Romulus
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Posté le: Mar Sep 28, 2010 13:01 pm Sujet du message:
Ethyko a
écrit: |
Romulus a écrit: | Je ne pensais pas que tu étais gros et encore moins un chat,
mais bon c'est ça le truc sur Internet tu ne sais jamais sur qui tu
tombes... |
Oui, oui, oui, tout à fait ! |
Non m'ais t'inquiètes, ce n'était pas un jugement de valeur, je ne suis pas
félinophobe.
Citation: | En
tout cas merci car vous avez répondu à mes questions.
Maintenant je sais que vous ne vous intéressez à rien d'autre que votre
nombril. Selon vous c'est un problème de 'culture différente', d'accord.
Alors restez avec votre culture et fermez les yeux aux autres si vous pensez
que cela ne peux pas vous arriver, à vous ou à quelqu'un de votre
entourage... |
Pas la peine de prendre la mouche...surtout en ce moment avec les cas de
Chicoungounia
Nan sans rire on ne faisait que donner notre avis et d'ailleurs...
Citation: | mais je ne cherchais pas à faire du sensationnel, ou à vous
choquer. Ma seule intention était de partager un fait qui m'a marqué et
savoir si j'étais la seule à trouver toute cette violence de plus en plus
présente et inquiétante... |
...on a un peu répondu à la question, ce genre de faits donne des idées
fausses sur lesquelles il ne faut pas se baser pour se faire un avis sur la
délinquance.
Il ne faut pas se sentir visée personnellement. Pour ma part si j'ai parfois
un ton un peu tranchant ce n'est jamais pour viser les personnes, mais juste
les idées.
|
Tommy Angello
Administrateur


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Posté le: Mar Sep 28, 2010 18:45 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: |
Citation: | C'est intéréssant parce que ce n'est pas anodin. Et beaucoup
de journaux évoquent des faits pour mener de manière implicite le spectateur
vers cette conclusion faussée.
En fait si ils voulaient parler intélligement d'insécurité, il faudrait
donner des chiffres, par exemple en comparant années après années (2007,
2008, 2009,...) le nombre de délits, de délits aggravés, de crimes, etc...
En gros en faisant de la statistique neutre et non
orientée. |
+1. Cependant, il faut bien avouer que beaucoup de lecteurs s'y retrouvent.
L'homme, apparemment, adore croire qu'il vit une époque particulièrement
horrible, qu'il voit du jamais vu... Bref adopter une vision linéaire et
"progressiste" (même si le progrès en question est
négatif). |
Mais ca existe.
rue89 a
écrit: | Laurent ***moi? faire de la pub? jamais!*** est
professeur en psychologie sociale à l'université de Grenoble. Il publie ce
mois de septembre « ***» chez ***. Pour Rue89, il revient sur huit idées
reçues qui vont bon train sur la violence.
1 Le monde est de plus en plus violent
Au cours des deux derniers millénaires, la mortalité par homicide a été
divisée par des chiffres qui vont de 10 à 100 dans le monde occidental.
Selon le criminologue Manuel Eisner, leur fréquence était d'environ 40 pour
100 000 au XVe siècle dans les grandes villes européennes. Ce taux a
drastiquement chuté à 11 pour 100 000 au siècle suivant, et à 3,2 pour 100
000 au XVIIe siècle. Au XXe siècle, il était de 2 pour 100 000. Il
s'élève désormais à 1,1 pour 100 000 dans notre pays.
Le monde moderne serait donc moins violent selon cet important critère. Les
armes contemporaines s'avèrent incontestablement plus destructrices, mais
selon les estimations de l'anthropologue de Stanford Lawrence Keeley, la
proportion de morts par guerre était beaucoup plus élevée dans le passé.
2 La vidéosurveillance permet de faire
diminuer la délinquance contre les personnes
L'idée d'un contrôle total ou « panoptique », à laquelle Michel Foucault
a consacré de nombreuses pages dans « Surveiller et punir », est
aujourd'hui amplement investie par les techniciens de la prévention
situationnelle de la délinquance, qui estiment que « la visibilité est un
élément central de la prévention ».
Plusieurs synthèses générales de la littérature scientifique
internationale indiquent cependant que les caméras n'ont aucun impact sur les
violences physiques et que leur effet sur les vols est faible et
essentiellement limité aux effractions et vols dans certains parkings à
risque.
3Les femmes sont moins agressives que les
hommes
Les hommes donnent plus volontiers des coups de poing, secouent, frappent avec
un objet et s'engagent dans une bagarre. Mais les femmes se montrent quant à
elles plus enclines à pincer, griffer, ou donner des coups de pied.
Les filles emploient plus souvent l'agression relationnelle, blessant les
autres en propageant des rumeurs, ébruitant des mensonges ou exerçant le
rejet social.
