pourquoi Hollande va se vautrer


Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Général

louiserie
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 14 Oct 2010
Messages: 5151

Message Posté le: Sam Mai 05, 2012 20:20 pm    Sujet du message: pourquoi Hollande va se vautrer
Nous sommes dans un contexte de mondialisation. A partir de là, il faut être compétitif ou sinon c'est la mort.

Clairement le programme de Sarkozy répond mieux à cet objectif de compétitivité que Hollande. Pourquoi et comment ? En diminuant davantage les coûts du travail et en diminuant davantage le poids de l'état. En contrepartie, cela conduit clairement à appauvrir davantage et à précariser une partie de la population. A mon avis, cet état de fait est peu discutable.

Le programme de Hollande ne peut être plus efficace que celui de Sarkozy qu'à la seule condition que Hollande remette en cause très sérieusement ce contexte de mondialisation actuellement établi. Or, Hollande n'en a ni exprimé le souhait, ni ne semble avoir la carrure pour ça.

Donc, oui c'est foutu. Sauf à élire Sarkozy.

J'ai la prétention de dire que ma modeste analyse est autrement meilleure que celle des militants UMP, ou assimilés militants qui nous promettent la Grèce sans savoir dire pourquoi.

Pour autant, n'hésitez pas à me dire si j'ai tort et pourquoi j'ai tort.
Framboisina
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 19 Jan 2012
Messages: 649

Message Posté le: Sam Mai 05, 2012 21:41 pm    Sujet du message: Re: pourquoi Hollande va se vautrer
Cette tribune-fiction de Fiorentino m'a laissé perplexe. Je te rejoins sur tout cependant.

Dès le lendemain de l’élection présidentielle, une fois François Hollande à l’Elysée, la finance se vengera. Et ce n’est que quand le nouveau président fera un discours « pour rassurer les marchés financiers », et qu’il suppliera Angela Merkel de l’aider en lui promettant de ne pas toucher aux traités que l’Allemagne interviendra.

Mais c’est une réalité. Le 7 Mai, la France sera attaquée. Et mise à genoux. Dans la City et dans les plus grands hedge funds américains, c’est la veillée d’armes. On se prépare. Dans le calme, mais avec une détermination froide et inquiétante. Il faut dire que depuis que l’Allemagne a mis la zone euro sous tutelle, les « spéculateurs » s’ennuient. Du coup l’euro et les indices boursiers européens rebondissent. Même les dettes Italiennes et Espagnoles se placent sans problème. Quant à la France, elle n’a presque jamais été aussi bien que depuis qu’elle a perdu son Triple A avec des taux à 10 ans inférieurs à 3%. Tout cela attriste le monde de la spéculation qui cherche un angle d’attaque.

Heureusement, il y a eu Le Bourget. François Hollande a fait une erreur magistrale lors de son discours. Pour gratter quelques points sur le dos de Jean Luc Mélenchon, François Hollande a déclaré la guerre à la finance, sa « seule ennemie ». C’est un thème porteur depuis la crise de 2008. Les Français détestent les financiers et certains le méritent bien.

Mais s’attaquer à la Finance avec un grand F quand on dépend des marchés financiers pour financer 1700 milliards d’euros de dettes et qu’on ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, c’est une grave erreur. Une bonne idée pour se faire élire mais une très mauvaise idée pour la France.

Si on en croit les sondages François Hollande sera élu. (?) Le 6 Mai à 20h Son visage apparaîtra sur nos écrans. Quelques heures plus tard, à l’ouverture des marchés asiatiques, la Finance, à qui il a déclaré la guerre, va se venger. Et ce sera d’une simplicité enfantine. Les taux Français vont s’envoler. Les fonds spéculatifs, unis, vendront la dette française à découvert. Sans pitié. Et même avec un certain plaisir. On montera jusqu’à 4.5% sur les taux à 10 ans Français l’euro sera sous pression. Sous forte pression. Alors, me direz vous, ce n’est pas possible.

L’Allemagne ne laissera jamais la France se faire attaquer ?

