Sauver des gens ?


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Celeborn
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 19:04 pm    Sujet du message: Sauver des gens ?
J'ai lu la semaine passée Métaphysique des Tubes et il y avait une réflexion amusante (et intéressante) dedans que je voulais vous faire partager :

C'est une petite fille qui se noie au Japon et personne autour ne vient pour l'aider. Elle se dit par après : " ...ont sans doute les mêmes principes que ceux des Japonais : sauver la vie d'un être reviendrait à le réduire en esclavage pour cause de reconnaissance exagérée. Mieux valait le laisser mourir que le priver de sa liberté."
Gelmah de Rothmir
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 19:24 pm    Sujet du message:
ça me fait penser à la considération des esclaves sous l'antiquité. Les esclaves étaient des humains qui avaient choisis de perdre la liberté au profit de leur vie. Ils étaient des morts vivants ne devant la vie qu'à leur maître
Mara Caldera
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 19:24 pm    Sujet du message:
Je dirais en Haitien:

Ki moun ki gen yon moun ki sove nan mond lan
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:00 pm    Sujet du message:
C'est assez cynique mais pourtant acceptable.

Il est vrai qu'on aura tendance a soumettre l'autre a une reconnaissance aveugle si on le sauve. Il n'osera jamais nous attaquer ou se montrer plus fort que nous parce qu'il nous doit la vie. Ce serait le comportement "normal".
Donc oui on peut dire ça, c'est cohérent.
Mara Caldera
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:04 pm    Sujet du message:
Si c'est la carotte qui permet que l'on sauve son prochain, pourquoi pas. La reconnaissance, la gratitude sont des valeurs qui nous sont cher.
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:16 pm    Sujet du message:
Caldera a écrit:
Si c'est la carotte qui permet que l'on sauve son prochain, pourquoi pas. La reconnaissance, la gratitude sont des valeurs qui nous sont cher.


Ce serait égoïste ^^
Eponine
Madame Casse-Pieds


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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:17 pm    Sujet du message:
On est tous égoistes, qu'on l'admette ou non.
Mara Caldera
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:19 pm    Sujet du message:
Ca dépend les registres.
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 20:32 pm    Sujet du message:
Merci pour la profondeur de ces deux remarques.
Celeborn
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Message Posté le: Sam Jan 30, 2010 23:16 pm    Sujet du message:
Je me demande si ça voulait dire que la vie était moins importante que la liberté pour eux.
Mara Caldera
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 00:01 am    Sujet du message:
C'est un point de vue très éloigné de la réalité en faite.

Tu vois quelqu'un se noyer, tu as le premier reflex qui vient: l'entraide essentiel a la survie de l'espece, qui ressort.

Quant aux considérations philosophique, Elles peuvent se justifier mais qu'elles poids font elles face a l'instinc de survie?
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 00:28 am    Sujet du message:
L'instinct de survie c'est celui qui se noie qui les ressent.
Celui qui observe est juste pris de pitié et va le sauver en pensant bien qu'il est en train de faire une bonne action (elle est morale) et qu'il va avoir pour lui la reconnaissance. De plus il n'obéira que "bêtement" à ses instinct.
Tandis que le philosophe, lui, utilisera sa plus grande force humaine : sa conscience et donc sa capacité a remettre en cause les choses et à aller au delà de l'instinct.

La voici, la seule valeur humaine qui sois valable : la "critique". Les instincts humains ne sont rien de plus que des instincts.
Mara Caldera
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 00:42 am    Sujet du message:
Donc il faudrait laisser mourrir impassiblement la personne pour éviter la gratitude éternelle.
Soit, on peut penser aussi qu'il s'agit d'un reflex de "moral" oui dans le sens éthique sociale
C'est la culpabilité que nous cherchons a éviter.
GROLUX
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 02:00 am    Sujet du message:
Personnellement, j'aurai laissé l'inconsciente se noyer, j'aime pas trop l'eau, et mieux vaut un vivant que deux morts.
Mara Caldera
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 02:24 am    Sujet du message:
Met toi a la place de la victime et regarde toi ignoré ce qui se passe.
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 03:10 am    Sujet du message:
Caldera a écrit:
Met toi a la place de la victime et regarde toi ignoré ce qui se passe.

Ce regard là ce sera celui de la morale, pas celui des valeurs personnelle.

Ceci dit on ne peut pas radicaliser le "non sauvetage" = on devrait pouvoir considérer que l'autre ne tombera pas dans la faiblesse de la reconnaissance.
Seulement là Caldera arrivera et dira : "hé toi regarde toi tu n'es pas reconnaissant envers celui qui t'a sauvé" (voix de la morale)
Mara Caldera
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 03:15 am    Sujet du message:
C'est un peut normal. la gratitude est humaine Nyx Smile
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 03:31 am    Sujet du message:
Mais elle rend faible. C'est le seul postulat défendable dans cette discussion.
Mara Caldera
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 03:35 am    Sujet du message:
Alors nous rentrons dans le chapitre sur la faiblesse. Débat piment..
lililule
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Message Posté le: Dim Jan 31, 2010 11:34 am    Sujet du message:
La fillette se noie, peut-être par accident. L'origine en est peut-être un défaut de sécurité. La laisser se noyer c'est laisser la responsabilité à ses parents, aux infrastructures. Dire que c'est ne pas la charger d'une trop immense responsabilité ce n'est pas cohérent, car ceux qui auraient la charge sont ceux qui la sauve. En plus si quelqu'un la sauve ce seraient ses parents et la ville qui auraient une dette envers la personne.
Les sauveurs changent à jamais le cours des vies, deviennent des personnes qui décident de la vie de quelqu'un.

Je pense que dans ce cas, le non sauveur à fuit une responsabilité en se laissant la possibilité de choisir. Point d'excuse, il faut assumer. Il a choisit de laisser mourir une fillette, c'est un choix qu'il faut assumer.

Ou bien la sauver relevait de l'impossible, sur le plan technique et le cynisme de celui qui a enquété, fait que les interprétations sont diverses.

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