Silver Mercure
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Posté le: Lun Jan 28, 2008 21:41 pm Sujet du message:
voilà, c'est juste que Méphisto s'accroche au côté pseudo artistique du
truc.
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Méphistophélès
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 21:46 pm Sujet du message:
Oui, mais je souffre plus que toi (et en plus tu vo ri1). Comparons ce qui est
comparable.
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Tsubi
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 21:54 pm Sujet du message:
Je pense que les esprits les plus délicats (et donc les plus intéressants)
taillent mieux les contours de leur personnalité, de leurs goûts en grattant
un bout de papier et en travaillant leur encre que dans le flot continu des
paroles. Lire c'est comme flâner à Milan entre l'architecture lascive et les
gracieuses italiennes, un rare plaisir, une esthétique goûteuse quand le
littérateur est bon.
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elizewyn
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Posté le: Mer Jan 30, 2008 00:53 am Sujet du message:
La souffrance ne se compare pas, et qui plus est, ce n'est absolument pas le
propos. De plus, tu ne connais rien de ma vie, comme je ne connais rien de la
tienne (et je m'en fiche d'ailleurs) donc je te permets pas de me juger. Si
mes opinions personnelles et subjectives te déplaisent, tant pis pour toi.
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Jan 30, 2008 18:08 pm Sujet du message:
Certaines personnes ont une faculté toute particulière à mettre les deux
pieds dans le plat, à ne flairer le second degré qu'une fois dedans jusqu'au
cou. Ceux-là m'apportent un peu de bonheur et de rire au quotidien, et je
leur en suis très reconnaissant.
Un grand merci à vous.
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Silver Mercure
Habitué(e)
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Posté le: Mer Jan 30, 2008 18:19 pm Sujet du message:
dieu que ta vie est triste
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Méphistophélès
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Posté le: Mer Jan 30, 2008 20:39 pm Sujet du message:
Elle est affreuse.
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uacuus
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Posté le: Mer Jan 30, 2008 20:44 pm Sujet du message:
Tu parles de ta vie ou de Silver?
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Silver Mercure
Habitué(e)
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Posté le: Jeu Jan 31, 2008 10:15 am Sujet du message:
merci, darling, je note.
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Méphistophélès
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Posté le: Jeu Jan 31, 2008 16:40 pm Sujet du message:
Moi, je n'ai rien dit
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odejiste
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Posté le: Mar Mar 11, 2008 12:38 pm Sujet du message:
personnellement, j'ecris pour s'exprimer, pour
dire tout ce que j'ai envie de dire ! pour faire une autocritique pour faire
circuler un message.
je lis, pour se sentir moi même dans ce que je choisis à lui !
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Méphistophélès
Suprème actif


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Posté le: Mer Mar 12, 2008 17:54 pm Sujet du message:
Fais donc l'autocritique de tes pronoms personnels.
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odejiste
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Posté le: Mer Mar 12, 2008 17:56 pm Sujet du message:
Méphistophélès a
écrit: | Fais donc
l'autocritique de tes pronoms personnels. |
pourquoi ?!
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princess_boy
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Posté le: Mer Mar 12, 2008 20:26 pm Sujet du message:
Citation: | personnellement, j'ecris pour s'exprimer, pour dire tout ce que j'ai envie de dire ! pour faire
une autocritique pour faire circuler un message.
je lis, pour se sentir moi même dans ce que
je choisis à lui ! |
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salpiglossis
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Posté le: Jeu Sep 25, 2008 16:53 pm Sujet du message:
Je trouve un peu injuste et méprisant d e s'en prendre aux gens parce que ils
font des fautes de français. Tout le monde n'a pas la chance d'être doué
pour ça. Et le mepris, c'est pas ma tasse de thé.
Pour en revenir à la question, c'est un sujet bien vaste. Moi, je suis
passée par bien des étapes, pour pouvoir me permettre de la ramener sur le
sujet. D'abord dysléxique, ce qui m'empêche quasiment de lire, car ça me
donne de gros problèmes de concentration. Quand j'écris, je suis obligée de
me relire au moins 8 fois, pour corriger mes fautes, mais la persévérance et
le travail portent leurs fruits. Et je m'en sors pas mal, ma fois.