Malheureusement si. Car non seulement, par populisme, François Hollande s’est attaqué à la Finance, avec un amalgame entre les petits épargnants et les fonds spéculatifs, entre le guichetier de la banque du quartier et le patron d’une banque de la City, mais il s’est également attaqué à Angela Merkel. Il va « rééquilibrer » la relation entre la France et l’Allemagne, il va expliquer à l’Allemagne que nous ne sommes pas aux ordres de Berlin, il va même redemander une renégociation des traités….Une crise de lèse majesté pour Angela Merkel

Le 7 Mai, quand la France sera attaquée, l’Allemagne ne bronchera pas. Lors de la visite de François Hollande à Berlin, Angela Merkel promettra un sommet européen de la dernière chance sans fixer de date. Elle le laissera affronter seul les fonds spéculatifs. Et ce n’est que quand François Hollande fera, la mort dans l’âme, un discours « pour rassurer les marchés financiers », et quand il suppliera Angela Merkel de l’aider en lui promettant de ne pas toucher aux traités que l’Allemagne interviendra. On ne s’attaque pas à la Finance et à Angela Merkel pour gagner quelques électeurs quand on n’a pas les moyens de ses ambitions.

François Hollande devrait relire l’Art de la Guerre de Sun Tze et ne pas déclencher une guerre qu’il ne pourra jamais gagner.
Titefolledu11
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 29
Inscrit le: 14 Mar 2012
Messages: 104
Localisation: Coursan

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 08:46 am    Sujet du message:
Hollande il va ruiner la France. il dit oui à tout le monde, il veut faire plein de trucs mais il n'a pas d'argent.
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012




Inscrit le: 03 Mai 2010
Messages: 1908

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:24 am    Sujet du message:
Si certains peuvent assumer de voter pour quelqu'un qui mélange immigration, Africains et islamistes, ça les regarde. Je n'en fais pas partie.
louiserie
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 14 Oct 2010
Messages: 5151

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:30 am    Sujet du message:
Juliette Hardy a écrit:
Si certains peuvent assumer de voter pour quelqu'un qui mélange immigration, Africains et islamistes, ça les regarde. Je n'en fais pas partie.


Hors-sujet.
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012




Inscrit le: 03 Mai 2010
Messages: 1908

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:44 am    Sujet du message:
Non. Ce qui est hors sujet c'est de faire ce genre de topics le jour d'une élection nationale, pour ne prendre en compte que le volet économique, et ce, de manière orientée. Des économistes qui trouvent le programme de Hollande tout à fait viable, il y en a — évidemment, ils ne sont pas de droite.
louiserie
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 14 Oct 2010
Messages: 5151

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:52 am    Sujet du message:
Ok, t'as raison.
Framboisina
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 19 Jan 2012
Messages: 649

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:56 am    Sujet du message:
Juliette Hardy a écrit:
Si certains peuvent assumer de voter pour quelqu'un qui mélange immigration, Africains et islamistes, ça les regarde. Je n'en fais pas partie.


Laughing

Dans le débat immigration, tu nous parleras de quoi ?

Titefolledu11 a écrit:
Hollande il va ruiner la France. il dit oui à tout le monde, il veut faire plein de trucs mais il n'a pas d'argent.


En bref, c'est ça.
Juliette Hardy
Miss Genaisse 2012




Inscrit le: 03 Mai 2010
Messages: 1908

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 10:57 am    Sujet du message:
Nous, économistes, soutenons Hollande

Nous sommes économistes et suivons avec attention les débats en cours et les annonces faites par les candidats à la présidence. Nous jugeons leur ambition économique à la pertinence des options qu'ils proposent, en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi, le redressement de notre compétitivité, la régulation financière et la vision des politiques économiques européennes. Mais nous jugeons aussi de la crédibilité de leur projet, notamment la cohérence d'ensemble des propositions, leur impact sur la cohésion sociale de notre pays, la constance et la fiabilité des engagements et leur compatibilité avec les contraintes budgétaires. Un candidat se dégage à nos yeux, le plus apte à redresser la France et rassembler les Français. Ce candidat, c'est François Hollande.

En effet, l'heure est aux choix. La crise de la zone euro montre que le pire reste possible : une course absurde vers le moins-disant social, des politiques d'austérité qui brisent la croissance, et finalement la tentation du chacun pour soi qui devient la plus forte. Il faut mettre un terme à ces politiques qui dévastent les économies européennes. La crise de la dette ne pourra se régler si la croissance est brisée et le pouvoir d'achat en berne. Une réorientation de la construction européenne est urgente, au service de la croissance et des citoyens européens, avec notamment la négociation d'un nouveau Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance avec nos partenaires européens.

