oeildenuit
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Posté le: Lun Mai 04, 2009 19:56 pm Sujet du message: Nouvelle, au pas à pas.
Il y'a des chances que j'abandonne cela rapidement mais, pour le moment, j'ai
bon espoir.
C'est une nouvelle qui sera probablement courte. J'essaierais de vous livrer
un chapitre le plus régulièrement possible.
Merci de me donner vos avis et impressions et critiques.
I
C’était le déluge lorsque je partis. Il pleuvait des cordes, une vraie
tempête, un temps dégueulasse. Le genre d’averse qu’on voit dans les
pays tropicaux et qui détruit tout, inonde tout.
La météo n’avait rien annoncé pourtant, ça devait être un cas de force
majeure, un truc imprévisible.
En plus j’étais parti léger, avec pas grand-chose : un sac de randonnée
qui tenait bien le dos, de l’eau, des barres de céréales, et une cartouche
de cigarettes. Le strict nécessaire quoi, pas de place pour le superflu,
j’allais marcher beaucoup.
Il faut dire que je n’avais pas vraiment prévu qu’il pleuve comme ça en
plein été. Ils nous bassinent tous avec leur speech sur le réchauffement
climatique, la fonte des neiges, etc…et toutes ces conneries sur
l’écologie mais faut bien admettre qu’ils ont raison sur un point, il
y’a quelque années encore, le temps n’était pas si lunatique et il ne
pleuvait pas de la sorte en plein mois de Juin.
J’avais bien anticipé en prenant un parapluie au cas où, mais c’était
un parapluie de misère, d’un mauve fade sur lequel étaient collés des
papillons incandescents et immondes type manga, les baleines étaient
déglinguées et risquaient à tout moment de piquer ceux qui auraient eu
l’idée saugrenue de me côtoyer de trop près. Mais il ne protégeait
guère que le haut de mon crâne- chevelu et peu frileux - et, disloqué comme
il l’était, il penchait sur les côtés qui s’affaissaient, baillant
presque dans un style burtonien et la pluie ruisselait en rigoles violentes
puis s’écrasait sur mes chaussures elles mêmes, abîmées, trouées,
grotesques et j’essayais gauchement d’éviter le geyser en adoptant une
démarche chaloupée parfaitement ridicule.
C’était pas le départ que j’escomptais quoi. J’avais pas visé trop
gros pourtant, ni cadillac, ni bières, ni filles à gogo mais j’avais au
moins espéré qu’il fasse un temps correct- à défaut d’un soleil
radieux- pour que je pusse me balader tranquille, flânant dans les rues et
autre.
La pluie s’est calmée assez vite mais j’ai marché longtemps sur un
asphalte fangeux et jonché de cailloux minuscules, longeant le trottoir, se
noyant dans un flot de boue.
Plus je quittais la ville et plus l’animation s’amenuisait. Le ciel
commençait à s’assombrir et les réverbères venaient juste de
s’allumer, espacés les uns des autres par une centaine de mètres environ.
Gros marcheur, j’avais une cadence assez importante et, la musique aidant,
j’avais déjà parcouru plusieurs kilomètres lorsque le soir vint. Les
parents devaient rentrer le lendemain matin; il ne me restait plus qu’à
trouver où aller
Dernière édition par oeildenuit le Lun Mai 04, 2009 20:58 pm; édité 1 fois
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oeildenuit
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Posté le: Lun Mai 04, 2009 21:34 pm Sujet du message:
Merci d'avoir répondu crit'.
Les fautes ce sont des fautes d'inattention pour la plupart du moins.
Randonnée, j'avoue...
Après le style, c'est quitte ou double, moi j'aime beaucoup écrire comme ça
mais je comprends aisément que ça puisse brusquer.
Il faut dire que je suis tiraillé par des lectures éclectiques et je cherche
mon style même si je sais que celui-là est celui qui me convient le mieux.
Après c'est particulier donc ça ne fera pas que des émules ^^
La suite bientot.
( j'ai pas compris l'allusion au polar...)
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oeildenuit
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Posté le: Jeu Mai 07, 2009 10:59 am Sujet du message:
Suite, avec légère modification du début.
Ceux qui aiment le subjonctif imparfait vont être servis. Les autres ça les
fera marrer.
1
C’était le déluge lorsque je partis. Il pleuvait des cordes, une vraie
tempête, un temps dégueulasse. Le genre d’averse qu’on voit dans les
pays tropicaux et qui détruit tout, inonde tout.
