chiron
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Posté le: Dim Jan 26, 2014 12:52 pm Sujet du message: Re: Abroger une loi
Un petit UP sur le sujet, avec 7000 mariages homosexuels célébrés en 2013
soir 3% des mariages alors que la population homosexuelle qui a fait son
"coming out" est estimée à 1%.
7000 mariages homosexuels, c'est plutôt pas mal et surtout, le mariage
homosexuel est entré dans les mœurs.
Citation: |
7 000 mariages homosexuels ont été célébrés en 2013
Le Monde du 14 janvier 2014
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/14/7-000-mariag
es-gays-ont-ete-celebres-en-2013_4347568_3224.html
Ce n'est ni un déferlement, comme le redoutaient les adversaires du «
mariage pour tous », ni un désintérêt, comme des décomptes incomplets
l'avaient dans un premier temps suggéré. Selon les premiers chiffres
publiés, mardi 14 janvier, par l'Institut national de la statistique et des
études économiques (Insee), environ 7 000 mariages entre personnes de même
sexe ont été célébrés depuis le premier d'entre eux, mercredi 29 mai
2013, entre Vincent Autin et Bruno Boileau, à Montpellier, en présence de la
porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Des mariages qui, après des mois de débats houleux ponctués de
manifestations, ont eu lieu dans un calme paradoxal. Aucune cérémonie n'a
été empêchée par des manifestants hostiles. Seuls quelques élus ont
refusé d'appliquer la loi, à Arcangues (Pyrénées-Orientales) en juillet ou
encore à Bollène (Vaucluse) en septembre, où les unions ont finalement
été célébrées par des adjoints aux maires.
La petite commune de Fontgombault (Indre) a même adopté une délibération
refusant le mariage homosexuel au nom d'une « loi naturelle supérieure aux
lois humaines ». Saisie par le préfet, la justice devra trancher sur sa
légalité. Mais tandis que ces cas retentissants attiraient la lumière, plus
de 2 900 communes célébraient sans incident au moins un mariage homosexuel,
selon l'Insee.
Lire : Mariage gay : les maires auront-ils droit à une clause de conscience
?
Ils ont représenté quelque 3 % des mariages de l'année. Un chiffre élevé
si on le rapporte à la proportion de couples de même sexe parmi l'ensemble
des couples, soit moins de 1 %. A n'en pas douter, l'effet « première année
» a joué. Certains couples homosexuels formés depuis longtemps attendaient
ce moment et ont souhaité se marier le plus rapidement possible. L'attrait de
la nouveauté est visible dans les âges des couples qui ont convolé, plus
élevés que chez les hétérosexuels : 50 ans en moyenne pour les hommes et
43 ans pour les femmes (contre 37 et 34 pour les mariés de sexe différent).
Comme pour les pacs contractés par des homosexuels, trois couples sur cinq
sont des hommes. Ces proportions ne dérogent pas à la démographie des
couples de même sexe : il s'agit de couples d'hommes dans six cas sur dix.
L'écart d'âge entre les membres du couple est plus élevé chez les mariés
homosexuels (7 ans contre 4,3 pour les mariés de sexe différents).
L'Insee a observé une « montée en charge progressive » des cérémonies,
qui a atteint un pic de 1 500 mariages en septembre. Les couples les plus
pressés n'ont en effet pu déposer les bans et commencer à organiser les
célébrations qu'une fois la loi sur le « mariage pour tous » promulguée,
le 18 mai. Le gouvernement a eu beau presser le mouvement, en ne laissant que
quelques jours passer entre le vote définitif à l'Assemblée nationale et la
promulgation, cela laissait peu de temps avant l'été, moins prisé par les
couples, car moins propice aux réunions familiales. Après le pic de
septembre, les chiffres ont recommencé à baisser, comme pour les conjoints
de même sexe, qui se marient moins à l'automne (sept mariages sur dix ont
lieu entre mai et septembre).
14 % DES UNIONS HOMOSEXUELLES CÉLÉBRÉES À PARIS
Autre enseignement des chiffres de l'Insee : les couples homosexuels ont
davantage convolé dans les grandes villes, mais la France des villages a
également accueilli de nombreuses célébrations. Un quart des unions ont
été scellées dans des villes de plus de 200 000 habitants (dont près de 14
% à Paris), contre 9 % des mariages entre couples de sexe différent. Mais la
part des unions célébrées dans les communes de moins de 2 000 habitants est
la même pour tous les couples, soit un quart.
Seuls les chiffres d'une année pleine, une fois passé l'engouement des
premiers mois, permettront de savoir comment ces mariages s'installent dans le
paysage. D'ores et déjà, les chiffres de 2013 inscrivent la France dans la
moyenne des pays européens. En Espagne, depuis 2006, les mariages entre
personnes de même sexe représentent chaque année environ 2 % des unions. La
proportion est comparable aux Pays-Bas, où le mariage gay existe depuis 2000.
Les chiffres sont plus élevés en Belgique (5 % des cérémonies).
Mais, malgré un chiffre loin d'être négligeable, le nouveau mariage ne
suffit pas à enrayer le déclin d'une institution de moins en moins prisée
par les couples, entamé depuis une décennie. Après une courte embellie en
2012 (245 930 unions, contre 236 826 en 2011), le mouvement repart à la
baisse, avec 238 000 mariages célébrés en 2013 (231 000 de sexe différent
et 7 000 de même sexe).
Pour les couples homosexuels, le mariage représente de nouveaux droits :
héritage automatique, pension de réversion, et surtout droit d'adopter
ensemble ou d'adopter l'enfant de son conjoint, même si aucun chiffre n'est
encore disponible sur ces adoptions. L'union devant le maire, qui se distingue
de moins en moins du pacs, perd en revanche en attractivité auprès des
couples hétérosexuels, qui n'en ont en outre pas besoin pour établir de
lien de filiation avec leurs enfants. En 2013, l'entrée en vigueur du mariage
homosexuel aura donc tout de même permis de limiter la chute.
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