Devenir prof


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Tommy Angello
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Message Posté le: Lun Avr 04, 2011 20:42 pm    Sujet du message: Devenir prof
Après discutions avec des gens douteux, il ressort qu'avec des heures sups, un prof est payé deux fois mon salaire d'ingénieur, que niveau stabilité c'est la planque et que pour la sécurité du travail c'est pas le même monde, j'ai quelques questions:


-quelle est la part de vrais?
-est que c'est si dur de passer une agrégation?
-on commence par ou?
Copekaa
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Message Posté le: Lun Avr 04, 2011 20:46 pm    Sujet du message:
Peut être qu'il faut commencer par aimer enseigner, et savoir que derrière la représentation, il y a quand même pas mal de préparation de cours a faire.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Lun Avr 04, 2011 21:07 pm    Sujet du message: Re: Devenir prof
Il est vrai que certains professeurs sont très bien payés à l'heure de cours, mais une heure de cours, ça veut dire à la fois plusieurs heures à préparer ce qu'on va y présenter, et plusieurs heures aussi à corriger les examens qui en résulteront.
En fait ils travaillent le soir, les week-ends et pendant les vacances scolaires qu'on leur envie tant.

Ma grand-mère, mon oncle et mon beau père sont enseignants, ça a jamais été les doigts de pied en éventail.

Et accessoirement c'est un milieu qui peut être très dur pour le moral et très ingrat.
Invité








Message Posté le: Lun Avr 04, 2011 21:11 pm    Sujet du message:
Pour être bien payé :
- avoir l'agreg (c'est un concours alors va voir les rapports de jurys mais oui, ça demande un an de préparation intensive).
- être bien noté lors des inspections.
- participer à des jurys et commissions de préparations d'épreuves.
- faire des heures sup'
- réussir à enseigner dans un truc prestigieux genre une classe prépa.

Il y a beaucoup de statuts différents derrière ce mot, et dans la grande famille des profs, chacun tient à son étiquette comme à la prunelle de ses yeux.

On commence par s'inscrire en préparation à l'agrégation si on a déjà un niveau bac+4 - ce qui devrait être ton cas.
louiserie
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Message Posté le: Lun Avr 04, 2011 21:22 pm    Sujet du message:
Trois choses à dire :
- ingénieur c'est de la merde dans l'absolu
- à priori tu es un débutant donc compare-toi à un prof débutant
- si réellement comme ingénieur tu gagnes 2 fois moins qu'un prof à ancienneté équivalente tu te fais bien baiser
Eponine
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 08:13 am    Sujet du message:
Copekaa a écrit:
Peut être qu'il faut commencer par aimer enseigner, et savoir que derrière la représentation, il y a quand même pas mal de préparation de cours a faire.


+1.

Être prof juste pour le fric et la sécurité de l'emploi, ça me désole un peu.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 09:40 am    Sujet du message:
ben la sécurité d'emploi, si on est professeur titulaire dans l'éducation nationale, elle est réelle, maintenant le truc c'est que le titre a pas forcément la même accessibilité partout et à tout niveau, normalement y'a des échelons.
Eponine
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 09:46 am    Sujet du message:
Je n'ai pas dit qu'elle était fausse. Juste que faire ce métier là pour cette raison là était désolant.
Comme si on disait qu'on veut être prof pour les vacances, quoi.
Invité








Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 09:56 am    Sujet du message:
Tu vises quoi, comme salaire ?
La Bête
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 10:22 am    Sujet du message:
Eponine a écrit:
Comme si on disait qu'on veut être prof pour les vacances, quoi.

ben être prof pour les vacances c'est se leurrer un peu sur la somme de travail représentée quoi.
tandis que l'être pour la sécurité de l'emploi c'est un peu plus vrai.
même si ça demeure une assez mauvaise motivation.
Will.i.am
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 10:35 am    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Eponine a écrit:
Comme si on disait qu'on veut être prof pour les vacances, quoi.

ben être prof pour les vacances c'est se leurrer un peu sur la somme de travail représentée quoi.
tandis que l'être pour la sécurité de l'emploi c'est un peu plus vrai.
même si ça demeure une assez mauvaise motivation.


Hum j'ai une amie qui est prof, et elle avoue elle-même qu'elle a énormément de vacances, qu'elle ne fait pas énormément d'heures par semaines.

