"L'être humain souffre de trop penser"


Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Philosophie

Fromthesouth
Admin




Inscrit le: 16 Nov 2008
Messages: 16792
Localisation: Bastia, sur un caillou paumé

Message Posté le: Mar Aoû 30, 2011 22:22 pm    Sujet du message:
Zen a écrit:
L'être humain est fait pour penser, c'est pas le cas de tous.

Mais penser permet de comprendre et comprendre permet d'avancer, selon moi on ne pense jamais trop.

+1 !

Si ça peut empêcher de dormir, ça ne peut certainement pas empêcher de vivre. Et je dirais même au contraire !
Exist@ncE
Super actif
Super actif




Inscrit le: 19 Mai 2010
Messages: 1680

Message Posté le: Ven Sep 02, 2011 18:34 pm    Sujet du message:
Souffrance et Pensée ?


Après avoir lu l'article il me faut réaliser un certain nombre de rappel :

Le bouddhisme
Le bouddhisme à pour objectif de faire "disparaître" l'individu / l'identité (que l'âme ne se réincarne plus).


Le bouddhisme et la souffrance
Le bouddhisme s'attaque aux 3 souffrances de la vie :
1- Vieillesse
2- Maladie
3- Mort


L'objectif de l'article
Faire usage d'une technique de méditation pour lutter contre le stress au travail et d'autre tracas jusqu'à la dépression.


Ce que l'article demande à la pensée
De ne voir que le l'instant présent (carpe diem) afin d'en profiter.


L'objectif de l'article et la souffrance
Il n'est pas question de "souffrance" dans l'article, il est uniquement question des besoins / envies.


La souffrance et le temps
La souffrance est-elle uniquement hors du temps présent ? Le moment où un guerrier Hun éviscérait un paysan pour ensuite violer sa femme est-ce bien dans le temps présent ? Est-ce bien sujet à souffrance ?


Le temps et la pensée
Pourquoi limiter la pensé au temps présent ? Est-ce possible pour un être humain ? Si oui, cet être serait-il encore un humain ?


La pensée et la souffrance
Se rappeler que l'élu(e) de son cœur vous à quitté(e) pour votre meilleur ami(e) et chef (qui vous a viré pour garder une bonne ambiance) fait souffrir. Penser à cela devrait engendrer de la souffrance.

Est-ce que la pensée fait réellement souffrir ? N'est-ce pas plutôt l'objet d'une pensée qui fait souffrir ? N'est-ce donc pas au final l'attachement aux objets de nos pensées qui nous fait souffrir ?


L'attachement et la méditation
Se focaliser sur l'instant présent ou diminuer ses pensées n'est d'aucune utilité pour diminuer la souffrance ou l’attachement. Car cela revient à se mettre des gifles pour ne pas regarder ce qui fait souffrir ...



Finalement, comment maîtriser l’attachement et la souffrance ?
Il semblerai normal de commencer par diminuer l'arrivé de nouveaux attachements.
Puis de diminuer l’intérêt / l'importance des attachements en les relativisant.
Enfin arrêter les nouveaux attachements.
Et terminer par se détacher des attachements restants.


Désir-t-on arrêter de souffrir ?
Le désir consiste à augmenter l'intérêt / l'importance d'objets d'attachement. Et d'augmenter le nombre de ces attachements.


Le bonheur là-dedans ?
Le bonheur est-il de réaliser ses désirs ? Le bonheur est-il de ne pas souffrir ? Le bonheur n'est-il finalement qu'un mot ? Quel sens donner à ce mot ?

Recherche-t-on quelque chose d'indéfini ou cherche-t-on dans l'indéfini ?
La recherche du bonheur a-t-elle un sens ou n'est-elle que l'expression des sens ?

Faut-il finalement chercher quelque chose ?
alcibiade
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608

Message Posté le: Ven Sep 02, 2011 18:59 pm    Sujet du message:
Citation:
N'est-ce donc pas au final l'attachement aux objets de nos pensées qui nous fait souffrir ?


Sans doute.