La croissance des dettes publiques rend indispensable l'assainissement des finances publiques. L'objectif de revenir à l'équilibre budgétaire à la fin du quinquennat constitue un cadre exigeant mais crédible. La grande réforme fiscale annoncée par François Hollande devra certes être précisée et son calendrier accéléré. Mais le cap fixé est le bon, avec une réorientation de la politique fiscale dans le sens d'une plus grande justice sociale et d'une plus grande efficacité économique. Il faut mettre un terme à la sous-taxation du capital et des rentes, qui conduit non seulement à l'aggravation des inégalités, mais aussi aux excès spéculatifs à l'origine de la crise financière.

L'efficacité et la justice se rejoignent donc pour rendre nécessaire une remise en cause des avantages fiscaux inefficaces, plutôt qu'une augmentation des impôts des ménages les plus fragilisés ; par la sélection, voire la sanctuarisation des dépenses d'investissement indispensables à la croissance à moyen terme, en particulier l'éducation et la recherche.

En fixant une norme d'évolution des dépenses publiques strictement inférieure à celle du PIB, François Hollande montre qu'il veut un Etat efficace et soucieux des deniers publics. Mais il tourne le dos aussi à la politique menée depuis 2007 qui réduit la modernisation de l'Etat à une simple équation comptable : le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Cinq ans plus tard, nos administrations sont désorganisées, nos fonctionnaires démobilisés et la qualité des services publics dégradée... Il est temps de mettre un terme à des pratiques budgétaires qui n'ont de cesse d'entamer la légitimité de l'action publique. Restaurer notre crédibilité financière, ce n'est pas simplement jouer sur des paramètres financiers, c'est redonner à l'Etat le sens de sa mission et de ses responsabilités.

En matière d'emploi et de pouvoir d'achat une nouvelle orientation est nécessaire. La France dispose d'un atout exceptionnel, celui d'une jeunesse nombreuse et dynamique. Mais celle-ci connaît un taux de chômage inacceptable. L'accent doit donc être mis sur les mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes, à travers la sécurisation des parcours professionnels, la réorientation des efforts de formation professionnelle, le développement de contrats ciblés - tels que les contrats de génération - et le renforcement de l'éducation nationale. Redonner leur place aux syndicats - en organisant une Conférence nationale pour la croissance et l'emploi - est également crucial pour que les salariés contribuent à la transformation du monde professionnel sans être cantonnés à la seule critique de décisions déjà prises par l'employeur. Comment faire évoluer sinon la mixité sociale, l'égalité hommes-femmes, les mobilités interentreprises et les stratégies d'embauche et de promotion dans les entreprises et les administrations ?

La mondialisation a été porteuse de croissance et de diffusion des connaissances mais a aussi engendré un monde plus fragmenté et, paradoxalement, moins solidaire, augmentant les inégalités de salaires et favorisant les délocalisations. La finance internationale n'a pas joué son rôle de catalyseur de la croissance et a fait revenir le capitalisme à ses pires travers. Des mesures indispensables pour remédier à ces défaillances du système financier sont nécessaires. Ainsi, la séparation des activités bancaires entre spéculation et économie réelle permettra de circonscrire les risques, et donc de limiter les engagements futurs de la puissance publique en cas de crise bancaire.

L'interdiction d'utiliser les paradis fiscaux est également nécessaire, et permettra de réduire l'évasion fiscale, notamment si la mesure est étendue à l'ensemble des grands groupes français. Enfin, la mise en place d'une véritable taxe sur les transactions financières, l'interdiction des stock-options, le plafonnement des frais bancaires et l'encadrement du crédit à la consommation répondent au souci légitime de mieux protéger des dysfonctionnements de la finance.

En matière de compétitivité, le bilan des cinq dernières années - 350 000 emplois industriels perdus, 900 usines fermées et un déficit commercial structurel - atteste d'une erreur stratégique dans l'analyse des déterminants de la compétitivité française, laquelle repose principalement sur la qualité de nos produits, de nos processus industriels et de notre gouvernance. Création d'une banque publique d'investissement dotée d'un réseau régional, incitations fiscales à la localisation des investissements en France, baisse de la cotisation foncière pour les entreprises qui innovent, instauration d'un crédit impôt innovation ciblé sur les entreprises effectivement concernées par la concurrence internationale... Ces mesures du candidat socialiste s'inscrivent dans la perspective qui convient pour relever le défi de l'innovation qui se pose aujourd'hui.