Après, en effet, c'est un boulot qui nécessite de la préparation à coté (à relativiser : selon les matières, la préparation peut être longue la première fois, mais après, les actualisations de cours sont bcp plus rapides d'année en année), qui ne doit pas être facile du tout (bcp de psychologie)...

mais bon, niveau somme de travail, y a pire je pense Wink
Georges
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 10:50 am    Sujet du message:
Le plus dur c'est bien de devoir gérer toutes ces p'tites langues de p**** mal-élevées et analphabètes, ça mérite bien de longues vacances.
Will.i.am
Mister Genaisse 2012


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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 10:51 am    Sujet du message:
Georges a écrit:
Le plus dur c'est bien de devoir gérer toutes ces p'tites langues de p**** mal-élevées et analphabètes, ça mérite bien de longues vacances.


faut les dresser à la dure ^^
Eponine
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 11:36 am    Sujet du message:
Georges a écrit:
Le plus dur c'est bien de devoir gérer toutes ces p'tites langues de p**** mal-élevées et analphabètes, ça mérite bien de longues vacances.


Selon les collègues que tu as et les équipes que tu as, ça peut être tout aussi épuisant Razz
La Bête
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 13:13 pm    Sujet du message:
will.i.am a écrit:
Hum j'ai une amie qui est prof, et elle avoue elle-même qu'elle a énormément de vacances, qu'elle ne fait pas énormément d'heures par semaines.

Après, en effet, c'est un boulot qui nécessite de la préparation à coté (à relativiser : selon les matières, la préparation peut être longue la première fois, mais après, les actualisations de cours sont bcp plus rapides d'année en année), qui ne doit pas être facile du tout (bcp de psychologie)...

mais bon, niveau somme de travail, y a pire je pense Wink

ça doit dépendre effectivement la matière, du niveau d'enseignement, et du niveau d'investissement personnel...

après tout, une fois qu'on a blousé le jury d'embauche, il y a toujours moyen de mal faire son travail, je connais des cas oui... mais même s'ils sont à l'abri du chômage, je ne suis pas sûre qu'ils gagnent le double d'un salaire d'ingénieur, ceux-là.

Mon beau-père et mon oncle enseignent à haut niveau dans des domaines un peu spécifiques (marketting et étude de marché en Russie, littérature anglophone moderne) ils peuvent pas se permettre de faire un cours pioché sur google trois minutes avant l'heure, ni de sortir le même programme chaque année.
Alors ça gagne honorablement, mais on corrige des copies la nuit, et on est tenu de faire de la recherche, des conférences et des publications à côté pour justifier son titre.

Chez les instits (donc du côté de ma mamie et une bonne partie des amis de la famille) c'est plus facile au niveau de l'établissement du contenu du cours, le programme ne variant que légèrement d'une année à l'autre c'est sûr, mais beaucoup plus éreintant niveau pédagogie, encadrement, suivi des élèves, tu passes beaucoup de temps à courir, à faire le gendarme, et à t'assurer que personne ne décroche, et c'est pas super payé.
Tishify
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 13:49 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Chez les instits (donc du côté de ma mamie et une bonne partie des amis de la famille) c'est plus facile au niveau de l'établissement du contenu du cours, le programme ne variant que légèrement d'une année à l'autre c'est sûr, mais beaucoup plus éreintant niveau pédagogie, encadrement, suivi des élèves, tu passes beaucoup de temps à courir, à faire le gendarme, et à t'assurer que personne ne décroche, et c'est pas super payé.

Et la relation avec les parents d'élèves n'est pas facile non plus.
Georges
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 13:51 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Chez les instits (donc du côté de ma mamie et une bonne partie des amis de la famille) c'est plus facile au niveau de l'établissement du contenu du cours, le programme ne variant que légèrement d'une année à l'autre c'est sûr, mais beaucoup plus éreintant niveau pédagogie, encadrement, suivi des élèves, tu passes beaucoup de temps à courir, à faire le gendarme, et à t'assurer que personne ne décroche, et c'est pas super payé.


Dans ce registre, y a le blog sympa de "princesse soso" une prof d'anglais dans un bled relativement paumé qu'est assez éloquent et extrêmement drôle (mais tout aussi affligeant dans le fond)

Je le conseille vivement Very
Happy
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 14:24 pm    Sujet du message:
En fait, il ne faut pas devenir prof pour travailler peu et gagner beaucoup, ça c'est sûr. Soit tu travailles peu, soit tu gagnes beaucoup. Après, les situations varient énormément d'un individu à l'autre.

