jules
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stryd
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Posté le: Dim Aoû 14, 2005 22:13 pm Sujet du message:
Non non mon post n'est pas pourri, il faut laisser aller la conversation !
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DorDon
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jules
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 12:11 pm Sujet du message:
Salut !
Euh, je te trouve un peu dur avec papy Sigmund quand même. Il a fait plus
qu'amorcer les choses, et il y est pour rien qi la psychanalyse fut quelque
peu galvaudée. Et maintenant, il faut plus qu'une simple envie pour se
prétendre psy !
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DorDon
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 12:54 pm Sujet du message:
Je ne parle pas de devnir psychologue mais "psychanaliste", ce sont des
domaines un peu differents et pour devenir psychanaliste je n'ai qu'a
m'autoproclamer .
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timec
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 13:11 pm Sujet du message:
Moi g lu "le joueur d'échecs" et ca m'a vrément plu!! Ca nous informe
vrément sur la seconde guerre mondiale, et comment les esprits étaient
prisonniers d'Hitler.
C vrément un bon livre à lire!!
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stryd
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 13:27 pm Sujet du message:
Pr répondre à DorDon, c'est sûr qu'il n'y a pas de diplôme national
reconnu par l'Etat qui permette de devenir psychanalyste mais en général le
psychanalyste a fait lui-même une psychanalyse qui a duré plusieurs années
et en même tps, il a suivi un cursus d'études dans une des écoles de
psychanalyse qui existe en France.
Tu peux donc t'autoproclamer psychanalyste si tu vx ms certains organismes
sont là pour démasquer les charlatans.
En revanche, le métier que tt un chacun peut vraiment exercer librement et
pour lequel il n'y a aucun contrôle, c'est psychothérapeute...
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stryd
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 13:29 pm Sujet du message:
Oui j'ai lu Le Joueur d'échecs, j'ai
bcp aimé aussi. Sinon d'autres écrivains à conseiller ?
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darkdays
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Posté le: Lun Aoû 15, 2005 19:21 pm Sujet du message:
de Stephan Zweig j'ai lu , Le joueur
d'échecs ( comme beaucoup ici ) et
La confusion des sentiments que je n'ai vu cité en survolant le topic
... un vieux professeur raconte sa fascination , mélange d'admiration ,
d'idolatrie , de recherche d'un père et de soumission , pour un de ses profs
. une rencontre décisive qui va apporter à sa vie de jeune étudiant
souffrances et confusion.
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Enirth
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Posté le: Jeu Aoû 25, 2005 19:33 pm Sujet du message:
J'ai lu Le joueur d'echecs de Stephen Zweig qui m'a beaucoup plu. J'avoue
avoir un faible pour toutes les histoires de folie limite autistique comme
tourner dans sa cellule en se répétant des suites de lettres et de chiffres
pendant des heures dans la tete. J'ai aussi lu 24 heures dans la vie d'une
femme que j'ai aussi beaucoup aimé. L'auteur semble attaché a ce monde du
jeu et dépeint une atmosphere de frénésie et de désespoir que j'ai
retrouvée avec un demi-sourire de contentement en lisant Le joueur de
Dostoievski. Demi seulement, parce que j'ai toujours détesté les jeux de
hasard et justement cette atmosphere la en realité.
Je considere Le parfum de Suskind comme un classique à lire, et pour les
amateurs du genre mutant criminel en cavale, je conseillerais Le valet de Sade
de Nicolaj Frobenius, peut etre illustre inconnu, que j'avais déniché au
hasard d'une apres midi perdue a farfouiller dans les bacs de promotions de
Gibert à Saint-Michel.
Au passage, je repasse en gras le nom de Céline sur ma liste de
livres-a-lire-absolument-le-plus-vite-possible.