Le débat sur la politique économique à suivre ne doit pas occulter les questions économiques fondamentales qui se posent maintenant. Voulons-nous toujours plus d'objets de consommation, à l'obsolescence accélérée, consommateurs d'énergie et générateurs de déchets ? Ou bien plus de santé, plus d'éducation, plus de qualité de vie ? Réussir la transition écologique, c'est changer de mode de vie, créer une nouvelle civilisation urbaine fondée sur des activités de proximité, mettre fin à l'étalement urbain - catastrophe économique, écologique et sociale - et mettre en œuvre les investissements considérables qui seront nécessaires à la transition énergétique.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à voter pour François Hollande. Alors que le souvenir de 2007 nous oblige à la plus grande réserve sur les multiples promesses de campagne du candidat sortant, François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté.


Signataires : Philippe Aghion (Harvard), Michel Aglietta (Paris-X Nanterre), Yann Algan (Sciences Po Paris), Rémi Bazillier (université d'Orléans), Maya Beauvallet (Telecom Paristech), François Bélorgey (Irest), Françoise Benhamou (Paris-XIII), Eric Brousseau (Paris-Dauphine, Institut universitaire européen), Julia Cagé (Harvard), André Cartapanis (IEP Aix-en-Provence), Gilbert Cette (université de la Méditerranée), Thomas Chalumeau (Sciences Po Paris), Mireille Chiroleu Assouline (Paris-I), Daniel Cohen (Ecole normale supérieure), Elie Cohen (Sciences Po Paris), Brigitte Dormont (Paris-Dauphine), Bernard Gazier (Paris-I), Jean Imbs (Ecole d'économie de Paris, CNRS), Marc Fleurbaey (Princeton, Collège d'études mondiales), Samuel Fraiberger (New York University), André Gauron, Jérôme Gautié (Paris-I), Patrice Geoffron (Paris-Dauphine), Tristan Klein, Jacques Le Cacheux (université de Pau et des Pays de l'Adour), Jean-Hervé Lorenzi (Paris-Dauphine), Philippe Martin (Sciences Po Paris), Jacques Mistral (Harvard Kennedy School), El Mouhoub Mouhoud (Paris-Dauphine), Pierre-Alain Muet (fondateur du Conseil d'analyse économique, député socialiste, et membre de l'équipe de campagne de François Hollande), Fabrice Murtin (Sciences Po Paris), Dominique Namur (Paris-XIII), Romain Perez (Paris-I), Thomas Philippon (New York University), Thomas Piketty (EEP et EHESS), Michel Rainelli (université Nice-Sophia-Antipolis), Lionel Ragot (université d'Evry-Val-d'Essonne), Romain Rancière (EEP), Katheline Schubert (Paris-I), Laurence Tubiana (Sciences Po Paris, Columbia), Joëlle Toledano (Supélec), Dominique Villemot.

Source : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/17/nous-economiste s-soutenons-hollande_1686249_3232.html
Framboisina
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 19 Jan 2012
Messages: 649

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:13 am    Sujet du message:
"Economistes, sans parti pris idéologique, nous soutenons Sarkozy"

Depuis 2007, grâce à Nicolas Sarkozy et François Fillon, la réforme a cessé d'être un slogan vide comme elle l'a été trop longtemps par le passé.

Du quinquennat écoulé, nous retiendrons particulièrement les dispositions sur les retraites, qui enregistrent cette évidence que le régime des pensions doit s'ajuster à l'espérance de vie ; la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, qui confère aux universités l'autonomie dont jouissaient déjà les collectivités locales et les entreprises publiques ; l'instauration du revenu de solidarité active, qui améliore un système d'allocations foisonnant et désincitatif ; ces autres simplifications nécessaires qu'apportent les nouvelles cartes judiciaire et militaire ; la modernisation du service public grâce à des fonctionnaires un peu moins nombreux mais mieux rémunérés ; la loi Hadopi contre le téléchargement illégal, imparfaite mais préférable au statu quo.

La politique de la demande, chérie des politiques malgré son inefficacité aux yeux des experts, a été enfin rétrogradée derrière la politique de l'offre, et le soutien aux entreprises s'est traduit de nombreuses manières : abolition de la taxe professionnelle, extension du crédit d'impôt recherche, assouplissement relatif du contrat de travail, investissements du grand emprunt, statut de l'autoentrepreneur, sans parler des abaissements de charges maintenus pour compenser l'effet destructeur des 35 heures.

La transparence de la politique économique a bénéficié du renforcement constitutionnel du parlementarisme et de gestes courageux, comme l'abandon de la présidence de la commission des finances à l'Assemblée nationale ou la nomination d'un opposant à la tête de la Cour des comptes.