Etant particulièrement handicapée par un énorme complexe d'infériorité
intellectuelle, je m'interdisais d'écrire. Puis pétage de plomb très grave
à 40 piges (depression).... Donc, besoin infini d'écrire. Ce qui m'a
obligée à mettre de côté mes compléxes.
J'ai commencé, quand la depression était très intense, à écrire sur un
cahier. Je crois que je l'ai jetté. Ca n'était pas destiné à être lu.
Carj'avais très peur "d'empoisonner", un lecteur eventuel....Puis il y a eu
la psycothérapie. Depuis 7 ans, une fois par semaine. J'écris depuis le
debut, à un homme, qui n'est pas mon psy, et qui me lit..... C'était comme
si je lui envoyais directement ma souffrance.. Une envie irrepressible, qui ne
trouvait le soulagement qu'une fois l'acte accompli. J'ai eu ma dernière
séance psy aujourd'hui, quelle coincidence......
Je n'écris plus à ce monsieur que chaque soir, par couriel, vite fait,
pour lui souhaiter bonne nuit.... Mais il vient me lire sur monblog, chaque
matin... Car depuis... Je ne sais plus, le printemps, je crois, j'ai ouvert un
blog, ou je viens poser mes mots. Plus mes mots que "mes maux". Et c'est pour
moi un exercice très enrichissant, car il me permet, precisement, de parler
de tout et de rien, mais surtout de tout, de tout ce que j'aime, ce que je
n'aime pas, ce que je deteste, ce qui me fait peur, sans parler de ma
souffrance, qui m'a tant pompée mon energie pendant toutes ces années.
Alors, pourquoi écrit on... ? pour survivre. La parole est sacrée... Mais
il ne faut pas omettre que certaines civilisations n'ont transmis leurs savoir
que dans l'oralité. C'est un détail à ne pas négliger.Je pense à
l'Afrique, entre autres. La parole a un pouvoir thérapeutique, extrémement
important, le plus important, à mes yeux. Que rien ne peut remplacer....
c'est à ne pas oublier. pour ce qui est de mon cas, sans l'écriture, c'est
extrémement simple, je serai probablement morte, ou devenue folle.
Alors, écrivez, et lisez. tout ce qui vous tombe sous la main... c'est une
activité intellectuelle absolument providentielle, qui peut simplement vous
sauver la vie, tant lire, qu'être lus.
Dernière édition par salpiglossis le Ven Sep 26, 2008 13:07 pm; édité 1 fois
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la-romantique
Actif


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Posté le: Jeu Sep 25, 2008 16:56 pm Sujet du message:
Pagondorf a
écrit: | Perso j'écris car j'ai
besoin de raconter ce que j'ai sur le coeur
En même temps j'ai toujours eu l'envie d'écrire depuis tout petit, mais je
pensais pas écrire une petite autobiographie d'une journée de ma
vie... |
j'aurais pu aussi écrirece com, pour moi !
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Invité
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Posté le: Mar Oct 26, 2010 00:42 am Sujet du message:
Je suis partiellement d'accord avec le PDV Sartrien dans "qu'est-ce que la
littérature?", indiquant le processus dynamique écrivain/lecteur, lequel
souligne qu'on écrit jamais pour soi-même mais pour être idéalement
compris, reçu, adoubé (j'exagère en terme de pyramide de maslow), en tant
que l'écrivain idéal a transmis une vraie bouteille à la mer et non à
l'amère; cette dernière l'ayant reçue en toute douceur, intelligence et
acceptation (ce qui est tâche impossible sur le net, convenez-en). Je sais
que quand "un truc" me pose problème -ou amour fou- ne pouvant être résolu
verbalement en mode associatif-analogique, le mieux c'est de l'écrire et de
"faire sens" idéalement cathartique ou déclaratif (et médiocrement
narcissique). C'est la nécessité logique et sa raison subordonnée
(suprématie du logos).