Enfin a propos de Nietzsche et de toute la clique, j'arrive un peu apres la
bataille mais le sujet m'interesse aussi, bien que je n'ai pas lu suffisamment
de lui pour pouvoir en disserter avec l'air condescendant que j'affectionne
tant ; )
Je ne sais pas comment se caracterise exactement un ecrivain, mais la lecture
de Nietzsche m'a été assez pénible et je trouve que la lourdeur de son
style invite plutot a se concentrer sur ses idées, et c'est donc pour moi un
philosophe avant tout. Apres, faut il proposer une vision inedite et complete
du monde pour etre un philosophe digne de ce nom?
Je pense à Camus comme vous en avez parler, d'ailleurs le mythe de Sisyphe
est certainement une de mes oeuvres préférées, et je me dis que la
sensation que j'ai toujours eue en le lisant est une sorte de reconnaissance,
l'impression d'un soulagement en voyant quelqu'un mettre des mots sur un
sentiment et des reflexions que je partage mais que je ne peux parfois pas
decrire et analyser aussi bien. Je suis d'accord pour dire que dans son cas,
c'est l'ecrivain qui compte et non le philosophe. Personne ne dirait que Boris
Vian est un philosophe, ni Dostoievski, ni Ionesco, et pourtant, ne proposent
ils pas tous des reflexions sur des themes developpés dans nombre systemes
philosophiques? Mais ils ne renouvellent rien, et n'apportent pas reelement
d'idees revolutionnaires, seulement des mots (et quels mots!)
A la lumiere un peu defaillante de mon paragraphe bancal je dirais que la
lecture d'un ecrivain doit avant tout apporter du plaisir, et celle d'un
philosophe doit donner du mal, du mal pour comprendre et pour accepter
d'autres facons de penser.
J'espere ne pas avoir trop répété de banalités ou des choses deja dites
qui m'auraient echappées dans ma lecture en diagonale. Je cherche à prendre
mes marques, j'arrive à peine dans votre jungle =)
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Cosmic Highwayman
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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 18:01 pm Sujet du message:
Hello!
C'est ma première visite & il m'est plutôt troublant de commencer par
"poster" sur un forum de lettres allemandes dans la mesure où mon cursus
c'est l'anglais. Cependant ma lecture du Joueur d'Echecs de Zweig est bien trop récente pour que je ne
mette pas mon grain de sel dans ce topic.
En ce qui me concerne, je dois dire que j'y ai trouvé mon compte en termes
d'embedded struture (i.e. structure
enchâssée), j'ai aimé aussi pour le masochisme du joueur emprisonné. Je
dis masochisme car, même si dans un premier temps, celui de son
emprisonnement, il n'a d'autre "choix" que de subir, (y a-t-il donc
réèllement un choix de sa part? la question reste posée, pour moi, on n'a
pas réèllement besoin d'avoir quelque chose sur quoi accrocher son regard
pour stimuler ses fonctions cérébrales...), mais une fois qu'il se procure
le bouquin, le masochisme entre en scène.
Je m'explique, d'abord déçu de ce qu'il trouve, il entame néanmoins la
lecture du manuel, première manifestation du masochisme (qui n'a jamais lu un
livre + ou - par contrainte?), puis, survient une période de fièvre, voire
de frénésie, pendant laquelle son esprit s'aliène dans une succesion de
combinaisons, recréant (peut-on REcréer?! question ouverte) les parties
décrites, ensuite la "folie" s'accentue et dévie vers le dédoublement de
personnalité nécéssaire à l'élaboration de parties contre soi-même
(2ème forme de masochisme).
Ensuite, une fois libéré, il entrepend lui-même sa "guérison" en décidant
de ne plus jouer aux echecs, n'étant que trop conscient du risque encouru.
Puis, alors qu'il est à bord du bâteau, il cède à la trop facile tentation
de moucher le Matamore champion du monde, BIEN QUE CONSCIENT encore une fois
des risques encourus, manifestation ultime et suprême de son masochisme...