La météo n’avait rien annoncé pourtant, ça devait être un cas de force
majeure, un truc imprévisible.
En plus j’étais parti léger, avec pas grand-chose : un sac de randonnée
qui tenait bien le dos, de l’eau, des barres de céréales, et une cartouche
de cigarettes. Le strict nécessaire quoi, pas de place pour le superflu,
j’allais marcher beaucoup.
Il faut dire que je n’avais pas vraiment prévu qu’il pleuve comme ça en
plein été. Ils nous bassinent tous avec leur speech sur le réchauffement
climatique, la fonte des neiges, etc…et toutes ces conneries sur
l’écologie mais faut bien admettre qu’ils ont raison sur un point, il
y’a quelque années encore, le temps n’était pas si lunatique et il ne
pleuvait pas de la sorte en plein mois de Juin.
J’avais bien anticipé en prenant un parapluie au cas où, mais c’était
un parapluie de misère, d’un mauve fade sur lequel étaient collés des
papillons incandescents et immondes type manga, les baleines étaient
déglinguées et risquaient à tout moment de piquer ceux qui auraient eu
l’idée saugrenue de me côtoyer de trop près. Mais il ne protégeait
guère que le haut de mon crâne- chevelu et peu frileux - et, disloqué comme
il l’était, il penchait sur les côtés qui eux-mêmes s’affaissaient,
baillant presque dans un style burtonien et la pluie ruisselait en rigoles
violentes puis s’écrasait sur mes chaussures elles mêmes, abîmées,
trouées, grotesques… et j’essayais gauchement d’éviter le geyser en
adoptant une démarche chaloupée parfaitement ridicule.
C’était pas vraiment le départ que j’escomptais. J’avais pas visé
trop gros pourtant, ni cadillac, ni bières, ni filles à gogo mais j’avais
au moins espéré qu’il fasse un temps correct- à défaut d’un soleil
radieux- pour que je pusse me balader tranquille, flânant dans les rues et
autre.
La pluie s’est calmée assez vite mais j’ai marché longtemps sur un
asphalte fangeux et jonché de cailloux minuscules, longeant le trottoir, se
noyant dans un flot de boue.
Plus je quittais la ville et plus l’animation s’amenuisait. Le ciel
commençait à s’assombrir et les réverbères venaient juste de
s’allumer, espacés les uns des autres par une centaine de mètres environ.
Gros marcheur, j’avais une cadence assez importante et, la musique aidant,
j’avais déjà parcouru plusieurs kilomètres lorsque le soir vint. Les
parents devaient rentrer le lendemain matin; il ne me restait plus qu’à
trouver où aller.
2
Lou était partie deux mois plus tôt et, conséquemment à cela, j‘avais
été malade à en crever. Nous étions au lycée ensemble, en terminale
littéraire, dans la même classe de nazes.
Pas vraiment téméraire et fort peu enclin au suicide, je ne me tuai pas ce
jour là. C’était pourtant un fait assez usité chez les jeunes, voire
rock‘n‘roll, mais je ne pus franchir le pas malgré les idées qui me
traversèrent l’esprit. Le soir venu, ma valise prête, j’ai voulu partir
quelques temps assez loin d‘ici, pour tout plaquer puis je me suis ravisé.
Pour mes parents me suis-je dit… pour mon année scolaire aussi… mais
c’était sans doute qu’alors je devais en avoir peur.
Puis l’été survint rapidement et je n’avais plus d’autres choix que de
partir. Il fallait cependant éviter que les parents ne le remarquassent tout
de suite et ne prévinssent la police. J’ai donc attendu qu’ils partissent
un long week-end à la mer. Je voulais pas de leur aide : ils ne connaissaient
rien de Lou, ne savaient même pas qu’elle était ma copine ni qu’elle
était partie… et puis… ils auraient probablement essayé de me dissuader
ou m’auraient demandé d’aller au moins chez des amis à eux, des
connaissances, ou pire, des membres de la famille, et je ne voulais absolument
pas de ça. Pourtant, cela m’aurait arrangé…question de commodité…
mais je devais être seul.
Je leur ai laissé un petit mot rassurant avant de filer.
Il faisait nuit et je me demandais toujours où aller…
En attendant, je me mis à faire du stop et, rapidement, une voiture
s’arrêta pour m’emmener quelques kilomètres plus loin, à l’ouest,
dans les terres. Le conducteur était un hippie, un teuffeur, un type assez
débile qui écoutait une musique rock abominable.