Citation:
Finalement, comment maîtriser l’attachement et la souffrance ?
Il semblerai normal de commencer par diminuer l'arrivé de nouveaux attachements.
Puis de diminuer l’intérêt / l'importance des attachements en les relativisant.
Enfin arrêter les nouveaux attachements.
Et terminer par se détacher des attachements restants.


Ce qui est totalement impossible, puisque l'être humain est un être social (et qui dit social dit liens et attachements) et un être de désir. Les solutions offertes par le bouddhisme (et le stoïcisme d'ailleurs) sont donc chimériques et irréalisables.


Dernière édition par alcibiade le Ven Sep 02, 2011 18:59 pm; édité 1 fois
Invité








Message Posté le: Ven Sep 02, 2011 19:11 pm    Sujet du message:
J'ai la très forte intuition que l'article et ce qui en découple s'appuie plus sur des considérations psychologiques que philosophique, quand même...un peu, non?
alcibiade
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608

Message Posté le: Ven Sep 02, 2011 19:14 pm    Sujet du message:
C'est une sorte de mix des deux je dirais.
Invité








Message Posté le: Ven Sep 02, 2011 19:21 pm    Sujet du message:
Je ne pense pas, non pas que ce qui a été n'ait pas été très intéressant.
alcibiade
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608

Message Posté le: Sam Sep 03, 2011 12:01 pm    Sujet du message:
L'influence de la pensée bouddhique, et plus largement extrème orientale me parait pourtant claire. Ne serait-ce que dire qu'on peut trop penser, c'est déjà se positionner philosophiquement. Même si effectivement, ce texte est plus psychologique que philosophique.
Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 10 Oct 2011
Messages: 3977

Message Posté le: Mar Nov 15, 2011 23:09 pm    Sujet du message:
http://www.youtube.com/watch?v=iETQq18A_UM

Haha.
Souki
Modératrice


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 38
Inscrit le: 05 Nov 2011
Messages: 3273
Localisation: Lyon

Message Posté le: Mer Nov 16, 2011 14:06 pm    Sujet du message:
La pensée critique est mère de toutes les crises...
Kadjagoogoo
Super actif
Super actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon

Message Posté le: Mer Nov 16, 2011 14:37 pm    Sujet du message:
Plasma a écrit:
La pensée critique est mère de toutes les crises...

Brillante déclinaison. Idea

Eponine a écrit:
Je voudrais juste faire remarquer qu'on parle de "TROP penser", et pas de penser. Ça fait une différence énorme, à mon sens.

Hum, faudrait pouvoir savoir comment modérer le phénomène - inconscient, quoi qu'on en... pense ! - qui nous fait penser, et même - et surtout - si l'on veut s'y refuser, se soustraire à la tyrannie de la pensée.
Pour ma part, je dirais que le foyer de la souffrance humaine se niche dans la mémoire, "cette veine géante" (pour reprendre l'image puissante de Programme) qui palpite douloureusement, au rythme de nos ratés, de nos errances, de nos traumatismes. Je noircis sans doute là le tableau d'une trajectoire humaine, mais je tente cette hyperbole pour montrer qu'elle est grandement composée de regrets et de blessures mal cicatrisées, de fractures encore ouvertes, ces crevasses dans lesquelles s'épanouit la pensée délétère, celle qui ronge, racle et tourmente - toujours (?) inutilement, d'ailleurs.

"L'être humain souffre de trop penser" : cette phrase n'est donc attribuée à aucun philosophe homologué ? J'en trouve des dérivés ici et là, que je vous rapporte scrupuleusement pour étayer le débat :

J. Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, a écrit:
Une hyperlucidité sur le monde et une pensée toujours en marche.
Mais surtout, cette forme d'intelligence atypique, d'une richesse et d'une
complexité extrême, donne à l'enfant une lucidité redoutable sur le monde, une analyse aiguisée sur les choses et les gens, une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur mais aussi une sensibilité très fine aux émotions des autres et à la qualité de la relation humaine. Leur intelligence grossit, amplifie, analyse dans le moindre détail tous les éléments de l'environnement. Et ce regard acéré sur le monde s'accompagne d'une hypersensibilité affective, d'une hyper réceptivité émotionnelle, de capacités sensorielles surdéveloppées. Le surdoué voit ce que les autres ne voient pas, entend ce que les autres ne perçoivent pas, ressent fortement et parfois violemment ce qui échappe à la plupart d'entre nous. Cette façon d'être au monde, toujours "branché" sur ce qu'il s'y passe, constamment assailli par les émotions qu'ils s'y jouent, "bombardé" sans répit d'informations sensorielles crée une anxiété constante et diffuse.
Anxiété sans objet mais dans le même temps alimentée par une pensée toujours en marche. Pensée en quête constante de sens mais pensée sans limite. Pensée toujours en marche qui ne peut être apaisée par des certitudes : toute nouvelle hypothèse, un début de réponse, entraîne inlassablement de nouvelles questions, de nouvelles interrogations, de nouvelles angoisses… Pensée sans fin et quête existentielle centrale. Penser c'est vivre, mais trop penser c'est souffrir ! Pensée qui génère angoisses de mort et angoisses existentielles envahissantes et violentes.


Dernière édition par Kadjagoogoo le Jeu Nov 17, 2011 17:34 pm; édité 4 fois
Souki
Modératrice


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 38
Inscrit le: 05 Nov 2011
Messages: 3273
Localisation: Lyon

Message Posté le: Mer Nov 16, 2011 15:06 pm    Sujet du message:
Pour reprendre indirectement les propos cités et le fil de la conversation, il me semble que je vis depuis un moment dans cette pensée hypertrophiée, trop bavarde, où se mêlent et s'emmêlent ma voix et celles de tout un tas d'autres. Des fois, j'ai l'impression d'être comme une radio qui recevrait toutes les stations en même temps (cette image a été utilisée par des médiums ; je ne me prétends pas médium...). Il y a donc déjà un premier problème : les pensées que l'on a ne sont pas forcément les nôtres.

ex : typiquement, je m'apprête à faire quelque chose, je réfléchis deux minutes et la voix de ma mère ressurgit, au travers de certaines phrases marquantes qu'elle a pu prononcer ou de certaines phrases que j'ai reconstituées à partir de l'image que je me fais d'elle. La mère, c'est gênant mais c'est encore à peu près correct, c'est beaucoup plus intrusif quand ces morceaux de discours proviennent d'une pub, d'un slogan politique ou autre représentant de la doxa.

Je pense qu'on peut réduire ce bruit qui nous colonise à chaque instant en le rationalisant, précisément parce que c'est un discours irrationnel qui s'accroche à nous en jouant sur nos peurs et nos aspirations les plus basiques.

Une fois ces pensées dégagées, reste ma voix à moi. Celle-là, je ne la pense pas nuisible. Il m'est arrivé, souvent, de me sentir gênée par une pensée critique qui venait comme détruire ce qui s'offrait. Or, à chaque fois que j'ai voulu me faire taire, fermer les écoutilles et aller vers l'objet désiré sans prendre tout cela en compte, je me suis plantée. Là encore, c'est une voix qui rationalise et si elle joue souvent les trouble-fête, elle a ─ elle est ─ raison. En définitive, la seule solution que j'aie trouvée pour la faire taire, c'est de l'écouter. Alors seulement se déroulaient des moments de non-pensée, parce que je faisais ce que, de tout mon être, je désirais, sans objection.
Kadjagoogoo
Super actif
Super actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon

Message Posté le: Jeu Nov 17, 2011 19:02 pm    Sujet du message:
Je voulais tout d'abord adresser mes compliments (et mes remerciements) à Plasma pour son témoignage en forme de brillante démonstration (et inversement). Idea

Ensuite, je vais développer ce que j'amorçais hier :

J'articulerais ma démonstration autour de la culture - notion si relative et discutable -, qui n'aide pas, n'apaise pas, ne réconcilie pas. En cela, je la trouve aussi impuissante à rendre heureux que sa cousine l'intelligence, cette (hyper)lucidité redoutable sur le monde, pensée toujours en mouvement ; une puissance d'analyse aiguisée sur les choses et les gens : "une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur" (la surface et les interactions sociales), doublée d' "une sensibilité très fine aux émotions d'autrui et à la qualité de la relation humaine." Toute cette sagacité, si elle ne se trouve pas d'objet réconciliant (l'Autre, cette quête éperdue), peut se retourner férocement contre vous, cruel piège de l'égotisme en forme de morsure acide.