J'espère m'être exprimé clairement, j'en viens maintenant à ma conclusion:
n'ayant rien lu d'autre de Zweig, je ne puis me prononcer sur ses
préoccupations face au totalitarisme, mais je pense cependant que son joueur
d'echecs s'inflige cette auto-mutilation par réaction à l'emprisonnement
qu'il subit. Je veux dire par là que, face à l'absurde châtiment qui vise
à lui ôter toute humanité, le masochisme représente le sursaut de sa
dignité d'Homme qui souhaite être responsable de son auto-anéantissement,
afin de laisser une chance à sa raison d'en appréhender les tenants et
aboutissants, plutôt que de rester un passif dont l'existence se borne à
subir les humiliations.
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Enirth
De passage
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Posté le: Mar Aoû 30, 2005 02:03 am Sujet du message:
Hum hum, tant pis pour ceux qui auraient aimé le lire sans connaitre tous les
details avant ..
Cependant ton interpretation est tres interessante et ta facon de la dire
assez impressionnante `)
Le ton est tres Fightclub dans le sens ou tu nous dis ni plus ni moins
" Et si la solution c'etait l'autodestruction?" (ici on parle bien de solution
contre le totalitarisme et la deshumanisation qui l'accompagne).
Au debut le livre c'est effectivement un autre monde a sa portée, c'est la
facon qu'il trouve de sortir de cette prison et d'affirmer son existence. Ca
prend des proportions terrifiantes car c'est le seul moyen de compensation
qu'il ait pour ne pas sombrer dans la folie. Je ne parlerais pas de masochisme
ici cependant.
Mais quand il sort de sa prison, du systeme totalitaire, il est incurable. Il
est blessé a mort, a cause de l'ampleur du traumatisme que cette epreuve a
representé, il ne peut simplement pas en guerir, oublier, passer outre. Et la
il se detruit, la c'est du masochisme. C'est extremement vicieux car il a
conscience qu'il se fait du mal et il n'aime pas ca, mais il ne peut pas s'en
empecher.
Voila les nuances que j'apporterais a ce que tu dis. Du reste, Stefan Zweig
est effectivement tres concerné par la lutte contre les totalitarismes, ayant
fui les " du XXeme siecle successivement en allant se refugier en Amerique du
Sud. Mais il ne s'est jamais remis du choc, de ce qu'on pourrait appeler une
deception de l'humain, et il s'est suicidé avant meme la fin de la guerre, je
crois.
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Cosmic Highwayman
Petit nouveau
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Posté le: Dim Sep 04, 2005 17:41 pm Sujet du message:
Désolé, je n'avais pas pensé que je pourrais gâcher le plaisir de la
découverte à quelqu'un, sinon je me serais abstenu...
Effectivement, l'autodestruction est peut-être une solution au totalitarisme,
un moyen d'y echapper je veux dire. Mais c'est aussi une anti-solution dans la
mesure où elle émane du totalitarisme lui-même, tout au moins elle est
conditionné par celui-ci. Ainsi donc, c'est malgré tout ce foutu
totalitarisme qui l'emporte, le cas échéant, je n'hésiterais cependant pas
à ce recours comme ultime rempart de ma santé mentale, sans pour autant
vouloir accorder une valeur universelle à MA solution...
Individualiste jusqu'au bout, je ne suis cependant pas aveugle ni insensible
à la souffrance d'autrui...
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Cosmic Highwayman
Petit nouveau
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Localisation: Valenciennes (59)
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Posté le: Dim Sep 04, 2005 17:42 pm Sujet du message:
Désolé, je n'avais pas pensé que je pourrais gâcher le plaisir de la
découverte à quelqu'un, sinon je me serais abstenu...
Effectivement, l'autodestruction est peut-être une solution au totalitarisme,
un moyen d'y echapper je veux dire. Mais c'est aussi une anti-solution dans la
mesure où elle émane du totalitarisme lui-même, tout au moins elle est
conditionné par celui-ci. Ainsi donc, c'est malgré tout ce foutu
totalitarisme qui l'emporte, le cas échéant, je n'hésiterais cependant pas
à ce recours comme ultime rempart de ma santé mentale, sans pour autant
vouloir accorder une valeur universelle à MA solution...
