L'hypnose

Criterium · Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:16 pm Sujet du message:

Réduisons temporairement le champ d'application de ce sujet.

Il y a, très clairement, différentes formes d'états hypnotiques, induits de manières diverses et entraînant un état de conscience modifié propre à chacun de ces états hypnotiques. Cependant, la majorité des gens ayant répondu – la majorité des informations aisément trouvables (internet, livres) – la majorité des cadres d'utilisations modernes de l'hypnose (auto-hypnose et hypnothérapie) – ciblent un état particulier : c'est donc sur celui-ci que je voudrais maintenant me référer (et qu'abusivement, je désignerai par "état hypnotique" dans la suite de ce post).

L'état hypnotique serait l'état que nous atteindrions naturellement lorsque l'esprit, concentré sur une tâche précise, se relâche et vagabonde librement – le corps pouvant être relâché également (relaxation, méditation, demi-sommeil) ou en mode pilotage automatique (marche à pied, au volant d'une voiture, etc.). Pas ou peu de souvenirs en restent – c'est une transe momentanée, rafraîchissante pour l'esprit. Elle peut donc être induite inconsciemment et sans aide extérieure ; c'est sur cette base que se fondent les nombreuses techniques de développement personnel (plus ou moins sérieuses), l'auto-hypnose.

Cet état de transe peut également être induit par des démarches apparemment assez simples par un interlocuteur – c'est sur ce principe que se fonde l'hypnothérapie (utilisée dans différentes écoles de psychanalyse, dont l'hypnose ericksonnienne dont je parlais plus tôt). Cette méthode originale de traitement serait recommandée pour de légers troubles psychosomatiques et désamorcer de mauvaises habitudes prises par des conditionnements peu constructifs de notre part (ainsi, des troubles alimentaires dues à des baisses de morale, les dépressions légères, des comportements auto-destructeurs... un vaste panel de mal-êtres de l'esprit – plutôt que des maladies) – et le plus dur dans la démarche hypnotique ne serait apparemment pas l'induction de la léthargie, mais justement la démarche thérapeutique à adopter une fois l'état hypnotique atteint (dialogue avec le subconscient? suggestion plus ou moins rigoureuse à l'hypnotisé?).

Sur ces pratiques, un site (en anglais) très complet donne beaucoup d'indications et d'intéressantes réflexions, y compris des suggestions de démarches hypnotiques : hypknowsis.

Sur l'histoire (plus générale) de l'hypnose, il y a des pages intéressantes sur le site de l'IFH.

À noter que quelque chose me paraît étrange – ou plutôt, je suis de plus en plus persuadé que le mot hypnose sert à qualifier tout et n'importe quoi et qu'il est urgent de le décliner de différentes façons – car certains des contributeurs les plus importants de l'hypnose l'ont décrite comme ne pouvant être provoquée que chez certaines personnes (et tout particulièrement les hystériques), à des degrés divers, et que les techniques de suggestion dans l'état hypnotique pouvaient très bien ne pas fonctionner. Et là, dans le cadre de l'hypnothérapie, je lis que tout le monde pourrait être conduit dans un état hypnotique et que la suggestion marcherait toujours du moment qu'elle ne s'oppose pas violemment à la volonté du sujet. Belle et un peu naïve démocratisation, ou deux états hypnotiques totalement différents?
Papillon

À part ça, j'ai retrouvé un vieux post de Cronos.du.TBM, très intéressant, sur une technique que lui avait expliqué une ancienne prof de français : le sommeil-cuillère. S'endormir avec une cuillère à la main, de telle façon qu'elle tombe lorsque nous entrons dans la phase de sommeil léger – et nous réveille en clinquant sur le sol. Le cerveau humain ne ressentirait dans une certaine mesure le besoin de sommeil que comme un besoin conditionné, et non pas comme un besoin effectif – et ainsi, l'on lui donnerait l'entrée en phase de sommeil léger qu'il souhaite, sans passer de temps dans la phase de sommeil lourd. Il disait gagner 5 heures sur une nuit ainsi... Je ne sais pas les conséquences sur la santé d'une telle pratique, mais les témoignages comme quoi l'esprit humain peut s'ajuster à deux heures (du moins temporairement) sont nombreux et intéressants – mais ça dépasse un peu le cadre du sujet.

D'autres avis, témoignages, pensées?
Rougi

Marah · Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:24 pm Sujet du message:

en effet

L'hypnose est justement en rapport avec ces histoires de subconscient. Car c'est la fermeture de la conscience en état d'éveil la véritable hypnose. Ce qui déshninibe tout les paramètres que l'on contrôle. ( refus de se souvenir, refoulement, imagination, déduction etc...

Levée de tout ces éléments, la mémoire est libre d'accès dans ses moindres recoins.

en dehors de cela, l'hypnose n'est plus vraiment la definition.

Criterium · Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:28 pm Sujet du message:

De la confusion qu'entraînent les changements de définition... car à l'origine, c'était justement tout autre chose que l'on appelait l'hypnose – mais ça, c'est l'histoire de la langue, qui évolue parfois sans que l'on ne s'en rende bien compte, comme ici.

