Invité
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Posté le: Ven Juil 17, 2009 13:14 pm Sujet du message:
Pourquoi dramatiser.
Pour l'instant tout va bien et puis franchement, lave toi bien les mains, sort
pas trop et pas de bisous ! Tu verras t'auras rien
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Criterium
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Posté le: Ven Juil 17, 2009 16:42 pm Sujet du message:
20minutes a
écrit: | Des symptômes bénins
«pour l'écrasante majorité des patients»
Dans son communiqué, l'OMS a par ailleurs insisté sur «le caractère bénin
des symptômes pour l'écrasante majorité des patients, qui se rétablissent
généralement, même sans traitement médical, en une semaine après
l'apparition des premiers symptômes».
«En outre, le comptage des cas individuels n'est plus essentiel (dans les
pays les plus affectés) pour suivre le niveau ou la nature du risque posé
par le virus pandémique» ou encore pour donner des indications sur la
meilleure réponse à apporter à la maladie, a ajouté
l'organisation. |
Hihi.
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bionique
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Posté le: Ven Juil 17, 2009 17:14 pm Sujet du message:
pour l'instant c'est assez bénin. si cette grippe est très surveillée, c à
cause du risque du mélange avec le A H5N1, qui se multipliera en automne et
en hiver, ce qui doit être pris au sérieux. déjà cette grippe n'a pas
attendu ces deux saisons pour devenir pandémique et on s'attend à des
millions de cas d'ici des mois, alors qu'avec la grippe saisonnière on a
juste des cas sporadiques en printemps-été.
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Criterium
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Posté le: Ven Juil 17, 2009 17:29 pm Sujet du message:
Le problème de la recombinaison des virus grippaux se pose chaque automne et
non pas cet automne plus qu'un autre; l'incidence de la grippe saisonnière
n'est pas toujours étudiée, l'argument comme quoi le H1N1 serait plus
dangereux de par son potentiel pandémique plus fort n'est pas prouvé.
Après avoir vu quelques commentaires sur différents sites où des gens
craignent une recombinaison avec Ebola, je suis un peu navré; une
recombinaison, ce n'est pas un processus magique, c'est un procédé bien
spécifique:
- lorsque deux virus de même type infectent la même cellule, si le génome
de ce virus est composé de plusieurs segments (molécules distinctes),
l'empaquetage des nouveaux virions peut mêler des segments différents, ce
qui crée un nouveau virus, qui peut éventuellement acquérir ainsi un
avantage sélectif
- la recombinaison à proprement parler: même cas, infection par deux virus
simultanément; deux séquences proches peuvent se recombiner (je grossis le
trait: en gros, l'une des séquences recopie la séquence de l'autre, et cela
ne peut arriver que sur une séquence courte et surtout présentant une forte
homologie). La séquence nouvelle ainsi formée, peut être empaquetée, et
peut acquérir un avantage sélectif
A retenir:
- des virus très différents ne se recombinent pas; il n'y aura pas de mix
grippe-Ebola
- il faut que l'infection soit simultanée et que chacun des virus se ballade
dans la nature: on peut oublier Ebola et la grippe espagnole; cependant, on
peut très bien imaginer une recombinaison H1N1/H5N1, dans un hôte porcin
probablement.
- recombinaison ne signifie pas dangerosité ni même avantage sélectif:
quand bien même un H1N1/H5N1 se formerait, rien ne le prédispose à être
significativement plus dangereux: par rapport à la grippe saisonnière, même
un virus infectant deux fois plus de personnes et en tuant dix fois plus,
reste un virus largement inoffensif.
- le système immunitaire reconnaît la "capsule" entourant le génome d'un
virus; une recombinaison ne change pas forcément cette "capsule", le nouveau
virus n'est donc pas forcément un virus non-reconnu par le système
immunitaire
- dans les cas où cette "capsule" viendrait à changer (modification des
gènes codant pour les glycoprotéines de surface) - et changer de telle
façon que la "capsule" arrive toujours à s'assembler, ce qui est loin
d'être évident, toute modification étant soumise à de fortes contraintes -
rien n'indique que le système immunitaire serait incapable de reconnaître
cette nouvelle "capsule" : il sait reconnaître des choses bien plus subtiles,
comme des haptènes (petites molécules chimiques de synthèse, introuvables
dans la nature).
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alcibiade
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Posté le: Lun Juil 20, 2009 08:32 am Sujet du message:
La quasi totalité des gens guérisent de ce terrible virus en quelques jours,
sans même avoir besoin de soins médicaux... Vraiment, c'est à trembler de
peur.
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bionique
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Posté le: Lun Juil 20, 2009 16:20 pm Sujet du message:
Criterium a
écrit: | cependant, on peut
très bien imaginer une recombinaison H1N1/H5N1, dans un hôte porcin
probablement. |
c'est de celà que je parle justement. l'éventualité que çà puisse arriver
et que le produit soit hautement virulent est le motif de toute cette
vigilance, qui reste donc justifiée. tout le monde est d'accord que l'issue
de cette pandémie reste imprévisible malgré la relative stabilité
génomique du virus actuel. on pense qu'en 1918 il y aurait eu combinaison
H5N1/H1N1 après un début calme, comparable à celui que nous vivons
aujourd'hui. après il est vrai que nous sommes mieux préparés car à
l'époque on ne savait même pas ce qu'est un virus, alors que maintenant on
est capable de produire des vaccins adéquats. mais n'empêche que malgré
celà on est encore très vulnérables. si la combinaison appréhendée ne se
fait pas on aura seulement eu chaud.
