chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Sam Jan 05, 2013 22:01 pm Sujet du message:
Exist@ncE a
écrit: | Des milliers de mots,
de phrases, de messages,
Mais jamais aucun sens.
Des milliers de gestes, de contacts, d'échanges,
Mais jamais aucune action.
Des milliers d'insultes, de disputes, de complots,
Mais jamais aucune émotion.
Des milliers de secondes, de moment, de temps,
Mais jamais aucune changement.
|
Dis moi Exist@nce, tu ne te serais pas trompé de rubrique là?
Citation: |
La tristesse n'est qu'une ironie de plus dans cette pièce d'un universel
mauvais goût. |
Ouaip c'est petit cela: tu nous refile tes poèmes pour qu'on les lise en
mettant une phrase sybilline avec le vocabulaire du sujet à la fin.
Je vois que tu suis toujours bien tes cours de commerce là !
Mais bon un conseil quand même: évite les philosophies de Houellebeck et
Cioran pour décrypter le monde parce c'est pas ce qu'on fait de plus drôle
tout de même.
Sinon Bulbi, je ne savais pas si romantique. mais tu as raison de dire que la
tristesse les inspire. Et je suis d'accord pour dire qu'il s'agit d'un manque.
Souvent d'une fille ou d'un garçon, mais cela peut être aussi le manque d'un
rêve ou de ce qu'on a été, en quelque sorte le manque d'une époque.
Heureusement que les financiers modernes ont inventé le risk management qui
permet de diversifier nos investissements émotionnels pour éviter le
jérémiades romantiques
Non mais franchement: un homme qui hait Chopin ne peut pas être complètement
mauvais, non ?
|
Exist@ncE
Super actif

Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680
|
Posté le: Dim Jan 06, 2013 00:46 am Sujet du message:
chiron a
écrit: | Dis moi Exist@nce, tu
ne te serais pas trompé de rubrique là?
Citation: | La
tristesse n'est qu'une ironie de plus dans cette pièce d'un universel mauvais
goût. |
Ouaip c'est petit cela: tu nous refile tes poèmes pour qu'on les lise en
mettant une phrase sibylline avec le vocabulaire du sujet à la fin.
Je vois que tu suis toujours bien tes cours de commerce là !  |
Bah, en fait comme disait les romains:
"Les goûts et les couleurs ne se discutent
pas."
La Tristesse n'est qu'une mode caricaturale pour habiller des pensées.
Est-ce qu'un gosse ça peut-être triste ? Non, ça chiale de frustration.
Grossièrement c'est la projection intellectuelle d'une douleur sur un acte
mental irréalisé/irréalisable. C'est tout aussi pathétique que d'essayer
de trouver du sens derrière une "émotion", une œuvre d'art ou un pot de
fleures.
De fait, ce n'est qu'un mode de pensée, tout aussi maitrisable qu'une pensée
peut l'être. Croyez-vous que ce soit difficile, que nenni, c'est très facile
à modifier avec de l'imagination et quelques mois à dépenser. Il n'y a
qu'un seul risque, laisser dépérir cette capacité de modification.
(PS: Je suis au courant que de mes alexandrins à ma prose, tout est à
chier.
On a même pas besoin d' un avis expert (Plasma?) pour s'en rendre compte.)
|
La Bête
Silver Mercure

Sexe: 
Inscrit le: 03 Nov 2008
Messages: 13812
Localisation: Montréal
|
Posté le: Jeu Jan 10, 2013 23:12 pm Sujet du message:
ma participation épisodique à cette section ne me permet décidément pas de
suivre de près vos élucubrations, cependant je réponds à ce qu'on m'a
adressé :
chiron a
écrit: |
La Bête a écrit: |
il me semble effectivement que, "en gros" c'est un sentiment
qui survient dans des situations qu'autrement on serait tenté de régler par
la force et la violence, ou par d'autres actions tout aussi inappropriées.
|
Et qui dit que la force et la violence ne sont pas des réactions appropriées
? |
Dans la mesure où ce qui a probablement permis la survie de l'espèce et le
développement de notre intellect est la vie en société avec d'autres
individus (je l'avance comme un pré-supposé, à partir de l'observation du
mode de vie de la plupart des mammifères considérés comme les plus
intelligents), il semble souhaitable que les comportements encouragés soient
la protection mutuelle plutôt que la tuerie continuelle.
Je parle donc en termes d'interactions avec nos semblables particulièrement.
Citation: | Quant on n'y peut rien, on peut quand même toujours y faire un
peu. Dans le cas d'un décès par exemple, on peut s'occuper des
autres. |
ça ne changera pourtant rien au décès lui-même. J'ai bien dit y faire quelque chose, pas simplement faire quelque
chose genre juste pour s'occuper et pas y penser.
Faire quelque chose juste pour s'occuper, ce serait limite un
contre-mécanisme conscient qu'on utilise pour compenser le contre-mécanisme
qui nous rend-triste, qui lui-même est là pour contrer le mécanisme de base
qui nous pousserait à tout casser, prendre de force ce qui nous est refusé,
faire du mal aux autres afin qu'ils se plient à nos désirs ou les exhaussent
pour nous, ou tout simplement à perdre de l'énergie en tentatives vaines de
faire l'impossible.
Citation: | Mais quelle est l'utilité d'une tristesse de plusieurs mois ?
Peut-être d'économiser son énergie mais j'en doute car la tristesse ne
produit pas d'énergie...?
