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Suprème actif
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Localisation: ailleurs
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Posté le: Dim Jan 25, 2009 16:19 pm Sujet du message:
Romulus a
écrit: | Avant toute chose il
faudrait définir l'objet de ton énervement.
Est ce que tu parle là de science politique qui consiste surtout à étudier
et comprendre les mécanismes du pouvoir? Pourquoi tel homme politique ou tel
parti prend tel décision, fait tel acte, prend tel position? etc...
Ou alors la politique vis à vis des questions qu'elle traite, et là c'est
beaucoup plus vaste car elle traite à peu près de tout ce que peut toucher
la société humaine. Savoir si oui ou non tel ou telle décision est
approprié relève donc de la compréhension de cette société, et donc de la
sociologie, de l'économie, du droit et de l'histoire (qui est un peu tout ça
en même temps) en bref des sciences sociales dans leur ensemble?
Tu reproches aux individus de s'intérésser à la première ou à la
deuxième question? |
C'est vrai que je n'étais pas très clair, je vais essayer de résumer:
- le fait de ne rien comprendre à la politique, autant l'utile (les mesures
portées sur la société et ses institutions, qui nous concernent tous et qui
ne sont pas toujours celles sur lesquelles on insiste le plus), que l'inutile
(le trafic d'influence et les luttes courtisanes)
- le fait que j'ai l'impression que tout le monde pense comprendre la
politique comme si c'était un jeu d'enfant, surtout ceux-là même qui en
sont les plus éloignés, et qui ont toujours leur mot à dire sur tout.
Ce que je ne critiquais pas, ou plus:
- le fait qu'il y aie un versant utile et inutile à la politique
- les chamaillages entre les hommes politiques; on s'en fout, et on ne risque
pas de changer la nature de l'homme de si peu, adepte de par son évolution
même des jeux d'alliance en toute sorte.
En fait, une question essentielle que j'ai oublié de poser, serait la
suivante:
Quelqu'un d'entre vous estime-il comprendre
la politique, au-delà des chamaillages décrits par Tommy Angello et des abus
médiatiques que tout un chacun d'un minimum intelligent est capable
d'apercevoir?
Sepul T a
écrit: | On pourrait partir sur
le principe de Rousseau aussi... La société corrompt l'homme Very Happy et
ce n'est pas l"homme qui corrompt l'homme, mais qui a crée la société ?
L'homme, non? |
Ca me rappelle une remarque intelligente qu'avait fait Lyriss il y a quelques
semaines: faut-il changer l'homme pour changer
la société ou changer la société pour changer l'homme? Beaucoup de
notre orientation gauche/droite dépend de la réponse que l'on préfère
donner à cette question.
Sur un ton plus léger, la politique de Genaisse fera en sorte que malgré de
telles remarques répétées contre à peu près chacun des membres,
intercalées avec un commentaire bref sur le dernier porno qu'il a regardé,
ne nous priveront jamais de Cronos.
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Gelmah de Rothmir
Suprème actif
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Messages: 3371
Localisation: Céleste Normandie
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Posté le: Dim Jan 25, 2009 17:26 pm Sujet du message: oui
J'aime ce genre de conversation constructive.
La rheétorique et le populisme permettent aux homme politiques de manipuler
les âmes crédules.
L'ambition personelle. C'est l'ambition personelle qui détruit l'altruisme
supposé de la politique. Exemple: le PS: Martine Aubry est élue mais
l'ambition personelle de Ségolène Royal gangrène la vie de ce parti
collecif. Par ailleurs désormais l'on ne soutient plus un projet, ni une
idéologie, mais un candidat qui soutien l'un ou l'autre. Il n'y a plus
d'idées, il n'y a que des candidats.
Qu'est-ce qui permet un pourrissement de la vie politique, c'est la
délégation des droits du peuple à des instances supérieurs, 'est la faute
du contart social de Rousseau. C'est dans ces cas là que l'on se dit que
Proudhon a raison. La démocratie directe est le vari moyen de gouverner le
peuple.