Dans le secondaire, il faut voir les à-côté ; les copies, les préparations bien-sûr mais aussi :
- les rencontres parents-profs
- les conseils de classe
- les réunions de préparation pour les examens et/ou examens blancs.
- les charges supplémentaires (ateliers, orientation de élèves pour les profs principaux, etc).

Je compterais aussi comme charge supplémentaire le temps de récupération / décompression, qui est un temps peu compressible dont on a besoin, en collège surtout. Je précise que les tâches citées dans cette liste sont pas ou peu payées (si c'est le cas, c'est une prime, en général dérisoire).

Pour les enseignants du supérieur, tout dépend du statut. Il y a les maîtres de conférence, les professeurs, les chargés de TD... Un milieu très hiérarchisé et très collégial. Pour avoir un poste dans une fac, mieux vaut s'être construit un bon réseau, le recrutement étant assuré par des collègues. Comme d'une fac à l'autre, les enseignants prônent telle ou telle école, ont tel ou tel centre d'intérêt principal ou orientation politique (surtout pour les matières littéraires), le piston est une condition quasi nécessaire pour obtenir un poste. Sinon, il faut aussi avoir publié un certain nombre d'articles, la participation à la construction des savoirs étant attendue des professeurs d'université.

Enfin, selon la matière et la méthode de travail, chacun aura plus ou moins de travail. J'avais un prof de philo en prépa qui travaillait aussi en fac de médecine et en prépa HEC. Autant dire qu'il faisait beaucoup d'heures supplémentaires.

Un autre arrivait à se payer un appart immense face au Panthéon mais il assumait de nombreuses tâches (ses cours, les préparations des épreuves pour HEC, traducteur) et il faisait des heures sup'. Pour autant, il glandait beaucoup puisque tous les mardis, il allait s'enfermer 10h par semaine à la BNF où il travaillait comme une brute.

Je me souviens aussi d'un prof d'histoire qui avait fini toutes ses préparations dès décembre (il enseignait en khâgne, en hypokhâgne et en prépa IEP, ça fait quand même 3 programmes nouveaux !) mais ce mec était une brute ; son admission à l'ENS était restée dans les mémoires comme un exploit puisqu'il a été reçu sans avoir fait de khâgne alors même que l'hypokhâgne équivaut à peu près à la charge de travail d'une P1 en médecine et que la khâgne est plus difficile encore !

En somme, les mecs brillants peuvent suivre. A toi de voir comment tu le sens.
La Bête
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 14:44 pm    Sujet du message:
Tishify a écrit:
La Bête a écrit:
Chez les instits (donc du côté de ma mamie et une bonne partie des amis de la famille) c'est plus facile au niveau de l'établissement du contenu du cours, le programme ne variant que légèrement d'une année à l'autre c'est sûr, mais beaucoup plus éreintant niveau pédagogie, encadrement, suivi des élèves, tu passes beaucoup de temps à courir, à faire le gendarme, et à t'assurer que personne ne décroche, et c'est pas super payé.

Et la relation avec les parents d'élèves n'est pas facile non plus.

ça l'est de moins en moins de nos jours effectivement.
Je discutais l'autre jour avec des profs et surveillants de mon école primaire, les parents ont changé.
Peut-être à cause du contexte économique, je sais pas, mais les parents sont stressés, méfiants, pressés, peu disponibles pour parler de l'éducation de leur enfant, peu disponibles pour accompagner des sorties scolaires ou s'investir dans des projets communs à toute l'école... les temps changent, la communication est effectivement de plus en plus difficile à établir (quand c'est pas eux qui harcèlent les profs parce qu'ils les tiennent pour responsables de tel ou tel problème ^^')
Oel
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Message Posté le: Mar Avr 05, 2011 15:11 pm    Sujet du message:
Ca peut vraiment horrible si tu te retrouves en quartier difficile. Perso, je connais une prof qui fait le gros du travail pendant l'été, ce qui allège le truc. Mais entre les affinements nécessaires, les corrections de devoir, et son investissement dans par ex, proposer deux fois par semaine à se mettre à disposition de faire passer des oraux + corrections supplémentaires de travaux faits volontairement par les élèves qui veulent s'entraîner (et yen a qui ne font que ca dans ma classe), ça doit pas rire du tout.

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