Criterium
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Posté le: Sam Aoû 11, 2012 17:01 pm Sujet du message:
C'est en fait plutôt le contraire, bien moins le cas dans le privé — où
l'on s'axe plutôt le plus possible sur des brevets — que dans le public.
Enfin bref, cela ne veut pas dire non plus que n'importe quoi se fait
publier.
Ceci étant dit, il y a une différence immense — je trouve — entre la
qualité des publications en biologie par exemple, et celles de
sociologie/neurologie.
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PacGirl
Super actif


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Posté le: Sam Aoû 11, 2012 19:02 pm Sujet du message:
Je ne suis pas assez en connaissance de cause de la recherche privée pour en
parler mais il me semble que dans le public, même si certains courent
derrière la reconnaissance, d'autres se contentent de tenter de faire avancer
la recherche sans se mettre spécialement en valeur.
Peux-tu expliquer ta dernière phrase? J'ai un peu de mal à percevoir
laquelle de ces sortes de publications est de meilleure qualité.
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Hama'
Actif


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Posté le: Lun Aoû 13, 2012 07:48 am Sujet du message:
Je disais pas ça dans ce sens-là en fait.
Mais il est évident que lorsqu'une étude a été menée à terme ou est en
cours, on va chercher à en publier les résultats. Et si elle paraît être
n'importe quoi pour certains, elle peut être utile à d'autres.
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Criterium
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Posté le: Jeu Aoû 16, 2012 18:31 pm Sujet du message:
@PacGirl:
En résumé, l'ordre était Biologie > Sociologie.
La raison en est en fait simple et, en fait, inévitable. Prenons un exemple:
si l'on demande à quelqu'un s'il s'y connaît sur les sous-unités de la RNA
polymérase II et leurs liens avec le DNA repair, il y a de grandes chances
que s'il réponde oui, cela soit vrai, et en une minute de conversation l'on
peut même s'en assurer relativement aisément (pourvu que nous, par contre,
nous y connaissons, évidemment).
— Si l'on demande à quelqu'un s'il s'y connaît sur la place de la religion
dans la société, ou les classes sociales, etc., et bien souvent même en des
termes plus techniques, il y a beaucoup, beaucoup plus de chances que l'autre
personne croit s'y connaître, et/ou soit convaincu qu'elle a de grandes
opinions à formuler et à partager. Combien de fois refait-on le monde entre
la poire et le dessert? - Que l'on ait quelque chose à dire, c'est bien,
c'est sain; mais voilà, combien de ces discussions sont réellement
scientifiques, approfondies, objectives autant que l'on puisse l'être?
Souvent ceux qui ont le plus à dire sont ceux qui ont les choses les moins
intéressantes à dire; comment éviter truismes et poncifs? Ce n'est pas
aisé, même pour des chercheurs. Par ailleurs et de plus, même ceux qui ont
une bonne réflexion sur tel ou tel sujet ne relativisent pas toujours
suffisamment, ne voient pas toujours forcément comment différentes personnes
peuvent développer une réflexion aussi juste mais très différente, car
l'on a tendance à privilégier son environnement immédiat et un
fonctionnement intuitif, alors que ces sujets n'ont souvent rien d'intuitif.
Et, en plus de cela, il faut des données chiffrés pour être du domaine de
la science, ce que peu de gens ont.
Ainsi, pour les scientifiques eux-mêmes, il est plus difficile à un bon
sociologue d'être sûr que le sociologue auquel il parle est bon/ok, qu'à un
bon biologiste d'être sûr qu'il parle à un bon/ok biologiste. — Et là,
de ce fait-même, invariablement, en plus des difficultés inhérentes au
domaine, s'y introduisent de mauvais scientifiques qui n'y ont rien à faire,
et c'est le domaine en entier qui en pâtit.
J'espère que cette esquisse de réponse est plus claire.
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