Miss Chocolat
Invité
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DorDon
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Messages: 400
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 19:35 pm Sujet du message:
Cette fois ca devrait etre plus dur !
| Citation: | | Des
odeurs de nuit, de terre et de sel raffraichissaient mes tempes. La
merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée. A ce
moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont hurlé. Elles annoncaient
des departs pour un monde qui maintenant m'etait à jamais indifférent. Pour
la premiere fois depuis bien longtemps, j'ai pensé à maman. Il m'a semblé
que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un fiancé,
pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de
cet asile ou des vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve
mélancolique. Si près de la mort, maman devait se sentir liberée et pret a
tout revivre. Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi
aussi, je me suis senti pret a tout revivre. Comme si cette grande colère
m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et
d'étoiles, je m'ouvrais pour la premiere fois à la tendre indifférence du
monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que
j'ai été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé,
pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait
beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec
des cris de haine. |
Dernière édition par DorDon le Lun Juil 17, 2006 20:40 pm; édité 1 fois
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Invité
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 20:39 pm Sujet du message:
L'Etranger, Albert Camus!
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DorDon
Membre
Inscrit le: 05 Juin 2005
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 20:40 pm Sujet du message:
C'est exact  .
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Invité
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Posté le: Mar Juil 18, 2006 19:02 pm Sujet du message:
| Citation: |
Le sourire aux lèvres, titubante, le coeur battant à cent pulsations par
minutes, elle se dirigea vers Grass Plaza. Elle ne se rendait pas compte
qu'elle essuyait ses mains ensanglantées sur sa robe tout en riant ni qu'elle
sentait s'approcher au fond d'elle-même sa ruine définitive.
Car elle comptait bien les entraîner avec elle, jusqu'au dernier, et tout
détruire par le feu jusqu'à ce que la puanteur de la ville calcinée
imprégnât tout le pays.
Elle fit sauter la bouche d'incendie de Grass Plaza et descendit vers la
station-service Amoco de Teddy. C'était le premier poste à essence auquel
elle s'attardair, mais non le dernier. |
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Invité
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Posté le: Dim Juil 23, 2006 20:58 pm Sujet du message:
et alors, ça dit rien à personne? 
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Romantisme
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Localisation: Québec
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Posté le: Dim Juil 23, 2006 22:36 pm Sujet du message:
Malheureusement pas à moi.... 
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Douce rêveuse
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Localisation: Bientôt dans ton coeur et ... tes rêves :-P
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Posté le: Dim Juil 23, 2006 22:43 pm Sujet du message:
Ni à moi...C'est ardu votre jeu....
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Invité
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Lun Juil 24, 2006 13:24 pm Sujet du message:
Oh, mais ne serai-ce pas Carrie, de
Stephen King?
Mais | Shangora a
écrit: | | Ceci est un extrait
d'un roman assez vieux |
...
Pour moi, "vieux" se rapporterai plutôt à plusieurs siècles avant, pas
quelques décennies...^^
Si j'ai raison bien
sûr^^
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Invité
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Posté le: Lun Juil 24, 2006 18:19 pm Sujet du message:
Bingo!
Bravo Miss Chocolat, il s'agit en effet de Carrie...j'ai dit "vieux" car il
remonte quand même à 1974 ce qui fait une paye, quand même...(mes excuses
aux personnes fêtant cette année leurs 32 ans...  )
J'ai choisi cette scène car elle représente pour moi la charnière du roman,
le prélude à la spirale infernale qui conduit la jeune fille à sa perte,
par le massacre insensé qu'elle déchaîne à partir de ce moment-là...
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Lun Juil 24, 2006 19:52 pm Sujet du message:
Mici^^
*réfléchissement pour trouver une colle qui durera aussi longtemps que celle
de Shangora...*
*trouvé (ou pas)*
| Citation: | -Je
vais revenir, dit-elle.
-Demain.