_________________
L'ambition est la richesse des pauvres: je n'aspire pas à plus j'aspire à
TOUT. Les chefs doivent penser au bonheur de Tous avant de penser au bonheur
de chacun.L'Hégémonie de l'Hégémonie doit cesser au profit de son
ennemie...
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Romulus
Suprème actif
Sexe:
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Messages: 4360
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Posté le: Dim Jan 25, 2009 20:58 pm Sujet du message:
Citation: | Quelqu'un d'entre vous estime-il comprendre la politique,
au-delà des chamaillages décrits par Tommy Angello et des abus médiatiques
que tout un chacun d'un minimum intelligent est capable d'apercevoir?
|
Si la question porte sur sur les mécanismes de la société sur lesquels la
politique essaye de peser, alors ma réponse est :
Oui en parti. Mais pas intégralement bien entendu.
Par ailleurs il faut distinguer deux choses dans ce domaine qui tiens des
sciences sociales.
- Essayer de prévoir le résultat de décisions/évenements/faits. Ca c'est
très hasardeux car les sciences sociales ne sont pas des sciences
prévisionnelles contrairement aux sciences dites "dures". En chimie, si tu
mets des composants connus ensemble, en général tu va pouvoir connaître le
résultat de la réaction avant qu'il ait eu lieu.
En science sociale c'est quasiment impossible. Non pas que les systèmes
humains fonctionnent avec moins de logique que les mollécules mais le
résultat dépend d'une quantité bien trop importante (quasi infini) de
paramètres divers et variés qui peuvent influer sur le résultat.
Donc en terme de système humain, on ne peut faire que des estimations, des
hypothèses et pas de prédictions absolues.
Et parfois ces estimations tombent justes ou presques justes.
- A coté de ça il y a l'analyse d'un évenement ou d'une situation passée.
Et là c'est beaucoup plus faisable. Car on a la possibilité d'avoir tout les
éléments en main. Et plus on a de recul sur la situation plus on a des
chances de faire une analyse juste, celle-ci dépendant alors essentiellement
de :
*Le sens de l'analyse (une certaine logique).
*La rigueur intellectuelle (ne négliger aucun élément susceptibles de peser
dans l'analyse/le souci de la cohérence).
*Et la connaissance des faits (problème pour les sociétés très anciennes
ou sans écrit/ le peu d'informations qu'on a récolté dessus).
Citation: | Citation: | Sepul T a écrit:
On pourrait partir sur le principe de Rousseau aussi... La société corrompt
l'homme Very Happy et ce n'est pas l"homme qui corrompt l'homme, mais qui a
crée la société ? L'homme, non? |
Ca me rappelle une remarque intelligente qu'avait fait Lyriss il y a quelques
semaines: faut-il changer l'homme pour changer la société ou changer la
société pour changer l'homme? Beaucoup de notre orientation gauche/droite
dépend de la réponse que l'on préfère donner à cette question.
|
En fait c'est les deux.
J'avais vu une fois un slogan politique (qui pour une fois était assez
intélligent) : "nous transformons le monde qui nous transforme". En fait il y
a juste une erreur, c'est qu'il vaudrait mieux la formuler dans l'autre sens
même si c'est moins hype : "Le monde transforme les individus qui
transforment à leur tour le monde".
Une banalité qu'il convient d'éviter est de dire que l'histoire est un
éternel recommencement. C'est totalement faux. Les systèmes humains avec le
temps et les évènements qui se succèdent collectent des nouveaux apports
conditionnant ainsi de manière différente les individus faisant parti du
système.
Ces individus toujours différents des précédents (pas la même
représentation du monde, la même culture,...) intéragissent donc de
manière différente avec leur système et c'est en ça qu'ils transforment à
leur tour le "monde" (le système en fait) en l'influencent à leur façon.
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