C'est là la propriété ambivalente de la curiosité et de l'efficience intellectuelles ; celle-là même qui a donné l'adage populaire : "les imbéciles heureux". Les imbéciles : population heureuse (car inconsciente, du fait d'un défaut d'intelligence et, partant, de lucidité), donc, à laquelle il conviendrait peut-être, encore, d'ajouter : les ignorants (défaut de culture) ; les égoïstes (défaut d'empathie) : les aliénés (défaut de discernement et d'entendement) ; et, enfin et surtout, les amnésiques (défaut de mémoire, à propos de laquelle je disais hier qu'elle est, à mes yeux, le foyer de la souffrance humaine).

Il en va probablement ainsi de la tragique malédiction de la conscience : les expériences négatives nous marquent plus profondément et durablement que celles qui furent vécues dans la joie et l'allégresse. Reste la matière principale de la mémoire, ce limon d'expériences quotidiennes, plus anodines et majoritairement neutres, qui s'accumulent et s'annulent - s'amalgament - au fur et à mesure, avec pour effet de cimenter notre rapport au monde, de le conditionner.

Pour revenir à la souffrance inhérente à un trop plein - anxiogène - de réflexion, je me dis que si ce phénomène est avéré (car il l'est), il n'est peut-être pas inutile et bêtement contre-productif (pas seulement source de dépression, notamment), quand on sait que la philosophie reconnait des vertus à l'angoisse (si si ! Idea ).


Dernière édition par Kadjagoogoo le Jeu Nov 17, 2011 22:07 pm; édité 1 fois
Lyriss
Habitué(e)


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 20 Mar 2008
Messages: 10770
Localisation: Grenoble

Message Posté le: Jeu Nov 17, 2011 21:55 pm    Sujet du message:
Étrangement, la plupart des gens très intelligents que j'ai connu avaient presque tous le profil de l'imbécile heureux en ceci qu'ils étaient particulièrement simple dans leur rapport a eux même et avaient un détachement et une sorte de nonchalance qui frôlait le je-m'en-foutisme si bien que la dérision et l'humour était très clairement les moteurs principaux de leur être social et faisait d'eux des personnalités très agréable a vivres. A milles lieux de l'intellectuel maudit dépressif et acariâtre.
Souki
Modératrice


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 38
Inscrit le: 05 Nov 2011
Messages: 3273
Localisation: Lyon

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 13:33 pm    Sujet du message:
Je crois, Lyriss, que tu décris un type de personnalité plus qu'un degré d'intelligence. Après, effectivement, c'est assez salutaire de dissocier brio et torture intellectuelle.
Lyriss
Habitué(e)


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 20 Mar 2008
Messages: 10770
Localisation: Grenoble

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 13:49 pm    Sujet du message:
Oui, c'est purement subjectif et induit par mon vécu. Et de toutes manières je ne pense pas qu'il puisse y avoir un lien identifiable entre le niveau d'intelligence et la personnalité.

L'intelligence ce n'est qu'une faculté mathématique de puissance de calcul, j'arrive pas trop a voir en quoi ca pourrait influer sur la personnalité de manière systématique et identifiable.
Souki
Modératrice


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 38
Inscrit le: 05 Nov 2011
Messages: 3273
Localisation: Lyon

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 14:18 pm    Sujet du message:
C'est bien le problème ; faudrait déjà savoir ce qu'est l'intelligence...
Lyriss
Habitué(e)


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 20 Mar 2008
Messages: 10770
Localisation: Grenoble

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 14:20 pm    Sujet du message:
Ben c'est l'amplitude de la faculté a déduire et induire.
Souki
Modératrice