L'idée serait de ne pas imposer de sens mais d'ouvrir le champ.
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Invité
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Posté le: Mer Oct 27, 2010 14:17 pm Sujet du message:
Pour une fois - une - je manquerai de prétention... Acceptons donc quelques
instant une réponse testimoniale plutôt qu'un exposé. Dès qu'il est question de
littérature, revient à mon esprit la haine de l'assertion, du dogme et des
sens uniques. L'hésitation a des clartés tellement plus intéressantes...
Que, comme un funambule, mes ambiguités risquent à tout instant de tomber de
vos yeux, qui soufflent...
Lire.
Lapidaires, bestiaires, encyclopédies, manuels de botanique et
d'herborisation... Tous illustrés. Ce que la lecture enseigne, d'abord, ce
sont des mots. Comme on s'en sert en chaque instant, on croit bien les
connaître - on pense tout savoir de son animal de compagnie, du lieu que l'on
nomme «chez soi». Combien se sentent chez eux dans les mots, comme si le
simple fait qu'ils leur appartiennent suffisait à fonder une connaissance ?
Ils ont l'air de décrire, mais ils ne décrivent pas ; les mots construisent
tout.
Il suffit de voir une table... Essayez un peu de voir une table sans voir
une table. Si vous parvenez à voir
la table ou cette table, c'est déjà pas mal. Vous voyez que ce ne sont
pas les mots qui vous servent mais bien vous qui leur obéïssez... Ainsi
celui qui plonge dans l'étude d'un herbier vit-il une réalité autrement
riche que celui qui, pour décrire un élément de végétation disposant
d'une tige et de pétales n'a pour la voir que l'indice floral. Il vit
plutôt entre les hortensias, volumineux, frou-frouteux, aussi buissonneux que
des moutons, et les magnolias trop odorants - souvenirs épars de parfums.
Les livres sont des garde-nommer, et donc ils sont des garde-voir. En lisant,
on enrichit son monde.
Ecrire.
Pourquoi passer du temps devant un écran, devant une feuille, assis, à
dessiner de petits traits, des taches noires sur blanc, des symboles qui tôt
ou tard ne seront plus vus par personne - ou plus lisibles. ?
Parfois les ombres me tourmentent. Si vous saviez comme c'est horrible, dans
ma tête, certains soirs... C'est un vertige, c'est un effroi, parfois c'est
une merveille - sans raison situationnelle. Mon corps s'en émeut, toujours ;
le sang qui bat trop fort dans chaque veine, le cœur qui tape violemment comme s'il voulait tout
casser en dedans, les larmes, et cet étau que j'ai autour du crâne... Ces
ombres me cherchent et quand je veux les attraper, elles m'échappent. Le
seul moyen d'y parvenir, c'est de les enlacer - avec un mot. Ainsi, elles me
laissent tranquilles ; nommer guérit.
Et puis, il y a E. Le E de Pérec, «eux». Quand - rarement - je leur ai
dit ce que je pensais vraiment, et ça ne concernait que moi, ils s'en sont
rendus malades - physiquement malades. Si je leur disais ce que je pense
d'eux, des hommes, des femmes, de la vie in
extenso... Je crois qu'ils s'en tueraient, par somatisation. De honte,
parce que nous sommes liés par le nom et que ma parole les implique - ou
parce qu'ils mesureraient le gouffre qu'ils n'ont jamais vu, leur échec
d'éduquants, sans comprendre que je ne leur en veux pas de m'avoir
bousillée, tout au contraire. Et puis, moi-même, en parlant, en regardant
les yeux, je flottais tellement... L'adrénaline m'empêche toujours de vivre
ces moments, j'ai tellement peur d'eux que ça me grise et que, même si je
dis, ce n'est pas moi qui dis - moi je
ne suis plus là - mais une gamine de treize ans. Quoi qu'il en soit, il y a
des choses à dire, qui ne peuvent être dites. Je les dis à tout le monde
à défaut de pouvoir les leur dire à eux - comme j'ai fait l'amour avec tout
le monde à défaut d'être désirée de Lui.