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ju
Actif


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Posté le: Lun Juil 20, 2009 19:31 pm Sujet du message:
La théorie du complot vous fait beaucoup parler...
Mais il est très justifié que l'OMS surveille de près ce virus. Tous les 40
ans environ, le virus subit une cassure génétique, ces antigènes deviennent
différents et donc la population n'est plus immunisée. C'est ce qu'il vient
de se passer (Tous les microbiologistes savaient pertinament que cela allais
arrivé, il y a même eu un examen sur la grippe pour le BTS ABM, quelle
coincidence...)
Il y a 40 ans, il y a eu la grippe de Hong Kong, il y a 80 ans, la grippe
espagnole. N'est ce pas suffisant pour prendre des mesures?
Sous pretexte que certaines autres maladies provoquent des morts, on doit
ignorer la grippe, j'ai du mal à comprendre le raisonnement.
Et le comparé avec le palu ou la dengue ça craint, il n'y a aucun vaccin
pour les parasites, pour le virus de la grippe on sait comment le faire...
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Ryan
De passage

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Posté le: Dim Avr 24, 2011 02:23 am Sujet du message:
Il est normal qu'une partie de la population se demande si une quête de
profit matériel ou (plus ou moins pour) un acte bioterroriste mondial aient
pu être derrière cette grippe ou son vaccin. De ma part je suis pour la
vaccination quand il la faut, et prêt à contribuer pour faire de la lutte
progressive contre l'élevage porcin, une mesure de prophylaxie collective à
l'échelle mondiale. Le seul moyen qui puisse empêcher, en période de
danger, le contact d'un virus aviaire ou porcin, avec des porcs sains, est
l'élevage "hors-sol". Il vaut mieux qu'il n'y ait guère d'élevage porcin
que se limiter (même occasionnellement) à la méthode en question pour
éviter le dit contact. D'une part c'est irréaliste, et ni l'histoire
agronomique d'élevage, ni médicale de prévention contre la grippe grave
d'origine animale ont commencé avec (or nos ancêtres avaient aussi le droit
d'être protégés). D'autre part la quantité de lisière totale des cheptels
ne diminuerait pas, et sa gestion ne respecterait l'eau des rivières et
nappes phréatiques qu'à des coûts économiquement non viables, qu'on
éviterait dans la majorité des cas, au dépens de l'environnement et salut
les marées vertes aux nitrates. Tout ceci sans oublier le droit des animaux
à ne pas être traités de cette manière, dont souffrent surtout les porcins
et la volaille. A la rigueur, on peut tolérer d'autres formes d'élevage
industriel, juste à un degré pour respecter l'environnement. Mais non pour
le porc, génétiquement proche de l'Homme, à cause de son contact avec les
virus grippaux porcins, aviaires et humains, et sa capacité d'héberger
plusieurs variétés virales qui puissent potentiellement servir à produire
un virus doublement redoutable (en virulence et en capacité de transmission
inter-humaine), et ayant une longueur d'avance sur le vaccin.
Edit :
En réfléchissant, je trouve qu'une nette baisse en élevage et consommation
de porcs permettrait de garder quelques porcheries "hors-sol" tout en
diminuant la pollution des eaux, à condition que le remplacement des autres
porcheries se fasse par des élevages moins voire non intensifs d'autres types
de cheptels. Dans ce cas on peut obtenir de un le non contact porcs sains -
animaux grippés, et de deux une diminution globale de distribution et de
consommation de viande rouge, pour plus de blanche et végétaux, ce qui est
bénéfique pour la santé de la population (baisse d'un facteur de risque de
cancers). Mais l'idéal est l'éviction totale de consommation de viande
porcine, puisque l'élevage "hors-sol" est injuste envers l'animal.
Il y a aussi l'adoption de l'incinération obligatoire de l'excès de lisière
de différentes origines animales, que l'élevage intensif baisse ou non. Mais
la prévention du contact porcs sains - animaux grippés se heurterait à
l'irréalisme de l'exclusivité de la méthode "hors-sol" pour l'élevage
porcin, qui en plus ne respecte pas l'animal.
En conclusion :
La prévention idéale de la pollution des eaux aux nitrates de lisières
d'une part,
et de la ré-émergence d'une grippe comme celle de 1918 d'autre part,
tout en améliorant la santé de la population (baisse de consommation de
viande),
et en respectant les droits des animaux ;
passe par :
L'abandon de l'élevage "hors-sol" et la réduction de l'élevage industriel
+
L'abandon d'élevage et de consommation de porcs, mais plus c'est étendu
mieux c'est. Plusieurs pays sont avec mais ce n'est pas forcément suffisant.
Quand je dis abandon progressif, j'ai en tête l'attachement d'une grande
population à la viande porcine d'une part, et d'autre part la fenêtre de
quelques décennies entre les pandémies de telles grippes.
C'est un rêve, pour une cause qu'on dirait perdue d'avance, mais l'effort
doit continuer et concurrencer En même temps il y a les mesures actuelles
Ps : Rien n'empêche d'avoir des porcs de laboratoire à des fins
scientifiques, car cet animal présente une grande ressemblance biologique
avec l'Homme, ce qui est un intérêt majeur dans le domaine biomédical.
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