Individualiste jusqu'au bout, je ne suis cependant pas aveugle ni insensible
à la souffrance d'autrui...
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DorDon
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Posté le: Lun Sep 05, 2005 15:14 pm Sujet du message:
Pour en revenir à la question de stryd, je conseil vivement Hyperion De Holderlïn, c'est un des maitre
du romantisme allemand. C'est un roman epistolaire avec un peut de "le ciel et
les fleurs", en dehors de ça ya quelques lettres qui sont des perles, c'est
souvent un mélange de poesie et de philosophie, j'adore :p.
DrDn
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Enirth
De passage
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Posté le: Mar Sep 06, 2005 02:29 am Sujet du message:
"Cette kénose de l'Un-Tout est chez Hölderlin le thème poétique par
excellence, et qu'il développe dans l'intimité d'une prière chrétienne et
dans la responsabilité devant le monde d'une mission chrétienne, une chose
inouïe de se réalise : la kénose chrétienne de Dieu s'absorbe en une
kénose divine, cosmique et panthéiste. Mais la question reste ouverte : la
schématique catégoriale grecque et idéaliste ne devient-elle pas aussitôt
(...) langage expressif pour une expérience chrétienne élémentaire de foi,
à savoir pour l'immanence et la proximité pour la gloire douloureuse cachés
(absente) et présente de l'amour divin comme filigrane du cosmos, ou bien le
langage ne l'emporte-t-il pas finalement sur l'exprimé et le tragique en
général ne (devient-il) pas la forme interne de la croix ? (...) Qu'est donc
quand l'hiver a figé les autres démons indomptés, l'unique force qui reste
à l'homme ? ; Pourtant l'amour ne cesse pas d'aimer. Et quand les forces du
monde sont déchaînés, Dieu sourit à ce spectacle tant que les liens
d'amour ne sont pas corrompus "(p.88) On pourrait compléter dans une vision
un peu anthropologique que Dieu pleure à ce spectacle, même s'il espère
parce que les liens ne sont pas corrompus..."
J'ai trouvé ca sur lui sur internet, ca m'effraie sincerement.
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DorDon
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Posté le: Mar Sep 06, 2005 16:38 pm Sujet du message:
Ca m'etonne un peu, surtout que Holderlïn est plus ou moin athée (il a une
vue pantheiste de Dieu:"Dieu c'est à dire la nature").
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Invité
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Posté le: Sam Jan 28, 2006 20:18 pm Sujet du message:
Voici le petit nouveau qui vient tout casser
Bonsoir vous tous, juste pour revenir encore au sujet initial, en auteur
allemand, je conseille vivement Georg Büchner, auteur entre autres de
Woyzeck, Leonce et Lena et la mort de Danton. Auteur en opposition aux
Romantiques, ceux qui connaissent m'appuieront en disant que ces textes sont
d'une réalité littéraire très appréciable et que les thèmes abordés
sont encore d'actualité !!
A très bientôt !!
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CLo²
Petit nouveau
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Posté le: Dim Jan 29, 2006 12:10 pm Sujet du message:
Bonjour à tous,
Moi j'ai lu "24 heures de la vie d'une femme" de Zweig et j'ai pas du tout
accroché.pourquoi?Je ne saurais vous dire...Mais bon cela reste dfficile de
juger un auteur sur 1 seule de ses oeuvres.
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Magda
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Posté le: Mar Jan 31, 2006 22:20 pm Sujet du message:
sinon il faut lire les nouvelles du livre Amok de Zweig ... ça parle de la
passion, de la folie sous ses différentes formes mais surtout la folie
amoureuse . Et c'est émouvant , évidemment bien écrit, très juste sur les
sentiments humains (même si c'est de folie qu'il s'agit). and I loooooooove
it
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