Il l'accompagna à la porte. Des groupes d'hommes arrivaient, pressés.
L'enfant les suivait. Il couru vers sa mère, lui prit la main, et l'entraîna
résolument. Elle le suivit.
Il lui raconta qu'il avait un nouvel ami, ne s'étonna pas qu'elle ne lui
répondît pas. Face à la plage désertée - il était plus tard que la
veille - il s'arrêtat pour voir les vagues qui battaient assez fort ce
soir-là. Puis il repartit.
-Viens.
Elle suivit son mouvement, repartit à son tour.
-Tu marches lentement, pleurnicha-t-il, et il fait froid.
-Je ne peux pas aller plus vite.
Elle se pressa autant qu'elle pu. La nuit, la fatigue, et l'enfance, firent
qu'il se blottit contre elle, sa mère, et qu'ils marchèrent ainsi, ensemble.
Mais comme elle voyait mal au loin, à cause de son ivresse, elle évita de
regarder vers la fin du boulevard de la Mer, afin de ne pas se laisser
décourager par une aussi longue distance. |
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Ven Juil 28, 2006 11:18 am Sujet du message:
Bah alors? Ou sont les férus de lecture?
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uacuus
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Posté le: Ven Juil 28, 2006 22:30 pm Sujet du message:
Tu pourrais donner un indice ou un aute extrait?
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Ven Juil 28, 2006 22:34 pm Sujet du message:
Hum... Si je dis que le livre est paru aux éditions de Minuit, ça peut
donner un indice sur le genre de l'auteur, ainsi que sur la date, les
éditions de Minuit ayant été fondées par Vercors sous l'Occupation...
Edit : demain, je donnerai un autre extrait.
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uacuus
Super actif
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Posté le: Mar Aoû 01, 2006 15:01 pm Sujet du message:
ça ne me dit vraiment rien.
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Mar Aoû 01, 2006 15:23 pm Sujet du message:
Je mets un autre extrait, peutêtre plus évocateur :
| Citation: | L'enfant se mit au piano. Mademoiselle Giraud s'installa auprès
de lui, le crayon à la main. Anne Desbaresdes s'assit à l'écart, près de
la fenêtre.
-La sonatine. Cette jolie petite sonatine de Diabelli, vas-y. Quelle mesure,
cette jolie petite sonatine? Dis-le.
Au son de cette vois, aussitôt l'enfant se rétracta. Il eut l'air de
réfléchir, prit son temps, et peut être mentit-il.
-Modéré et chantant, dit-il.
Mademoiselle Giraud croisa les bras, le regarda en soupirant.
-Il le fait exprès. Il n'y a pas d'autre explication?
l'enfant ne broncha pas. Ses deux petites mains fermées posées sur ses
genoux, il attendait la consommation de son supplice, seulement satisfait de
l'inéluctabilité, de son fait à lui, de sa répétition.
-Les journées allongent, dit doucement Anne Desbaresdes, à vue d'oeil.
-Effectivement, dit mademoiselle Giraud. |
Bon, cette fois, le titre du livre est dit dans cet extrait...
Si quand je rentre dans deux semaines personne n'a trouvé, même en cherchant
sur le net, je mettrai autre chose^^
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Pigmy
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Posté le: Mer Aoû 02, 2006 15:08 pm Sujet du message:
Ce ne serait pas "Modéré et chantant" de Marguerite Duras par hasard???
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uacuus
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Posté le: Mer Aoû 09, 2006 11:49 am Sujet du message:
C'est probablement ça, Moderato
Cantabile fait partie des romans que j'ai pas envie de lire.
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Miss Chocolat
Invité
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Posté le: Ven Aoû 11, 2006 07:00 am Sujet du message:
C'est tout à fait ça, Moderato
cantabile... Je comprend que tu n'aies pas envie de le lire, je ne l'ai
lu que parce que nous l'avons étudié en classe, mais c'est intéressant tout
de même... Spécial est le mot.
A toi, Pigmy 
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