaphorique vis à vis d'un autre adjectif (ou pronom) de
deuxième personne. Mais à partir du moment où tous deux désignent le même
actant, ils deviennent coréférent, ce qui se traduit plus concrètement dans
la progression même du récit.
Ainsi:
Citation: | T'as disjoncté
Tes nerfs ont laché |
Le pronom "t'" et l'adjectif "tes" renvoient tout deux à la même personne,
la phrase pourrait donc se gloser comme suit: "Toi, tu as dijoncté; toi, tes nerfs ont léchés" -
l'anaphore en devient du même coup beaucoup plus visible. Il s'agit là d'un
cas retors de progression à thèmes
éclatés: l'hyperthème mis en ellipse "toi" se voit décomposé en "tu as"
et en "tes nerfs" - "toi, tu as dijoncté et
tes nerfs sont je-ne-sais-plus-quoi".
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uacuus
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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 20:24 pm Sujet du message:
Méphistophélès a
écrit: | , ils deviennent
coréférent | Cette formulation me convient parfaitement, malgré une
faute d'accord digne de la geïsha illuminée.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 20:31 pm Sujet du message:
Oui, d'ailleurs j'ai trouvé ton explication imparfaite sur ce propos, tu
aurais gagné il me semble à parler de la fonction d'attribut de l'adjectif
pour en expliquer la liaison avec le sujet de la phrase - et paf, ça balance
aujourd'hui.
Et vous noterez avec quelle aisance les uacuustiniens arrivent à faire
abstraction des fautes qu'ils commètent en détournant inopinément la
conversation; tandis que les méphistophéliciens - probes à en crever -
aiment mieux encore se flageller publiquement
Au fait:
Citation: | Je
pourrais sans difficultés |
Egalisation ! La foule en délire ! Et je ne tolère pas l'excuse de l'adverbe
mis en ellipse pour justifier le singulier, c'est de bonne guerre.
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uacuus
Super actif

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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 20:39 pm Sujet du message:
Je ne vois pas de quel adverbe tu me parles, par contre, je crains que tu ne
délires, rien ne justifie le pluriel que tu veux plaquer.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 20:58 pm Sujet du message:
Oh que si !
"Je pourrais sans difficultés". Plutôt que "je pourrais sans une
difficulté" l'on tend majoritairement à la décomposer comme suit: "je
pourrais sans qu'il n'y ait de difficultés". En somme, il n'y a pas une
difficulté clairement définie, mais un nombre vague et volontairement
imprécis de difficultés - du reste il s'agit là d'une brachylogie.
Oh, je fatigue ce soir, je ne vais pas faire long feu à ce rythme. Et pour
l'adverbe, oublie: j'avais pensé à un "aucune difficulté", mais "aucune"
est un adjectif indéfini, non un adverbe.
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uacuus
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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 21:32 pm Sujet du message:
Ce pluriel me choque franchement, si je dis "sans difficulté", c'est
justement qu'il n'y en pas une seule. Je ne nie pas des "difficultés"
éventuelles, puisque je n'en conçois aucune. "sans" n'est qu'une
préposition, derrière laquelle il n'est pas interdit de mettre un nom au
singulier. Or là je veux clairement signigifier que je n'ai pas une
difficulté, donc je ne mets pas le pluriel.
Si je dis faux, prouve le moi en citant une bonne grammaire normative.
J'ajoute que je ne sous entends pas le déterminant indéfini "aucune". Il n'y
a pas d'ellipse. Au contraire dire "sans aucune difficulté" serait un
renforcement (un alourdissement) de l'expression. Mais le fait qu'il soit
possible d'accorder un déterminant indéfini indiscutablement singulier au
nom, prouve qu'au départ il est déjà enisageable de mettre un nom
singulier. C'est en effet le déterminant qui s'accorde avec le nom, et non
l'inverse.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 22:16 pm Sujet du message:
"[...] sans [une seule] difficulté",
c'est aussi une interprétation qui tient la route, j'en conviens. Il reste
que le pluriel est non seulement tout aussi correct, mais encore, il est plus
employé - chose que je ne peux prouver étant donné que je ne dispose pas
d'une ample collection de livres de grammaire.
Donc, je t'interdis de me contredire parce que de toute façon c'est écrit,
et que tu ne sais pas ouvrir ton coeur à l'infini pour en saisir les sublimes
preceptes: je te compte la faute histoire d'égaliser, un point c'est tout.
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uacuus
Super actif

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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 22:29 pm Sujet du message:
Pour trancher ce genre de différends, je crois qu'il est possible d'envoyer
un mail (ils préfèrent dire courriel) à l'académie française. Il est
regrettable que je ne retrouve pas la page WEB pour cela.
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ange diabolique
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Posté le: Jeu Aoû 02, 2007 04:03 am Sujet du message:
Méphistophélès un grand merci à toi sincère je préfère un commentaire
détaillé comme celui que tu viens de faire qui me servira beaucoup plus à
m'améliorer merci aussi d'avoir passer du temps à le faire
amicalement ange diabolique
Dernière édition par ange diabolique le Jeu Aoû 02, 2007 13:40 pm; édité 1 fois
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alcibiade
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Posté le: Jeu Aoû 02, 2007 09:23 am Sujet du message:
Citation: | Pour trancher ce genre de différends, je crois qu'il est
possible d'envoyer un mail (ils préfèrent dire courriel) à l'académie
française. Il est regrettable que je ne retrouve pas la page WEB pour cela.
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L'académie française a un site web non ?
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