Sexe: Sexe:Féminin
Age: 38
Inscrit le: 05 Nov 2011
Messages: 3273
Localisation: Lyon

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 14:30 pm    Sujet du message:
Mouais. Si tu ne restreins pas cela à la simple logique mathématique, je suis plutôt d'accord. Après, il y a aussi la capacité de percevoir ou de mémoriser qui entrent en jeu.
Kadjagoogoo
Super actif
Super actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon

Message Posté le: Ven Nov 18, 2011 15:43 pm    Sujet du message:
Plasma a écrit:
C'est bien le problème ; faudrait déjà savoir ce qu'est l'intelligence...


Pour étayer la réflexion sur "qu'est-ce que l'intelligence ?", on pourrait encore donner cette définition (non exhaustive, évidemment) que je citais précédemment :

J. Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, a écrit:
Une hyperlucidité sur le monde et une pensée toujours en marche. [...] une lucidité redoutable sur le monde, une analyse aiguisée sur les choses et les gens, une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur mais aussi une sensibilité très fine aux émotions des autres et à la qualité de la relation humaine.


Cela se complique quand on sait qu'il existe différentes formes - distinctes - d'intelligence :
Citation:
En étudiant des individus souffrant de troubles cérébraux, il distingue sept types d'intelligence. Il y ajoute ensuite un huitième, l'intelligence « naturaliste », et en envisage un neuvième, la « spirituelle ». Ces neuf formes de l'intelligence sont :

L'intelligence logico-mathématique, qui détermine la vitesse à laquelle on peut résoudre un problème numérique ou logique. Surexploitée par les mathématiciens, joueurs d'échecs, informaticiens...
L'intelligence linguistique (ou verbale), fréquente chez les politiciens, écrivains, poètes grâce à laquelle on peut construire des phrases, avoir le sens de la rime, convaincre et persuader les autres...
L'intelligence intrapersonnelle, qui désigne la capacité qu'on a à avoir un regard critique sur soi-même, juger de ses limites, comprendre ses réactions...
L'intelligence interpersonnelle, grâce à laquelle on peut deviner les réactions de son entourage, évaluer les interactions, communiquer... fréquente chez les politiciens.
L'intelligence visuo-spatiale, qui permet de manipuler des objets tri-dimensionnels dans sa tête. Elle est exploitée notamment par les architectes, géographes, artistes...
L'intelligence naturaliste, qui permet de classer les objets, et de les différencier en catégories. Très sollicitée chez les zoologistes, botanistes, archéologues...
L'intelligence musicale, qui juge la hauteur, la tonalité des sons, le rythme et la mélodie d'une musique. Exploitée surtout par les musiciens, compositeurs...
L'intelligence kinesthésique, qui est responsable de tout ce qui a trait aux travaux gestuels... développée chez les sportifs, mimes, mais aussi ceux qui pratiquent un travail de minutie (chirurgiens, ...)
Éventuellement l’intelligence existentialiste ou spirituelle et qui se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens Page d'aide sur l'homonymie et l’origine des choses.

Une autre définition de l'intelligence multiple a été définie en cinq points : l'intelligence logique, l'intelligence sociale, musicale, manuelle et culturelle. D'autres auteurs utilisent aussi la notion d'intelligence émotionnelle.

Le point qui distingue les deux définitions d'intelligence ci-dessus est celui de l'intelligence culturelle. L'intelligence culturelle est la fonction qui permet de faire appel à sa culture pour résoudre un problème en transposant l'acquis.

(source Wikipédia)

Quant au fait de savoir si l'intelligence rend ou non fatalement ombrageux, on peut opposer un exemple de philosophe serein et manifestement heureux (Spinoza) à une kyrielle de penseurs atrabilaires (Schopenhauer, Montherlant, Sartre...) et mélancoliques (Cioran, Deleuze, Houellebecq...). Mais il s'agit peut-être là d'une particularité (si c'en est une) typique occidentale. En effet, j'imagine les penseurs orientaux (bouddhistes, taoïstes...) moins enclins au pessimisme... Mais je peux me tromper.

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Philosophie