Concernant les agressions entre partenaires, une monumentale synthèse de la
littérature a indiqué que les femmes étaient légèrement plus enclines que
les hommes à agresser physiquement leur conjoint. Lorsque les agressions
féminines sont graves, une arme est souvent employée (dans 86% des cas
contre 26% quand c'est l'homme qui agresse une femme).
Toutefois, les blessures graves ou mortelles sont plus fréquemment commises
par des hommes, ce qui peut s'expliquer en partie par les différences de
force physique : les hommes ont en moyenne 35 kilos de muscles (contre 23
kilos pour les femmes) et leurs muscles sont jusqu'à 40% plus forts
biochimiquement, kilo par kilo.
4 Les conduites d'agression augmentent à
l'adolescence
L'observation systématique des interactions entre enfants en crèche et à
l'école, ainsi que plusieurs enquêtes épidémiologiques démontrent qu'à
l'exception d'un faible pourcentage d'enfants pour lesquels l'agression semble
très stable, la majorité est de moins en moins encline à recourir à des
conduites agressives entre la petite enfance et l'adolescence.
Cette observation n'est pas limitée aux environnements sociaux les moins
difficiles. Selon une vaste étude, la grande majorité des garçons des
quartiers les plus pauvres du Canada avaient de moins en moins souvent recours
à l'agression physique entre 6 et 15 ans.
5 Les adolescents ayant une activité
professionnelle sont moins délinquants que les autres
Les adolescents ayant un emploi rémunéré ne sont généralement pas moins
mais légèrement plus délinquants que les autres.
Selon les recherches de Marc Leblanc, professeur de criminologie à
l'université de Montréal, ce phénomène s'explique par le fait que
l'activité professionnelle précoce, souvent précaire et peu gratifiante,
peut soustraire à l'influence parentale structurante, exposer à des pairs
susceptibles d'initier des actes délinquants et donner des moyens d'échapper
à la surveillance des proches grâce à l'accès à de nouveaux moyens de
locomotion, par exemple.
6 L'amour de soi rend moins violent
Selon un stéréotype bien ancré, la violence serait la regrettable
conséquence d'un « moi » qui s'autodéprécie. Les enquêtes menées
auprès d'individus ou de groupes violents, incarcérés ou non, démontrent
au contraire que ceux-ci se caractérisent plutôt par un moi
surdimensionné.
On considère que les personnes qui sont fortement d'accord avec des
affirmations comme « j'aimerais que quelqu'un écrive un jour ma biographie
», ou « si je dirigeais le monde, il serait un meilleur endroit pour vivre
» ont une tendance narcissique, c'est-à-dire une admiration aveugle de leur
propre personne.
Lorsque ces individus sont rejetés, reçoivent une mauvaise évaluation ou
sont provoqués, ils se montrent beaucoup plus agressifs que les autres.
7 Les films violents permettent de se libérer
de l'agression
Visionner régulièrement des films violents à 14 et 21 ans augmente les
conduites agressives de l'adulte, indépendamment du QI, de la classe sociale,
des pratiques éducatives parentales ou du niveau de tendances agressives.
Plusieurs synthèses de la littérature impliquant plus de 100 000
participants cumulés confirment ces résultats. Non seulement on n'observe
pas le fameux phénomène de catharsis, mais la violence visionnée augmente
la violence réelle.
Par ailleurs, donner foi à l'idée de catharsis suffit à rendre plus
agressif. Lorsque l'on amène ainsi des personnes à croire que leur humeur
irritée (suite à une provocation en laboratoire) ne changerait pas quoi
qu'ils fassent dans l'heure à venir (à cause des effets secondaires de «
gel de l'humeur » induits par une pilule de « bramitol » (un faux
médicament) qu'ils avaient avalée et qui était censée augmenter leur temps
de réaction à une tâche de psychologie cognitive), la colère produite par
une provocation ne conduit pas à une agression.
8 L'effet de l'alcool sur le cerveau produit
des actes violents
L'ivresse n'est ni une cause nécessaire ni suffisante des conduites
agressives. Avoir été alcoolisés, les gens sont plus agressifs mais aussi
plus altruistes ou plus amicaux. Tout dépend de ce sur quoi se porte
l'attention de la personne ébrieuse : c'est l'effet de « myopie alcoolique
».
L'un des mécanismes explicatifs concerne l'interprétation des conduites
d'autrui : des hommes alcoolisés en laboratoire (1 gramme d'alcool par litre
de sang, soit l'équivalent de cinq à six demis de bière) sont plus enclins
à penser qu'une action ambigüe est intentionnelle.
Nos travaux indiquent également que les effets de l'alcool s'observent même
sans molécule d'alcool : des personnes qui consomment un cocktail ayant un
goût d'alcool (placebo) et se croient alcoolisées sont plus agressives
après une provocation.
Enfin, le simple fait de présenter à des individus quelques millisecondes
des mots liés à l'alcool stimule l'agression sans qu'ils n'aient bu une
seule goutte d'alcool. |
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