Certes, le bilan reste en deçà des plus hautes espérances. Nous regrettons que la suppression des niches fiscales et l'instauration de la TVA sociale interviennent si tard, que la réduction des déficits publics soit trop confinée à l'Etat central, alors que la gabegie des dépenses de santé perdure et que les collectivités locales maintiennent une gestion dispendieuse.

Nous déplorons que la pédagogie des réformes ait été imparfaite, notamment parce qu'elles ne se sont pas inscrites dans un plan d'ensemble annoncé. Mais, après des décennies perdues, il faut savoir gré à Nicolas Sarkozy et François Fillon d'en avoir mené autant de front. Il nous semble indiscutable que la France de 2012 est beaucoup mieux adaptée que celle de 2007 aux exigences de la construction européenne et de la mondialisation.

Ce résultat est d'autant plus impressionnant que la crise a sévèrement limité les marges de manoeuvre. D'autres auraient abandonné les politiques structurelles pour ne s'occuper que de conjoncture, et il n'est pas clair qu'ils auraient fait mieux dans cet ordre : le taux de chômage français était en 2007 supérieur de 0,9 % à celui de la zone euro ; en 2012, il lui est de 0,8 % inférieur.

Un bilan n'est pas tout, et les choix électoraux se font aussi d'après les perspectives. Diminuée par la crise, la France a plus que jamais besoin de réformes pour respecter la discipline de l'euro et affronter la concurrence mondiale, et elle doit choisir le candidat qui saura le mieux les conduire tout en étant capable d'affronter de nouveaux paroxysmes.

Le programme du candidat socialiste François Hollande fait sans doute preuve d'une certaine retenue. Il a multiplié les générosités en direction de ses clientèles - titulaires du smic, automobilistes, enseignants, fonctionnaires - mais bien qu'elles nous semblent déplacées, nous n'en faisons pas le centre de notre critique. Nous prenons acte de son engagement, au moins nominal, sur un échéancier de réduction des déficits publics et de l'annonce discrète qu'il ne reviendrait pas sur toutes les réformes effectuées depuis 2007 (mais malheureusement sur la TVA sociale et la loi sur les retraites, avec un coût élevé pour les entreprises dans les deux cas).

Les perspectives ouvertes par M. Sarkozy nous impressionnent beaucoup plus favorablement. Lui aussi consent des libéralités, mais elles restent mesurées et, pour réduire les déficits, il ose faire porter l'effort jusqu'à deux tiers sur les dépenses publiques, alors que son rival, fidèle au programme du Parti socialiste, ne sollicite guère que les prélèvements.

Il s'en prend même, encore que trop vaguement selon nous, à ces deux vaches sacrées que sont l'assurance-maladie et les collectivités territoriales. Il veut continuer à faire baisser les charges salariales de façon plus convaincante que par le moyen douteux du contrat de génération. Enfin, il promet d'autres réformes indispensables de l'Etat-providence pour lesquelles son bilan le rend crédible, alors qu'elles nous semblent hors de portée politique de François Hollande, comme celles de l'assurance-chômage et de la formation professionnelle.

Pour améliorer la vie de ses citoyens, compter dans le monde et rester à la hauteur de ses engagements internationaux, la France doit encore se moderniser profondément. Ni de droite ni de gauche, la science économique aide à délibérer les choix, et elle a informé le nôtre : des deux candidats, Nicolas Sarkozy nous semble le mieux capable de prendre l'avenir à bras-le-corps.


Bernard Belloc, université de Toulouse-I ; Marc Ivaldi, Ecole d'économie de Toulouse et EHESS ; Philippe Mongin, CNRS et HEC ; Philippe Trainar, économiste ; Régis Bourbonnais, Paris-Dauphine ; Philippe Chalmin, Paris-Dauphine ; Eric Chaney, économiste ; Jacques Crémer (CNRS) ; David Encaoua, Paris-I ; Claude Gamel, Aix-Marseille ; Louis Lévy-Garboua, Ecole d'économie de Paris et Paris-I ; Philippe Gagnepain, Ecole d'économie de paris et Paris-I ; Jean-Pierre Laffargue, Paris-I ; Michel Moreaux, Toulouse ; Christian Morrisson, Paris-I ; Bertrand Munier, IAE Paris ; Emile Quinet, Ecole d'économie de Paris et Ecole des ponts ParisTech ; Dominique Roux, Paris-Dauphine ; Jacques Thépot, Strasbourg.

