GROLUX
Suprème actif
Inscrit le: 20 Nov 2007
Messages: 4876
|
Posté le: Ven Avr 23, 2010 16:00 pm Sujet du message: Re: La lutte
St-Graal a
écrit: | La lutte des classes,
c'est terminé. |
Sympa l'affirmation, première nouvelle.
J'ai pas pu aller plus loin dans le sujet, je suis resté bloqué direct.
D'accord pour dire qu'en général, on ose plus trop la désirer, ou la mettre
en œuvre, par peur de la dictature du prolétariat, à laquelle on préfère
1000 fois celle de l'actionnariat, mais de là à dire qu'il n'y a plus de
luttes entre les classes sociales...
Notre système nous met donc à l'abri de tout rapport belliqueux, de toutes
situations polémologènes ?
Admettons, malgré les doutes.
Mais, dois-je aussi comprendre que c'est une situation viable et pérenne ? A
priori, tu affirmes le contraire juste ensuite, étrange.
Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'affirmation de l'autre stupido
du sujet sur la connexion entre tremblements de terre et libidineux(se).
La lutte des classe, c'est fini (?) --> La révolution n'a plus lieu
d'être.
Bon, pour répondre un peu, il me semble que nos grandes institutions, si on
parle bien de celles appartenant encore à notre oligarchie (gouvernement
démocratique, pardon), n'ont absolument aucun pouvoir.
On peux bien les renverser, facilement même, mais changer de tyran,
n'affranchit pas de la tyrannie, et ce n'est pas parce qu'elle est trop
puissante, ni même indispensable, c'est parce que l'on est et que l'on reste
à genoux.
Sans aller jusqu'à la révolution, des choix nous sont souvent proposés,
évidemment j'admets que seule la réponse choisie d'avance sera prise en
compte, mais je ne vois pas, jusqu'ici, l'ombre d'une tentative.
Je prends comme exemple le chantage que nous font tous les gros encostumés du
cac 40, qui nous menacent constamment de se barrer si on ne se plie pas, nous,
travailleurs à qui est déléguée l'accomplissement de leurs volontés, à
leurs ambitions démesurées, et sans fins.
Et bien, il est aisé de leur dire : mais barrez vous donc ! On ferra sans
vous ! Et c'est vous, à n'en pas douter, qui viendrez pleurer pour picorer
les miettes qui vous reviennent.
Et on ne le fait pas, on préfère de loin sacrifier nos acquis sociaux, notre
santé, notre potentiel économique.
Pourtant le deal est clair.
Et il n'a pas à être mondial.
Alors ?
Pour coller avec les réponses données, je pense que le système du crédit
n'est qu'un palliatif à la perte de revenus provoqué, sciemment, par les
institutions actionnariales.
Ce qui a pour action de créer de l'endettement et de la pauvreté que doit
gérer le système publique.
Autrement dit, le crédit à la consommation est là pour transformer les
bénéfices privés en pertes publiques. Par un coup de baguette
néo-libérale magique.
Je rejoint donc l'avis d'Oeildenuit, je crois, en disant que s'endetter, c'est
s'avilir.
Et je m'éloigne de celui de Lyriss, car bien qu'assez d'accord pour dire que
prendre un crédit pour dépenser, au lieu d'investir, est une connerie
monumentale, il me semble bien que la situation catastrophique qui se renforce
chaque jour, pousse aussi le consommateur lambda à s'endetter anormalement
pour survivre, tout simplement.
Et je pense aussi qu'on ne vit pas dans un monde de bisounours, mais que si
une entreprise doit gagner de l'argent, elle doit surtout payer ce qu'elle
doit, et éventuellement tirer des bénéfices.
Mais nul besoin, et nulle capacité d'ailleurs, à sortit des 15/20 % de
dividendes pour les actionnaires.
Ces 15/20% seraient bien mieux répartis entre les salaires et l'amélioration
du l'outil de travail, soit, de la vie du travailleur, des vrais acteurs de
l'entreprise, ceux qui la font vivre, pas ceux qui la parasitent.
Encore une fois, plantés sur nos genoux comme une connasse à la messe, nous
sommes incapables de reconnaître qu'une entreprise n'appartient pas qu'à
ceux qui en possèdent le capital et nous nous soumettons, docilement.
Et petit à petit, on voit que le salarié étant rongé, c'est l'entrepreneur
qui devient la cible.
Logique libérale quand tu nous tiens..
Enfin, oui on peut taper sur les banques ces temps-ci.
Et particulièrement ces temps-ci.
Car, si on a gagné de l'argent sur les aides directes qu'on leur à données,
on en perds beaucoup sur tout un système qu'il faut entretenir de peur de les
voir replonger, ces connes.
Et ces putains, loin de se sentir reconnaissantes, osent maintenant traiter
les pays comme des mauvais gestionnaires?
Bref, c'est la "stratégie du choc", et c'est l'incapacité du libéralisme à
être viable qui engendre du libéralisme.
Comment ne pas se sentir le dindon de la farce ?
|