Le papier, c'est ma peau que je flagelle. C'est un voile bien opaque entre E
et ma sincérité. Et l'encre, le poison... Le souffle qui me reste.
C'est pour cela que j'ai besoin
d'écrire et c'est aussi pour ça que je ne
peux écrire. Impuissance délicieuse, torture. Qu'importe.
Il y a de meilleurs raisons d'écrire... Aussi j'en reviens à...
Lire.
On lit de la littérature pour emprunter des mots que l'on ne sait trouver,
pour s'abreuver des vies qu'on n'ose pas ou qu'on ne peut pas vivre. Quelles
qu'en soient les raisons. Certains le prennent comme un manuel - et certains
comme un exotisme abscons. Certains refusent de s'apercevoir que la fiction n'existe pas ; le conte qui nous
parle d'une sorcière méchante, qui fait bouillir les enfants de la Belle au
bois dormant, ce conte est vrai. Il est juste placé sur le plan symbolique,
imaginaire... Mais l'imaginaire c'est le monde que l'on voit, la réalité
que l'on vit.
Eh mais c'est horrible, de vivre dans ce monde-là - il y a tant de monstres
que l'on ne craint même plus de mourir ou d'avoir mal dehors, puisque le pire
est dedans et qu'il est autrement plus terrifiant que ce qu'on pourrait faire
aux chairs. Avez-vous déjà joué au funambule avec votre raison
?... Toucher la folie n'a rien de drôle - je vois des choses que personne ne
voit, je sens de l'aggressivité que personne ne vit... J'ai bien essayé de
leur dire, mais ils m'ont répondu que non, et ils m'ont regardée d'un œil
étrange... Alors, lasse d'essayer de les convaincre et convaincue que je
n'avais pas raison, pour me confier à quelque chose, comme on s'adresse
parfois à un arbre, je me suis dit qu'il valait mieux confier tout cela à
l'ombre elle-même et me laisser...
Écrire.
|
Invité
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Posté le: Mer Oct 27, 2010 22:07 pm Sujet du message:
Citation: | Il
suffit de voir une table... Essayez un peu de voir une table sans voir une
table. Si vous parvenez à voir la table ou cette table, c'est déjà pas mal.
Vous voyez que ce ne sont pas les mots qui vous servent mais bien vous qui
leur obéissez... |
On est dans l'articulation du sens, s'exprimant par le langage et par la
pensée. Le langage précède la pensée, raison pour laquelle l'animal ne
possède pas d'inconscient personnel: il procède par automatismes. Sur le
plan «poétique», je suppose que la précession du langage sur la pensée
nous permet de nous traverser de part en part, dans l'écriture automatique,
sans le robinet de la stricte raison (goulot d'étrangement du sur-moi,
sphincter des désirs inavoués). Sur le plan des désignations, je pense que
dire: «j'aime les MnM» suppose déjà de savoir le goût, la chaîne de
fabrication, le lieu d'achat, le coût, etc... et de faire acte de
connaissance ou de nécessité. De fait discursif, la pensée se réfère aux
schémas connus et intégrés face à la pulsion orale. Mais dans les mots
qu'on boit ou qu'on dévore, ne parle t-on pas en filigrane d'oralité?
Nourriture intellectuelle et quête du sain perdu à jamais?
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Exist@ncE
Super actif

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Posté le: Jeu Oct 28, 2010 10:32 am Sujet du message:
a/b=c/d a
écrit: | Essayez un peu de voir
une table sans voir une table. |
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!
Cynisme a
écrit: | Le langage précède la pensée, raison pour
laquelle l'animal ne possède pas d'inconscient personnel: il procède par
automatismes. |
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!
Pfiou ...
Il y a des fois, où des gens qu'on respecte pour d'autres plans,
Viennent débiter avec force des absurdités plus grosses qu'eux ...
=> Trois mots : Genèse des
pensées.
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