Je me suis arrêté dîner - après que le type m’ait déposé au milieu de
nulle part - sur une aire d’autoroute miteuse dans un self-service qui
proposait de la bouffe infâme et malpropre. J’ai pris l’un des plateaux
beiges entassés sur le côté gauche du restaurant, à proximité des
couverts mais il était encore tout baigné de l’eau sale du lavage
approximatif fait quelques minutes auparavant; et ça m’a coupé
l’appétit. La femme qui servait la nourriture stockée dans des bacs en
aluminium était obèse mais sympathique et on a échangé quelques mots avant
que je ne rejoigne ma place.
J’ai mangé mon steack frites élastique en bouquinant. D’après les
regards des voisins environnants, je devais faire assez tache dans le décor.
Un type au fond m’épiait d’un air méfiant avec une opiniâtreté
indécente mais, de l’entier restaurant, c’était apparemment le seul à
qui je pusse demander un service. En outre, il était seul également.
Je me suis approché de lui pour lui demander s’il était envisageable
qu’il m’emmenât quelque part, où cela l’arrangeait…je n’étais pas
spécialement exigent.
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Posté le: Jeu Mai 07, 2009 16:39 pm Sujet du message:
J'aime mieux, c'est surtout la dernière phrase qui tient en haleine et laisse
présager une aventure cocasse, étrange ou tragique - la curiosité est
piquée, on a envie du chapitre 3.
C'est peut-être parce que je sais que tu aimes beaucoup Kundera que je vais
dire ça, mais j'ai l'impression qu'on en ressent une petite influence
(influence seulement, ce n'est pas un mal).
Je maintiens pour le style polar, par contre; comment expliquer - c'est
l'utilisation à outrance de mots dépréciatifs ou connotés négativement,
que les auteurs de polars affectionnent particulièrement, pour créer leur
ambiance "noire, sale, vulgaire" - vois-tu ce que je voulais dire?
Citation: | Le
conducteur était un hippie, un teuffeur, un type assez débile qui écoutait une musique rock abominable.
Je me suis arrêté dîner - après que le type m’ait déposé au milieu de
nulle part - sur une aire d’autoroute miteuse dans un self-service qui proposait de la bouffe infâme et malpropre. J’ai pris
l’un des plateaux beiges entassés sur le côté gauche du restaurant, à
proximité des couverts mais il était encore tout baigné de l’eau sale du lavage approximatif fait quelques minutes auparavant; et ça m’a
coupé l’appétit. La femme qui servait la nourriture stockée dans des bacs en aluminium était
obèse |
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oeildenuit
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Posté le: Jeu Mai 07, 2009 17:54 pm Sujet du message:
Ah oui, peut être.
Là par contre, tu ne peux pas parler de quelque influence... je n'ai jamais
lu un polar de ma vie ^^
Merci, crit'.
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Romulus
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Posté le: Ven Mai 08, 2009 16:57 pm Sujet du message:
Ouais j'aime bien, style simple, agréable à lire. Pas tortueux à l'instar
de tes poèmes.
Citation: | Je
voulais pas de leur aide : | J'imagine
que l'oublie du "ne" est volontaire ici pour donner une impression de
spontanéité ou de colère venant du personnage, ou c'est juste une faute
d'innatention?
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Eponine
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Posté le: Ven Mai 08, 2009 18:04 pm Sujet du message:
J'ai du mal pour l'instant. L'alternance de phrases longues et courtes, comme
le disait Crit, me gêne quelque peu. Après, j'attends de voir la suite. Si
l'histoire m'accroche, c'est le genre de "détails" auquel je ne prêterais
plus attention.
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Chii
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Posté le: Sam Mai 09, 2009 09:36 am Sujet du message:
Je trouve que tu te rapproches du style "nouveau roman" ou "roman américain".
je n'arrive pas encore à le définir exactement.
Espérons que cela se rapproche plus de Butor que de Robbe-Grillet et que ça
ne ressemble pas trop aux navets américains.
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oeildenuit
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:00 pm Sujet du message:
Romulus, l'absence du " ne " est, en effet, volontaire.
Pour les autres, je ne sais pas trop quoi vous dire.
C'est un style qui peut ne pas plaire.
Eponine, l'histoire est détail auquel je ne prête aucune importance.
Et je ne connais pas, chii, bien le nouveau roman. Et je ne lis ni Butor, ni
Grillet.