Que peut donc apporter la tristesse ? Un signal aux autres pour qu'on s'occupe
de soi ? S'isoler face à un environnement désagréable pour renaître plus
tard ? |
Être triste plusieurs mois il me semble que ça s'appelle faire une
dépression, et jusqu'à présent, c'est considéré comme une maladie.
C'est un processus d'ordinaire normal qui dégénère.
Faisons une comparaison romantique, c'est comme quand t'as la diarrhée :
normalement évacuer les matières digérées c'est un mécanisme sain et
naturel, mais il arrive qu'il s'emballe s'il a encaissé quelque chose qu'il
n'aurait pas dû, ou dans une quantité déraisonnable...
Pareil donc pour un événement psychologiquement plus lourd que la normale,
ou un enchaînement de circonstances difficiles sur une période prolongée...
Et également, tout comme il y a des intestins plus sensibles que d'autres, il
y a des cerveaux -et des moments de la vie- plus propices que d'autres à ce
type de dérapage.
Enfin c'est en gros ma conception de la chose.
|
chiron
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mar Fév 05, 2013 20:58 pm Sujet du message:
La Bête a
écrit: | ma participation
épisodique à cette section ne me permet décidément pas de suivre de près
vos élucubrations, cependant je réponds à ce qu'on m'a adressé :
chiron a
écrit: |
La Bête a écrit: |
il me semble effectivement que, "en gros" c'est un sentiment
qui survient dans des situations qu'autrement on serait tenté de régler par
la force et la violence, ou par d'autres actions tout aussi inappropriées.
|
Et qui dit que la force et la violence ne sont pas des réactions appropriées
? |
Dans la mesure où ce qui a probablement permis la survie de l'espèce et le
développement de notre intellect est la vie en société avec d'autres
individus (je l'avance comme un pré-supposé, à partir de l'observation du
mode de vie de la plupart des mammifères considérés comme les plus
intelligents), il semble souhaitable que les comportements encouragés soient
la protection mutuelle plutôt que la tuerie continuelle.
|
C'est là une stratégie de faible, non ?
Citation: |
Citation: | Quant on n'y peut rien, on peut quand même toujours y faire un
peu. Dans le cas d'un décès par exemple, on peut s'occuper des
autres. |
ça ne changera pourtant rien au décès lui-même. J'ai bien dit y faire quelque chose, pas simplement faire quelque
chose genre juste pour s'occuper et pas y penser.
Faire quelque chose juste pour s'occuper, ce serait limite un
contre-mécanisme conscient qu'on utilise pour compenser le contre-mécanisme
qui nous rend-triste,
|
Je ne pensais pas à cela, mais j'adooooore la névrose secondaire.
Mais assez clairement, je ne peux pas être triste pour la mort de quelqu'un
qui a vécu; Il a la paix. Pour un jeune, je ne dis pas...
Citation: |
qui lui-même est là pour contrer le mécanisme de base qui nous pousserait
à tout casser, prendre de force ce qui nous est refusé, faire du mal aux
autres afin qu'ils se plient à nos désirs ou les exhaussent pour nous, ou
tout simplement à perdre de l'énergie en tentatives vaines de faire
l'impossible.
|
Oui mais pourquoi les patrons et eux-seuls y auraient droit ? De tout casser ?
Personnellement, je connais des directeurs absolument ignobles et qui managent
à la torture mentale. Au début j'avais pitié de leurs gars et évitais de
leur causer des soucis. Mais avec le temps, ils sont devenus hargneux: de
vrais chiens battus et sournois et du coup je suis bien obligé de leur
donner des coups de bâton moraux pour éviter qu'ils ne s'en prennent à mes
gars....
Citation: |
Citation: | Mais quelle est l'utilité d'une tristesse de plusieurs mois ?
Peut-être d'économiser son énergie mais j'en doute car la tristesse ne
produit pas d'énergie...?
Que peut donc apporter la tristesse ? Un signal aux autres pour qu'on s'occupe
de soi ? S'isoler face à un environnement désagréable pour renaître plus
tard ? |
Être triste plusieurs mois il me semble que ça s'appelle faire une
dépression, et jusqu'à présent, c'est considéré comme une maladie.
C'est un processus d'ordinaire normal qui dégénère.
Faisons une comparaison romantique, c'est comme quand t'as la diarrhée :
normalement évacuer les matières digérées c'est un mécanisme sain et
naturel, mais il arrive qu'il s'emballe s'il a encaissé quelque chose qu'il
n'aurait pas dû, ou dans une quantité déraisonnable...
Pareil donc pour un événement psychologiquement plus lourd que la normale,
ou un enchaînement de circonstances difficiles sur une période prolongée...
Et également, tout comme il y a des intestins plus sensibles que d'autres, il
y a des cerveaux -et des moments de la vie- plus propices que d'autres à ce
type de dérapage.
Enfin c'est en gros ma conception de la chose. |
Il existe aussi un autre argument que j'ai trouvé dans la littérature: la
gestuelle pourrait amplifier les émotions. Ainsi les gestes amplifient la
colère et donc l'apathie pourrait aussi permettre de diminuer la souffrance.
N'empêche que depuis que je ne me permets plus le luxe d'être triste (pas de
musique romantique ou de revisite du passé ou d'activités solitaires), je
vis bien mieux et cela ne me manque pas.
Donc au diable Chopin et vive Mozart !
|