alcibiade
Suprème actif


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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 21:56 pm Sujet du message:
Citation: | Ce
n'est pas une preuve, ou alors qu'il y a des causes communes à cet opinion
commun, forcément justifiées du coup. En tout cas l'argument d'autorité ne
me convainc pas. |
Il n'y a pas d'argument d'autorité, juste le fait que des critiques basées
sur une incompréhension assez aberrante, quasi-volontaire des mythes ont
abouti au discrédit de ceux-ci dans la pensée commune en Europe.
Sinon, je crois que c'est un débat sans fond de comparer l'intéret des
mythes et des bd de super héros, le fait est que les mythes ont eu un
déploiement beaucoup plus important et ont structuré en profondeur la
pensée de millions de personnes pendant des siècles, y compris chez certains
des philosophes les plus connus. De plus, et peut etre surtout les comics ne
s'inscrivent pas dans le registre de la spiritualité. D'où ma position.
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Tommy Angello
Administrateur


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Messages: 4354
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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 23:01 pm Sujet du message:
Cette comparaison ne se fessait pas sur le coté mystique (bien qu'il y ait
les dieux nordiques) mais sur l'aspect divertissement culturel bien sur. Alors
ca couvre peut etre pas tous les aspects d'une religion, mais quelques uns.
Pour la structure de la pensée, il vaudrait mieux accuser la culture en
général, de la langue aux traditions. Je ne connais pas le degré de
fanatisme des anciens, mais je soupçonne que tu ne soit pas du genre à
observer le vol des oiseaux pour en tirer des présages.
Partant de la, c'est plus que de l'autodérision qui te sépare de
l'enthousiasme.
Alors comme la profondeur de l'attachement à une religion est une limite
floue, non je ne croit pas qu'il soit hors sujet de la comparer avec des
histoires non religieuses. Il faut garder à l'esprit que ce ne sont pas les
mêmes choses bien sur, mais certains fans peuvent en arriver aux mains sur un
désaccord à propos d'un détail, preuve s'il en faut que certains tiennent
à leur dogme dans des registres autres que le mystique insondable.
Et si, donner comme preuve que tous ceux qui s'y connaissent soient de ton
avis est un argument d'autorité et non une preuve. Je veut bien croire que ce
soit vrais mais je n'admet pas que la preuve en soit établie et laisse la
question sous la main.
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GROLUX
Suprème actif


Inscrit le: 20 Nov 2007
Messages: 4876
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Posté le: Mer Mar 30, 2011 18:37 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | Quand les poètes
païens chantaient la nature, en revanche, ils ne faisaient pas dans le
profane, mais dans le sacré |
Juste pour le plaisir :
Citation: | Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le coeur d'amour.
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance,
Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel! -
J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
C'est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m'endormirai. |
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