Quant aux auteurs américains... ceux que je lis sont morts.
Mais c'est vrai que ces putains de beatniks continuent à m'influencer malgré
ma résistance.
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Eponine
Madame Casse-Pieds
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:02 pm Sujet du message:
oeildenuit a
écrit: | Eponine, l'histoire est
détail auquel je ne prête aucune importance. |
Oh ! Dans ce cas, je me tais. Il faut que je remette mes critères à jour.
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oeildenuit
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:03 pm Sujet du message:
Je blaguais à moitié.
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Eponine
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:05 pm Sujet du message:
C'est déjà trop, "à moitié"
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oeildenuit
Suprème actif
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:12 pm Sujet du message:
L'histoire est importante, tu as raison.
Mais à se dire " j'attends la suite, si l'histoire est cool, ça ira " ... on
se retrouve inévitablement à lire - et aimer - Marc Lévy.
|
Lyriss
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 20:22 pm Sujet du message:
L'histoire est primordiale, sinon, on pourrait s'extasier devant un texte
ultra stylisé décrivant tante Yvonne qui sort les poubelles. Et ca, c'est du
pur snobisme.
Un peu comme faire une peinture ultra réaliste et techniquement parfaite,
d'un chiotte.
|
K
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 21:51 pm Sujet du message:
ça existe, et ça s'appelle Proust.
(Je charie, "à moitié" moi aussi.)
|
oeildenuit
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 22:29 pm Sujet du message:
Citation: | L'histoire est primordiale, sinon, on pourrait s'extasier devant
un texte ultra stylisé décrivant tante Yvonne qui sort les poubelles. Et ca,
c'est du pur snobisme |
C'est moitié moitié.
On ne peut pas dire qu'on aime pas le style mais que si l'histoire est cool
ça va.
C'est illogique. Mais bon.
K, Proust a un style que tout le monde n'apprécie pas^^
|
Méphistophélès
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 22:29 pm Sujet du message:
Lyriss a
écrit: | L'histoire est
primordiale, sinon, on pourrait s'extasier devant un texte ultra stylisé
décrivant tante Yvonne qui sort les poubelles. Et ca, c'est du pur snobisme.
Un peu comme faire une peinture ultra réaliste et techniquement parfaite,
d'un chiotte. |
Il m'arrive de penser que le monde tout entier est axé sur ma petite
personne, et qu'en l'occurrence, il est bien fait. Je réfléchissais l'autre
jour, avachi sur mon canapé devant l'émission "the beauty and the geek", à
ce qui faisait le caractère artistique de l'objet littéraire. Il se trouve
que le soir même, mon professeur de poésie m'envoie un commentaire qui va
tout à fait dans le sens de mes cogitations:
"Le principe fondamental de cette méthode de
lecture littéraire est la définition de la littérature comme un art, soit
comme un usage proprement créateur du langage, qui interdit de penser le sens
comme un contenu qu’on pourrait isoler de la forme concrète qui lui est
donnée dans l’œuvre : isoler ce contenu, c’est faire de la paraphrase,
et inévitablement passer à côté de l’essentiel, qui se joue, comme en
tout art, au niveau de la forme de ce contenu, des relations concrètes
établies entre les différentes composantes du texte, et de leurs effets de
sens implicites."
La littérature en tant qu'objet d'art est avant tout une forme. J'assume
cette prise de position au point d'avoir composé mon dernier écrit sur le
thème: "la planche". Ah, et vous connaissez cette célèbre phrase de
Flaubert:
"Il n'y a ni beau ni vilain sujet, le style étant à lui tout seul une
manière absolue de voir les choses."
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oeildenuit
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 22:47 pm Sujet du message:
Totalement d'accord.
Et c'est encore plus criant de vérité pour tout ce qui touche à la poèsie.
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Lyriss
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 23:09 pm Sujet du message:
Et moi je pense que savoir inventer de belles histoires est également un art.
Et qu'a la base, le livre n'est qu'un moyen de rendre l'histoire accessible au
plus grand nombre.
Que certains utilisent ce média pour le décliner et en faire une seconde
forme d'art en ce qui concerne sa forme est une toute autre chose.
Bien sure, le mieux reste quand même quand les deux arts se mêlent pour
former non seulement un scénario superbe mais également une forme fluide et
harmonieuse.
Toute fois, je ne peux pas voir l'art de l'histoire se liquéfier derrière un
art premier qui serait celui de la forme littéraire.
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