Source : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/02/economistes-sa ns-parti-pris-ideologique-nous-soutenons-nicolas-sarkozy_1694172_3232.html
louiserie
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 14 Oct 2010
Messages: 5151

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:17 am    Sujet du message:
Le principe de dire "des gens compétents ont dit que ...donc ferme ta gueule" a quand même ses limites.

D'ailleurs je n'ai jamais dit que je voterai Sarkozy, ni qu'il fallait nécessairement voter pour lui. Mais, Juliette, tu es tellement braquée sur le sujet que tu t'enflammes à la moindre étincelle.
Mai lan
Actif
Actif




Inscrit le: 19 Déc 2007
Messages: 830

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:39 am    Sujet du message:
Ces economistes ne defendent pas non plus la même chose.

Les premiers expliquent que le programme de Hollande est viable dans un contexte de transition economique allant vers une economie plus méliorative pour l'Homme et moins pour elle-même. Basé sur la transition ecologique, le developpement de l'instruction et d'un bien-être generalisé dans les besoins primaires (logement, fonction dans la société etc..).

Les seconds expliquent au contraire qu'ils soutiennent Sarkozy car celui-ci est le plus à même de répondre au défi de la mondialisation pour ce qui est de la competitivité industriel et la création de richesse.

Seulement, developpement humain et création de richesse ne sont pas des objectifs si similaire.

En effet, si l'on peut retorquer que l'on a besoin de richesse pour developper l'Homme il faudrait avant tout savoir de quelle quantité de richesse a t'on réellement besoin. Les infrastructures et condition du bien-être existent il suffit juste de s'y arreter et de les entretenir plutot que de continuer à courir après un "progrès" qui n'entrainent qu'une regression du bien-être et du niveau de vie au nom de production materialiste beaucoup plus couteuse qu'utile à l'homme.
Bulbizarrexx
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 35
Inscrit le: 12 Fév 2011
Messages: 1372
Localisation: Saint-Denis (93)

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:39 am    Sujet du message:
Sarkozy c'est fini...on va avoir un incompétent total au pouvoir, Hollande va gagner...je vais me déplacer pour mettre Nico dans l'urne mais franchement je n'y crois plus.
+1 avec Framboisina en tout cas.
Framboisina
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 19 Jan 2012
Messages: 649

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:46 am    Sujet du message:
Bulbizarrexx a écrit:
Sarkozy c'est fini...on va avoir un incompétent total au pouvoir, Hollande va gagner...je vais me déplacer pour mettre Nico dans l'urne mais franchement je n'y crois plus.
+1 avec Framboisina en tout cas.


En parlant de ça, je file aux urnes ! Bisous, bisous ! Smile
La Bête
Silver Mercure


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 03 Nov 2008
Messages: 13812
Localisation: Montréal

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:55 am    Sujet du message:
Titefolledu11
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 29
Inscrit le: 14 Mar 2012
Messages: 104
Localisation: Coursan

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 11:57 am    Sujet du message:
Je suis sûre que beaucoup de gens ne votent pas pour Hollande mais contre Sarkozy. Pour se débarrasser du mal ils voteront pour encore pire.
Bulbizarrexx
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 35
Inscrit le: 12 Fév 2011
Messages: 1372
Localisation: Saint-Denis (93)

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 12:02 pm    Sujet du message:
Titefolledu11 a écrit:
Je suis sûre que beaucoup de gens ne votent pas pour Hollande mais contre Sarkozy. Pour se débarrasser du mal ils voteront pour encore pire.


Laughing

Delivre nous du MAAAAAAL! Razz
Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 10 Oct 2011
Messages: 3977

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 12:12 pm    Sujet du message:
Parfois je me demande si vous parlez des présidentielles ou bien du 21 décembre 2012.
Duckydoc
Super actif
Super actif


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 53
Inscrit le: 01 Avr 2012
Messages: 2275

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 12:26 pm    Sujet du message:
Pourquoi, Sweety? Y'a quelque chose de particulier le 21-12-2012?

Et je serais pas au courant? étonnant!
Titefolledu11
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 29
Inscrit le: 14 Mar 2012
Messages: 104
Localisation: Coursan

Message Posté le: Dim Mai 06, 2012 12:40 pm    Sujet du message:
Etant donné qu'il se passera rien le 21 décembre, l'élection est plus importante.

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Général