Criterium Suprème actif Age: 40 Inscrit le: 08 Sep 2008 Messages: 4223 Localisation: ailleurs	Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:16 pm Sujet du message: Réduisons temporairement le champ d'application de ce sujet. Il y a, très clairement, différentes formes d'états hypnotiques, induits de manières diverses et entraînant un état de conscience modifié propre à chacun de ces états hypnotiques. Cependant, la majorité des gens ayant répondu – la majorité des informations aisément trouvables (internet, livres) – la majorité des cadres d'utilisations modernes de l'hypnose (auto-hypnose et hypnothérapie) – ciblent un état particulier : c'est donc sur celui-ci que je voudrais maintenant me référer (et qu'abusivement, je désignerai par "état hypnotique" dans la suite de ce post). L'état hypnotique serait l'état que nous atteindrions naturellement lorsque l'esprit, concentré sur une tâche précise, se relâche et vagabonde librement – le corps pouvant être relâché également (relaxation, méditation, demi-sommeil) ou en mode pilotage automatique (marche à pied, au volant d'une voiture, etc.). Pas ou peu de souvenirs en restent – c'est une transe momentanée, rafraîchissante pour l'esprit. Elle peut donc être induite inconsciemment et sans aide extérieure ; c'est sur cette base que se fondent les nombreuses techniques de développement personnel (plus ou moins sérieuses), l'auto-hypnose. Cet état de transe peut également être induit par des démarches apparemment assez simples par un interlocuteur – c'est sur ce principe que se fonde l'hypnothérapie (utilisée dans différentes écoles de psychanalyse, dont l'hypnose ericksonnienne dont je parlais plus tôt). Cette méthode originale de traitement serait recommandée pour de légers troubles psychosomatiques et désamorcer de mauvaises habitudes prises par des conditionnements peu constructifs de notre part (ainsi, des troubles alimentaires dues à des baisses de morale, les dépressions légères, des comportements auto-destructeurs... un vaste panel de mal-êtres de l'esprit – plutôt que des maladies) – et le plus dur dans la démarche hypnotique ne serait apparemment pas l'induction de la léthargie, mais justement la démarche thérapeutique à adopter une fois l'état hypnotique atteint (dialogue avec le subconscient? suggestion plus ou moins rigoureuse à l'hypnotisé?). Sur ces pratiques, un site (en anglais) très complet donne beaucoup d'indications et d'intéressantes réflexions, y compris des suggestions de démarches hypnotiques : hypknowsis. Sur l'histoire (plus générale) de l'hypnose, il y a des pages intéressantes sur le site de l'IFH. À noter que quelque chose me paraît étrange – ou plutôt, je suis de plus en plus persuadé que le mot hypnose sert à qualifier tout et n'importe quoi et qu'il est urgent de le décliner de différentes façons – car certains des contributeurs les plus importants de l'hypnose l'ont décrite comme ne pouvant être provoquée que chez certaines personnes (et tout particulièrement les hystériques), à des degrés divers, et que les techniques de suggestion dans l'état hypnotique pouvaient très bien ne pas fonctionner. Et là, dans le cadre de l'hypnothérapie, je lis que tout le monde pourrait être conduit dans un état hypnotique et que la suggestion marcherait toujours du moment qu'elle ne s'oppose pas violemment à la volonté du sujet. Belle et un peu naïve démocratisation, ou deux états hypnotiques totalement différents? À part ça, j'ai retrouvé un vieux post de Cronos.du.TBM, très intéressant, sur une technique que lui avait expliqué une ancienne prof de français : le sommeil-cuillère. S'endormir avec une cuillère à la main, de telle façon qu'elle tombe lorsque nous entrons dans la phase de sommeil léger – et nous réveille en clinquant sur le sol. Le cerveau humain ne ressentirait dans une certaine mesure le besoin de sommeil que comme un besoin conditionné, et non pas comme un besoin effectif – et ainsi, l'on lui donnerait l'entrée en phase de sommeil léger qu'il souhaite, sans passer de temps dans la phase de sommeil lourd. Il disait gagner 5 heures sur une nuit ainsi... Je ne sais pas les conséquences sur la santé d'une telle pratique, mais les témoignages comme quoi l'esprit humain peut s'ajuster à deux heures (du moins temporairement) sont nombreux et intéressants – mais ça dépasse un peu le cadre du sujet. D'autres avis, témoignages, pensées?
Marah Suprème actif Sexe: Inscrit le: 19 Oct 2009 Messages: 4133	Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:24 pm Sujet du message: en effet L'hypnose est justement en rapport avec ces histoires de subconscient. Car c'est la fermeture de la conscience en état d'éveil la véritable hypnose. Ce qui déshninibe tout les paramètres que l'on contrôle. ( refus de se souvenir, refoulement, imagination, déduction etc... Levée de tout ces éléments, la mémoire est libre d'accès dans ses moindres recoins. en dehors de cela, l'hypnose n'est plus vraiment la definition.
Criterium Suprème actif Age: 40 Inscrit le: 08 Sep 2008 Messages: 4223 Localisation: ailleurs	Posté le: Mer Déc 02, 2009 14:28 pm Sujet du message: De la confusion qu'entraînent les changements de définition... car à l'origine, c'était justement tout autre chose que l'on appelait l'hypnose – mais ça, c'est l'histoire de la langue, qui évolue parfois sans que l'on ne s'en rende bien compte, comme ici.